Books by Joseph Magloire Olinga
En 2007, la nécessité de mettre en oeuvre une vision à long terme d'aménagement de la Ville de Do... more En 2007, la nécessité de mettre en oeuvre une vision à long terme d'aménagement de la Ville de Douala et de l'aire métropolitaine s'est avérée être un impératif. A travers un processus participatif et inclusif mettant autour de la table les acteurs du développement urbain, les parties prenantes locales et les partenaires au développement, il était question d'
A Municipal Adaptation Plan enables communities to deal with the impacts, risks and opportunities... more A Municipal Adaptation Plan enables communities to deal with the impacts, risks and opportunities posed by a changing climate. It does not reduce the need to mitigate the causes of climate change. Yet, scientific evidence indicates that no matter how successful mitigation efforts are, the impacts of climate change will be felt for a long time, possibly for the next century. Therefore, adaptation planning and actions are needed now.
Le Plan d'Adaptation Municipal aide les communautés à gérer les impacts, les risques et opportuni... more Le Plan d'Adaptation Municipal aide les communautés à gérer les impacts, les risques et opportunités créés par les changements climatiques, sans réduire la nécessité de mitiger les causes des changements climatiques. Les évidences scientifiques indiquent que quel que soit le succès des efforts de mitigation, les impacts du changement climatique seront ressentis pendant une longue période, possiblement jusqu’au siècle prochain. Il est donc important de développer et implémenter les actions d’adaptation.
by Armelle Choplin, Claire Vigé Hélie, Aurélie Landon, Marta Alonso, Sandrine Vaumourin, Les Ateliers Cergy, Karen Chevallier, Moctar Mamoudou, Veronique Valenzuela, Mariantonia Lo Prete, Joseph Magloire Olinga, Salla Ba, Bertrand Reymondon, Abdoulaye Moussa, Marina Hon, Marion Stamm, and Saleck Moulaye Synthèse de l'Atelier de maitrise d'oeuvre de Cergy avril-mai 2014.
Propositions des équipes et ... more Synthèse de l'Atelier de maitrise d'oeuvre de Cergy avril-mai 2014.
Propositions des équipes et synthèse
Papers by Joseph Magloire Olinga

Water
A major flood event occurred on 21 August 2020 in the densely populated Makèpè Missokè neighborho... more A major flood event occurred on 21 August 2020 in the densely populated Makèpè Missokè neighborhood in the city of Douala (Cameroon, Africa). Nearly 2210 buildings and 12,376 victims spread over 82 hectares were affected. A 2D HEC-RAS model is applied to simulate and characterize this event. A cross analysis of flood depth and flow velocity is used to classify the flood risk and identify areas exposed from low to high hazard. The simulations provide detailed information on the flood characteristics (extent, depth, velocity, arrival time, and duration). The simulated maximum water surface profiles are consistent with the floods marks with differences ranging from 0.02 m to 0.44 m, indicating a good agreement between the observed and simulated water levels at the peak flow (NSE = 0.94, Erel = 0.92, RMSE = 0.21 m). The maximum inundation level is 4.48 m and the flow velocity is globally low at less than 1 m/s. The average flood arrival time and duration are 5 h and 26 h, respectively, ...
Du point de vue géohistorique, les villes camerounaises se caractérisent par ce que B. TAMRU (200... more Du point de vue géohistorique, les villes camerounaises se caractérisent par ce que B. TAMRU (2001) qualifie de « processus de vulnérabilisation ». Cette conception rejoint l’approche phénoménologique, qui étudie l’impact des actions humaines sur le risque et son aggravation, à partir de l’étude
de l’endommagement (P. PIGEON, 1994). Cependant, les dynamiques urbaines restent faiblement prises en compte dans le diagnostic des risques environnementaux.
Synthèse de l'Atelier de maitrise d'oeuvre de Cergy avril-mai 2014. Propositions ... more Synthèse de l'Atelier de maitrise d'oeuvre de Cergy avril-mai 2014. Propositions des équipes et synthèse
Avec plus de 3 000 000 d’habitants, la Ville de Douala, capitale économique du Cameroun, abrite 6... more Avec plus de 3 000 000 d’habitants, la Ville de Douala, capitale économique du Cameroun, abrite 65 % des grandes entreprises et 60 % des PME. Malgré les efforts consentis pour règlementer la circulation et le partage de la voirie, le transport urbain de marchandises reste le ventre mou des politiques publiques de mobilité dans la ville.

