Books by Sylvain Destephen
L’année 476 marque traditionnellement la fin du monde romain en coïncidant avec la destitution du... more L’année 476 marque traditionnellement la fin du monde romain en coïncidant avec la destitution du dernier empereur romain d’Occident. Pourtant, les sources contemporaines et postérieures ignorent presque cet événement de toute évidence secondaire et anecdotique.
L’année 542 est beaucoup plus pertinente, car elle constitue un véritable tournant historique en raison de la conjonction d’événements politiques, militaires, diplomatiques, religieux et culturels majeurs. Parmi ces événements, il faut noter l’échec de la reconquête de l’Occident romain par l’empereur Justinien ou l’épidémie de peste que subit tout le bassin méditerranéen.
Julien Aliquot, Sylvain Destephen, Avshalom Laniado et Catherine Saliou (éd.), Mélanges Denis Feissel, 2024
Du christianisme et des hommes dans l'Antiquité tardive. Essais de prosopographie, 2024
À la Renaissance a été forgé le terme savant de prosopographie. D’abord limité à la reconstitutio... more À la Renaissance a été forgé le terme savant de prosopographie. D’abord limité à la reconstitution illustrée des généalogies princières, ce terme a pris une nouvelle acception au 19e siècle pour désigner une discipline scientifique visant à l’étude sérielle d’individus appartenant à un groupe particulier à une époque précise et dans une région donnée. Le monde romain a constitué l’espace privilégié de cette discipline, qui s’est ensuite étendue à d’autres civilisations et d’autres périodes. L’examen des acteurs et des actrices du christianisme ancien a en particulier suscité la naissance d’une vaste entreprise scientifique dont le présent ouvrage montre les avancées accomplies et annonce les progrès futurs.
Sylvain Destephen (dir.), L'Empire post-romain 400-600 après J.-C., 2023
La période qui court des années 400 aux années 600 est souvent considérée,
à tort, comme une péri... more La période qui court des années 400 aux années 600 est souvent considérée,
à tort, comme une période de repli et de déclin, de crise et d’abandon. Loin de cette vision décadentiste, cet ouvrage réunit les contributions d’une vingtaine de savants du monde entier qui, chacun dans son domaine d’excellence, montrent comment cette période est marquée par une surprenante continuité de l’héritage romain qui est à la fois absorbé et reformulé. Prenant en compte autant les sources textuelles que les données iconographiques et matérielles, ce livre novateur offre une vue panoramique de l’histoire du monde méditerranéen pour mieux comprendre comment un monde post-romain s’est perpétué par-delà la chute de l’Empire romain.

Sylvain Destephen (dir.), Gouverner l'empire romain de Trajan à 410 après J.-C., 2022
Les questions d’histoire ancienne au programme des concours du Capes d’histoire et de géographie ... more Les questions d’histoire ancienne au programme des concours du Capes d’histoire et de géographie et de l’agrégation d’histoire se recoupent par l’intérêt porté à l’histoire romaine abordée dans une dimension originale. À la différence des manuels traditionnels, la nouvelle question de Capes ignore la césure artificielle de l’année 235, longtemps considérée comme le passage d’un Haut-Empire idéalisé à un Bas-Empire méprisé, tandis que la nouvelle question d’agrégation se concentre sur la période 284-410, souvent méconnue alors qu’elle est bien documentée. Ce manuel permet de préparer l’un ou l’autre concours, voire les deux en même temps, par son souci constant d’étudier le Haut-Empire tout en portant un intérêt particulier à l’Antiquité tardive. L’histoire romaine est abordée du règne de l’empereur Trajan en 98 à la prise de Rome en 410. Les questions proposées aux deux concours possèdent une tonalité politique et administrative puisqu’elles portent sur les modes de gouvernement développés et perfectionnés durant la période pour contrôler, protéger et imposer des dizaines de millions d’individus. Malgré sa puissance démographique, militaire et économique, l’empire romain est confronté à une série de défis qui l’obligent à se réformer avec succès pour assurer sa stabilité tandis que la conversion au christianisme rénove l’idéal politique romain.

Sylvain Destephen, L'Empire romain tardif 235-641 après J.-C., 2021
L’Antiquité tardive constitue une période de première importance en raison de l’ampleur des sourc... more L’Antiquité tardive constitue une période de première importance en raison de l’ampleur des sources conservées et des événements survenus. Durant cette époque, qui s’étend du IIIe au VIIe siècle, l’Empire romain connaît des évolutions profondes et progressives qui ont non seulement modifié l’organisation du monde méditerranéen antique, mais aussi posé les fondements des périodes et des civilisations postérieures et limitrophes.
C’est durant l’Antiquité tardive que l’autorité de l’État monarchique et bureaucratique devient omniprésente par le biais de la loi, de l’impôt et de l’armée, que le poids des autorités locales se réduit au profit des capitales administratives et de leur système de cour, que le brassage des populations aboutit à leur recomposition et à une fusion des élites, que la conversion au christianisme, malgré les divisions confessionnelles, provoque une intégration et une uniformisation culturelle sans précédent des populations par l’adhésion à une même transcendance et l’élaboration d’une esthétique commune.

