
Hugues Sheeren
Università degli Studi di Firenze (University of Florence), Centro Linguistico, Collaboratore ed esperto linguistico
1997 Licence en Philologie romane (Langues et littératures romanes français italien), Université de Liège. Agrégé de l'enseignement secondaire supérieur.
Professeur de Français Langue étrangère depuis 1997.
Actuellement enseigne à l'Université de Florence
Professeur de Français Langue étrangère depuis 1997.
Actuellement enseigne à l'Université de Florence
less
Related Authors
Tilia Gamba-Kresh
Université de Franche-Comté
Chantale Marie
University of Maroua (Cameroon)
Adriana ORLANDI
Università degli studi di Modena e Reggio Emilia
Ruba Ahmad
The Hashemite University
Eléonore Quinaux
Université de Liège
Uploads
Papers by Hugues Sheeren
between related languages is the most widespread and the most taught approach. However, we
can imagine developing a model of communication in which the boundaries between language families would be
broken, in particular between Indo-European languages, which have many common aspects.
Thanks to the European lexicon, non-verbal strategies and bridge languages – English in particular – which can act
as a link, two people who speak different idioms can nevertheless manage to understand each other and therefore
communicate. This is what the “Wellbe-Intercomprehension” project has set out by building a bridge between the
Romance and Germanic groups. A project that has resulted in the creation of a learning site in 12 languages which
we introduce here.
Born in the sixties in Germany with the aim of developing oral production in foreignlanguages, language tandems underwent a radical change with the advent of the digital age.The Covid-19 pandemic has only accentuated the phenomenon of remote communication.Our contribution – which is intended to be a report of experience – will describe how tele-tandems have been implemented between French-speaking students (from Brussels) andItalian-speaking students (from Florence). We will focus, on one hand, on the linguistic and pragmatic skills that were strengthened in oral communication among our students, and onthe other hand, on the intercultural experience they had, which proved to be extremelypositive.
Abstract-
Because it favors diversity and multilingualism, intercomprehension is an approach that invites its followers to discover differences and adapt their opinion on the universe, languages spoken elsewhere and other people. Since it is a communication means that is fair, of an equal level, and respectful of interlocutors, it opposes racism and "glottophobia" while emphasizing minority languages, dialects and idioms that have been little institutionalized all this without creating a hierarchy between them. It is a profound humanistic approach that favors tolerance between human beings and is moreover profitable in terms of the energy that needs to be invested, meaning it is also environmentally friendly.
Riassunto
-Valorizzando la varietà e il plurilinguismo, l'intercomprensione si presenta come un approccio che apre le persone che la praticano alla diversità, modificando il loro sguardo sul mondo e sulle diverse lingue che vi sono parlate da altri essere umani. Dato che si pone come un modo di comunicazione solidale, paritario, rispettoso dell'interlocutore/trice, si presenta come un deterrente al razzismo e alla "glottofobia" per il fatto che mette in risalto lingue minoritarie, dialetti e idiomi poco istituzionalizzati senza stabilire alcuna gerarchia fra di loro. Un approccio profondamente umanistico, che risulta al contempo pragmaticamente vantaggioso in termini di energie da investire, il che lo rende anche "ecologico".
Keywords-latin language, intercomprehension between roman languages, didactic of the modern languages, glottophobia
Parole chiave-intercomprensione fra lingue romanze, didattica delle lingue, glottofobia, plurilinguismo
Numero monografico a cura di Monica Longobardi e Margherita Ghetti "ognuno resti com'è, diverso dagli altri". Plurilinguismo, multilinguismo, multiculturalismo
From the 2017/18 academic year the Linguistic Centre of the University of Verona has activated a multilingual laboratory of intercomprehension among romance languages. The lab also offers an opportunity to share reflections on the linguistics of Greek-Latin languages. This article presents in brief the theoretical assumptions underlying this choice and illustrates some strategies and didactic activities that-by intersecting philology and ludolinguistics-have been and can be conceived as reinforcing an awareness of the linguistic similarities that characterise romance languages (and beyond).
Riassunto
-Dall'anno accademico 2017/18 presso il Centro Linguistico dell'Ateneo di Verona è attivo un Labo-ratorio plurilingue di Intercomprensione fra lingue romanze, all'interno del quale viene contemplato uno specifico momento di riflessione linguistica dedicato alle comuni origini. In questo articolo si presentano in breve le pre-messe teoriche sottese a tale scelta e si vanno ad illustrare alcune strategie ed attività didattiche che-incro-ciando filologia e ludolinguistica-sono state e possono essere concepite per potenziare il risveglio della consa-pevolezza della familiarità linguistica che caratterizza le lingue romanze (e non solo).