Les changements climatiques sont devenus une menace mondiale, dont les répercussions sont percept... more Les changements climatiques sont devenus une menace mondiale, dont les répercussions sont perceptibles sur de nombreux plans. La lutte contre cette menace nécessite de plus en plus une gestion concertée et participative aux échelons local, national et international. Dans cette mobilisation multilevel, les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) camerounaises ne sont pas en reste. Elles participent depuis quelques années aux négociations internationales sur le climat, dans le but non seulement de lutter contre les changements climatiques, mais aussi et surtout d'impulser un développement local durable. D'où l'intérêt d'un questionnement sur l'opportunité que peut offrir un tel déploiement des CTD camerounaises sur la scène mondiale du climat en termes de développement socioéconomique. Il ressort de l'analyse que ces acteurs paradiplomatiques explorent une nouvelle approche de déploiement des politiques publiques locales de développement socioéconomique sur la scène internationale, à partir des enjeux climatiques. Pourtant, malgré les stratégies qu'elles développent, de nombreuses contraintes complexifient l'efficacité des actions menées.
Climate change has become a global threat, with repercussions on many fronts. The fight against this threat requires more and more concerted and participative management at the local, national and international levels. In this multilevel mobilization, Cameroon's Local authorities (CTD) are not left out. For some years they have been involved in international climate negotiations, with the aim not only of combating climate change, but also and above all of stimulating sustainable local development. Hence the interest of questioning the opportunity that such a deployment of Cameroonian CTDs on the global climate scene can offer in terms of socioeconomic development. The analysis shows that these paradiplomatics actors explore a new deployment approach of local public policies for socioeconomic development on the international scene, based on climate issues. However, despite the strategies they develop, many constraints make the actions more complex.

Face aux impacts actuels et potentiels des changements climatiques, la responsabilité humaine est... more Face aux impacts actuels et potentiels des changements climatiques, la responsabilité humaine est de plus en plus engagée pour trouver des stratégies de parade (adaptation) et réduire les émissions de gaz à effet de serre (atténuation). Dans le cas de la ville de Douala, les caractéristiques physiques et le mode d'aménagement de la ville la prédisposent à un certain nombre de risques plus ou moins liés à la variabilité du climat. C'est conscient de cette situation que la Communauté Urbaine de Douala (CUD), a pris un certain nombre de mesures visant à anticiper les impacts négatifs de la variabilité climatique afin de réduire la vulnérabilité des populations face à cet aléa. Ces mesures ont été menées à travers divers programmes tels le « Crash Program » pour la période allant de 1984 à 1987, le « Programme de curage des drains » en 2000 et le « Pluie Project » en 2004. Bien que ces stratégies d'adaptation se soient déployées de façon séquentielle il est intéressant du point de vue de la recherche de voir comment les décideurs intègrent désormais « la composante climatique » dans l'aménagement urbain et posent des actes « mesurables, notifiables et vérifiables, MRV» tels que exigés d'une part dans le cadre des négociations climatiques et, d'autre part, depuis que le contexte réglementaire national, notamment la Loi N°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables au Communes, conformément aux dispositions de la Loi d'orientation de la décentralisation à transférer la mission générale de développement local et d'amélioration du cadre et des conditions de vie des habitants aux municipalités. Abstract Faced with current and potential impacts of climate change, human responsibility is becoming more committed to find coping strategies (adaptation) and reduce emissions of greenhouse gases (mitigation). In the case of the city of Douala, the physical characteristics and development mode of the city predispose to a number of risks more or less related to climate variability. It is aware of this situation that the Douala Urban Council (DUC) has taken a number of measures to anticipate negative impacts of climate variability in order to reduce the vulnerability of people facing this hazard. These measurements were carried out through various programs such as "Crash Program" for the period from 1984 to 1987, the "Program of cleaning of drains" in 2000 and "Rain Project " in 2004. While these coping strategies were deployed sequentially it is

La croissance rapide des villes est singulièrement marquante depuis les années quatre vingt. Elle... more La croissance rapide des villes est singulièrement marquante depuis les années quatre vingt. Elle est généralement liée à trois facteurs simultanés que sont le flux migratoire, la croissance naturelle et la croissance spatiale. A Douala comme dans d'autres villes d'Afrique subsaharienne, le flux migratoire est le facteur le plus déterminant. Douala accueillerait de nos jour plus de100 000 nouveaux arrivants en moyenne par an. Ceci étant, les migrants majoritairement ruraux immigrent vers les villes en transposant leurs pratiques socioculturelles originelles au sein de l'espace urbain. Toutefois, si l'inscription de ces signatures spatiales rurales dans le tissu urbain altère les éléments structurants, fonctionnels et esthétiques qui singularisent la ville, elles sont, ne serait ce que dans une moindre mesure porteuse d'externalités positives pour les économies familiales et pour l'environnement. Autrement dit, la présence des poches de ruralité confère à l'espace urbain doualais un visage dual où s'entremêlent modernité et tradition. Ce phénomène laisse entrevoir un problème qui se décline en une question fondamentale : dans un contexte marqué par la nécessaire prise en compte des enjeux de durabilité, la planification, l'aménagement et la gestion des villes africaines doit-elle intégrer les exigences socioculturelles consubstantielles aux origines des migrants ou alors, faire le deuil de ces identités de référence ? Partant du quartier Bépanda à Douala, la présente contribution se propose de répondre plus spécifiquement aux questions de savoir d'une part pourquoi, malgré le développement urbain incontestable que connait la Ville de Douala, l'on peut parler de la transposition et de la production de la ruralité sur le tissu urbain ? A un second degré d'analyse, quelles en sont les signatures spatiales et les externalités dégradantes ou valorisables ?