Sylvain Destephen, Josiane Barbier et François Chausson (dir.), Le gouvernement en déplacement. Pouvoir et mobilité de l'Antiquité à nos jours, 2019
D’Hatshepsout à Hitler, d’Assurbanipal à Khrouchtchev, de Théodose Ier à Barack Obama, il n’est p... more D’Hatshepsout à Hitler, d’Assurbanipal à Khrouchtchev, de Théodose Ier à Barack Obama, il n’est pas de détenteur de l’autorité suprême qui ait gouverné immobile. Alors que cette mobilité des dirigeants politiques s’observe de l’Antiquité à nos jours, un mode de gouvernement aussi général n’avait jusqu’ici jamais fait l’objet d’un questionnement global et systématique. Cet ouvrage rassemble une quarantaine de contributions intéressant cinq millénaires et quatre continents (Afrique, Amérique, Asie, Europe). Réparties selon la périodisation connue de l'histoire occidentale (Antiquité, Moyen Âge, période moderne, époque contemporaine), ce sont autant de synthèses d'histoire politique et institutionnelle, aussi attentives aux singularités de la documentation qu'aux enjeux de l'historiographie. Elles mettent en lumière des logiques et des pratiques communes à des États et des systèmes politiques fort divers, tout en montrant leurs évolutions et reformulations au fil du temps.

Sylvain Destephen, Bruno Dumézil et Hervé Inglebert (éd.), Le Prince chrétien de Constantin aux royautés barbares (IVe-VIIIe siècle), 2018
La conversion du monde antique au christianisme ne modifia pas la position centrale du Prince au ... more La conversion du monde antique au christianisme ne modifia pas la position centrale du Prince au sein de son État. Loin de remettre en cause les fondements traditionnels du pouvoir, la nouvelle religion offrit des arguments supplémentaires pour légitimer le souverain dans la mesure où il incarnait et appliquait les valeurs du christianisme dans sa vie personnelle comme dans son action publique.
Les élites chrétiennes mirent rapidement au service du pouvoir la rhétorique de la justification divine tant pour exalter le souverain que l’inviter à conformer ses actes à la parole du Christ. Dans la représentation du pouvoir par les contemporains lettrés et dans son autoreprésentation à travers les textes, les monuments et les images, le souverain assuma le modèle mis à sa disposition, quitte à en jouer pour servir les besoin de l'heure.
Après avoir abordé en 2008 la question de la christianisation du monde antique analysée dans ses aspects documentaires et régionaux, puis en 2013 celle du passage des dieux civiques aux saints patrons qui constitua moins une succession fonctionnelle qu’un hiatus dans la vie communautaire, l’université de Paris Nanterre a mené en octobre 2016 une réflexion collective, internationale et transversale sur les relations entre le Prince et le christianisme dans le contexte de l’Empire tardif et des royaumes issus de sa dislocation.
Le propos fut non seulement de mesurer l’influence de la religion dans l’idéalisation du pouvoir, mais encore d’étendre les perspectives de recherche aux principaux domaines d’exercice de l’autorité suprême. L’image du Prince se refléta en effet dans ses rapports avec les élites et avec les marges, avec les fidèles chrétiens et non-chrétiens, avec ses adversaires intérieurs et extérieurs. Entre le IVe et le VIIIe siècle, la notion de Prince chrétien constitua peut-être moins une donnée du réel qu'un revendication à illustrer et à défendre.

François Chausson et Sylvain Destephen (dir.), Augusta, Regina, Basilissa. La souveraine de l’Empire romain au Moyen Âge : entre héritages et métamorphoses, 2018
Parées d'insignes et d'atours, vectrices de légitimité et objets d'alliance, actrices politiques ... more Parées d'insignes et d'atours, vectrices de légitimité et objets d'alliance, actrices politiques et instruments dynastiques, les femmes et les filles des familles impériales ou royales, impératrices, reines, "princesses" ou "régentes", de l'Antiquité tardive au Moyen Âge oriental et occidental, jouissent d'une position protocolaire souvent assortie de prérogatives et de privilèges. Cette position est en réalité le fruit d'un héritage complexe, qui associe les traditions gréco-romaines lentement sédimentées à des pratiques germaniques ou locales variées. Le présent livre, fruit de la rencontre d'une douzaine de chercheurs de différents pays, vient éclairer la figure publique de la souveraine et vise, par des rapports de synthèse problématisés et corrélés, à définir le rang officiel et la position officieuse de la souveraine vis-à-vis de son souverain époux et de la cour et plus encore à dégager des lignes de force sur le temps long historique. Ce dialogue entre antiquisants et médiévistes aborde en particulier les libertés, les possibilités ou les incapacités juridiques et patrimoniales de ces femmes situées dans l'immédiate proximité du pouvoir.
Sylvain Destephen (dir.), L'évêque de cour. Figure politique, figure polémique, 2017
De l'Antiquité jusqu'à sa disparition à l'époque contemporaine, l'évêque de cour constitue une fi... more De l'Antiquité jusqu'à sa disparition à l'époque contemporaine, l'évêque de cour constitue une figure essentielle des cours princières. Personnage décrié dès l'époque de l'empereur Constantin, et plus tard par l'historiographie rationaliste des Lumières, il représente une figure polémique, voire péjorative. L'évêque de cour est souvent réduit à une éminence grisâtre qui conseille mal et manipule un souverain faible ou un despote influençable. Les auteurs ici réunis, dont les études couvrent une longue période historique, ont jugé nécessaire de critiquer l'image traditionnelle du prélat courtisan et de dépasser la séparation entre religion et politique pour replacer l'évêque de cour dans une réalité historique globale.

