
SEDEL Julie
I am a lecturer at the University of Strasbourg and a researcher at SAGE (society, actors, governement in Europe). I hold an Accredication to supervise PHD in sociology since 2018 and a PHD since 2007 (from EHESS). I am laureate of the Prix des assises du Journalisme 2009 for my book The media and the defavorized areas. My main areas of reserach are : News media, political communication, Journalism.
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Papers by SEDEL Julie
Appréhender la « communication » comme un champ faiblement autonome - il ne s’agit en rien d’un « corps » professionnel unifié -, exerçant des effets plus ou moins forts d’attraction et de répulsion sur d’autres univers, engendrant ainsi des effets structuraux sur les pratiques, croyances et hiérarchies, permet de souligner les processus qui concourent à construire et maintenir des frontières entre « experts », « spécialistes », « clients » et « profanes ». L’espace des professionnels de la communication semble ainsi devoir être analysé comme un champ « à forte dispersion » : les articles réunis dans le numéro thématique tendent en effet à montrer l’existence d’une forme de concentration polycentrique des capitaux professionnels spécifiques susceptibles d’agir sur le champ de la communication. La reconnaissance professionnelle des « communicants » est liée à leur capacité à acquérir et mobiliser des combinaisons très singulières de capitaux, qui permettent à certains agents (grandes agences, institutions ou organisations à fort capital économique et symbolique) d’occuper des positions dominantes au sein de sous-champs définis par la spécialisation sur des pratiques différenciées (la communication publique n’est pas la communication publicitaire, etc.).
Afin d’éviter les généralités, la question de l’emprise de la communication ne peut donc être posée que de façon contextualisée, champ par champ. La conclusion à laquelle nous arrivons est celle d’une emprise variable, en intensité comme dans ses modalités, à l’échelle des espaces sociaux spécifiques où elle est susceptible d’exercer – ou non – des effets, en fonction des combinaisons spécifiques de capitaux que les agents peuvent mobiliser dans leur travail de légitimation des activités identifiées comme relevant de « la communication ».
While a number of studies have shed light on gender relations in the sector, media executives have so far remained outside the scope of this research. This article draws on two original inquiries in its attempt to fill this gap. It examines how women news media executives manage to carve a space in a sector whose dominant organizational and professional norms are male. It also evidences the gender work they perform to adjust to its criteria for success.
L'objectif de ce dossier est de prendre pour objet d’analyse le travail de construction de la valeur des biens d’information. À rebours d'une démarche consistant à produire un énième « diagnostic de crise » des médias et à formuler une nouvelle définition de la qualité de l'information, il souhaite analyser, non seulement ce qui se joue à l’intérieur de l’espace journalistique, c’est-à-dire la façon dont les journalistes définissent la qualité de leur production en fonction de leurs domaines de spécialités, de leurs trajectoires, de leurs institutions, de leurs idéaux normatifs mais aussi la manière dont sont bousculées les frontières et les hiérarchies de cet espace, par des acteurs plus éloignés de ce champ d’activité. Il invite à étudier les institutions, les collectifs et les personnes impliqués dans le travail de classement et de catégorisation de l’actualité.
Sommaire :
"La subordination au pouvoir économique", Jean-Baptiste Comby (Université Paris 2, CENS/CARISM) & Benjamin Ferron (UPEC, Céditec)
« L’institutionnalisation d’un incerti loci. Le champ journalistique et l’espace des écoles de journalisme », Géraud Lafarge (Université Rennes 1 / Centre nantais de sociologie)
« Quand l’autonomisation professionnelle renforce la subordination aux logiques commerciales : l’institutionnalisation paradoxale des écoles de journalisme », Samuel Bouron (maître de conférences en sociologie, IRISSO, Université Paris-Dauphine).
