Conference Presentations by Edoardo Frezet

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Réunir, autour d'une thématique suffisamment large, les jeunes dix-neuviémistes (doctor... more FRA - ENG
Réunir, autour d'une thématique suffisamment large, les jeunes dix-neuviémistes (doctorants et jeunes docteurs), par-delà les frontières des écoles doctorales et des champs historiographiques : voilà ce à quoi aspirent les Rencontres du XIX e siècle, organisées par un comité issu de plus d'une dizaine d'institutions différentes. Avec justement, pour cette première édition, une réflexion autour de la rencontre, tant dans ses dimensions les plus concrètes que dans les sens métaphoriques qu'elle a pu revêtir au cours du XIX e siècle. ARGUMENTAIRE « Petites et grandes rencontres » : la distinction paraît datée, et fleure trop le choc de civilisations incommensurables, en même temps que le rejet pudique du corporel et de l'intime, pour paraître justiciable d'une véritable réflexion historienne. C'est, paradoxalement, ce qui impose de la mobiliser pour étudier le XIX e siècle, quitte à la prendre à rebrousse-poil. Car les hommes et les femmes de ce siècle, persuadé.e.s pour certain.e.s de vivre une époque parcourue d'amples lames de fond-depuis le souffle glorieux des idéaux de 1789 et la geste modernisatrice de la révolution industrielle jusqu'à la diffusion des utopies sociales et le progressif englobement colonial du monde-, thématisent eux-mêmes les grandes rencontres qui seraient au coeur de l'histoire : rencontre de la modernité, des cultures, des civilisations. Et c'est à leur époque que se joue la construction de cette sphère du personnel, de l'intime, où viennent se nicher la rencontre des corps et autres petites rencontres. Le XIX e siècle peut donc être lu comme celui de "l'étagement" des rencontres, depuis celles où l'on ne rencontrerait que l'autre, dans ce qu'il a de plus intime, jusqu'à celles où se jouerait, par-delà l'identité des protagonistes, quelque chose de plus grand qu'eux. Aussi importe-t-il de prendre à bras-le-corps cette discrimination des rencontres entre petites et grandes, entre rencontres anodines, où rien ne se jouerait de grand, et rencontres investies d'une signification historique véritable ou supposée, érigées en choc des civilisations ou chargées de fédérer de vastes communautés. S'il ne veut pas se retrouver lui-même prisonnier de ces distinctions héritées du XIX e siècle-dont on sait combien il façonne encore nos manières de penser-, l'historien n'a d'autre choix que de les prendre elles-mêmes pour objet d'investigation. Toute une histoire du XIX e siècle s'est ainsi employée, dans le sillage de Michel Foucault, à réviser cette distinction : des travaux d'histoire du genre, notamment, ont su creuser ce qu'il y a de politique, de macro au creux même de la rencontre des corps ; tandis que l'étude des sexualités coloniales, d'Ann Laura Stoler au récent Sexe, race & colonies, s'est efforcée de réinscrire l'intime au coeur de la rencontre coloniale. Remettre ces différentes formes de rencontre sur le même plan, c'est donc repenser le XIX e siècle à rebours des lectures qu'il a lui-même imposées de son histoire. Et, pour éviter de tomber dans le double piège d'une étude des rencontres qui occulte les corps, et d'une lecture qui ne voit plus qu'eux, pour dépasser en somme les petites rencontres comme les grandes, il importe de les ramener toutes à hauteur d'homme et de femme, à l'échelle d'une interaction ; c'est-à-dire, de leur appliquer les méthodes mises en oeuvre par d'autres sciences humaines (et notamment la sociologie) pour penser ces situations de face à face. Il s'agit de retrouver dans la rencontre le lieu d'une mise en scène de soi et d'un déchiffrement de l'autre, ainsi que l'espace d'une négociation. De la réinscrire dans un espace : on ne se rencontre pas n'importe où, certains lieux sont dédiés à la rencontre et la forme que prennent les rencontres est en tout cas tributaire du cadre où elles viennent se lover (et n'est-ce pas un espace de rencontre indirecte que le papier des correspondances officielles, amoureuses ou commerciales ?). Dans une temporalité, aussi : une rencontre se prépare, s'organise, ou bien s'impose dans une soudaineté imprévue, puis se remémore et se narre, notamment quand elle endosse la forme rétrospective d'une première fois. Sans oublier les codes, les normes et les contextes de la rencontre, qui comptent autant que ses effets. Cette approche à hauteur d'homme et de femme permet enfin de restituer, à condition de les manier avec prudence, une valeur heuristique à ces catégories de « grandes » et « petites » rencontres : on vit en effet une rencontre comme plus ou moins grande, significative, déterminante, on l'investit de charge émotionnelle, d'implications biographiques ou historiques, de significations. Est-ce la même chose que rencontrer le roi, un voisin, la guerre, la ville, la sexualité, la mer, le suffrage universel ou le tramway ? Ces quelques termes, jetés pêle-mêle sans la moindre volonté d'inventaire ou d'exhaustivité, doivent seulement donner une idée du spectre large que recouvre ici la notion de rencontre(s) : le décloisonnement des mondes sociaux, celui qu'immortalisait Delacroix sur les barricades de 1830 comme celui des casernes de la conscription, y trouve tout autant sa place que la mise en relation accélérée des continents ; la rencontre des paysans français avec les
This rough draft of the PhD thesis explores how Lieber elaborates German and French 1848 in order... more This rough draft of the PhD thesis explores how Lieber elaborates German and French 1848 in order to frame US politics according to the categories of revolution, democracy and republic.