Sylvain Destephen, Le voyage impérial dans l'Antiquité tardive : des Balkans au Proche-Orient, 2016
En 324, la fondation de Constantinople sur les rives du Bosphore modifie les voyages impériaux, d... more En 324, la fondation de Constantinople sur les rives du Bosphore modifie les voyages impériaux, désormais organisés autour de la nouvelle capitale. Point de départ ou de passage, Constantinople se transforme en lieu de pouvoir. La reconstitution des itinéraires du souverain et de son entourage permet de saisir l'évolution de l'Empire romain dans sa moitié orientale du IVe au Ve siècle, l'État et la cour avançant d'un même pas. Suivi de sa famille et de ses familiers, escorté par les hauts fonctionnaires et les officiers supérieurs, l'empereur se déplace sans cesse. La présence de parents et de courtisans, d'officiels et de soldats, montre que les voyages impériaux possèdent une dimension privée et publique, civile et militaire. L'ampleur de la suite et de l'escorte exige de vastes réquisitions pour fournir gîte et couvert, véhicules et attelages. Le système de cour, porté à sa perfection sous la dynastie théodosienne (379-450), circonscrit ensuite les voyages aux environs de Constantinople, devenue le cadre unique du faste impérial.

Jean-Pierre Caillet, Sylvain Destephen, Bruno Dumézil et Hervé Inglebert (dir.), Des dieux civiques aux saints patrons (IVe-VIIe siècle), 2015
Les origines tardo-antiques des saints patrons des villes médiévales renvoient à l'évolution des ... more Les origines tardo-antiques des saints patrons des villes médiévales renvoient à l'évolution des communautés chrétiennes qui devinrent du IVe au VIe siècle progressivement majoritaires au sein des cités antiques. Auparavant, le modèle religieux païen civique distinguait ce qui relevait du public et du privé dans les relations avec le divin, ce qui n'était pas le cas des communautés chrétiennes. Lorsque celles-ci sont peu peu devenues presque équivalentes aux collectivités civiques, le christianisme a alors assumé des dimensions collectives. La question du lien éventuel entre le culte, public ou privé, des dieux et des héros, et celui des saints locaux, est débattue depuis l'Antiquité tardive. Les paradigmes religieux païen et chrétien étaient si différents que même des éléments apparemment similaires pouvaient ne pas avoir la même signification. Il faut donc être extrêmement prudent en étudiant leurs permanences, transformations, restructurations, disparitions ou créations. Les auteurs de cet ouvrage ont abordé les aspects religieux collectifs dont les cités étaient le cadre, en insistant sur les évolutions des fonctions religieuses locales communes aux deux systèmes religieux païen et chrétien : la définition du corps social par le culte (les cultes civiques des païens ; la relation des cités à leurs saints locaux par les rites, les monuments, l'iconographie et l'hagiographie chez les chrétiens) et la protection de la vie et de la prospérité des personnes (principalement les fonctions de guérison et de protection individuelle). Ils ont complété ces approches en prenant en compte les variations régionales et chronologiques au sein du monde romain (Asie Mineure, Grèce, Afrique du Nord, Proche-Orient, Italie, Gaule) ainsi que la réflexion sur les saints des nations (Gaule, Arménie). Ils dressent un riche tableau de l'origine du culte des saints dans le monde tardo-antique.
SOMMAIRE

Robinson Baudry et Sylvain Destephen (éd.), La société romaine et ses élites. Hommages à Élizabeth Deniaux, 2012
Une trentaine d'universitaires, français et étrangers, ont choisi d'approfondir la question des é... more Une trentaine d'universitaires, français et étrangers, ont choisi d'approfondir la question des élites sociales romaines et des groupes politiques, des solidarités de caste et des relations de clientèle. Ils livrent une série de contributions qui examinent ces élites sur le plan politique et judiciaire, familial et social, régional et local. De la République à la période des guerres civiles et au Principat, l'examen de ce groupe dominant permet de reconstituer les stratégies familiales et de replacer les parcours individuels dans le contexte plus large de l'histoire sociale italienne et provinciale (Afrique du Nord, Adriatique, Balkans, Gaule). Rôle des femmes dans la vie politique, place de l'amitié en Gaule, exils, distributions de sel à Rome, mémoire familiale et identités aristocratiques, promotion par les armes sont autant de facettes qui offrent de nouvelles perspectives pour connaître l'histoire de la société romaine.
Sommaire
I. LES ÉLITES ET LA VIE POLITIQUE
1. Les élites à l'épreuve des crises politiques
- Cicéron, Octavien, de la res publica au princeps, regards croisés par Stéphane Benoist (Université de Lille 3)
- Exiler Cicéron. La lex Clodia de capite ciuis a-t-elle comporté une clause de serment ? par Philippe Moreau (Université Paris Est Créteil)
- Historiographie des guerres civiles et la guerre civile des historiographies : Publius Vatinius par Antonio Pistellato (Université Ca' Foscari de Venise)
- Les grands exilés en Grèce ancienne par Alain Fouchard (Université de Grenoble 2)
2. Les élites et le Prince
- L’édit de Domitien sur les sportules : une fiction historiographique par Christophe Badel (Université de Rennes 2)
- Le proconsul et le prince. À propos des portraits monétaires des proconsuls d’Afrique et d’Asie sous le Principat d'Auguste par Frédéric Hurlet (Université Paris Nanterre) et Arnaud Suspène (Université d’Orléans)
- Les distributions de sel à Rome dans l’Antiquité par Isabelle Simon (Lycée de Conflans-Sainte-Honorine)
3. La place des femmes dans la ville politique