Parole chiave: didattica del latino, lingue romanze, intercomprensione fra lingue romanze, didattica delle lingue, ludolinguistica
Keywords: didactic of latin language, romance languages, intercomprehension between romance languages, didactic of the modern languages, ludolinguistics
in Vol 11, N° 17 (2019): "ognuno resti com'è, diverso dagli altri". Plurilinguismo, multilinguismo, multiculturalismo. Numero monografico a cura di Monica Longobardi e Margherita Ghetti
L’article dresse un portrait de la place qu’occupe Simenon dans les manuels scolaires italiens et tente de voir si et de quelle manière ses romans sont exploités en classe de langue. Passant en revue différents manuels de littérature destinés principalement aux lycéens, Hugues Sheeren tente de voir de quelle façon est appréhendé le romancier belge et si l’on remarque des constantes dans le choix des romans et extraits présentés dans les anthologies publiées dans les maisons d'édition italiennes.
Il se penche également brièvement sur le phénomène des livres audio, versions simplifiées de grandes œuvres du patrimoine littéraire français.
Il en résulte que Simenon est malheureusement trop souvent négligé et que seule sa production « policière » est envisagée. Perçu uniquement comme un auteur de polars, il est probablement parfois simplifié à outrance à des fins didactiques, étant davantage exploité dans un but linguistique que pour ses qualités littéraires dans l’enseignement du FLE.
Pour l’équipe enseignante de l’ULB, gérer des francophones dans le cadre de cours de vacances de FLE adressés à des allophones n’est pas une mince affaire. Outre le fait de devoir faire face à des groupes très hétérogènes en raison même de la variété des nationalités représentées, des langues parlées et des niveaux, les professeurs voient l’hétérogénéité de la classe s’accroitre par l’arrivée de natifs qui ne sont a priori pas censés suivre un cours de FLE. Comment gérer une telle disparité ? De quelle manière l’équipe enseignante va-t-elle concilier les besoins des différents apprenants ? Quelles stratégies mettre en place pour intégrer ces personnes natives dans les classes d’allophones et pour faire en sorte que les leçons soient bénéfiques à tous ? Une didactique du FLE est-elle compatible avec une didactique du FLM ? C’est à ces questions que nous essaierons de répondre. À partir de notre expérience personnelle, nous tenterons d’élargir notre cas singulier à la problématique plus générale concernant le fait d’avoir des apprenants natifs qui se glissent parfois dans des cours de langue destinés à des non-natifs. Nous dégagerons quelques pistes permettant de fournir des outils aux enseignant(e)s confronté(s) à ces problèmes, avant de relater un sondage réalisé auprès de nos étudiants.
Dans OUVRARD, L., DA SILVA AKBORISOVA, E. (éds.), 2018, L'hétérogénéité dans la classe de langue. Comment et pourquoi différencier ?, Paris : Éditions des archives contemporaines, 160 p.
Voici plus de 25 ans que les Rectifications ont été votées. Une génération. Pourtant, elles continuent à être ignorées par la plupart des enseignants de FLE. Laissées de côté, mais aussi ignorées dans le sens propre du terme ou, au mieux, méconnues, parfois méprisées ou carrément stigmatisées, elles ne remportent pas vraiment l'adhésion des enseignant(e)s.
S'il nous semble opportun de faire le point sur la (ou manque de) diffusion de cette prétendue “réforme” de l'orthographe (en réalité limitée à de légères modifications), entre autres à travers les premiers outils censés la diffuser – les manuels scolaires - il y a aussi lieu de s'interroger sur le motif d'un tel rejet, d'une forme de “boycot” venant des pouvoirs publics, des enseignants et de la population en général.
On sait qu'en francophonie, notamment en France, toucher à la langue est un sacrilège, une profanation. Agir sciemment sur celle-ci, c'est encore selon certains commettre un acte de transgression qui nie la tradition d'une langue séculaire, qui va contre son évolution naturelle. Chaque tentative d'intervention sur le français suscite maintes polémiques et ceci est particulièrement vrai pour l'orthographe, que de nombreux locuteurs de langue française identifient souvent à la langue elle-même, bien qu'elle n'en soit qu'une composante. En témoignent les vagues de protestation qui ont secoué l'opinion publique en 1990.
Des années d'expérience dans l'enseignement du français à des apprenants allophones (en Italie surtout, mais aussi en Flandre et aux Pays-Bas) nous ont poussé à nous interroger sur la notion de norme, en particulier en matière d'orthographe. Ce questionnement provient en partie du fait que l'orthographe reste un écueil pour les apprenant(e)s, voire un véritable calvaire. Cet aspect est certainement celui qui les rebute le plus, mais les décourage également ou, pire, les détourne de l'apprentissage de la langue de Molière au profit d'autres idiomes réputés plus faciles. La maitrise de la langue écrite représente pourtant, dans de nombreux pays, un capital symbolique. Comme le souligne J.-M. Klinkenberg, “l'écrit est un pouvoir”, un critère pour juger, sélectionner, discriminer.