A public debate about Turkish contemporary politics in correspondence of the 2017 Constitutional ... more A public debate about Turkish contemporary politics in correspondence of the 2017 Constitutional Referendum
![Research paper thumbnail of [PAPER] TSA - Transatlantic Studies Association annual conference 2017](https://attachments.academia-assets.com/53858546/thumbnails/1.jpg)
European émigré, American exile: Francis Lieber in South Carolina.
Edoardo Frezet
_______________... more European émigré, American exile: Francis Lieber in South Carolina.
Edoardo Frezet
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The Jacksonian era turned to be one of transition and instability rather than one of plain improvement, as Webster wished for1; a challenging time for the American people, it should have been even more challenging for a stranger.
Persecuted in Prussia for his liberal ideas, German émigré Francis Lieber (1798) lands in New York in 1827. In Boston he quickly embraces Joseph Story's federalist and unionist perspectives; nevertheless, striving for a fixed position, he is forced to move to South Carolina (1835), where he teaches political history until 1857. Here he soon comes in contact with many leading figures of southern politics - John Calhoun, William Preston, James Hammond, James Hamilton. During this long exile he writes his most known works2.
Only in 1858 he will find a more suitable position in New York, where he will teach until his death in 1872. During and after the war he will play an important role in the codification of international law.
My research focuses on the South Carolina span; its purpose is to analyze how Lieber's New England background clashes with southern perspective; how Lieber approaches southern people, and how they welcome him; how he manages to work with some of them; how personal ties evolve and shape his theoretical works as well as his daily life. The enquiry is based on Lieber's papers as well as documents of his acquaintances. The aim is to exploit original sources as long as they are available.
Twice a stranger - German in United States, unionist and abolitionist in the Deep South -, it is interesting to see how Lieber moves in an environment not only unknown but also mainly hostile.
![Research paper thumbnail of [PAPER] Journée Doctoriale de l'Institut des Amériques "La comparaison dans les Amériques".](https://attachments.academia-assets.com/53870244/thumbnails/1.jpg)
Le titre de mon projet de thèse, Trois réactions à la démocratie jacksonienne: Francis Lieber, Jo... more Le titre de mon projet de thèse, Trois réactions à la démocratie jacksonienne: Francis Lieber, John C. Calhoun et John Q. Adams laisse présager sa nature comparative.
Dans le mémoire de Master j'ai investigué la pensée politique de Francis Lieber, allemand émigré aux Etats-Unis en 1827 et observateur engagé du développement de la nation américaine jusqu'à sa mort en 1872. Ce projet élargit le périmètre et amène Lieber en compagnie de Calhoun et Adams. Le propos est d'étudier certains aspects du profond changement politique qui toucha les Etats-Unis entre la fin de la guerre contre la Grande-Bretagne et la guerre de Sécession, une évolution politique qui conduisit de la république à la démocratie, d'une politique déférentielle à celle participative.
Les trois hommes représentent des milieux très différents: Lieber un professeur engagé et un intellectuel systématique, Adams un politicien philosophe et progressiste, Calhoun un politicien sécessioniste ainsi que génie "du mauvais coté de l'histoire". Par conséquent, si ces trois hommes presque toujours adversaires, presque jamais alliés, marchent sur un terrain commun - une manière homogène de concevoir les dynamiques politiques - nous aurons trouvé le noyau de la conception républicaine, opposée à là conception démocratique représentée - ou meme incarnée - par Andrew Jackson.
La comparaison est donc le pied-de-biche pour dévoiler ce substratum commun. Mais avec quelles modalités?
Deux conditions permettent de mettre en relation Adams, Calhoun et Lieber: premièrement, ils participent du même tissu social et intellectuel; deuxièmement, ils se trouvent en accord pour s'opposer à la démarche populiste du président Jackson et du parti démocratique.
Ces deux conditions assurées, il faudra tenir compte de nombreux autres obstacles. Il faudra par exemple analyser leurs pensées à la lumière des finalités qu'ils poursuivent: au fil de quatre décennies le contexte historique change, et avec ceci les objectifs de chacun. Tout au long de l'étude, donc, la relation entre contexte, hommes et idées est prioritaire.
En conclusion, la comparaison principale est certainement entre les idées des trois protagonistes; cependant les relations qu'il faudra considérer se situent à plusieurs niveaux. C'est justement cette multiplicité et cette intersection de philosophie et histoire qui peut rendre la comparaison très profitable, à condition qu'elle soit menée avec rigueur et qu'elle s'appuie sur des critères bien conçus.