- Les interventions des femmes de l’entourage des imperatores dans la sphère publique de la mort de César aux accords de Misène par Fany Sarah Lejeune
- Iunia Secunda : une femme sur la scène politique lors des derniers feux de la République romaine par Francesca Rohr (Université Ca’ Foscari de Venise)
II. LA PROSOPOGRAPHIE DES ÉLITES
1. Les périls de la prosopographie des élites
- Mémoire familiale et identité aristocratique à la fin de la République. À propos des Aemilii Bucae par Robinson Baudry (Université Paris Nanterre)
- Histoires de famille en Italie du Sud par Ségolène Demougin (École pratique des hautes études)
2. Alliances matrimoniales, mémoire généalogique
- Annoncer sur le modèle des Castores : une pratique des Caecilii Metelli par Jean-Luc Bastien (Université de Reims)
- Octavien, Agrippa et Atticus. La place des alliances matrimoniales dans la consolidation de la faction d’un dynaste par Miguel Canas (Université Paris Nanterre)
- Hadrien « parent » de Sévère Alexandre par Xavier Dupuis (Université Paris Nanterre)
III. L'HISTOIRE SOCIALE DES ÉLITES
1. Les élites municipales
- Les élites municipales dans les carmina funéraires d’Afrique par Christine Hamdoune (Université de Montpellier III)
- Nouvelles inscriptions de Mila par Emmanuelle Lehchilli et Ammar Nouarra
- Les élites de Volubilis. Quand l’onomastique aide à l’analyse d’un groupe socio-politique par Sabine Lefebvre (Université de Bourgogne)
2. Élites locales et aristocratie sénatoriale
- Rivalité tiburtine au temps des guerres civiles par Bertrand Augier (Université Paris Nanterre)
- Entre dépendance et sociabilité aristocratique : les Granii de la fin de la République par Jean-Michel David (Université Paris 1)
IV. LES ÉLITES DANS L'AIRE ADRIATIQUE
1. Les élites locales de l'Italie adriatique
- Magnis speciosisque rebus circa Altinum. Asinius Pollion et le Haut-Adriatique par Giovanella Cresci-Marrone (Université Ca’ Foscari de Venise)
- Theodor Mommsen et la limite méridionale de la regio X par Lorenzo Calvelli (Université Ca’ Foscari de Venise)
- Images de l’Adriatique antique à l’époque médio-républicaine par Claire Prévotat (Université de Reims)
2. Les élites locales de la façade adriatique des Balkans
- Charops le Jeune en Épire par Pierre Cabanes (Université de Paris Nanterre)
- Un exemple de société coloniale au Haut-Empire ? Dyrrachium à la lumière de l’épigraphie grecque et latine par Sylvain Destephen (Université Paris Nanterre)
- De Dyrrachium à Tarragone. À propos de AE, 1995, 974 par Patrick Le Roux (Université Paris XIII Villetaneuse)
- Rites d'abandon à Apollonia d'Illyrie ? par Jean-Luc Lamboley (Université Lyon 2)
V. LES ÉLITES GALLO-ROMAINES
1. Promotion et carrière des élites
- De la colonie provinciale au Sénat romain : les Valerii Paullini de Fréjus par Michel Christol (Université Paris 1)
- La promotion par les armes : exemples voconce et viennois (L. Valerius Seranus et Q. Etuuius Capreolus) par Bernard Rémy (Université de Grenoble 2)
- Élites politiques et économiques dans les cités gallo-romaines par Marie-Thérèse Raepsaet (Université libre de Bruxelles)
2. Pratiques culturelles et sociales des élites locales
- À propos d’une pratique dédicatoire. L’œil de Berthouville et les ex-voto oculaires de l’Occident romain par Monique Dondin-Payre (CNRS)
- Vbique amici ? Les amis dans les Gaules et les Germanies d’après l’épigraphie par Nicolas Mathieu (Université de Grenoble 2)
- L’amitié en Gaule durant l’Antiquité tardive par Brigitte Beaujard (Université de Tours)

Hervé Inglebert, Sylvain Destephen et Bruno Dumézil (dir.), Le problème de la christianisation du monde antique, 2010
La christianisation du monde antique est un thème central d'un point de vue historique (c'est un ... more La christianisation du monde antique est un thème central d'un point de vue historique (c'est un des grands sujets d'étude de la fin de l'Antiquité gréco-romaine avec la disparition de l'Empire d'Occident et la fin du système civique classique), mais aussi d'un point de vue méthodologique. En effet, on croit couramment que la christianisation du monde antique fut une réalité qu'il suffirait de décrire, alors qu'il s'agit en fait de la penser, car elle est d'abord une représentation des historiens héritée de modèles antiques (Eusèbe de Césarée, Augustin d'Hippone) ou modernes (Voltaire, Marx, Freud). Pour pouvoir traiter "la christianisation du monde antique" comme sujet historique, il faut donc d'abord réfléchir sur une question d'historiens : "le problème de la christianisation du monde antique". Pour cela, il faut faire un peu d'histoire moderne et contemporaine, analyser l'apparition et le sens du terme de christianisation, et faire le bilan de l'historiographie de la question. Ensuite, on peut tenter de penser "la christianisation du monde antique" de quatre manières : par l'analyse philologique des termes désignant la conversion en grec, latin et syriaque ; par l'étude des sources littéraires chrétiennes à propos des chrétiens, afin de mettre en évidence les représentations antiques du problème de la définition du chrétien ; par le recours aux sources non littéraires (épigraphie, papyrologie, archéologie funéraire, archéologie monumentale, iconographie) afin de contourner la question des représentations liées aux textes antiques ; par l'enquête sur les sources littéraires chrétiennes à propos de la conversion des païens, qui permet de déconstruire des textes qui créaient une réalité autant qu'ils la décrivaient. Ainsi, en questionnant les évidences qui structurent nos pensées sur le passé, on peut espérer les distancier afin de mieux comprendre comment le monde antique est devenu chrétien.

