Arnaud RICHARD
Associate Professor / Maître de conférences (HDR)
Université Paul-Valéry Montpellier 3
LHUMAIN
(France)
Phone: +33467142216
Address: Route de Mende
Campus Paul-Valéry - BRED
34199 Montpellier
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Le discours rapporté dans les débats politiques télévisés femme/homme : le cas Aubry-Hollande
Cet article propose l’analyse des discours rapportés dans le débat télévisé des primaires socialistes, qui a opposé Martine Aubry à François Hollande, le 12 octobre 2011. Il s’agit de montrer comment chacun de ces deux candidats rapportent les différents discours en circulation dans ce débat, et quelles sont les différences d’utilisation qu’ils font du discours rapportés. En étudiant successivement les cas où le locuteur rapporte son propre discours, le discours de l’interlocuteur, le discours d’un tiers extérieur à l’interaction et un discours commun, on peut voir que le discours rapporté répond à des visées très différentes, précisément analysées.
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Abstract
Reported speech in the female/male political televised debates: the Aubry-Hollande case
This article proposes an analysis of the reported speech in the televised debate during the socialist primaries (October 12th 2011, between Martine Aubry and François Hollande). We demonstrate how each of the two candidates reports their different discourses circulating during the debate, and what are the different uses of the reported speech. We focus successively on the cases where the speaker reports his own speech, then the speech of his interlocutor, and the speech of a third person external from this interaction but also a common discourse. Therefore, we can see that the reported speech responds to deferent aims.
• Nous poserons d’abord la nomination identitaire comme un acte de nomination spécifique avec un renforcement de la dimension expressive du point de vue dans l’acte de nomination et dans l’ethos de l’énonciateur. Notre étude s’applique à des corpus récents accessibles via les réseaux sociaux (Twitter, Facebook) et aux discours qu’ils exhibent. Nous observons les publications de messages d’humeur ou commentaires (tweets) et les noms de groupes virtuels qui rassemblent à partir d’un dénominateur commun (ici une apparence ou une appartenance voire une affiliation). En prenant soin de distinguer les productions interreliées d’auto-nomination, d’hétéro-nomination, nous analysons la mise en mot de l’identité dite « métisse », pour certains « hybrides », avec des actualisations comme Métis(se), Mulâtre(sse), Chinoir(e), etc. Notre approche vise à questionner, d’une part, la légitimité de l’usage de certaines dénominations constitutives, entre autres, de phénomènes métadiscursifs de gloses et, d’autre part, les débats sur les emplois de termes ciblés.
ABSTRACT - Identity nomination: from the inappropriate to the re appropriations
• First, we will stand identity nomination as a specific act of naming that reinforce the expressive dimension of point of view both within the act of nomination and within the enunciator ethos. Our study is applied on recent corpora from online digital productions. Then we focus on social networks in particular, like Twitter, and also on the discursive productions they promote. We observe the status online or the comments (tweets) and the names of the virtual groups that regroup under the same common aspect (here an appearance or an affiliation). We carefully distinguish the interrelated productions of self nomination, other nomination, then we propose to analyze the wording of the identity called “métisse” (mixed), for some others “hybrids” (hybrides) with actualizations like Métis(se), Mulâtre(sse), Chinoir(e), etc. Our approach aims finally to question from one part the legitimacy of certain uses in constitutive denominations between other meta discursive phenomenon, glosses, and from the other part the debates focused on the target terms.
Cet article propose l’analyse de la pause dans le discours et la parole de François Hollande. En couplant une analyse phonétique et une analyse du discours en interaction, l’étude s’intéresse aux différentes fonctions de la pause intradiscursive chez ce même locuteur dans deux débats politiques télévisés : les débats de l’entre-deux-tours des primaires socialistes et de l’élection présidentielle de 2012. Après avoir distingué les pauses d’hésitation, de focalisation et de démarcation, l’analyse de quelques exemples permettra de montrer comment le candidat a manié la pause dans son discours de campagne électorale.
ABSTRACT
The main task of this article is to analyse pauses in François Hollande’s speech. By combining a phonetic analysis with a discourse analysis in an interactional context, this study focuses on the various functions of intra-discursive pause for this speaker during two televised debates: the debates which took place between the two rounds of the 2012 Socialist primary elections and the presidential elections. After having identified hesitation, focalisation and demarcation pauses, analysis of some examples will help to demonstrate how the candidate handled pauses in his campaign speeches.