Abstract
The rapid growth of cities is particularly striking since the eighties. It is usually related to three simultaneous factors, including the flow of migration, natural growth and spatial growth. In Douala, as in other cities in sub-Saharan Africa, the migration flow is the most important factor. Douala welcomes thereby more than 100,000 newcomers per year. That said, the most part of rural migrants into cities transposes their rural socio-cultural practices in urban space. However, if the inclusion of these rural spatial signatures in the urban fabric adversely affect structural, functional, and aesthetic aspects that distinguish the city, they are, even only to a lesser extent carries positive externalities for family economies and environment. In other words, transposition and production of rurality gives a dual face to the urban space of Douala where modernity and tradition intermingled. This suggests a problem that comes in a basic question: in a context marked by the necessary consideration of sustainability issues, planning, development and management of African cities needs to include the socio-cultural needs consubstantial with origins of migrants or to grieve those identities reference. Through the experience of Bépanda neighborhood in Douala, this paper aims to answer specifically the questions of why on the one hand, despite the undoubted urban development known of the city of Douala we can talk about of the transposition and production of rurality on the urban fabric ? At a second level of analysis, what are the spatial signatures and degrading or recoverable spillovers?
Dossier de la Rédaction du Quotidien National "Cameroon Tribune" portant sur la situation de l'ha... more Dossier de la Rédaction du Quotidien National "Cameroon Tribune" portant sur la situation de l'habitat précaire dans la Ville de Douala.

De la période précoloniale marquée par l'occupation du site initial de la ville entre le 17 ème e... more De la période précoloniale marquée par l'occupation du site initial de la ville entre le 17 ème et le 18 ème siècle par les tribus Bakoko, Bassa et Duala jusqu'à nos jours, la ville de Douala se présente comme un patrimoine en constantes recompositions territoriales qui permettent d'avoir une compréhension du contexte actuel de vulnérabilité aux risques naturels. En effet, depuis l'époque coloniale, la ville de Douala s'est révélée attractive. L'augmentation rapide de la population (de 160 000 habitants en 1960 à plus de 2 000 000 aujourd'hui) est la résultante de l'essor de l'activité industrialo-portuaire à partir de la fin de la deuxième guerre mondiale en 1945. Depuis les années 1960, la ville de Douala connait une évolution en dents de scie, caractérisée par la succession de périodes de prospérité et de crise. D'un urbanisme planifié au lendemain des indépendances, marqué par la prégnance des plans quinquennaux et une politique de logements sociaux par le haut (Etat camerounais), on est passé depuis la décennie 1980, avec la crise économique, la fin des plans quinquennaux et la Politique d'Ajustement Structurel (PAS), à une expansion spatiale démesurée sous forme de « coulées urbaines » (Mainet, 2005), marquée par l'investissement des zones marginales (bas fonds, zones de fortes pentes et périphéries urbaines). L'afflux migratoire et la colonisation des zones non aedificandis a stimulé, voire imposé un statut de vulnérabilité à la ville de Douala. Ce travail s'intéresse au processus historique de la dynamique de la ville de Douala dont les manifestations justifient la vulnérabilité socio-spatiale et la construction des « territoires du risque ». Il identifie les différents acteurs, les modes d'urbanisation, les logiques associées et les différentes mesures d'intervention adaptative développées en faveur de l'adoption d'une nouvelle trajectoire de développement urbain durable. Abstract From the pre-colonial period marked by the occupation of the initial site of the city between the 17th and the 18th century by Bakoko, Bassa and Duala tribes until today, Douala appears as a heritage in constant territorial recomposition which allow us to understand the current situation of vulnerability to natural hazards. Since colonial times, Douala has proved attractive. The rapid population growth (160 000 inhabitants in 1960 to over two million today) is the outcome of the development of industrial and port activities starting from the end of World War II in 1945. Since the 1960s Douala is experiencing a serrated evolution characterized by success and crisis periods. From a planned urbanization after independence, marked by the predominance of five-year plans and a top-down social housing policy, there has been since the 1980s, with the economic crisis, the end of the five-year plans, Structural