L'enseignement de la nouvelle orthographe française aux allophones est possible; une approche ne faisant pas table rase de la tradition car il ne s'agit pas de remettre totalement en question notre manière d'écrire, mais qui propose néanmoins une façon innovante d'envisager la didactique de l'orthographe, relativisant ce qui n'est au fond qu'un simple procédé de transcription des sons.
L'article est aussi l'occasion d'épingler les points faibles des rectifications, et les perplexités qu'elles continuent à susciter. Pourquoi restent-elles méconnues? Cette première tentative d'intervenir sur la langue écrite n'a-t-elle pas péché par excès de timidité ? Quelles incohérences comporte-t-elle ? Aurait-il fallu aller plus loin dans la simplification ? Sur quels autres aspects orthographiques complexes pourrait-on intervenir ? Comment diffuser cette “réforme” davantage ? Des questions qui méritent une réflexion.
En effet, on trouve aisément des commerces ou des brasseries dont le nom fait sourire. La ville se lit, au fil des rues, tel un recueil d’aphorismes ou de « titres » à ciel ouvert. Comment expliquer cette singularité ? Pour quelles raisons jouer sur et avec les mots en contexte urbain ? Y a-t-il des typologies de figures de style qui sont privilégiées ?
L'article se propose d'analyser succinctement ce phénomène et d'en démonter les mécanismes et intentions.
Source à citer : H. SHEEREN, "Jeux de mots urbains. L'onomastique commerciale à Bruxelles", dans Francophonie vivante, revue de l'Association Charles Plisnier, Bruxelles, juin 2017, pp. 27-35.
Notre contribution a pour but d'esquisser très succinctement un tableau de la situation de l'enseignement du français en Italie, en particulier en analysant le rapport des Italiens à la norme linguistique, en général dans un premier temps, mais surtout à la langue française - quand elle fait l'objet d'un apprentissage - ensuite. Des années d'expérience dans l'enseignement du français à des apprenants allophones nous ont poussé à nous interroger sur cette notion. Exerçant dans un pays où toute une panoplie de dialectes est encore présente, où la standardisation (relative) de la langue nationale est somme toute assez récente, nous avons jugé opportun de nous pencher sur la perception de la variation géographique du français par un public italophone et sur les représentations que se fait celui-ci d'un modèle (idéal ?) de français standard, si tant est qu'il puisse exister en dehors des manuels de FLE utilisés dans la Péninsule.
L'article fait le point sur les dictionnaires et autres livres consacrés au français de Belgique publiés au cours des quarante dernières années, à travers une approche comparative qui mettra en évidence les différences dans leur présentation, l’idéologie qu’ils véhiculent et leur intention.
Article présent dans Annick Farina, Valeria Zotti (sous la direction de), La variation lexicale des français. Dictionnaires, bases de données, corpus. Hommage à Claude Poirier, préface de Jean Pruvost, Paris, Honoré Champion, 2014, («Lexica, Mots et Dictionnaires»), pp. 371
FR - L’intercompréhension se présente comme une approche innovante, efficace et gratifiante pour celles et ceux qui la pratiquent. Face à l’omniprésence et au poids de l’anglais, elle pourrait insuffler un nouvel élan à l’enseignement des langues romanes, étudiées non plus une à une, de façon compartimentée, mais parallèlement, de manière à établir des connexions entre elles et à les comparer. Une démarche qui pourrait inclure des langues mineures et régionales de la même famille, afin d’exploiter les richesses de celles-ci et leur donner une forme de légitimité. L’article se propose d’analyser les atouts de cet apprentissage des langues en « bouquet », qui va à l’encontre de la tradition, et tente de montrer l’intérêt qu’on aurait à exploiter davantage les parlers dialectaux, les langues mineures ainsi que le latin dans la didactique, mais aussi de
montrer les limites de cette méthode.
OC - L’intercompreneson se presenta coma una apròchi innovant, eficaç e gratificant per las e los que la practican. Fàcia a l’omnipreséncia e al pes de l’anglés, poiriá donar un vam novèl a l’ensenhament de las lengas romanicas, estudiadas non pas una per una, d’una faiçon clausonada,
mas parallèlament, per tal que s’establiscan entre elas de connexions e de possibilitats de comparason. Un biais de faire que poiriá inclure de lengas menoras o regionalas per tal de n’esplechar las riquesas e lor donar une mena de legitimitat.
L’article se prepausa d’analisar los atots d’aquel aprendissatge de las lengas en « ramelet » que va a l’encontre de la tradicion e assaja de mostrar l’interès qu’auriam a esplechar mai los parlars dialectals, las lengas menoras e tanben lo latin dins la didactica, en tot assajar tanben de mostrar los limits d’aquel metòde.