Ce débat doit être défini à partir de ces deux critères. Le fait que ce soit un face à face entre les deux candidats arrivés en tête des votes à l’issue du premier tour des élections renforce l’antagonisme du genre débat : les deux se battent l’un contre l’autre et doivent gagner l’adhésion des téléspectateurs-électeurs, i.e. leur vote le dimanche suivant pour arriver en tête du second tour. L’objectif est donc d’opposer les deux candidatures et pour MA comme pour FH de prouver qu’il est meilleur que l’autre et/ou que l’autre est moins bon. C’est aussi un débat interne à une formation politique : en ce sens, les deux candidats partagent les mêmes valeurs politiques, ont un projet commun (le projet voté par les socialistes) et s’opposent tous les deux à la candidature – non encore officielle – du candidat de la formation politique adverse, Nicolas Sarkozy. L’objectif d’un tel échange est donc de montrer, au-delà des divergences personnelles, une cohésion de parti et de partager les mêmes idées contre un adversaire externe au débat. Grâce aux outils de l’analyse du discours et de l’analyse des interactions, nous mettrons en avant ce double mode de fonctionnement et la structuration de ce nouveau genre.
Cet article se propose de poser les jalons de ce nouveau genre à la télévision française qu’est le débat de primaires et d’analyser d’une part la place qu’a pris ce débat dans la campagne électorale pour les élections présidentielles, et d’autre part de montrer ce que ce type de discours apporte à la définition actuelle du discours politique médiatique.
Nous présenterons les caractéristiques de la catégorisation raciale (ou racialisante) comme préalable à un sujet complexe et difficile à traiter. Ensuite, nous introduirons l’aspect socio-historique de la peau pour faire émerger la particularité de la couleur associée à l’individu ou au groupe comme référent d’identification. Cette identification procède par une catégorisation spécifique qui est souvent confuse. Nous essaierons alors de faire un peu de lumière sur ces couleurs en proposant un nouvel outil théorique : la mélanymie. Nous terminerons notre propos avec une application sous la forme d’une analyse de discours médiatique.
Le discours rapporté dans les débats politiques télévisés femme/homme : le cas Aubry-Hollande
Cet article propose l’analyse des discours rapportés dans le débat télévisé des primaires socialistes, qui a opposé Martine Aubry à François Hollande, le 12 octobre 2011. Il s’agit de montrer comment chacun de ces deux candidats rapportent les différents discours en circulation dans ce débat, et quelles sont les différences d’utilisation qu’ils font du discours rapportés. En étudiant successivement les cas où le locuteur rapporte son propre discours, le discours de l’interlocuteur, le discours d’un tiers extérieur à l’interaction et un discours commun, on peut voir que le discours rapporté répond à des visées très différentes, précisément analysées.
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Abstract
Reported speech in the female/male political televised debates: the Aubry-Hollande case
This article proposes an analysis of the reported speech in the televised debate during the socialist primaries (October 12th 2011, between Martine Aubry and François Hollande). We demonstrate how each of the two candidates reports their different discourses circulating during the debate, and what are the different uses of the reported speech. We focus successively on the cases where the speaker reports his own speech, then the speech of his interlocutor, and the speech of a third person external from this interaction but also a common discourse. Therefore, we can see that the reported speech responds to deferent aims.
• Nous poserons d’abord la nomination identitaire comme un acte de nomination spécifique avec un renforcement de la dimension expressive du point de vue dans l’acte de nomination et dans l’ethos de l’énonciateur. Notre étude s’applique à des corpus récents accessibles via les réseaux sociaux (Twitter, Facebook) et aux discours qu’ils exhibent. Nous observons les publications de messages d’humeur ou commentaires (tweets) et les noms de groupes virtuels qui rassemblent à partir d’un dénominateur commun (ici une apparence ou une appartenance voire une affiliation). En prenant soin de distinguer les productions interreliées d’auto-nomination, d’hétéro-nomination, nous analysons la mise en mot de l’identité dite « métisse », pour certains « hybrides », avec des actualisations comme Métis(se), Mulâtre(sse), Chinoir(e), etc. Notre approche vise à questionner, d’une part, la légitimité de l’usage de certaines dénominations constitutives, entre autres, de phénomènes métadiscursifs de gloses et, d’autre part, les débats sur les emplois de termes ciblés.