« Le milliardaire éclairé. La conversion des habitus des élites politiques et journalistiques vers l’économie », Eric Darras (Sciences Po Toulouse, Laboratoire des sciences sociales du politique)
« Le genre du pouvoir médiatique », Julie Sedel (Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363)
« La reproduction 2.0. Les inégalités de position des journalistes blogueurs dans le champ journalistique », Marie Neihouser (Groupe de recherche en communication politique, Université Laval)
« Coproduire les biens politiques. Journalistes et politiques en comparaison dans des contextes centralisés et fédéraux », Martin Baloge et Nicolas Hubé (CESSP - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
« Perturber les notables. Les conditions de possibilité d’un journalisme d’enquête à l’échelle locale », Nicolas Kaciaf (IEP de Lille – CERAPS)
« Des rencontres discrètes : journalistes, politiques et groupes d’intérêt au Salon international de l’agriculture », Chupin Ivan (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Printemps UMR 8085, CNRS) et Mayance Pierre (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, CESSP UMR 8209, CNRS).
« Incorporer la contrainte, transmettre la critique, occuper les médias. Sur la médiatisation de jeunes dirigeants du Front National », Safia Dahani (LaSSP/IEP de Toulouse et CHERPA/IEP d’Aix-en-Provence)
"Le journalisme à but non lucratif aux Etats-Unis : un secteur sous la double contrainte de la ‘viabilité’ et de ‘l’impact’ », Rodney Benson (New York University)
« la plus efficace des journalistes, ce d’autant qu’elle est souvent maniée en toute bonne foi dans la méconnaissance des mondes sociaux concernés, reste la capacité d’enfermer les groupes, spécialement les moins riches en ressources, dans des stéréotypes sociaux dévalorisants dont la subversion est particulièrement difficile ». Plusieurs travaux ont souligné la place centrale des journalistes
dans l’espace public et montré comment l’événement était devenu un enjeu. Aujourd’hui, la quasi-totalité des univers sociaux de la santé à l’école, en passant par les collectivités territoriales et les quartiers d’habitat social ont mis en place des cellules de communication.
Parfois créées à la suite d’expériences médiatiques douloureuses, ces structures ont pour objectif de maintenir une certaine définition de la situation. À travers l’étude de conflits entre des élus communistes et des médias, sur le terrain des représentations, cet
article montre comment les journalistes sont devenus
des acteurs secondaires dans le processus de médiatisation.
Appréhender la « communication » comme un champ faiblement autonome - il ne s’agit en rien d’un « corps » professionnel unifié -, exerçant des effets plus ou moins forts d’attraction et de répulsion sur d’autres univers, engendrant ainsi des effets structuraux sur les pratiques, croyances et hiérarchies, permet de souligner les processus qui concourent à construire et maintenir des frontières entre « experts », « spécialistes », « clients » et « profanes ». L’espace des professionnels de la communication semble ainsi devoir être analysé comme un champ « à forte dispersion » : les articles réunis dans le numéro thématique tendent en effet à montrer l’existence d’une forme de concentration polycentrique des capitaux professionnels spécifiques susceptibles d’agir sur le champ de la communication. La reconnaissance professionnelle des « communicants » est liée à leur capacité à acquérir et mobiliser des combinaisons très singulières de capitaux, qui permettent à certains agents (grandes agences, institutions ou organisations à fort capital économique et symbolique) d’occuper des positions dominantes au sein de sous-champs définis par la spécialisation sur des pratiques différenciées (la communication publique n’est pas la communication publicitaire, etc.).
Afin d’éviter les généralités, la question de l’emprise de la communication ne peut donc être posée que de façon contextualisée, champ par champ. La conclusion à laquelle nous arrivons est celle d’une emprise variable, en intensité comme dans ses modalités, à l’échelle des espaces sociaux spécifiques où elle est susceptible d’exercer – ou non – des effets, en fonction des combinaisons spécifiques de capitaux que les agents peuvent mobiliser dans leur travail de légitimation des activités identifiées comme relevant de « la communication ».
While a number of studies have shed light on gender relations in the sector, media executives have so far remained outside the scope of this research. This article draws on two original inquiries in its attempt to fill this gap. It examines how women news media executives manage to carve a space in a sector whose dominant organizational and professional norms are male. It also evidences the gender work they perform to adjust to its criteria for success.