Mots-clés : variation – francophonie – enseignement du français Parole chiavi : variazione, francofonia, didattica del francese
Riassunto : Le letterature francofone fanno ormai parte del paesaggio accademico e suscitano un crescente interesse, invece l'insegnamento della lingua francese non ha seguito questa linea di apertura e rimane ancorato alla norma francese per lo più parigina. La lingua della Francia, in particolare quella in uso nella capitale francese è presa come unico punto di riferimento. Come introdurre negli insegnamenti di lingua le variazioni diatopiche (lessicali, fonetiche, morfologiche), senza cadere nell'eccesso di particolarizzazione? Come conciliare una visione descrittiva della lingua aprendosi alla diversità linguistica con un approccio normativo indispensabile per i discenti. Vengono proposte alcune piste didattiche.
Abstract: Though French literature is nowadays enjoying a real success and is increasingly in demand in academic institutions, it is regretful that French language teaching has not benefited of a similar overture and still remains geographically connoted since it is centered on a French norm, which is most often Parisian. The hexagonal usage, presented as homogenous, is considered as a unique reference, in particular as that of the capital. How can one introduce in the teaching of the language the diatopic variations (lexical, phonetic, morphological) without falling in the excess of particularization? How can one conciliate a descriptive vision of a language open to linguistic diversity with a normative approach compulsory for those learning that language? Here are a few propositions of pedagogical possibilities.
between related languages is the most widespread and the most taught approach. However, we
can imagine developing a model of communication in which the boundaries between language families would be
broken, in particular between Indo-European languages, which have many common aspects.
Thanks to the European lexicon, non-verbal strategies and bridge languages – English in particular – which can act
as a link, two people who speak different idioms can nevertheless manage to understand each other and therefore
communicate. This is what the “Wellbe-Intercomprehension” project has set out by building a bridge between the
Romance and Germanic groups. A project that has resulted in the creation of a learning site in 12 languages which
we introduce here.
Born in the sixties in Germany with the aim of developing oral production in foreignlanguages, language tandems underwent a radical change with the advent of the digital age.The Covid-19 pandemic has only accentuated the phenomenon of remote communication.Our contribution – which is intended to be a report of experience – will describe how tele-tandems have been implemented between French-speaking students (from Brussels) andItalian-speaking students (from Florence). We will focus, on one hand, on the linguistic and pragmatic skills that were strengthened in oral communication among our students, and onthe other hand, on the intercultural experience they had, which proved to be extremelypositive.
Abstract-
Because it favors diversity and multilingualism, intercomprehension is an approach that invites its followers to discover differences and adapt their opinion on the universe, languages spoken elsewhere and other people. Since it is a communication means that is fair, of an equal level, and respectful of interlocutors, it opposes racism and "glottophobia" while emphasizing minority languages, dialects and idioms that have been little institutionalized all this without creating a hierarchy between them. It is a profound humanistic approach that favors tolerance between human beings and is moreover profitable in terms of the energy that needs to be invested, meaning it is also environmentally friendly.
Riassunto
-Valorizzando la varietà e il plurilinguismo, l'intercomprensione si presenta come un approccio che apre le persone che la praticano alla diversità, modificando il loro sguardo sul mondo e sulle diverse lingue che vi sono parlate da altri essere umani. Dato che si pone come un modo di comunicazione solidale, paritario, rispettoso dell'interlocutore/trice, si presenta come un deterrente al razzismo e alla "glottofobia" per il fatto che mette in risalto lingue minoritarie, dialetti e idiomi poco istituzionalizzati senza stabilire alcuna gerarchia fra di loro. Un approccio profondamente umanistico, che risulta al contempo pragmaticamente vantaggioso in termini di energie da investire, il che lo rende anche "ecologico".
Keywords-latin language, intercomprehension between roman languages, didactic of the modern languages, glottophobia
Parole chiave-intercomprensione fra lingue romanze, didattica delle lingue, glottofobia, plurilinguismo
Numero monografico a cura di Monica Longobardi e Margherita Ghetti "ognuno resti com'è, diverso dagli altri". Plurilinguismo, multilinguismo, multiculturalismo
From the 2017/18 academic year the Linguistic Centre of the University of Verona has activated a multilingual laboratory of intercomprehension among romance languages. The lab also offers an opportunity to share reflections on the linguistics of Greek-Latin languages. This article presents in brief the theoretical assumptions underlying this choice and illustrates some strategies and didactic activities that-by intersecting philology and ludolinguistics-have been and can be conceived as reinforcing an awareness of the linguistic similarities that characterise romance languages (and beyond).