![Research paper thumbnail of [PAPER] SASA - Scottish Association for the Studies of America annual conference.](https://attachments.academia-assets.com/52152209/thumbnails/1.jpg)
German émigré Francis Lieber, born 1798, came to Boston in 1827, and until his death in 1872 serv... more German émigré Francis Lieber, born 1798, came to Boston in 1827, and until his death in 1872 served the country that welcomed him as a professor, reformer and philosopher. He has been a steady observer of Jacksonian democracy and tried to theorize its issues in his various works. Despite his closeness to the northern Whig and abolitionist growing ideas, after the publication of the first Encyclopedia Americana he was compelled to teach in South Carolina from 1835 until 1857. Here he published a few works of political theory along with many texts about penology and education. In 1858 he moved to New York and began working at the codification of international right; author of republican propaganda during the war, he also wrote the Lincoln's code of war.
When the Manual of political ethics appeared in 1837, Joseph Story wrote that "it contains by far the fullest and most correct development of the true theory of what constitutes a State that I have ever seen"1. On the other side of the Atlantic, the Edinburgh review wrote in 1841 that "in all that relates to scientific deduction and arrangement Mr. Lieber must be reported singularly deficient. But in his remarks of practical character he exhibits both soundness and clearness [..]2."
Are these opinions specimen of two different broader tendencies? How comes that on one hand critics value Lieber's philosophical approach and on the other hand they point out his lack of method and clarity? It is engaging to analyze Manual of political ethics reception on both sides of the Atlantic: what does the different feedbacks tell us about the book? What about the place of young Lieber in the growing American political science?
events by Edoardo Frezet

Nazione e identità: riflessioni sul Southern Exceptionalism Commento a Daniele Fiorentino, Il Sud... more Nazione e identità: riflessioni sul Southern Exceptionalism Commento a Daniele Fiorentino, Il Sud e la nazione americana La questione del Sud degli Stati Uniti e del suo rapporto con il resto del paese continua ad essere uno dei temi più dibattuti dalla storiografia sulla Guerra Civile americana, per non parlare della Americanistica tout-court. La questione si articola quasi sempre su due livelli: In primo luogo il ruolo del Sud nell'evoluzione della costruzione dello stato-nazione statunitense, e in secondo luogo la possibile esistenza, a partire dalla crisi pre-Guerra Civile, di un nazionalismo "sudista" a sé stante. La relazione di Daniele Fiorentino cerca di illustrare l'evoluzione di questi due filoni di ricerca, di esplorare la loro interazione e, da ultimo, di fornire una propria risposta alle due questioni. Per conto nostro, cercheremo in queste poche pagine di riassumere la posizione di Fiorentino e evidenziare alcuni nodi problematici che emergono dall'intreccio di queste due questioni e la seconda in particolare. La questione dell'identità e soprattutto delle identità nazionali è di non facile soluzione per qualsiasi studioso. Nel caso della genesi di un'identità nazionale "sudista" (prima che Confederata), la storiografia fornisce, come sottolinea lo stesso Fiorentino, tre periodizzazioni relative al XIX secolo, che illustreremo sommariamente: 1. Il periodo pre-bellico e dell'aggravarsi del sectional divide, e, in particolare, gli anni 1820 e 1830 e l'elaborazione intellettuale di un'identità politica sudista da parte di John Calhoun (1782-1850) e Robert Rhett (1800-1876) 1. 2. Il periodo della Guerra stessa (1861-1865) e, in particolare, della condivisione, da parte dei diversi stati confederati, dell'esperienza bellica e della costruzione di un comune apparato militare. Questa è la tesi, come sottolinea Fiorentino, di Drew Gilpin Faust, e soprattutto di Yael Sternhell. In altre parole, come per molte altre esperienze, è la guerra stessa a creare l'identità nazionale "sudista" 2. 3. La nascita di un'identità sudista viene Paradossalmente post-datata al periodo della Ricostruzione e di Jim Crow, e, in particolare, della elaborazione culturale di una letteratura di genere-la cosiddetta Lost Cause-e la visione idealizzata di un Sud agrario e 1 Potter, The Impending Crisis (the civilization of slavery etc.) non citato da F. 2 Gilpin-Faust, The Creation of Confederate Nationalism;Yael, The Routes of War

Polarizzazione dei candidati, slancio economico e politicizzazione del potere giudiziario: fenome... more Polarizzazione dei candidati, slancio economico e politicizzazione del potere giudiziario: fenomeni legati all’ingombrante figura di Donald Trump oppure parte di dinamiche sociali e politiche articolate e di lungo corso?
Le elezioni di mid-term, il primo giro di boa per l’amministrazione repubblicana, sono l’occasione per capire la parabola dell’attuale Presidenza in un quadro cronologicamente e geograficamente più ampio.
Avvalendosi di diversi esperti d’area e testimonianze dirette, il dibattito proverà a temperare e oltrepassare le spigolosità dell’attualità in modo da individuare rotture o continuità rispetto al recente passato; così da ricavare indizi e indicazioni per il prossimo futuro.
Ne discutono
Adriana Castagnoli, Università di Torino
Marco Mariano, Università di Torino
Giovanni Borgognone, Università di Torino
Matteo Traverso, Università di Torino
Gabriella Massaro, Coordinatrice Democrats Abroad, Distretto di Torino
Modera Edoardo Frezet, Université de la Côte d’Azur
L’associazione Atelier Ideas & Research, l’Istituto Gaetano Salvemini e il Centro Interuniversitario di Studi Americani e Transatlantici “Piero Bairati” organizzano un incontro sulle elezioni di mid-term negli Stati Uniti, ospitato dal Polo del ‘900.