L'objectif de ce dossier est de prendre pour objet d’analyse le travail de construction de la valeur des biens d’information. À rebours d'une démarche consistant à produire un énième « diagnostic de crise » des médias et à formuler une nouvelle définition de la qualité de l'information, il souhaite analyser, non seulement ce qui se joue à l’intérieur de l’espace journalistique, c’est-à-dire la façon dont les journalistes définissent la qualité de leur production en fonction de leurs domaines de spécialités, de leurs trajectoires, de leurs institutions, de leurs idéaux normatifs mais aussi la manière dont sont bousculées les frontières et les hiérarchies de cet espace, par des acteurs plus éloignés de ce champ d’activité. Il invite à étudier les institutions, les collectifs et les personnes impliqués dans le travail de classement et de catégorisation de l’actualité.
Sommaire :
"La subordination au pouvoir économique", Jean-Baptiste Comby (Université Paris 2, CENS/CARISM) & Benjamin Ferron (UPEC, Céditec)
« L’institutionnalisation d’un incerti loci. Le champ journalistique et l’espace des écoles de journalisme », Géraud Lafarge (Université Rennes 1 / Centre nantais de sociologie)
« Quand l’autonomisation professionnelle renforce la subordination aux logiques commerciales : l’institutionnalisation paradoxale des écoles de journalisme », Samuel Bouron (maître de conférences en sociologie, IRISSO, Université Paris-Dauphine).
« Le milliardaire éclairé. La conversion des habitus des élites politiques et journalistiques vers l’économie », Eric Darras (Sciences Po Toulouse, Laboratoire des sciences sociales du politique)
« Le genre du pouvoir médiatique », Julie Sedel (Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363)
« La reproduction 2.0. Les inégalités de position des journalistes blogueurs dans le champ journalistique », Marie Neihouser (Groupe de recherche en communication politique, Université Laval)
« Coproduire les biens politiques. Journalistes et politiques en comparaison dans des contextes centralisés et fédéraux », Martin Baloge et Nicolas Hubé (CESSP - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
« Perturber les notables. Les conditions de possibilité d’un journalisme d’enquête à l’échelle locale », Nicolas Kaciaf (IEP de Lille – CERAPS)
« Des rencontres discrètes : journalistes, politiques et groupes d’intérêt au Salon international de l’agriculture », Chupin Ivan (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Printemps UMR 8085, CNRS) et Mayance Pierre (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, CESSP UMR 8209, CNRS).
« Incorporer la contrainte, transmettre la critique, occuper les médias. Sur la médiatisation de jeunes dirigeants du Front National », Safia Dahani (LaSSP/IEP de Toulouse et CHERPA/IEP d’Aix-en-Provence)
"Le journalisme à but non lucratif aux Etats-Unis : un secteur sous la double contrainte de la ‘viabilité’ et de ‘l’impact’ », Rodney Benson (New York University)
« la plus efficace des journalistes, ce d’autant qu’elle est souvent maniée en toute bonne foi dans la méconnaissance des mondes sociaux concernés, reste la capacité d’enfermer les groupes, spécialement les moins riches en ressources, dans des stéréotypes sociaux dévalorisants dont la subversion est particulièrement difficile ». Plusieurs travaux ont souligné la place centrale des journalistes
dans l’espace public et montré comment l’événement était devenu un enjeu. Aujourd’hui, la quasi-totalité des univers sociaux de la santé à l’école, en passant par les collectivités territoriales et les quartiers d’habitat social ont mis en place des cellules de communication.
Parfois créées à la suite d’expériences médiatiques douloureuses, ces structures ont pour objectif de maintenir une certaine définition de la situation. À travers l’étude de conflits entre des élus communistes et des médias, sur le terrain des représentations, cet
article montre comment les journalistes sont devenus
des acteurs secondaires dans le processus de médiatisation.
https://global.oup.com/academic/product/how-media-ownership-matters-9780199931316?lang=en&cc=us
https://rodneybenson.org/
Sociologists and political scientists are more interested in the relationships between the press and political power.