ABSTRACT - Identity nomination: from the inappropriate to the re appropriations
• First, we will stand identity nomination as a specific act of naming that reinforce the expressive dimension of point of view both within the act of nomination and within the enunciator ethos. Our study is applied on recent corpora from online digital productions. Then we focus on social networks in particular, like Twitter, and also on the discursive productions they promote. We observe the status online or the comments (tweets) and the names of the virtual groups that regroup under the same common aspect (here an appearance or an affiliation). We carefully distinguish the interrelated productions of self nomination, other nomination, then we propose to analyze the wording of the identity called “métisse” (mixed), for some others “hybrids” (hybrides) with actualizations like Métis(se), Mulâtre(sse), Chinoir(e), etc. Our approach aims finally to question from one part the legitimacy of certain uses in constitutive denominations between other meta discursive phenomenon, glosses, and from the other part the debates focused on the target terms.
Cet article propose l’analyse de la pause dans le discours et la parole de François Hollande. En couplant une analyse phonétique et une analyse du discours en interaction, l’étude s’intéresse aux différentes fonctions de la pause intradiscursive chez ce même locuteur dans deux débats politiques télévisés : les débats de l’entre-deux-tours des primaires socialistes et de l’élection présidentielle de 2012. Après avoir distingué les pauses d’hésitation, de focalisation et de démarcation, l’analyse de quelques exemples permettra de montrer comment le candidat a manié la pause dans son discours de campagne électorale.
ABSTRACT
The main task of this article is to analyse pauses in François Hollande’s speech. By combining a phonetic analysis with a discourse analysis in an interactional context, this study focuses on the various functions of intra-discursive pause for this speaker during two televised debates: the debates which took place between the two rounds of the 2012 Socialist primary elections and the presidential elections. After having identified hesitation, focalisation and demarcation pauses, analysis of some examples will help to demonstrate how the candidate handled pauses in his campaign speeches.
Ce débat doit être défini à partir de ces deux critères. Le fait que ce soit un face à face entre les deux candidats arrivés en tête des votes à l’issue du premier tour des élections renforce l’antagonisme du genre débat : les deux se battent l’un contre l’autre et doivent gagner l’adhésion des téléspectateurs-électeurs, i.e. leur vote le dimanche suivant pour arriver en tête du second tour. L’objectif est donc d’opposer les deux candidatures et pour MA comme pour FH de prouver qu’il est meilleur que l’autre et/ou que l’autre est moins bon. C’est aussi un débat interne à une formation politique : en ce sens, les deux candidats partagent les mêmes valeurs politiques, ont un projet commun (le projet voté par les socialistes) et s’opposent tous les deux à la candidature – non encore officielle – du candidat de la formation politique adverse, Nicolas Sarkozy. L’objectif d’un tel échange est donc de montrer, au-delà des divergences personnelles, une cohésion de parti et de partager les mêmes idées contre un adversaire externe au débat. Grâce aux outils de l’analyse du discours et de l’analyse des interactions, nous mettrons en avant ce double mode de fonctionnement et la structuration de ce nouveau genre.
Cet article se propose de poser les jalons de ce nouveau genre à la télévision française qu’est le débat de primaires et d’analyser d’une part la place qu’a pris ce débat dans la campagne électorale pour les élections présidentielles, et d’autre part de montrer ce que ce type de discours apporte à la définition actuelle du discours politique médiatique.
Nous présenterons les caractéristiques de la catégorisation raciale (ou racialisante) comme préalable à un sujet complexe et difficile à traiter. Ensuite, nous introduirons l’aspect socio-historique de la peau pour faire émerger la particularité de la couleur associée à l’individu ou au groupe comme référent d’identification. Cette identification procède par une catégorisation spécifique qui est souvent confuse. Nous essaierons alors de faire un peu de lumière sur ces couleurs en proposant un nouvel outil théorique : la mélanymie. Nous terminerons notre propos avec une application sous la forme d’une analyse de discours médiatique.
We have completed a study with a national youth sport team in order to understand deferent processes of self and other categorisations. These sportsmen were personally involved in a public and broadcasted vision of France; in that perspective they have encountered a very interesting and developed conception of ethnic or racial issues.
During one year of immersion with the players, we completed different interviews. We investigated the different uses of terms like ‘noir’ (black), ‘black’ (as a loan word in French), ‘métisse’ (mixed raced) and ‘bleu’ (blue) in their different interactions. The results show different types of categorisations and so, different shapes of reality. In the building of their discursive identity, the criteria can vary depending on the Self and the Other but not only.