Co-organizer of the conference conceived by Marc Goetzmann.
AIR - Atelier Ideas & Research took part in the celebrations of 50 years from Palazzo Campana occ... more AIR - Atelier Ideas & Research took part in the celebrations of 50 years from Palazzo Campana occupation in Turin, back in '68, with some reflections on nowadays protests (open access, #metoo).
In collaboration with
>>> Istituto Fondazione Antonio Gramsci, Torino
>>> Polo del '900, Torino
AIR - Atelier Ideas & Research, associazione non-profit nata come strumento per i giovani ricerca... more AIR - Atelier Ideas & Research, associazione non-profit nata come strumento per i giovani ricercatori delle discipline umanistiche e in particolare intorno ai problemi di storia politica, scienze politiche e filosofia politica. Diffusione regolare di call for paper e altre opportunità, e organizzazione di eventi "divulgativi" per early career.
Projet associatif AIR. Plate-forme pour jeunes chercheurs qui diffuse des annonces d'appels à con... more Projet associatif AIR. Plate-forme pour jeunes chercheurs qui diffuse des annonces d'appels à contribution, appels à participation, bourses et autres opportunités pour jeunes chercheurs en sciences sociales (histoire, philosophie, anthropologie, sciences politiques).

First event organized by AIR - Atelier Ideas & Research, a non-profit association founded with Fr... more First event organized by AIR - Atelier Ideas & Research, a non-profit association founded with Francesco Pongiluppi to help young researchers to develop useful professional relationships, and to promote academic research in politics/history fields outside of the Academy.
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This sunday Turkey will vote for the Constitutional amendment that could mean, in case of a YES victory, the evolution from a parliamentary republic to a presidential one. Many are the questions. In which broader political project the reform inscribes itself? Which are the medium and long term outlooks in the diplomatic european environment? What is the reform fallout on Turkish civil society?
We will try to explore some answers with Chiara Maritato (Università di Torino), Francesco Pongiluppi (Università La Sapienza di Roma), Murat Cinar (giornalista indipendente). Edoardo Frezet will moderate the event (Université de la Cote d'Azur).
Talks by Edoardo Frezet
Brown bag talk - Huntington Library
Focus on chapter 1 of PhD dissertation
Francis Lieber, le silence et la patience. Une hypothèse de recherche.
Journée d'intégration des... more Francis Lieber, le silence et la patience. Une hypothèse de recherche.
Journée d'intégration des doctorants américanistes de l'IdA. Le thème de la journée a été la recherche sur le terrain.
Evoluzione della ricerca presentata alla TSA conference.
December 08, 2017 - Nice.
A general discussion about each one's thesis project.
PROGRAMME 8h45 -accueil des participants et du public 9h -Thibaud LEPLAT. Le sport sans sportifs ... more PROGRAMME 8h45 -accueil des participants et du public 9h -Thibaud LEPLAT. Le sport sans sportifs ou comment, pour mieux penser l'impensable -une philosophie du sport -il faut commencer par se débarrasser des/du sportif/s 9h30 -Crina POPESCU. Une introduction à la pensée poético-philosophique d'Eminescu : la vie comme une « douce souffrance »
Book Reviews by Edoardo Frezet
Rivista "Storia del pensiero politico" - ISSN: 2279-9818
Il Mulino
2/2017, maggio-ag... more Rivista "Storia del pensiero politico" - ISSN: 2279-9818
Il Mulino
2/2017, maggio-agosto
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Conference Presentations by Edoardo Frezet
Réunir, autour d'une thématique suffisamment large, les jeunes dix-neuviémistes (doctorants et jeunes docteurs), par-delà les frontières des écoles doctorales et des champs historiographiques : voilà ce à quoi aspirent les Rencontres du XIX e siècle, organisées par un comité issu de plus d'une dizaine d'institutions différentes. Avec justement, pour cette première édition, une réflexion autour de la rencontre, tant dans ses dimensions les plus concrètes que dans les sens métaphoriques qu'elle a pu revêtir au cours du XIX e siècle. ARGUMENTAIRE « Petites et grandes rencontres » : la distinction paraît datée, et fleure trop le choc de civilisations incommensurables, en même temps que le rejet pudique du corporel et de l'intime, pour paraître justiciable d'une véritable réflexion historienne. C'est, paradoxalement, ce qui impose de la mobiliser pour étudier le XIX e siècle, quitte à la prendre à rebrousse-poil. Car les hommes et les femmes de ce siècle, persuadé.e.s pour certain.e.s de vivre une époque parcourue d'amples lames de fond-depuis le souffle glorieux des idéaux de 1789 et la geste modernisatrice de la révolution industrielle jusqu'à la diffusion des utopies sociales et le progressif englobement colonial du monde-, thématisent eux-mêmes les grandes rencontres qui seraient au coeur de l'histoire : rencontre de la modernité, des cultures, des civilisations. Et c'est à leur époque que se joue la construction de cette sphère du personnel, de l'intime, où viennent se nicher la rencontre des corps et autres petites rencontres. Le XIX e siècle peut donc être lu comme celui de "l'étagement" des rencontres, depuis celles où l'on ne rencontrerait que l'autre, dans ce qu'il a de plus intime, jusqu'à celles où se jouerait, par-delà l'identité des protagonistes, quelque chose de plus grand qu'eux. Aussi importe-t-il de prendre à bras-le-corps cette discrimination des rencontres entre petites et grandes, entre rencontres