My presentation proposes to explore the category of “independent media” in France.
While emblematic newspapers fell into the hands of industrials, bankers and businessmen, a diversity of media replaced independence from economic and political powers as central values.
Tout d’abord le sentiment, fort, que la sociologie a, depuis quelques années, délaissé l’objet « journalisme » alors même que ce champ professionnel continue à jouer un rôle central dans les catégorisations du monde social et la perpétuation des inégalités qui le traverse. Dynamique dans les années 1990-2000, la sociologie du journalisme est aujourd’hui en perte de vitesse. Il nous paraît donc important de mobiliser à nouveau les sociologues sur l’étude du journalisme, voire des « médias » aussi problématique puisse être la définition ce terme.
A défaut, et c’est un second constat, ces objets sont abandonnés à des travaux sur les contenus médiatiques qui, dans une forme d’enfermement sur leurs propriétés internes (Champagne, 1989 ; Neveu, 2010), ignorent les structures, les agents qui les font tenir, les relations d’interdépendances entre l’espace de production et les autres champs (politique, économique, littéraire, sportif, scientifique…) ou la manière dont ces rapports déterminent ce qui est dit ou écrit par les journalistes (Benson, 2004). Ces analyses contribuent ainsi à alimenter un sens commun savant sur les mutations des médias « à l’ère numérique ».
C’est donc enfin pour évaluer sociologiquement les éventuelles recompositions du journalisme qu’il nous a semblé utile de se demander : Où en est le champ journalistique ? Où en sont les recherches sur le champ journalistique ? Dans le cadre des réflexions du Réseau Thématique 37 « Sociologie des médias » de l’Association française de sociologie (AFS), nous souhaitons rappeler la nécessité de nous positionner dans une sociologie générale, ce qui implique, par exemple, de penser le journalisme comme un espace historiquement et socialement situé pour saisir comment il travaille et est travaillé par les hiérarchies matérielles et symboliques entre les groupes sociaux.
Le programme des sessions s’inspire de celui esquissé par Pierre Bourdieu (Bourdieu, 1994) et ses contemporains (Champagne, 1991 ; ARSS, 1994, 2000).
La première journée porte sur « la double dépendance » (Champagne, 2016), à savoir sur les relations entre le journalisme et les champs politique et économique.
La première session explore l’emprise réciproque entre les univers journalistique et politique. Rappelant les fondements de cette dépendance et ses évolutions, cette session interroge également, à partir de l’analyse de trajectoires sociales d’agents en politique, le poids des ressources médiatiques dans le jeu politique et, par ce biais, la place du journalisme dans les transformations du champ politique. Le concept de « capital médiatique » et son articulation avec celui de champ, seront questionnés.
La deuxième session envisage les formes de l’emprise du marché sur le journalisme et en particulier les agents sociaux qui l’exercent, à commencer par les dirigeants de presse d’information politique et générale. En plus de se porter sur le marché de l’information, le regard se pose sur la formation au métier et la manière dont les investissements patronaux l’infléchissent. En prenant comme exemple les nominations dans l’audiovisuel extérieur, cette session montre également la voie pour éviter l’économicisme en envisageant la télévision non pas comme un espace uniquement structuré par le capital économique, mais comme un lieu également réglé par des logiques hautement politiques incarnées par les trajectoires des agents occupant des positions de pouvoir dans l’audiovisuel public.
La deuxième journée interroge la structuration interne du journalisme et la contestation (relative) des règles en vigueur dans cet espace.