Deuxième capitale du Cameroun allemand après Buea pour son ouverture sur la mer, la ville de Doua... more Deuxième capitale du Cameroun allemand après Buea pour son ouverture sur la mer, la ville de Douala s’est révélée attractive et est devenue le plus grand centre de concentration
de la population du Cameroun. Sa population a rapidement augmenté, à la faveur d’incessantes coulées migratoires qui ont stimulé, voire imposé de nombreuses mutations : évolution du régime foncier, spéculation foncière, croissance de la demande en terre des
populations, mutation du monopole foncier au profit des populations allochtones, notamment les populations originaires de la région de l’Ouest-Cameroun. Ce dernier aspect a engendré dans cette ville multiethnique des recompositions à connotation identitaire qui permettent
aujourd’hui de mieux comprendre les formes de ségrégations de la ville. Le présent travail s’intéresse aux mécanismes historiques de la croissance urbaine de la ville de Douala dont
les manifestations s’expriment à travers les mutations socio spatiales perceptibles dans la ville. Il recense ensuite les différentes formes de ségrégation dans la ville comme reproduction d’un héritage de la colonisation.
Le climat de ville de Douala (Cameroun) est fortement influencé par les invasions saisonnières d... more Le climat de ville de Douala (Cameroun) est fortement influencé par les invasions saisonnières de la
mousson atlantique. Celle-ci se manifeste pendant les mois de la saison des pluies par une forte prodigalité
pluviométrique. Au cours de la période d’étude (1951-2007), les hauteurs de précipitations annuelles ont
considérablement baissé à partir de 1971. Cette diminution, de l’ordre de 723,8 mm, est significativement
corrélée à une baisse du nombre jours de pluies. En ce qui concerne les températures, maximales et minimales
(1960-2006), on note une hausse sensible qui oscille entre 1,2°C et 0,6°C ce qui fait de la ville de Douala, un
îlot de chaleur. Cette nouvelle configuration climatique a des influences très importantes sur les écosystèmes et
le développement humain.

Située à une trentaine de kilomètres de l’océan atlantique, sur le bas plateau côtie... more Située à une trentaine de kilomètres de l’océan atlantique, sur le bas plateau côtier du Bassin du Wouri, en milieu équatorial humide avec près de 4000 mm de pluies/an, la ville de Douala compte environ de 3 millions d’habitants sur une superficie de 886 Km². Cet espace urbain est vulnérable à de nombreux risques naturels au rang desquels les inondations, les glissements de terrain, l’érosion des sols et les ravinements.
Dans ce contexte marqué par la variété et la gravité de la vulnérabilité, le nombre d’habitants et l’importance économique et politique de ce territoire, la question de développement urbain durable est devenue primordiale pour la municipalité, ce d’autant plus que la récurrence des évènements dommageables a montré la fragilité du système urbain. La Communauté Urbaine de Douala (CUD) est officiellement responsable de la mise en place de stratégies visant l’intégration des préoccupations environnementales et de développement durable dans les axes stratégiques de développement urbain à l’échelle local. Compte tenu de l’ampleur de la tâche et d’un budget limité, le souci légitime des autorités municipales est d’optimiser la gestion des risques en ciblant de manière efficace les actions préventives. Le programme CDS, « City Development Strategy » développé par la municipalité de Douala est né de cette préoccupation, avec pour principale composante l’élaboration de l’Agenda 21 local en tant que volet social et environnemental de cette vaste stratégie de développement de la ville et de son aire métropolitaine à l’horizon 2025.
Ce travail de recherche a permis d’apprécier et de mettre en évidence l’état de mise en œuvre opérationnelle des stratégies d’intégration des préoccupations environnementales et de développement durable dans la politique de la ville de Douala. En analysant avec minutie cette politique de par ses modalités, ses objectifs, ses moyens et ses instruments d’action. L’enjeu étant de mettre au goût du jour les facteurs potentiels de réussite et/ou d’échec ainsi que les retombées diverses de cette politique destinée à accroître la résilience urbaine aux risque
naturels.