anodines, où rien ne se jouerait de grand, et rencontres investies d'une signification historique véritable ou supposée, érigées en choc des civilisations ou chargées de fédérer de vastes communautés. S'il ne veut pas se retrouver lui-même prisonnier de ces distinctions héritées du XIX e siècle-dont on sait combien il façonne encore nos manières de penser-, l'historien n'a d'autre choix que de les prendre elles-mêmes pour objet d'investigation. Toute une histoire du XIX e siècle s'est ainsi employée, dans le sillage de Michel Foucault, à réviser cette distinction : des travaux d'histoire du genre, notamment, ont su creuser ce qu'il y a de politique, de macro au creux même de la rencontre des corps ; tandis que l'étude des sexualités coloniales, d'Ann Laura Stoler au récent Sexe, race & colonies, s'est efforcée de réinscrire l'intime au coeur de la rencontre coloniale. Remettre ces différentes formes de rencontre sur le même plan, c'est donc repenser le XIX e siècle à rebours des lectures qu'il a lui-même imposées de son histoire. Et, pour éviter de tomber dans le double piège d'une étude des rencontres qui occulte les corps, et d'une lecture qui ne voit plus qu'eux, pour dépasser en somme les petites rencontres comme les grandes, il importe de les ramener toutes à hauteur d'homme et de femme, à l'échelle d'une interaction ; c'est-à-dire, de leur appliquer les méthodes mises en oeuvre par d'autres sciences humaines (et notamment la sociologie) pour penser ces situations de face à face. Il s'agit de retrouver dans la rencontre le lieu d'une mise en scène de soi et d'un déchiffrement de l'autre, ainsi que l'espace d'une négociation. De la réinscrire dans un espace : on ne se rencontre pas n'importe où, certains lieux sont dédiés à la rencontre et la forme que prennent les rencontres est en tout cas tributaire du cadre où elles viennent se lover (et n'est-ce pas un espace de rencontre indirecte que le papier des correspondances officielles, amoureuses ou commerciales ?). Dans une temporalité, aussi : une rencontre se prépare, s'organise, ou bien s'impose dans une soudaineté imprévue, puis se remémore et se narre, notamment quand elle endosse la forme rétrospective d'une première fois. Sans oublier les codes, les normes et les contextes de la rencontre, qui comptent autant que ses effets. Cette approche à hauteur d'homme et de femme permet enfin de restituer, à condition de les manier avec prudence, une valeur heuristique à ces catégories de « grandes » et « petites » rencontres : on vit en effet une rencontre comme plus ou moins grande, significative, déterminante, on l'investit de charge émotionnelle, d'implications biographiques ou historiques, de significations. Est-ce la même chose que rencontrer le roi, un voisin, la guerre, la ville, la sexualité, la mer, le suffrage universel ou le tramway ? Ces quelques termes, jetés pêle-mêle sans la moindre volonté d'inventaire ou d'exhaustivité, doivent seulement donner une idée du spectre large que recouvre ici la notion de rencontre(s) : le décloisonnement des mondes sociaux, celui qu'immortalisait Delacroix sur les barricades de 1830 comme celui des casernes de la conscription, y trouve tout autant sa place que la mise en relation accélérée des continents ; la rencontre des paysans français avec les
Edoardo Frezet
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The Jacksonian era turned to be one of transition and instability rather than one of plain improvement, as Webster wished for1; a challenging time for the American people, it should have been even more challenging for a stranger.
Persecuted in Prussia for his liberal ideas, German émigré Francis Lieber (1798) lands in New York in 1827. In Boston he quickly embraces Joseph Story's federalist and unionist perspectives; nevertheless, striving for a fixed position, he is forced to move to South Carolina (1835), where he teaches political history until 1857. Here he soon comes in contact with many leading figures of southern politics - John Calhoun, William Preston, James Hammond, James Hamilton. During this long exile he writes his most known works2.
Only in 1858 he will find a more suitable position in New York, where he will teach until his death in 1872. During and after the war he will play an important role in the codification of international law.
My research focuses on the South Carolina span; its purpose is to analyze how Lieber's New England background clashes with southern perspective; how Lieber approaches southern people, and how they welcome him; how he manages to work with some of them; how personal ties evolve and shape his theoretical works as well as his daily life. The enquiry is based on Lieber's papers as well as documents of his acquaintances. The aim is to exploit original sources as long as they are available.
Twice a stranger - German in United States, unionist and abolitionist in the Deep South -, it is interesting to see how Lieber moves in an environment not only unknown but also mainly hostile.
Dans le mémoire de Master j'ai investigué la pensée politique de Francis Lieber, allemand émigré aux Etats-Unis en 1827 et observateur engagé du développement de la nation américaine jusqu'à sa mort en 1872. Ce projet élargit le périmètre et amène Lieber en compagnie de Calhoun et Adams. Le propos est d'étudier certains aspects du profond changement politique qui toucha les Etats-Unis entre la fin de la guerre contre la Grande-Bretagne et la guerre de Sécession, une évolution politique qui conduisit de la république à la démocratie, d'une politique déférentielle à celle participative.