Sylvain Destephen, Prosopographie chrétienne du Bas-Empire. Vol. 3 : Prosopographie du diocèse d'Asie (325-641), 2008
Cet ouvrage regroupe en 1402 notices individuelles tous les clercs, moines, moniales et ascètes c... more Cet ouvrage regroupe en 1402 notices individuelles tous les clercs, moines, moniales et ascètes connus d’après l’ensemble des sources disponibles (littéraires, narratives, hagiographiques, conciliaires, juridiques, épigraphiques, etc.) et actifs entre le début du IVe siècle et le milieu du VIIe siècle dans le diocèse civil d’Asie. Cette circonscription rassemble onze provinces continentales occupant la moitié occidentale de l’Asie Mineure et une province insulaire formée du Dodécanèse et d’une partie des Cyclades. Le répertoire prosopographique est introduit par une présentation des principales sources et résumé sous la forme de fastes épiscopaux et d’un recensement de tous les évêchés attestés.
Repertory with one thousand four hundred and two individual entries, including all the clerks, monks, moniales and ascetics known through the literary, narrative, hagiographic, consular, legal, epigraphic sources, in activity between the early IVth century and the middle of the VIIth century in the civil diocese of Asia : this included eleven continental provinces in Western Asia Minor and an island province with the Dodecanese and part of the Cyclades. The book is completed with a list of bishoprics, a list of the episcopal annals and a bibliography of sources and modern works.
Papers by Sylvain Destephen

Nicole Belayche et Anne-Valérie Pont (éd.), Participations civiques des juifs et des chrétiens dans l'Orient romain (Ier-IVe siècles), 2022
Whilst everyone knows where Asia Minor lies, by contrast the term early Christian can be misleadi... more Whilst everyone knows where Asia Minor lies, by contrast the term early Christian can be misleading since historians, historians of art, archaeologists, and epigraphists commonly use it to denote a long period. In the broadest sense, early Christian spans a five-hundred-year period from second to seventh century, i.e. from the spread of Christianity to the rise of Islam; in the narrowest sense, it covers a period limited upstream by the closing of the biblical canon and downstream by the fall of the Roman empire, that is from third to fifth century, but the eastern part survived long after the western half. I will use the formula "early Christian" for any Christian inscription which was inscribed before Emperor Constantine. Therefore this paper will discuss inscriptions from Asia Minor illustrating Christian participation in civic life before Christianity was declared legal by the so-called Edict of Milan. The surviving early Christian inscriptions in Asia Minor before 313 are both many and a few at the same time: many if we compare with any other region of the Roman Empire, Rome excluded, a few if we consider * I would like to express my deepest gratitude to Jeffrey Featherstone, member of the French National Centre for Scientific Research, Stephen Mitchell, professor emeritus at the University of Exeter, Philipp Pilhofer, doctoral fellow at Topoi in Berlin, Michael Stone, professor emeritus at the Hebrew University, and Mark Wilson, associate professor at Stellenbosch University, for their inestimable help. Last but not least, I want also to thank both editors for their careful reading and their numerous corrections and suggestions.
A. Groslambert, C. Saliou et D. Tilloi D’Ambrosi (éd.), Entre Rhône et Oronte. Mélanges en l’honneur de Bernadette Cabouret, 2022
7041 ArScAn * Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Jean Gascou pour sa lecture, ses consei... more 7041 ArScAn * Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Jean Gascou pour sa lecture, ses conseils et ses indications.

C. Fauchon et M.-A. Le Guennec (éd.), Hospitalité et régulation de l’altérité dans l’Antiquité méditerranéenne, 2022
Due to the lack of public housing for officials and officers on the move, the Roman State was com... more Due to the lack of public housing for officials and officers on the move, the Roman State was compelled to have its civil servants and military accommodated in private dwellings. The hospitium militare, despite its misleading terminology, was a compulsory system imposed by authorities upon civilians to provide accommodation, bedding and food to any representative of the Roman State. Even if it already existed in the Roman Republic, this billeting system for visiting officials, known as metatum, is better documented in Late Antiquity, thanks to legal, papyrological and epigraphical sources. Whilst legal sources disclose the emperors’ concerns for limiting or suppressing the housing obligations of the Roman elite, Egyptian papyri and inscriptions of the Greek speaking provinces enable us to put the hospitium militare into a broader perspective and see the efforts made by Roman and Early Byzantine rulers, who tried to reduce the inconvenience caused by the billeting system for local people by decreeing the construction of permanent, public housings.
F. Bes Boscs-Plateaux (éd.), Évergétisme et architecture : temporalités et manifestations, 2022

Byzantinische Zeitschrift, 2022
The question of the documentary value of the last statues of Late Antiquity has been much debated... more The question of the documentary value of the last statues of Late Antiquity has been much debated in many recent publications. This article contributes to this debate and addresses emperors' statuary and its relation to the development of a Christian theology of the Late Roman emperorship. Traditionally, statues demonstrated the military, legal and economic power of Roman emperors, who were depicted as generals, judges or benefactors. Surprisingly, the Christianisation of imperial power seems to have had a limited influence upon the official iconography of emperors. The religious dimension rarely appeared on statues even though they became rarer in Late Antiquity. Whilst literary sources, especially Christian sources, increasingly mentioned emperors' personal piety and demonstrative humility, particularly in the monumental context of Constantinople, imperial statues remained faithful to the traditional iconography of power that obliterated physical weakness and embodied autocratic power.
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Books by Sylvain Destephen
L’année 542 est beaucoup plus pertinente, car elle constitue un véritable tournant historique en raison de la conjonction d’événements politiques, militaires, diplomatiques, religieux et culturels majeurs. Parmi ces événements, il faut noter l’échec de la reconquête de l’Occident romain par l’empereur Justinien ou l’épidémie de peste que subit tout le bassin méditerranéen.