Avec une population estimée à 300 000 habitants composée pour l’essentiel des peuples allogènes, ... more Avec une population estimée à 300 000 habitants composée pour l’essentiel des peuples allogènes,
les eaux de surfaces (puits, cours d’eau, sources, nappes d’eau et eaux stagnantes) des bas fonds
du bassin versant du Mbanya (464 ha), sont polluées à la fois par des déterminants physiques
(topographie et sol) et humains (urbanisation anarchique et densification de l’habitat, exiguïté du
cadre de vie, ruralisation de l’urbain). Sur le plan physique, la monotonie du relief (pente moyenne
de 0,3 % et altitude moyenne de 5 m) est défavorable à l’écoulement rapide des eaux pluviales et des
eaux usées vers les drains, ce qui créent des inondations par stagnation d’eau. Les sols
hydromorphes, essentiellement sablo limoneux et sableux, avec un pH variant de 4 à 6, associée à
une nappe phréatique sub affleurante ne favorisent pas l’infiltration rapide des eaux pluviales. Ces
bas-fonds se caractérisent également par une pression démographique, l’entassement et
l’émiettement de l’habitat, dominés par un habitat précaire dans les zones non aedificandi. Ceci
constitue non seulement une menace pour la qualité des eaux de puits à cause de la proximité avec
les fosses sceptiques et d’aisance, mais également une aggravation de la vulnérabilité aux maladies
hydriques (dermatose, fièvres typhoïde et para typhoïde, gastroentérite, amibiase, choléra, etc.).
Thesis Chapters by Joseph Magloire Olinga

Depuis le début des années 1980, les politiques publiques de gestion du risque d’inondation ont é... more Depuis le début des années 1980, les politiques publiques de gestion du risque d’inondation ont évolué au Cameroun et à Douala en particulier : la « lutte contre l’inondation » prônée par l’approche ad hoc basée sur la gestion de l’aléa, caractérisée par des mesures d’adaptation spontanées, curatives et réactionnaires a posteriori des crises, fait progressivement place à la promotion de la « gestion intégrée du risque d’inondation », soutenue par l’approche planifiée basée sur les enjeux exposés. La Ville de Douala illustre ce changement de paradigme avec la conception dès 2006 d’un Schéma Directeur d’Assainissement, conçue en tant que stratégie de réponse au risque d’inondation, prenant désormais en compte autant les enjeux socio-environnementaux que climatiques, avec pour objectif in fine, le renforcement de la résilience et de la durabilité urbaine. Cependant, en l’absence de données et d’études abouties sur l’aléa, l’exposition, la sensibilité et la capacité d’adaptation, il va de soi que les acteurs en jeu ne sont pas suffisamment outillés à cet effet. Ce constat a justifié le choix du sujet : « Renforcer la résilience urbaine par une approche intégrée de gestion du risque d’inondation : Cas du Bassin versant du Tongo Bassa à Douala (Cameroun) ». En premières analyses, il mène d’une part à questionner les concepts de vulnérabilité, adaptation, gestion intégrée et résilience dans leurs dimensions conceptuelle et opérationnelle et d’autre part, à analyser les facteurs biophysiques et sociaux de vulnérabilités à différentes échelles spatiales. L’étude du cas du bassin versant du Tongo Bassa, à travers le projet « Douala, Ville durable : aménagement durable et valorisation du site de Makèpè Missokè » illustre la pertinence de repenser l’action publique en matière de gestion durable du risque d'inondation pour dépasser l’antagonisme récurrent entre décision et action d’aménagement d’un territoire, tout en favorisant la participation citoyenne. Cette réflexion sous-tend la remise en question et le difficile maintien de la prééminence des « pouvoirs publics » dans les choix d’action, en raison de la recomposition de l’arène de la gouvernance locale de gestion du risque d’inondation à Douala. En effet, le renforcement de la décentralisation, la montée en puissance de la société civile (désormais consacrée par la possibilité des créer des Comités de quartier en contrepoids aux Conseils municipaux), et le rôle prépondérant joué par les partenaires au développement sont autant d’argument qui font aujourd’hui de la gestion intégrée du risque d’inondation un cadre d’action participatif à prendre en compte dans tout projet d’aménagement urbain. Ce constat justifie la nécessité pour la Ville de Douala de se doter d’un Plan d’Adaptation Municipal, adossé à une théorie du changement et un cadre de suivi – évaluation permettant de mesurer les résultats des actions d’adaptation sur le développement urbain, suivant la Cible 17.14 de l’ODD 17 visant à « renforcer la cohérence des politiques de développement durable ».