Riassunto
-Dall'anno accademico 2017/18 presso il Centro Linguistico dell'Ateneo di Verona è attivo un Labo-ratorio plurilingue di Intercomprensione fra lingue romanze, all'interno del quale viene contemplato uno specifico momento di riflessione linguistica dedicato alle comuni origini. In questo articolo si presentano in breve le pre-messe teoriche sottese a tale scelta e si vanno ad illustrare alcune strategie ed attività didattiche che-incro-ciando filologia e ludolinguistica-sono state e possono essere concepite per potenziare il risveglio della consa-pevolezza della familiarità linguistica che caratterizza le lingue romanze (e non solo).
Parole chiave: didattica del latino, lingue romanze, intercomprensione fra lingue romanze, didattica delle lingue, ludolinguistica
Keywords: didactic of latin language, romance languages, intercomprehension between romance languages, didactic of the modern languages, ludolinguistics
in Vol 11, N° 17 (2019): "ognuno resti com'è, diverso dagli altri". Plurilinguismo, multilinguismo, multiculturalismo. Numero monografico a cura di Monica Longobardi e Margherita Ghetti
L’article dresse un portrait de la place qu’occupe Simenon dans les manuels scolaires italiens et tente de voir si et de quelle manière ses romans sont exploités en classe de langue. Passant en revue différents manuels de littérature destinés principalement aux lycéens, Hugues Sheeren tente de voir de quelle façon est appréhendé le romancier belge et si l’on remarque des constantes dans le choix des romans et extraits présentés dans les anthologies publiées dans les maisons d'édition italiennes.
Il se penche également brièvement sur le phénomène des livres audio, versions simplifiées de grandes œuvres du patrimoine littéraire français.
Il en résulte que Simenon est malheureusement trop souvent négligé et que seule sa production « policière » est envisagée. Perçu uniquement comme un auteur de polars, il est probablement parfois simplifié à outrance à des fins didactiques, étant davantage exploité dans un but linguistique que pour ses qualités littéraires dans l’enseignement du FLE.
Pour l’équipe enseignante de l’ULB, gérer des francophones dans le cadre de cours de vacances de FLE adressés à des allophones n’est pas une mince affaire. Outre le fait de devoir faire face à des groupes très hétérogènes en raison même de la variété des nationalités représentées, des langues parlées et des niveaux, les professeurs voient l’hétérogénéité de la classe s’accroitre par l’arrivée de natifs qui ne sont a priori pas censés suivre un cours de FLE. Comment gérer une telle disparité ? De quelle manière l’équipe enseignante va-t-elle concilier les besoins des différents apprenants ? Quelles stratégies mettre en place pour intégrer ces personnes natives dans les classes d’allophones et pour faire en sorte que les leçons soient bénéfiques à tous ? Une didactique du FLE est-elle compatible avec une didactique du FLM ? C’est à ces questions que nous essaierons de répondre. À partir de notre expérience personnelle, nous tenterons d’élargir notre cas singulier à la problématique plus générale concernant le fait d’avoir des apprenants natifs qui se glissent parfois dans des cours de langue destinés à des non-natifs. Nous dégagerons quelques pistes permettant de fournir des outils aux enseignant(e)s confronté(s) à ces problèmes, avant de relater un sondage réalisé auprès de nos étudiants.
Dans OUVRARD, L., DA SILVA AKBORISOVA, E. (éds.), 2018, L'hétérogénéité dans la classe de langue. Comment et pourquoi différencier ?, Paris : Éditions des archives contemporaines, 160 p.
Voici plus de 25 ans que les Rectifications ont été votées. Une génération. Pourtant, elles continuent à être ignorées par la plupart des enseignants de FLE. Laissées de côté, mais aussi ignorées dans le sens propre du terme ou, au mieux, méconnues, parfois méprisées ou carrément stigmatisées, elles ne remportent pas vraiment l'adhésion des enseignant(e)s.
S'il nous semble opportun de faire le point sur la (ou manque de) diffusion de cette prétendue “réforme” de l'orthographe (en réalité limitée à de légères modifications), entre autres à travers les premiers outils censés la diffuser – les manuels scolaires - il y a aussi lieu de s'interroger sur le motif d'un tel rejet, d'une forme de “boycot” venant des pouvoirs publics, des enseignants et de la population en général.
On sait qu'en francophonie, notamment en France, toucher à la langue est un sacrilège, une profanation. Agir sciemment sur celle-ci, c'est encore selon certains commettre un acte de transgression qui nie la tradition d'une langue séculaire, qui va contre son évolution naturelle. Chaque tentative d'intervention sur le français suscite maintes polémiques et ceci est particulièrement vrai pour l'orthographe, que de nombreux locuteurs de langue française identifient souvent à la langue elle-même, bien qu'elle n'en soit qu'une composante. En témoignent les vagues de protestation qui ont secoué l'opinion publique en 1990.