La troisième session examine la morphologie de l’espace des journalistes en étudiant principalement leurs trajectoires sociales, leurs formations et leurs parcours professionnels. Les contributions reviennent sur la genèse du champ journalistique, l’état actuel de ses frontières incertaines et cherchent à caractériser ses principes de division interne. Que nous disent les données disponibles sur les professionnels de l’information et leurs carrières, de l’autonomie du champ journalistique ? Une attention est également portée aux coordonnées sociales, aux orientations politiques ainsi qu’aux styles de vie des journalistes. Il s’agit ainsi de discuter de la place du journalisme dans les rapports de pouvoir entre les classes sociales.
La quatrième session explore les mécanismes sociaux qui sous-tendent les entreprises de contestation de la légitimité journalistique. Dans quelle mesure une sociologie du champ journalistique permet-elle de rendre compte des stratégies des agents qui en contestent les logiques dominantes de consécration ? Ces individus et groupes ont-ils des propriétés sociales, notamment en termes de capital économique, social et culturel, qui les prédisposent à s’engager dans des luttes pour la transformation des rapports de forces qui prévalent dans le champ journalistique ? Lesquels ont les moyens de convertir des ressources externes pour peser davantage dans les luttes internes ? Lesquels privilégient la construction d'espaces de contestation relativement protégés de la domination symbolique exercée par les agents mieux dotés en capitaux ?
D’autres questionnements plus généraux serviront de fil conducteur aux échanges : Est-il encore pertinent de parler de champ journalistique alors que ses recompositions récentes suggéreraient sa dilution (Champagne, 2016) ? N’est-il pas plus heuristique d’appréhender le journalisme à partir d’une sociologie des champs de production culturelle de grande diffusion (Marchetti, 2012) restituant davantage l’allongement des chaînes d’interdépendances et les circulations entre les espaces (journalisme, animation, production…) ? Est-il envisageable de parler de « champ médiatique », unité d’analyse souvent utilisée dans le langage sociologique sans pour autant être discutée en profondeur ? Comment éviter le risque de la multiplication des champs, à l’image de la tendance des sciences sociales à « accumuler les capitaux » (Neveu, 2013) ?
Au-delà, il s’agira donc de s’interroger sur les conditions de possibilité d’enquêtes (sur le journalisme, l’édition, le divertissement, le cinéma,…) outillant, et outillées par, le concept de champ. Quels programmes de recherche et mutualisations possibles dans un contexte contraignant de course (forcée) à la publication et d’injonction à une interdisciplinarité propice à la diffusion d’analyses sur les médias dont les opérations de rupture avec le sens commun, à la base du métier de sociologue, sont parfois inabouties, voire même impensées ?
L’ambition de ce colloque est de regrouper et de faire dialoguer des études empiriques visant à mesurer les formes et la force de cette emprise de la communication dans divers champs sociaux : la politique ou les activités économiques, bien sûr, mais aussi la culture, le journalisme, l’enseignement et la recherche, le sport, la mode, le droit, la religion, l’alimentation, l’habillement et jusqu’aux manières d’être et de vivre en société.
Les chercheuses et chercheurs des différentes disciplines des sciences sociales. sont invité.e.s à participer à cette entreprise critique collective. Les propositions attendues devront, d’une part, présenter une construction de l’objet explicite autour de cette « emprise de la communication », et d’autre part, mobiliser et s’adosser à des données empiriques rigoureusement construites afin d’éviter le risque de la dénonciation spéculative.
Le colloque aura lieu les 15 et 16 décembre 2022 à Sciences Po Toulouse.
Les propositions de communication sont à adresser avant le 15 juin 2022 à l’adresse suivante : [email protected]
Courtes (environ 3000 signes), elles devront présenter leur objet d’étude, le cadre théorique, la problématique et les éléments empiriques. Elles seront attentives à expliciter la dimension critique de la démarche et indiquer ce qu’elles souhaitent montrer/démontrer. Les auteur.e.s dont les propositions seront retenues participeront au colloque et, en parallèle, remettront une version écrite de leur communication qui fera l’objet d’une expertise en vue de sa publication dans le numéro anniversaire de la revue. Les propositions seront sélectionnées par le comité de rédaction de la revue Politiques de communication.