Les trois hommes représentent des milieux très différents: Lieber un professeur engagé et un intellectuel systématique, Adams un politicien philosophe et progressiste, Calhoun un politicien sécessioniste ainsi que génie "du mauvais coté de l'histoire". Par conséquent, si ces trois hommes presque toujours adversaires, presque jamais alliés, marchent sur un terrain commun - une manière homogène de concevoir les dynamiques politiques - nous aurons trouvé le noyau de la conception républicaine, opposée à là conception démocratique représentée - ou meme incarnée - par Andrew Jackson.
La comparaison est donc le pied-de-biche pour dévoiler ce substratum commun. Mais avec quelles modalités?
Deux conditions permettent de mettre en relation Adams, Calhoun et Lieber: premièrement, ils participent du même tissu social et intellectuel; deuxièmement, ils se trouvent en accord pour s'opposer à la démarche populiste du président Jackson et du parti démocratique.
Ces deux conditions assurées, il faudra tenir compte de nombreux autres obstacles. Il faudra par exemple analyser leurs pensées à la lumière des finalités qu'ils poursuivent: au fil de quatre décennies le contexte historique change, et avec ceci les objectifs de chacun. Tout au long de l'étude, donc, la relation entre contexte, hommes et idées est prioritaire.
En conclusion, la comparaison principale est certainement entre les idées des trois protagonistes; cependant les relations qu'il faudra considérer se situent à plusieurs niveaux. C'est justement cette multiplicité et cette intersection de philosophie et histoire qui peut rendre la comparaison très profitable, à condition qu'elle soit menée avec rigueur et qu'elle s'appuie sur des critères bien conçus.
When the Manual of political ethics appeared in 1837, Joseph Story wrote that "it contains by far the fullest and most correct development of the true theory of what constitutes a State that I have ever seen"1. On the other side of the Atlantic, the Edinburgh review wrote in 1841 that "in all that relates to scientific deduction and arrangement Mr. Lieber must be reported singularly deficient. But in his remarks of practical character he exhibits both soundness and clearness [..]2."
Are these opinions specimen of two different broader tendencies? How comes that on one hand critics value Lieber's philosophical approach and on the other hand they point out his lack of method and clarity? It is engaging to analyze Manual of political ethics reception on both sides of the Atlantic: what does the different feedbacks tell us about the book? What about the place of young Lieber in the growing American political science?
events by Edoardo Frezet
Le elezioni di mid-term, il primo giro di boa per l’amministrazione repubblicana, sono l’occasione per capire la parabola dell’attuale Presidenza in un quadro cronologicamente e geograficamente più ampio.
Avvalendosi di diversi esperti d’area e testimonianze dirette, il dibattito proverà a temperare e oltrepassare le spigolosità dell’attualità in modo da individuare rotture o continuità rispetto al recente passato; così da ricavare indizi e indicazioni per il prossimo futuro.
Ne discutono
Adriana Castagnoli, Università di Torino
Marco Mariano, Università di Torino
Giovanni Borgognone, Università di Torino
Matteo Traverso, Università di Torino
Gabriella Massaro, Coordinatrice Democrats Abroad, Distretto di Torino
Modera Edoardo Frezet, Université de la Côte d’Azur
L’associazione Atelier Ideas & Research, l’Istituto Gaetano Salvemini e il Centro Interuniversitario di Studi Americani e Transatlantici “Piero Bairati” organizzano un incontro sulle elezioni di mid-term negli Stati Uniti, ospitato dal Polo del ‘900.
In collaboration with
>>> Istituto Fondazione Antonio Gramsci, Torino
>>> Polo del '900, Torino
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This sunday Turkey will vote for the Constitutional amendment that could mean, in case of a YES victory, the evolution from a parliamentary republic to a presidential one. Many are the questions. In which broader political project the reform inscribes itself? Which are the medium and long term outlooks in the diplomatic european environment? What is the reform fallout on Turkish civil society?
We will try to explore some answers with Chiara Maritato (Università di Torino), Francesco Pongiluppi (Università La Sapienza di Roma), Murat Cinar (giornalista indipendente). Edoardo Frezet will moderate the event (Université de la Cote d'Azur).
Talks by Edoardo Frezet
Journée d'intégration des doctorants américanistes de l'IdA. Le thème de la journée a été la recherche sur le terrain.