Des années d'expérience dans l'enseignement du français à des apprenants allophones (en Italie surtout, mais aussi en Flandre et aux Pays-Bas) nous ont poussé à nous interroger sur la notion de norme, en particulier en matière d'orthographe. Ce questionnement provient en partie du fait que l'orthographe reste un écueil pour les apprenant(e)s, voire un véritable calvaire. Cet aspect est certainement celui qui les rebute le plus, mais les décourage également ou, pire, les détourne de l'apprentissage de la langue de Molière au profit d'autres idiomes réputés plus faciles. La maitrise de la langue écrite représente pourtant, dans de nombreux pays, un capital symbolique. Comme le souligne J.-M. Klinkenberg, “l'écrit est un pouvoir”, un critère pour juger, sélectionner, discriminer.
L'enseignement de la nouvelle orthographe française aux allophones est possible; une approche ne faisant pas table rase de la tradition car il ne s'agit pas de remettre totalement en question notre manière d'écrire, mais qui propose néanmoins une façon innovante d'envisager la didactique de l'orthographe, relativisant ce qui n'est au fond qu'un simple procédé de transcription des sons.
L'article est aussi l'occasion d'épingler les points faibles des rectifications, et les perplexités qu'elles continuent à susciter. Pourquoi restent-elles méconnues? Cette première tentative d'intervenir sur la langue écrite n'a-t-elle pas péché par excès de timidité ? Quelles incohérences comporte-t-elle ? Aurait-il fallu aller plus loin dans la simplification ? Sur quels autres aspects orthographiques complexes pourrait-on intervenir ? Comment diffuser cette “réforme” davantage ? Des questions qui méritent une réflexion.
En effet, on trouve aisément des commerces ou des brasseries dont le nom fait sourire. La ville se lit, au fil des rues, tel un recueil d’aphorismes ou de « titres » à ciel ouvert. Comment expliquer cette singularité ? Pour quelles raisons jouer sur et avec les mots en contexte urbain ? Y a-t-il des typologies de figures de style qui sont privilégiées ?
L'article se propose d'analyser succinctement ce phénomène et d'en démonter les mécanismes et intentions.
Source à citer : H. SHEEREN, "Jeux de mots urbains. L'onomastique commerciale à Bruxelles", dans Francophonie vivante, revue de l'Association Charles Plisnier, Bruxelles, juin 2017, pp. 27-35.
Notre contribution a pour but d'esquisser très succinctement un tableau de la situation de l'enseignement du français en Italie, en particulier en analysant le rapport des Italiens à la norme linguistique, en général dans un premier temps, mais surtout à la langue française - quand elle fait l'objet d'un apprentissage - ensuite. Des années d'expérience dans l'enseignement du français à des apprenants allophones nous ont poussé à nous interroger sur cette notion. Exerçant dans un pays où toute une panoplie de dialectes est encore présente, où la standardisation (relative) de la langue nationale est somme toute assez récente, nous avons jugé opportun de nous pencher sur la perception de la variation géographique du français par un public italophone et sur les représentations que se fait celui-ci d'un modèle (idéal ?) de français standard, si tant est qu'il puisse exister en dehors des manuels de FLE utilisés dans la Péninsule.
L'article fait le point sur les dictionnaires et autres livres consacrés au français de Belgique publiés au cours des quarante dernières années, à travers une approche comparative qui mettra en évidence les différences dans leur présentation, l’idéologie qu’ils véhiculent et leur intention.
Article présent dans Annick Farina, Valeria Zotti (sous la direction de), La variation lexicale des français. Dictionnaires, bases de données, corpus. Hommage à Claude Poirier, préface de Jean Pruvost, Paris, Honoré Champion, 2014, («Lexica, Mots et Dictionnaires»), pp. 371
FR - L’intercompréhension se présente comme une approche innovante, efficace et gratifiante pour celles et ceux qui la pratiquent. Face à l’omniprésence et au poids de l’anglais, elle pourrait insuffler un nouvel élan à l’enseignement des langues romanes, étudiées non plus une à une, de façon compartimentée, mais parallèlement, de manière à établir des connexions entre elles et à les comparer. Une démarche qui pourrait inclure des langues mineures et régionales de la même famille, afin d’exploiter les richesses de celles-ci et leur donner une forme de légitimité. L’article se propose d’analyser les atouts de cet apprentissage des langues en « bouquet », qui va à l’encontre de la tradition, et tente de montrer l’intérêt qu’on aurait à exploiter davantage les parlers dialectaux, les langues mineures ainsi que le latin dans la didactique, mais aussi de
montrer les limites de cette méthode.
OC - L’intercompreneson se presenta coma una apròchi innovant, eficaç e gratificant per las e los que la practican. Fàcia a l’omnipreséncia e al pes de l’anglés, poiriá donar un vam novèl a l’ensenhament de las lengas romanicas, estudiadas non pas una per una, d’una faiçon clausonada,
mas parallèlament, per tal que s’establiscan entre elas de connexions e de possibilitats de comparason. Un biais de faire que poiriá inclure de lengas menoras o regionalas per tal de n’esplechar las riquesas e lor donar une mena de legitimitat.