Mots clés : Risque d’inondation, vulnérabilité, adaptation, résilience, gestion intégrée, développement urbain durable.
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Propositions des équipes et synthèse
Papers by Joseph Magloire Olinga
de l’endommagement (P. PIGEON, 1994). Cependant, les dynamiques urbaines restent faiblement prises en compte dans le diagnostic des risques environnementaux.
Climate change has become a global threat, with repercussions on many fronts. The fight against this threat requires more and more concerted and participative management at the local, national and international levels. In this multilevel mobilization, Cameroon's Local authorities (CTD) are not left out. For some years they have been involved in international climate negotiations, with the aim not only of combating climate change, but also and above all of stimulating sustainable local development. Hence the interest of questioning the opportunity that such a deployment of Cameroonian CTDs on the global climate scene can offer in terms of socioeconomic development. The analysis shows that these paradiplomatics actors explore a new deployment approach of local public policies for socioeconomic development on the international scene, based on climate issues. However, despite the strategies they develop, many constraints make the actions more complex.
Abstract
The rapid growth of cities is particularly striking since the eighties. It is usually related to three simultaneous factors, including the flow of migration, natural growth and spatial growth. In Douala, as in other cities in sub-Saharan Africa, the migration flow is the most important factor. Douala welcomes thereby more than 100,000 newcomers per year. That said, the most part of rural migrants into cities transposes their rural socio-cultural practices in urban space. However, if the inclusion of these rural spatial signatures in the urban fabric adversely affect structural, functional, and aesthetic aspects that distinguish the city, they are, even only to a lesser extent carries positive externalities for family economies and environment. In other words, transposition and production of rurality gives a dual face to the urban space of Douala where modernity and tradition intermingled. This suggests a problem that comes in a basic question: in a context marked by the necessary consideration of sustainability issues, planning, development and management of African cities needs to include the socio-cultural needs consubstantial with origins of migrants or to grieve those identities reference. Through the experience of Bépanda neighborhood in Douala, this paper aims to answer specifically the questions of why on the one hand, despite the undoubted urban development known of the city of Douala we can talk about of the transposition and production of rurality on the urban fabric ? At a second level of analysis, what are the spatial signatures and degrading or recoverable spillovers?
de la population du Cameroun. Sa population a rapidement augmenté, à la faveur d’incessantes coulées migratoires qui ont stimulé, voire imposé de nombreuses mutations : évolution du régime foncier, spéculation foncière, croissance de la demande en terre des
populations, mutation du monopole foncier au profit des populations allochtones, notamment les populations originaires de la région de l’Ouest-Cameroun. Ce dernier aspect a engendré dans cette ville multiethnique des recompositions à connotation identitaire qui permettent
aujourd’hui de mieux comprendre les formes de ségrégations de la ville. Le présent travail s’intéresse aux mécanismes historiques de la croissance urbaine de la ville de Douala dont
les manifestations s’expriment à travers les mutations socio spatiales perceptibles dans la ville. Il recense ensuite les différentes formes de ségrégation dans la ville comme reproduction d’un héritage de la colonisation.
mousson atlantique. Celle-ci se manifeste pendant les mois de la saison des pluies par une forte prodigalité
pluviométrique. Au cours de la période d’étude (1951-2007), les hauteurs de précipitations annuelles ont
considérablement baissé à partir de 1971. Cette diminution, de l’ordre de 723,8 mm, est significativement
corrélée à une baisse du nombre jours de pluies. En ce qui concerne les températures, maximales et minimales
(1960-2006), on note une hausse sensible qui oscille entre 1,2°C et 0,6°C ce qui fait de la ville de Douala, un
îlot de chaleur. Cette nouvelle configuration climatique a des influences très importantes sur les écosystèmes et
le développement humain.
Dans ce contexte marqué par la variété et la gravité de la vulnérabilité, le nombre d’habitants et l’importance économique et politique de ce territoire, la question de développement urbain durable est devenue primordiale pour la municipalité, ce d’autant plus que la récurrence des évènements dommageables a montré la fragilité du système urbain. La Communauté Urbaine de Douala (CUD) est officiellement responsable de la mise en place de stratégies visant l’intégration des préoccupations environnementales et de développement durable dans les axes stratégiques de développement urbain à l’échelle local. Compte tenu de l’ampleur de la tâche et d’un budget limité, le souci légitime des autorités municipales est d’optimiser la gestion des risques en ciblant de manière efficace les actions préventives. Le programme CDS, « City Development Strategy » développé par la municipalité de Douala est né de cette préoccupation, avec pour principale composante l’élaboration de l’Agenda 21 local en tant que volet social et environnemental de cette vaste stratégie de développement de la ville et de son aire métropolitaine à l’horizon 2025.