à tort, comme une période de repli et de déclin, de crise et d’abandon. Loin de cette vision décadentiste, cet ouvrage réunit les contributions d’une vingtaine de savants du monde entier qui, chacun dans son domaine d’excellence, montrent comment cette période est marquée par une surprenante continuité de l’héritage romain qui est à la fois absorbé et reformulé. Prenant en compte autant les sources textuelles que les données iconographiques et matérielles, ce livre novateur offre une vue panoramique de l’histoire du monde méditerranéen pour mieux comprendre comment un monde post-romain s’est perpétué par-delà la chute de l’Empire romain.
C’est durant l’Antiquité tardive que l’autorité de l’État monarchique et bureaucratique devient omniprésente par le biais de la loi, de l’impôt et de l’armée, que le poids des autorités locales se réduit au profit des capitales administratives et de leur système de cour, que le brassage des populations aboutit à leur recomposition et à une fusion des élites, que la conversion au christianisme, malgré les divisions confessionnelles, provoque une intégration et une uniformisation culturelle sans précédent des populations par l’adhésion à une même transcendance et l’élaboration d’une esthétique commune.
Les élites chrétiennes mirent rapidement au service du pouvoir la rhétorique de la justification divine tant pour exalter le souverain que l’inviter à conformer ses actes à la parole du Christ. Dans la représentation du pouvoir par les contemporains lettrés et dans son autoreprésentation à travers les textes, les monuments et les images, le souverain assuma le modèle mis à sa disposition, quitte à en jouer pour servir les besoin de l'heure.
Après avoir abordé en 2008 la question de la christianisation du monde antique analysée dans ses aspects documentaires et régionaux, puis en 2013 celle du passage des dieux civiques aux saints patrons qui constitua moins une succession fonctionnelle qu’un hiatus dans la vie communautaire, l’université de Paris Nanterre a mené en octobre 2016 une réflexion collective, internationale et transversale sur les relations entre le Prince et le christianisme dans le contexte de l’Empire tardif et des royaumes issus de sa dislocation.
Le propos fut non seulement de mesurer l’influence de la religion dans l’idéalisation du pouvoir, mais encore d’étendre les perspectives de recherche aux principaux domaines d’exercice de l’autorité suprême. L’image du Prince se refléta en effet dans ses rapports avec les élites et avec les marges, avec les fidèles chrétiens et non-chrétiens, avec ses adversaires intérieurs et extérieurs. Entre le IVe et le VIIIe siècle, la notion de Prince chrétien constitua peut-être moins une donnée du réel qu'un revendication à illustrer et à défendre.
SOMMAIRE
Sommaire
I. LES ÉLITES ET LA VIE POLITIQUE
1. Les élites à l'épreuve des crises politiques
- Cicéron, Octavien, de la res publica au princeps, regards croisés par Stéphane Benoist (Université de Lille 3)
- Exiler Cicéron. La lex Clodia de capite ciuis a-t-elle comporté une clause de serment ? par Philippe Moreau (Université Paris Est Créteil)
- Historiographie des guerres civiles et la guerre civile des historiographies : Publius Vatinius par Antonio Pistellato (Université Ca' Foscari de Venise)
- Les grands exilés en Grèce ancienne par Alain Fouchard (Université de Grenoble 2)
2. Les élites et le Prince
- L’édit de Domitien sur les sportules : une fiction historiographique par Christophe Badel (Université de Rennes 2)
- Le proconsul et le prince. À propos des portraits monétaires des proconsuls d’Afrique et d’Asie sous le Principat d'Auguste par Frédéric Hurlet (Université Paris Nanterre) et Arnaud Suspène (Université d’Orléans)
- Les distributions de sel à Rome dans l’Antiquité par Isabelle Simon (Lycée de Conflans-Sainte-Honorine)
3. La place des femmes dans la ville politique
- Les interventions des femmes de l’entourage des imperatores dans la sphère publique de la mort de César aux accords de Misène par Fany Sarah Lejeune
- Iunia Secunda : une femme sur la scène politique lors des derniers feux de la République romaine par Francesca Rohr (Université Ca’ Foscari de Venise)
II. LA PROSOPOGRAPHIE DES ÉLITES
1. Les périls de la prosopographie des élites
- Mémoire familiale et identité aristocratique à la fin de la République. À propos des Aemilii Bucae par Robinson Baudry (Université Paris Nanterre)
- Histoires de famille en Italie du Sud par Ségolène Demougin (École pratique des hautes études)
2. Alliances matrimoniales, mémoire généalogique
- Annoncer sur le modèle des Castores : une pratique des Caecilii Metelli par Jean-Luc Bastien (Université de Reims)
- Octavien, Agrippa et Atticus. La place des alliances matrimoniales dans la consolidation de la faction d’un dynaste par Miguel Canas (Université Paris Nanterre)
- Hadrien « parent » de Sévère Alexandre par Xavier Dupuis (Université Paris Nanterre)
III. L'HISTOIRE SOCIALE DES ÉLITES
1. Les élites municipales
- Les élites municipales dans les carmina funéraires d’Afrique par Christine Hamdoune (Université de Montpellier III)
- Nouvelles inscriptions de Mila par Emmanuelle Lehchilli et Ammar Nouarra
- Les élites de Volubilis. Quand l’onomastique aide à l’analyse d’un groupe socio-politique par Sabine Lefebvre (Université de Bourgogne)
2. Élites locales et aristocratie sénatoriale
- Rivalité tiburtine au temps des guerres civiles par Bertrand Augier (Université Paris Nanterre)
- Entre dépendance et sociabilité aristocratique : les Granii de la fin de la République par Jean-Michel David (Université Paris 1)