Book Reviews by Edoardo Frezet
Il Mulino
2/2017, maggio-agosto
Réunir, autour d'une thématique suffisamment large, les jeunes dix-neuviémistes (doctorants et jeunes docteurs), par-delà les frontières des écoles doctorales et des champs historiographiques : voilà ce à quoi aspirent les Rencontres du XIX e siècle, organisées par un comité issu de plus d'une dizaine d'institutions différentes. Avec justement, pour cette première édition, une réflexion autour de la rencontre, tant dans ses dimensions les plus concrètes que dans les sens métaphoriques qu'elle a pu revêtir au cours du XIX e siècle. ARGUMENTAIRE « Petites et grandes rencontres » : la distinction paraît datée, et fleure trop le choc de civilisations incommensurables, en même temps que le rejet pudique du corporel et de l'intime, pour paraître justiciable d'une véritable réflexion historienne. C'est, paradoxalement, ce qui impose de la mobiliser pour étudier le XIX e siècle, quitte à la prendre à rebrousse-poil. Car les hommes et les femmes de ce siècle, persuadé.e.s pour certain.e.s de vivre une époque parcourue d'amples lames de fond-depuis le souffle glorieux des idéaux de 1789 et la geste modernisatrice de la révolution industrielle jusqu'à la diffusion des utopies sociales et le progressif englobement colonial du monde-, thématisent eux-mêmes les grandes rencontres qui seraient au coeur de l'histoire : rencontre de la modernité, des cultures, des civilisations. Et c'est à leur époque que se joue la construction de cette sphère du personnel, de l'intime, où viennent se nicher la rencontre des corps et autres petites rencontres. Le XIX e siècle peut donc être lu comme celui de "l'étagement" des rencontres, depuis celles où l'on ne rencontrerait que l'autre, dans ce qu'il a de plus intime, jusqu'à celles où se jouerait, par-delà l'identité des protagonistes, quelque chose de plus grand qu'eux. Aussi importe-t-il de prendre à bras-le-corps cette discrimination des rencontres entre petites et grandes, entre rencontres anodines, où rien ne se jouerait de grand, et rencontres investies d'une signification historique véritable ou supposée, érigées en choc des civilisations ou chargées de fédérer de vastes communautés. S'il ne veut pas se retrouver lui-même prisonnier de ces distinctions héritées du XIX e siècle-dont on sait combien il façonne encore nos manières de penser-, l'historien n'a d'autre choix que de les prendre elles-mêmes pour objet d'investigation. Toute une histoire du XIX e siècle s'est ainsi employée, dans le sillage de Michel Foucault, à réviser cette distinction : des travaux d'histoire du genre, notamment, ont su creuser ce qu'il y a de politique, de macro au creux même de la rencontre des corps ; tandis que l'étude des sexualités coloniales, d'Ann Laura Stoler au récent Sexe, race & colonies, s'est efforcée de réinscrire l'intime au coeur de la rencontre coloniale. Remettre ces différentes formes de rencontre sur le même plan, c'est donc repenser le XIX e siècle à rebours des lectures qu'il a lui-même imposées de son histoire. Et, pour éviter de tomber dans le double piège d'une étude des rencontres qui occulte les corps, et d'une lecture qui ne voit plus qu'eux, pour dépasser en somme les petites rencontres comme les grandes, il importe de les ramener toutes à hauteur d'homme et de femme, à l'échelle d'une interaction ; c'est-à-dire, de leur appliquer les méthodes mises en oeuvre par d'autres sciences humaines (et notamment la sociologie) pour penser ces situations de face à face. Il s'agit de retrouver dans la rencontre le lieu d'une mise en scène de soi et d'un déchiffrement de l'autre, ainsi que l'espace d'une négociation. De la réinscrire dans un espace : on ne se rencontre pas n'importe où, certains lieux sont dédiés à la rencontre et la forme que prennent les rencontres est en tout cas tributaire du cadre où elles viennent se lover (et n'est-ce pas un espace de rencontre indirecte que le papier des correspondances officielles, amoureuses ou commerciales ?). Dans une temporalité, aussi : une rencontre se prépare, s'organise, ou bien s'impose dans une soudaineté imprévue, puis se remémore et se narre, notamment quand elle endosse la forme rétrospective d'une première fois. Sans oublier les codes, les normes et les contextes de la rencontre, qui comptent autant que ses effets. Cette approche à hauteur d'homme et de femme permet enfin de restituer, à condition de les manier avec prudence, une valeur heuristique à ces catégories de « grandes » et « petites » rencontres : on vit en effet une rencontre comme plus ou moins grande, significative, déterminante, on l'investit de charge émotionnelle, d'implications biographiques ou historiques, de significations. Est-ce la même chose que rencontrer le roi, un voisin, la guerre, la ville, la sexualité, la mer, le suffrage universel ou le tramway ? Ces quelques termes, jetés pêle-mêle sans la moindre volonté d'inventaire ou d'exhaustivité, doivent seulement donner une idée du spectre large que recouvre ici la notion de rencontre(s) : le décloisonnement des mondes sociaux, celui qu'immortalisait Delacroix sur les barricades de 1830 comme celui des casernes de la conscription, y trouve tout autant sa place que la mise en relation accélérée des continents ; la rencontre des paysans français avec les
Edoardo Frezet
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The Jacksonian era turned to be one of transition and instability rather than one of plain improvement, as Webster wished for1; a challenging time for the American people, it should have been even more challenging for a stranger.
Persecuted in Prussia for his liberal ideas, German émigré Francis Lieber (1798) lands in New York in 1827. In Boston he quickly embraces Joseph Story's federalist and unionist perspectives; nevertheless, striving for a fixed position, he is forced to move to South Carolina (1835), where he teaches political history until 1857. Here he soon comes in contact with many leading figures of southern politics - John Calhoun, William Preston, James Hammond, James Hamilton. During this long exile he writes his most known works2.
Only in 1858 he will find a more suitable position in New York, where he will teach until his death in 1872. During and after the war he will play an important role in the codification of international law.