Ce travail de recherche a permis d’apprécier et de mettre en évidence l’état de mise en œuvre opérationnelle des stratégies d’intégration des préoccupations environnementales et de développement durable dans la politique de la ville de Douala. En analysant avec minutie cette politique de par ses modalités, ses objectifs, ses moyens et ses instruments d’action. L’enjeu étant de mettre au goût du jour les facteurs potentiels de réussite et/ou d’échec ainsi que les retombées diverses de cette politique destinée à accroître la résilience urbaine aux risque
naturels.
les eaux de surfaces (puits, cours d’eau, sources, nappes d’eau et eaux stagnantes) des bas fonds
du bassin versant du Mbanya (464 ha), sont polluées à la fois par des déterminants physiques
(topographie et sol) et humains (urbanisation anarchique et densification de l’habitat, exiguïté du
cadre de vie, ruralisation de l’urbain). Sur le plan physique, la monotonie du relief (pente moyenne
de 0,3 % et altitude moyenne de 5 m) est défavorable à l’écoulement rapide des eaux pluviales et des
eaux usées vers les drains, ce qui créent des inondations par stagnation d’eau. Les sols
hydromorphes, essentiellement sablo limoneux et sableux, avec un pH variant de 4 à 6, associée à
une nappe phréatique sub affleurante ne favorisent pas l’infiltration rapide des eaux pluviales. Ces
bas-fonds se caractérisent également par une pression démographique, l’entassement et
l’émiettement de l’habitat, dominés par un habitat précaire dans les zones non aedificandi. Ceci
constitue non seulement une menace pour la qualité des eaux de puits à cause de la proximité avec
les fosses sceptiques et d’aisance, mais également une aggravation de la vulnérabilité aux maladies
hydriques (dermatose, fièvres typhoïde et para typhoïde, gastroentérite, amibiase, choléra, etc.).
Thesis Chapters by Joseph Magloire Olinga
Mots clés : Risque d’inondation, vulnérabilité, adaptation, résilience, gestion intégrée, développement urbain durable.
Propositions des équipes et synthèse
de l’endommagement (P. PIGEON, 1994). Cependant, les dynamiques urbaines restent faiblement prises en compte dans le diagnostic des risques environnementaux.
Climate change has become a global threat, with repercussions on many fronts. The fight against this threat requires more and more concerted and participative management at the local, national and international levels. In this multilevel mobilization, Cameroon's Local authorities (CTD) are not left out. For some years they have been involved in international climate negotiations, with the aim not only of combating climate change, but also and above all of stimulating sustainable local development. Hence the interest of questioning the opportunity that such a deployment of Cameroonian CTDs on the global climate scene can offer in terms of socioeconomic development. The analysis shows that these paradiplomatics actors explore a new deployment approach of local public policies for socioeconomic development on the international scene, based on climate issues. However, despite the strategies they develop, many constraints make the actions more complex.
Abstract
The rapid growth of cities is particularly striking since the eighties. It is usually related to three simultaneous factors, including the flow of migration, natural growth and spatial growth. In Douala, as in other cities in sub-Saharan Africa, the migration flow is the most important factor. Douala welcomes thereby more than 100,000 newcomers per year. That said, the most part of rural migrants into cities transposes their rural socio-cultural practices in urban space. However, if the inclusion of these rural spatial signatures in the urban fabric adversely affect structural, functional, and aesthetic aspects that distinguish the city, they are, even only to a lesser extent carries positive externalities for family economies and environment. In other words, transposition and production of rurality gives a dual face to the urban space of Douala where modernity and tradition intermingled. This suggests a problem that comes in a basic question: in a context marked by the necessary consideration of sustainability issues, planning, development and management of African cities needs to include the socio-cultural needs consubstantial with origins of migrants or to grieve those identities reference. Through the experience of Bépanda neighborhood in Douala, this paper aims to answer specifically the questions of why on the one hand, despite the undoubted urban development known of the city of Douala we can talk about of the transposition and production of rurality on the urban fabric ? At a second level of analysis, what are the spatial signatures and degrading or recoverable spillovers?