IV. LES ÉLITES DANS L'AIRE ADRIATIQUE
1. Les élites locales de l'Italie adriatique
- Magnis speciosisque rebus circa Altinum. Asinius Pollion et le Haut-Adriatique par Giovanella Cresci-Marrone (Université Ca’ Foscari de Venise)
- Theodor Mommsen et la limite méridionale de la regio X par Lorenzo Calvelli (Université Ca’ Foscari de Venise)
- Images de l’Adriatique antique à l’époque médio-républicaine par Claire Prévotat (Université de Reims)
2. Les élites locales de la façade adriatique des Balkans
- Charops le Jeune en Épire par Pierre Cabanes (Université de Paris Nanterre)
- Un exemple de société coloniale au Haut-Empire ? Dyrrachium à la lumière de l’épigraphie grecque et latine par Sylvain Destephen (Université Paris Nanterre)
- De Dyrrachium à Tarragone. À propos de AE, 1995, 974 par Patrick Le Roux (Université Paris XIII Villetaneuse)
- Rites d'abandon à Apollonia d'Illyrie ? par Jean-Luc Lamboley (Université Lyon 2)
V. LES ÉLITES GALLO-ROMAINES
1. Promotion et carrière des élites
- De la colonie provinciale au Sénat romain : les Valerii Paullini de Fréjus par Michel Christol (Université Paris 1)
- La promotion par les armes : exemples voconce et viennois (L. Valerius Seranus et Q. Etuuius Capreolus) par Bernard Rémy (Université de Grenoble 2)
- Élites politiques et économiques dans les cités gallo-romaines par Marie-Thérèse Raepsaet (Université libre de Bruxelles)
2. Pratiques culturelles et sociales des élites locales
- À propos d’une pratique dédicatoire. L’œil de Berthouville et les ex-voto oculaires de l’Occident romain par Monique Dondin-Payre (CNRS)
- Vbique amici ? Les amis dans les Gaules et les Germanies d’après l’épigraphie par Nicolas Mathieu (Université de Grenoble 2)
- L’amitié en Gaule durant l’Antiquité tardive par Brigitte Beaujard (Université de Tours)
Repertory with one thousand four hundred and two individual entries, including all the clerks, monks, moniales and ascetics known through the literary, narrative, hagiographic, consular, legal, epigraphic sources, in activity between the early IVth century and the middle of the VIIth century in the civil diocese of Asia : this included eleven continental provinces in Western Asia Minor and an island province with the Dodecanese and part of the Cyclades. The book is completed with a list of bishoprics, a list of the episcopal annals and a bibliography of sources and modern works.
Papers by Sylvain Destephen
L’année 542 est beaucoup plus pertinente, car elle constitue un véritable tournant historique en raison de la conjonction d’événements politiques, militaires, diplomatiques, religieux et culturels majeurs. Parmi ces événements, il faut noter l’échec de la reconquête de l’Occident romain par l’empereur Justinien ou l’épidémie de peste que subit tout le bassin méditerranéen.
à tort, comme une période de repli et de déclin, de crise et d’abandon. Loin de cette vision décadentiste, cet ouvrage réunit les contributions d’une vingtaine de savants du monde entier qui, chacun dans son domaine d’excellence, montrent comment cette période est marquée par une surprenante continuité de l’héritage romain qui est à la fois absorbé et reformulé. Prenant en compte autant les sources textuelles que les données iconographiques et matérielles, ce livre novateur offre une vue panoramique de l’histoire du monde méditerranéen pour mieux comprendre comment un monde post-romain s’est perpétué par-delà la chute de l’Empire romain.
C’est durant l’Antiquité tardive que l’autorité de l’État monarchique et bureaucratique devient omniprésente par le biais de la loi, de l’impôt et de l’armée, que le poids des autorités locales se réduit au profit des capitales administratives et de leur système de cour, que le brassage des populations aboutit à leur recomposition et à une fusion des élites, que la conversion au christianisme, malgré les divisions confessionnelles, provoque une intégration et une uniformisation culturelle sans précédent des populations par l’adhésion à une même transcendance et l’élaboration d’une esthétique commune.
Les élites chrétiennes mirent rapidement au service du pouvoir la rhétorique de la justification divine tant pour exalter le souverain que l’inviter à conformer ses actes à la parole du Christ. Dans la représentation du pouvoir par les contemporains lettrés et dans son autoreprésentation à travers les textes, les monuments et les images, le souverain assuma le modèle mis à sa disposition, quitte à en jouer pour servir les besoin de l'heure.
Après avoir abordé en 2008 la question de la christianisation du monde antique analysée dans ses aspects documentaires et régionaux, puis en 2013 celle du passage des dieux civiques aux saints patrons qui constitua moins une succession fonctionnelle qu’un hiatus dans la vie communautaire, l’université de Paris Nanterre a mené en octobre 2016 une réflexion collective, internationale et transversale sur les relations entre le Prince et le christianisme dans le contexte de l’Empire tardif et des royaumes issus de sa dislocation.
Le propos fut non seulement de mesurer l’influence de la religion dans l’idéalisation du pouvoir, mais encore d’étendre les perspectives de recherche aux principaux domaines d’exercice de l’autorité suprême. L’image du Prince se refléta en effet dans ses rapports avec les élites et avec les marges, avec les fidèles chrétiens et non-chrétiens, avec ses adversaires intérieurs et extérieurs. Entre le IVe et le VIIIe siècle, la notion de Prince chrétien constitua peut-être moins une donnée du réel qu'un revendication à illustrer et à défendre.