L’article se prepausa d’analisar los atots d’aquel aprendissatge de las lengas en « ramelet » que va a l’encontre de la tradicion e assaja de mostrar l’interès qu’auriam a esplechar mai los parlars dialectals, las lengas menoras e tanben lo latin dins la didactica, en tot assajar tanben de mostrar los limits d’aquel metòde.
Mots-clés : variation – francophonie – enseignement du français Parole chiavi : variazione, francofonia, didattica del francese
Riassunto : Le letterature francofone fanno ormai parte del paesaggio accademico e suscitano un crescente interesse, invece l'insegnamento della lingua francese non ha seguito questa linea di apertura e rimane ancorato alla norma francese per lo più parigina. La lingua della Francia, in particolare quella in uso nella capitale francese è presa come unico punto di riferimento. Come introdurre negli insegnamenti di lingua le variazioni diatopiche (lessicali, fonetiche, morfologiche), senza cadere nell'eccesso di particolarizzazione? Come conciliare una visione descrittiva della lingua aprendosi alla diversità linguistica con un approccio normativo indispensabile per i discenti. Vengono proposte alcune piste didattiche.
Abstract: Though French literature is nowadays enjoying a real success and is increasingly in demand in academic institutions, it is regretful that French language teaching has not benefited of a similar overture and still remains geographically connoted since it is centered on a French norm, which is most often Parisian. The hexagonal usage, presented as homogenous, is considered as a unique reference, in particular as that of the capital. How can one introduce in the teaching of the language the diatopic variations (lexical, phonetic, morphological) without falling in the excess of particularization? How can one conciliate a descriptive vision of a language open to linguistic diversity with a normative approach compulsory for those learning that language? Here are a few propositions of pedagogical possibilities.
Les textes, rédigés en portugais, espagnol, catalan, français, italien et roumain, sont présentés dans dix parcours thématiques : territoire, langue, gastronomie, habitudes du quotidien, fêtes et traditions, etc.
Ces langues appartenant à la même famille linguistique, Voyage en langues romanes permet de les comprendre de façon simultanée et en peu de temps grâce à un apprentissage réceptif (écrit et oral accéléré).
Voyage en langues romanes propose :
• 10 thématiques dans 6 langues romanes (portugais, espagnol, catalan, français, italien, roumain) pour une approche interculturelle
• une analyse lexicale et grammaticale des 6 principales langues romanes
• un enregistrement de chacun des textes pour une entrée dans la thématique par l’écrit ou par l’oral
• un focus sur 10 langues régionales ou minoritaires
La création, à Bologne, d’un Centre d’archives dédié à Georges Simenon est l’occasion pour la revue Francofonia de consacrer un numéro au plus célèbre des romanciers belges. L’occasion aussi, par ricochet, de se poser la question de ce qui relie l’auteur au pays où cette institution sera créée. Existe-t-il un lien fort entre Simenon et l’Italie ? L’écrivain a-t-il entretenu des rapports particuliers avec la péninsule ? Y a-t-il séjourné souvent, a-t-il fréquenté ses habitants, rencontré des personnalités du monde artistique ou littéraire transalpin ? La Botte a-t-elle servi de décor à quelques romans ? A-t-elle marqué son œuvre ? Ces questions méritent d’être posées car, en toute honnêteté, on pourrait y répondre par la négative. Les rapports entre l’auteur et le pays, s’ils ne brillent pas par leur absence, n’apparaissent pas d’emblée de façon évidente. À première vue, rien ne lie particulièrement l’homme et cette nation, ce qui nous pousse à admettre, à l’instar de Michel Lemoine, qu’« entre ces deux pôles, constitués par l’enfance et la vieillesse, par le rêve et la réalité, par Liège et Lausanne, l’Italie est fort peu présente dans l’œuvre pourtant abondante de Simenon ».
Et pourtant… Même si les liens entre Simenon et l’Italie ne sont pas aisément identifiables, on ne peut nier qu’il existe une histoire entre le pays et le père de Maigret. Nous songeons d’abord, puisque nous sommes à Bologne, à Gino Cervi, l’acteur local qui a fait connaitre Simenon – pardon, Maigret – à tous les Italiens dès 1964, à la télévision dans Le Inchieste del commissario Maigret, série réalisée par Mario Landi, mais aussi à une occasion au cinéma en 1967 dans Il commissario Maigret a Pigalle.
Il convient de souligner, en effet, que Maigret est parfois davantage connu que son créateur et ce, grâce au petit écran. La simple allusion au nom du commissaire suscite une réaction d’acquiescement chez de nombreuses personnes alors que le nom Simenon peut parfois, surtout chez les jeunes, ne rien évoquer du tout. Pourtant, selon l’Index Translationum de l’Unesco, Georges Simenon est le deuxième auteur le plus traduit en Italie derrière le géant Shakespeare. De fait, impossible de ne pas trouver une enquête de Maigret dans une librairie du pays, même de petite dimension.