de la population du Cameroun. Sa population a rapidement augmenté, à la faveur d’incessantes coulées migratoires qui ont stimulé, voire imposé de nombreuses mutations : évolution du régime foncier, spéculation foncière, croissance de la demande en terre des
populations, mutation du monopole foncier au profit des populations allochtones, notamment les populations originaires de la région de l’Ouest-Cameroun. Ce dernier aspect a engendré dans cette ville multiethnique des recompositions à connotation identitaire qui permettent
aujourd’hui de mieux comprendre les formes de ségrégations de la ville. Le présent travail s’intéresse aux mécanismes historiques de la croissance urbaine de la ville de Douala dont
les manifestations s’expriment à travers les mutations socio spatiales perceptibles dans la ville. Il recense ensuite les différentes formes de ségrégation dans la ville comme reproduction d’un héritage de la colonisation.
mousson atlantique. Celle-ci se manifeste pendant les mois de la saison des pluies par une forte prodigalité
pluviométrique. Au cours de la période d’étude (1951-2007), les hauteurs de précipitations annuelles ont
considérablement baissé à partir de 1971. Cette diminution, de l’ordre de 723,8 mm, est significativement
corrélée à une baisse du nombre jours de pluies. En ce qui concerne les températures, maximales et minimales
(1960-2006), on note une hausse sensible qui oscille entre 1,2°C et 0,6°C ce qui fait de la ville de Douala, un
îlot de chaleur. Cette nouvelle configuration climatique a des influences très importantes sur les écosystèmes et
le développement humain.
Dans ce contexte marqué par la variété et la gravité de la vulnérabilité, le nombre d’habitants et l’importance économique et politique de ce territoire, la question de développement urbain durable est devenue primordiale pour la municipalité, ce d’autant plus que la récurrence des évènements dommageables a montré la fragilité du système urbain. La Communauté Urbaine de Douala (CUD) est officiellement responsable de la mise en place de stratégies visant l’intégration des préoccupations environnementales et de développement durable dans les axes stratégiques de développement urbain à l’échelle local. Compte tenu de l’ampleur de la tâche et d’un budget limité, le souci légitime des autorités municipales est d’optimiser la gestion des risques en ciblant de manière efficace les actions préventives. Le programme CDS, « City Development Strategy » développé par la municipalité de Douala est né de cette préoccupation, avec pour principale composante l’élaboration de l’Agenda 21 local en tant que volet social et environnemental de cette vaste stratégie de développement de la ville et de son aire métropolitaine à l’horizon 2025.
Ce travail de recherche a permis d’apprécier et de mettre en évidence l’état de mise en œuvre opérationnelle des stratégies d’intégration des préoccupations environnementales et de développement durable dans la politique de la ville de Douala. En analysant avec minutie cette politique de par ses modalités, ses objectifs, ses moyens et ses instruments d’action. L’enjeu étant de mettre au goût du jour les facteurs potentiels de réussite et/ou d’échec ainsi que les retombées diverses de cette politique destinée à accroître la résilience urbaine aux risque
naturels.
les eaux de surfaces (puits, cours d’eau, sources, nappes d’eau et eaux stagnantes) des bas fonds
du bassin versant du Mbanya (464 ha), sont polluées à la fois par des déterminants physiques
(topographie et sol) et humains (urbanisation anarchique et densification de l’habitat, exiguïté du
cadre de vie, ruralisation de l’urbain). Sur le plan physique, la monotonie du relief (pente moyenne
de 0,3 % et altitude moyenne de 5 m) est défavorable à l’écoulement rapide des eaux pluviales et des
eaux usées vers les drains, ce qui créent des inondations par stagnation d’eau. Les sols
hydromorphes, essentiellement sablo limoneux et sableux, avec un pH variant de 4 à 6, associée à
une nappe phréatique sub affleurante ne favorisent pas l’infiltration rapide des eaux pluviales. Ces
bas-fonds se caractérisent également par une pression démographique, l’entassement et
l’émiettement de l’habitat, dominés par un habitat précaire dans les zones non aedificandi. Ceci
constitue non seulement une menace pour la qualité des eaux de puits à cause de la proximité avec
les fosses sceptiques et d’aisance, mais également une aggravation de la vulnérabilité aux maladies
hydriques (dermatose, fièvres typhoïde et para typhoïde, gastroentérite, amibiase, choléra, etc.).
Mots clés : Risque d’inondation, vulnérabilité, adaptation, résilience, gestion intégrée, développement urbain durable.