In order to understand these discursive processes, we have elaborated the concept of melanaming. We will demonstrate these complex mechanisms and actions through tables and developed analysis according to the criteria of the skin color.
The skin is the largest human organ and it is the most preeminent on the categorization. The confusion of national, or ethnical, racial and “colored” identities has lead us to the point that color is meaningful for the consideration of the person but, it can be an important bias in a lot of cases. This why we are proposing to start with an ethnographic study and then we will operate this concept on a media study about national representation through broadcasted football.
Une journée d’études s’est tenue, dans ce sens, au mois d’avril 2014 à l’université de Tlemcen, en collaboration avec l’Observatoire des Pratiques Médiatiques Émergentes (OPME) de l’UMR 5267 Praxiling CNRS & université Paul-Valéry Montpellier. Elle a réuni plusieurs chercheurs, français et algériens principalement, et a permis des réflexions conjointes, satisfaisant l’idée d’une recherche en action et en partage. Il nous semblait que la question identitaire en Algérie, en France, mais aussi ailleurs également, connaissait de nouvelles implications de part et d’autre des territoires, des continents, des nationalités. Il nous semblait que l’observation partagée et associée permettrait de mieux comprendre les implications analytiques de deux histoires en miroir.
Aussi, dans ce projet à multiples facettes, humaine, interculturelle, collaborative, analytique - tourné vers l’entre-culture - nous avons cherché à couvrir des territoires ouverts sur la Méditerranée, sur l’Europe, et plus encore sur les Amériques.
À la lecture des premières intentions, il nous a semblé qu’il faille aujourd’hui continuer à observer les environnements géopolitiques et leurs tenants sociodiscursifs à la lumière de ce qui dessine entre territoires et acteurs de ceux-ci. L’historique devait alors être pris en compte dans ce qui se façonne et se délimite entre discours et identités, savoirs et repères sociaux culturellement situés.
https://ecotones7.wordpress.com
Keynotes by Robin Cohen and Achille Mbembe
This conference is an onsite, in-person event.
After conferences at Université Paul-Valéry Montpellier 3, Université de Poitiers and Université de La Réunion (France, 2015, 2016 and 2018), at the Centre for the Study of Social Sciences of Calcutta (Kolkata, India, 2018), Manhattanville College (NY, USA, 2019) and Concordia University (Montreal, Canada, 2019), this international scientific event at UCT will be the 7th opus of this conference cycle convened by Thomas Lacroix, Judith Misrahi-Barak and Maggi Morehouse (2015-22).
More details on:
https://emma.www.univ-montp3.fr/fr/valorisation-partenariats/programmes-européens-et-internationaux/ecotones
An “ecotone” initially designates a transitional area between two ecosystems, for example between land and sea. The “Ecotones” programme (2015-2020) is a cycle of conferences which aims to borrow this term traditionally used in geography and ecology and to broaden the concept by applying it to other disciplines in the social sciences and the humanities. An “ecotone” can thus also be understood as a cultural space of encounters, conflicts, and renewal between several communities. This interdisciplinary conference will focus more specifically on colonial and postcolonial cities as “ecotonal” dialectics between places and nonplaces (Augé).
Cities can be imagined as estuaries made of the sedimentation of drifting populations over a long period of time. They are powerful matrices of aggregation and segregation transforming and transformed by people coming from various horizons. As permanently renewed moving sites of uniting differences (Lefebvre), cities are lived experience and constantly defined by their margins. Perhaps more than other spaces, they empower people’s identities and generate shared social references, yet in different and unequal ways. Cities of the South often include affluent populations living in distant suburbs and gated communities while subalterns may remain captive in city centres. Conversely, cities of the North tend to expel lower and middle class at their margins while estate price in their core can only be afforded by wealthier populations. In that regard, cities are “situated”, endowed with thick historical and environmental forces shaping the populations living in their confines. But cities are also hubs connected with long-distance elsewheres. They are privileged sites of disjunctive flows in the global cultural economy (Appadurai), crossroads of a strikingly new interactive system of real and imagined topographies. And while growing postcolonial cities are privileged loci for the emergence and negotiation of new identities, increasing transnational mobility and migratory movements turn even smaller urban geographies into complex “contact zones” (Pratt): sites of both fruitful entanglements and novel forms of segregation.