Ceci, nous le verrons dans ce numéro, est directement dû au mérite de l’éditeur Mondadori, qui a publié l’auteur à ses débuts. En effet, comme le rappelle Graziano Benelli dans un des premiers numéros de Francofonia de 1983, l’écrivain fut traduit dès 1932 (quatre romans la même année) et, cinquante ans plus tard, le catalogue comprenait soixante-neuf titres répartis en trois collections, dont une entièrement consacrée au commissaire Maigret. En trois ans, l’éditeur publiera une trentaine de romans : il avait compris que le public italien serait au rendez-vous.
Les éditions Adelphi prendront la relève à partir du milieu des années 1980, lorsque Roberto Calasso, directeur éditorial et grand amateur de Maigret, propose à Simenon de publier ses « romans durs », qu’il ne voit plus en circulation. Lettre à ma mère sera le premier livre publié par Adelphi. Le premier Maigret, Pietr-le-Letton, quant à lui, sera édité en 1993.
La fortune de Simenon en Italie est donc clairement le corollaire, d’une part, du succès des Maigret à la télévision, d’autre part, des maisons d’édition qui l’ont publié, ce qui implique forcément un énorme travail de traduction, vu son immense production et la quantité de romans que ces grandes maisons d’édition italiennes ont voulu traduire. (...)
Une ou deux générations plus tard, le retour “au pays” s’est naturellement imposé pour leurs descendants, tandis que certains Belges suivaient un mari, un métier ou une envie et s’installaient dans la Botte. Rassemblés dans cet ouvrage, ces récits d’un retour aux sources, quel que soit le sens donné à ce syntagme, témoignent tous à leur façon d’un attachement particulier à ces deux contrées, une manière pour les uns, comme le dit si bien Nicole Malinconi, “d’honorer une dette ou de réparer l’exil”, une simple déclaration d’amour pour les autres.
Il s'agit d'un recueil de témoignages en français, italien et néerlandais.
Rédigé en nouvelle orthographe, cet ouvrage s'adresse aux étudiants et étudiantes de français langue étrangère (à partir du niveau B1) ainsi qu'aux enseignant(e)s désireux/ses de se mettre à jour sur le français d'aujourd'hui. Il prend en considération le lexique sous différentes facettes, en mettant en relief des aspects linguistiques généralement peu abordés en classe (nouveaux féminins, mots de la francophonie, cyberlangage, argot, proverbes et expressions figées...), présentés sous la forme de fiches contenant à la fois une partie théorique et des exercices de mise en application.
Un ouvrage qui, mettant l'accent sur la pluralité des usages et sur la variété lexicale, souhaite aller de pair avec l'évolution constante de la langue et proposer une approche didactique nouvelle orientée vers la valorisation de la diversité du français.
Des experts issus de différents pays européens, réunis lors d'un colloque qui s'est déroulé à Ferrare, font le point sur la situation des langues minoritaires dans l'aire romane (galicien, catalan, occitan d'Italie, frioulan). Outre les aspects sociolinguistiques analysés dans les pays respectifs et les politiques européennes plus générales vs l'expansion de l'anglais, la littérature et la didactique ont également une place. Des optiques différentes rassemblées ici pour définir l'état de santé de cette "diversité" qui devrait être vue comme une ressource, dans le sillage de la devise de l'Union Européenne : In varietate concordia.
D’expèrts venguts de diferents païses europèus, acampats dins un collòqui que se debanèt a Ferrara, fan lo ponch sus la situacion de las lengas minoritàrias dins l’airal romanic (galician, catalan, occitan d’Itàlia, friolan). En mai dels aspèctes sociolingüistics observats dins los païses respectius e de las politicas europèas generalas fàcia a l’expansion de l’anglés, i jògan tanben un ròtle la literatura e la didactica. Una garba d’amiras diferentas per definir l’estat de santat d’aquela «diversitat» que deuriá èsser considerada coma una ressorsa, a l’exemple de la devisa de l’Union Europèa: In varietate concordia.
Studiosi di tutta Europa, confluiti al convegno di Ferrara, fanno il punto sulla situazione delle lingue minoritarie d'area romanza (galego, catalano, occitano d'Italia, friulano). Oltre alla sociolinguistica osservata nei rispettivi paesi e le politiche generali europee vs l'espansione dell'inglese, giocano il loro ruolo la letteratura e la didattica. Un plesso di ottiche differenti per definire lo stato di salute di quella "diversità" che dovrebbe essere gestita come una risorsa, a riparo del motto dell' Unione Europea: In varietate concordia.