Le comité se prononcera le 15 juillet 2022. En vue de la publication d’un numéro spécial anniversaire, les communications devront être rédigées dans un format correspondant à ceux de la revue et envoyées à l’équipe organisatrice du colloque pour le 15 novembre 2022.
Comité d’organisation
Olivier BAISNEE
Benjamin FERRON
Sandrine LEVEQUE
Jérémie NOLLET
Conseil scientifique
Anne-Claude AMBROISE-RENDU | Olivier BAISNEE | Christine BARATS | Clémentine BERJAUD | Loïc BLONDIAUX | Julien BOYADJIAN | Isabelle CHARPENTIER | Ivan CHUPIN | Clément DESRUMAUX | Benjamin FERRON | Charles GADEA | Jean-Paul GÉHIN | Nicolas HUBE | Christian LE BART | Jean-Baptiste LEGAVRE | Brigitte LE GRIGNOU | Pierre LEROUX | Sandrine LEVEQUE | Erik NEVEU | Jérémie NOLLET | Caroline OLLIVIER-YANIV | Aurélie OLIVESI | Stéphane OLIVESI | Rémy RIEFFEL | Julie SEDEL | Jean-Claude SOULAGES | Anaïs THEVIOT
Les propositions de communication (environ 5000 signes, espaces compris) devront comporter :
- une présentation de la thématique proposée, de son lien avec la problématique sociologique de l’appel à communication, et de l’axe auquel elle se rapporte ;
- une présentation du terrain et de la démarche empirique mise en œuvre ainsi que du cadre théorique d’analyse mobilisé ;
- quelques références bibliographiques.
Elles devront être déposées sur le site Web de l’AFS (http://afs-socio.fr/rt/rt37/) entre le 15 novembre 2020 et le 15 février 2021.
Les propositions de communication feront l’objet d’une évaluation en double aveugle par les membres du comité scientifique. Les auteurs seront notifiés des résultats de la sélection des propositions le 20 mars 2021. Des conseils pourront alors leur être transmis quant à l’intégration de leur communication dans la problématique des sessions.
Pour les propositions retenues, les textes définitifs (45 000 signes, espaces compris) devront être remis au plus tard le 31 mai 2021.
Sociologists and political scientists are more interested in the relationships between the press and political power.
My presentation proposes to explore the category of “independent media” in France. While emblematic newspapers fell into the hands of industrials, bankers and businessmen, a diversity of media replaced independence from economic and political powers as central values.
Dans le cadre du VIIIe Congrès de l’Association Française de Sociologie qui porte sur le thème « Classer, déclasser, reclasser », les sessions du réseau thématique « Sociologie des médias » (RT37) proposent d’appréhender « les médias », ces entreprises économiques de production de biens culturels de grande diffusion, comme des opérateurs centraux des luttes asymétriques pour l’imposition de représentations légitimes de l’ordre social. Dans cette perspective, les communications présentées questionnent les opérations de découpage et de labellisation des agents, des contenus, des supports et des registres d’expression qui composent aujourd’hui l’univers médiatique, dans un contexte de subordination accrue aux logiques commerciales (session 1). Elles cherchent parallèlement à analyser les opérations de typifications de l’univers médiatique, conduites par des agents des champs politiques et bureaucratique (session 2). Il s’agit ensuite de saisir le travail de classement du monde social opéré par les professionnels des médias, en fonction des contraintes qui pèsent sur ce travail, sous forme d’injonctions économiques, politiques, professionnelles, et des intérêts spécifiques liés à leurs trajectoires et positions sociales (session 3). Elles interrogent également la manière dont les transformations des catégories de l’entendement médiatique informent des normes dominantes en vigueur chez les professionnels des médias, notamment les journalistes, comme de l’état des rapports de force entre les différents agents sociaux qu’ils médiatisent (session 4). Enfin, les échanges porteront sur les conditions d’imposition ou de subversion des logiques médiatiques dans d’autres champs de production symbolique susceptibles de contester le monopole journalistique de la production et de la distribution des informations (session 5).