My research focuses on the South Carolina span; its purpose is to analyze how Lieber's New England background clashes with southern perspective; how Lieber approaches southern people, and how they welcome him; how he manages to work with some of them; how personal ties evolve and shape his theoretical works as well as his daily life. The enquiry is based on Lieber's papers as well as documents of his acquaintances. The aim is to exploit original sources as long as they are available.
Twice a stranger - German in United States, unionist and abolitionist in the Deep South -, it is interesting to see how Lieber moves in an environment not only unknown but also mainly hostile.
Dans le mémoire de Master j'ai investigué la pensée politique de Francis Lieber, allemand émigré aux Etats-Unis en 1827 et observateur engagé du développement de la nation américaine jusqu'à sa mort en 1872. Ce projet élargit le périmètre et amène Lieber en compagnie de Calhoun et Adams. Le propos est d'étudier certains aspects du profond changement politique qui toucha les Etats-Unis entre la fin de la guerre contre la Grande-Bretagne et la guerre de Sécession, une évolution politique qui conduisit de la république à la démocratie, d'une politique déférentielle à celle participative.
Les trois hommes représentent des milieux très différents: Lieber un professeur engagé et un intellectuel systématique, Adams un politicien philosophe et progressiste, Calhoun un politicien sécessioniste ainsi que génie "du mauvais coté de l'histoire". Par conséquent, si ces trois hommes presque toujours adversaires, presque jamais alliés, marchent sur un terrain commun - une manière homogène de concevoir les dynamiques politiques - nous aurons trouvé le noyau de la conception républicaine, opposée à là conception démocratique représentée - ou meme incarnée - par Andrew Jackson.
La comparaison est donc le pied-de-biche pour dévoiler ce substratum commun. Mais avec quelles modalités?
Deux conditions permettent de mettre en relation Adams, Calhoun et Lieber: premièrement, ils participent du même tissu social et intellectuel; deuxièmement, ils se trouvent en accord pour s'opposer à la démarche populiste du président Jackson et du parti démocratique.
Ces deux conditions assurées, il faudra tenir compte de nombreux autres obstacles. Il faudra par exemple analyser leurs pensées à la lumière des finalités qu'ils poursuivent: au fil de quatre décennies le contexte historique change, et avec ceci les objectifs de chacun. Tout au long de l'étude, donc, la relation entre contexte, hommes et idées est prioritaire.
En conclusion, la comparaison principale est certainement entre les idées des trois protagonistes; cependant les relations qu'il faudra considérer se situent à plusieurs niveaux. C'est justement cette multiplicité et cette intersection de philosophie et histoire qui peut rendre la comparaison très profitable, à condition qu'elle soit menée avec rigueur et qu'elle s'appuie sur des critères bien conçus.
When the Manual of political ethics appeared in 1837, Joseph Story wrote that "it contains by far the fullest and most correct development of the true theory of what constitutes a State that I have ever seen"1. On the other side of the Atlantic, the Edinburgh review wrote in 1841 that "in all that relates to scientific deduction and arrangement Mr. Lieber must be reported singularly deficient. But in his remarks of practical character he exhibits both soundness and clearness [..]2."
Are these opinions specimen of two different broader tendencies? How comes that on one hand critics value Lieber's philosophical approach and on the other hand they point out his lack of method and clarity? It is engaging to analyze Manual of political ethics reception on both sides of the Atlantic: what does the different feedbacks tell us about the book? What about the place of young Lieber in the growing American political science?
Le elezioni di mid-term, il primo giro di boa per l’amministrazione repubblicana, sono l’occasione per capire la parabola dell’attuale Presidenza in un quadro cronologicamente e geograficamente più ampio.
Avvalendosi di diversi esperti d’area e testimonianze dirette, il dibattito proverà a temperare e oltrepassare le spigolosità dell’attualità in modo da individuare rotture o continuità rispetto al recente passato; così da ricavare indizi e indicazioni per il prossimo futuro.
Ne discutono
Adriana Castagnoli, Università di Torino
Marco Mariano, Università di Torino
Giovanni Borgognone, Università di Torino
Matteo Traverso, Università di Torino
Gabriella Massaro, Coordinatrice Democrats Abroad, Distretto di Torino
Modera Edoardo Frezet, Université de la Côte d’Azur
L’associazione Atelier Ideas & Research, l’Istituto Gaetano Salvemini e il Centro Interuniversitario di Studi Americani e Transatlantici “Piero Bairati” organizzano un incontro sulle elezioni di mid-term negli Stati Uniti, ospitato dal Polo del ‘900.
In collaboration with
>>> Istituto Fondazione Antonio Gramsci, Torino
>>> Polo del '900, Torino
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This sunday Turkey will vote for the Constitutional amendment that could mean, in case of a YES victory, the evolution from a parliamentary republic to a presidential one. Many are the questions. In which broader political project the reform inscribes itself? Which are the medium and long term outlooks in the diplomatic european environment? What is the reform fallout on Turkish civil society?
We will try to explore some answers with Chiara Maritato (Università di Torino), Francesco Pongiluppi (Università La Sapienza di Roma), Murat Cinar (giornalista indipendente). Edoardo Frezet will moderate the event (Université de la Cote d'Azur).
Journée d'intégration des doctorants américanistes de l'IdA. Le thème de la journée a été la recherche sur le terrain.
Il Mulino
2/2017, maggio-agosto