SOMMAIRE
Sommaire
I. LES ÉLITES ET LA VIE POLITIQUE
1. Les élites à l'épreuve des crises politiques
- Cicéron, Octavien, de la res publica au princeps, regards croisés par Stéphane Benoist (Université de Lille 3)
- Exiler Cicéron. La lex Clodia de capite ciuis a-t-elle comporté une clause de serment ? par Philippe Moreau (Université Paris Est Créteil)
- Historiographie des guerres civiles et la guerre civile des historiographies : Publius Vatinius par Antonio Pistellato (Université Ca' Foscari de Venise)
- Les grands exilés en Grèce ancienne par Alain Fouchard (Université de Grenoble 2)
2. Les élites et le Prince
- L’édit de Domitien sur les sportules : une fiction historiographique par Christophe Badel (Université de Rennes 2)
- Le proconsul et le prince. À propos des portraits monétaires des proconsuls d’Afrique et d’Asie sous le Principat d'Auguste par Frédéric Hurlet (Université Paris Nanterre) et Arnaud Suspène (Université d’Orléans)
- Les distributions de sel à Rome dans l’Antiquité par Isabelle Simon (Lycée de Conflans-Sainte-Honorine)
3. La place des femmes dans la ville politique
- Les interventions des femmes de l’entourage des imperatores dans la sphère publique de la mort de César aux accords de Misène par Fany Sarah Lejeune
- Iunia Secunda : une femme sur la scène politique lors des derniers feux de la République romaine par Francesca Rohr (Université Ca’ Foscari de Venise)
II. LA PROSOPOGRAPHIE DES ÉLITES
1. Les périls de la prosopographie des élites
- Mémoire familiale et identité aristocratique à la fin de la République. À propos des Aemilii Bucae par Robinson Baudry (Université Paris Nanterre)
- Histoires de famille en Italie du Sud par Ségolène Demougin (École pratique des hautes études)
2. Alliances matrimoniales, mémoire généalogique
- Annoncer sur le modèle des Castores : une pratique des Caecilii Metelli par Jean-Luc Bastien (Université de Reims)
- Octavien, Agrippa et Atticus. La place des alliances matrimoniales dans la consolidation de la faction d’un dynaste par Miguel Canas (Université Paris Nanterre)
- Hadrien « parent » de Sévère Alexandre par Xavier Dupuis (Université Paris Nanterre)
III. L'HISTOIRE SOCIALE DES ÉLITES
1. Les élites municipales
- Les élites municipales dans les carmina funéraires d’Afrique par Christine Hamdoune (Université de Montpellier III)
- Nouvelles inscriptions de Mila par Emmanuelle Lehchilli et Ammar Nouarra
- Les élites de Volubilis. Quand l’onomastique aide à l’analyse d’un groupe socio-politique par Sabine Lefebvre (Université de Bourgogne)
2. Élites locales et aristocratie sénatoriale
- Rivalité tiburtine au temps des guerres civiles par Bertrand Augier (Université Paris Nanterre)
- Entre dépendance et sociabilité aristocratique : les Granii de la fin de la République par Jean-Michel David (Université Paris 1)
IV. LES ÉLITES DANS L'AIRE ADRIATIQUE
1. Les élites locales de l'Italie adriatique
- Magnis speciosisque rebus circa Altinum. Asinius Pollion et le Haut-Adriatique par Giovanella Cresci-Marrone (Université Ca’ Foscari de Venise)
- Theodor Mommsen et la limite méridionale de la regio X par Lorenzo Calvelli (Université Ca’ Foscari de Venise)
- Images de l’Adriatique antique à l’époque médio-républicaine par Claire Prévotat (Université de Reims)
2. Les élites locales de la façade adriatique des Balkans
- Charops le Jeune en Épire par Pierre Cabanes (Université de Paris Nanterre)
- Un exemple de société coloniale au Haut-Empire ? Dyrrachium à la lumière de l’épigraphie grecque et latine par Sylvain Destephen (Université Paris Nanterre)
- De Dyrrachium à Tarragone. À propos de AE, 1995, 974 par Patrick Le Roux (Université Paris XIII Villetaneuse)
- Rites d'abandon à Apollonia d'Illyrie ? par Jean-Luc Lamboley (Université Lyon 2)
V. LES ÉLITES GALLO-ROMAINES
1. Promotion et carrière des élites
- De la colonie provinciale au Sénat romain : les Valerii Paullini de Fréjus par Michel Christol (Université Paris 1)
- La promotion par les armes : exemples voconce et viennois (L. Valerius Seranus et Q. Etuuius Capreolus) par Bernard Rémy (Université de Grenoble 2)
- Élites politiques et économiques dans les cités gallo-romaines par Marie-Thérèse Raepsaet (Université libre de Bruxelles)
2. Pratiques culturelles et sociales des élites locales
- À propos d’une pratique dédicatoire. L’œil de Berthouville et les ex-voto oculaires de l’Occident romain par Monique Dondin-Payre (CNRS)
- Vbique amici ? Les amis dans les Gaules et les Germanies d’après l’épigraphie par Nicolas Mathieu (Université de Grenoble 2)
- L’amitié en Gaule durant l’Antiquité tardive par Brigitte Beaujard (Université de Tours)
Repertory with one thousand four hundred and two individual entries, including all the clerks, monks, moniales and ascetics known through the literary, narrative, hagiographic, consular, legal, epigraphic sources, in activity between the early IVth century and the middle of the VIIth century in the civil diocese of Asia : this included eleven continental provinces in Western Asia Minor and an island province with the Dodecanese and part of the Cyclades. The book is completed with a list of bishoprics, a list of the episcopal annals and a bibliography of sources and modern works.
Egypt, the third biggest city of the late Roman world. Part of recent historiography
tends to look very optimistically at the late antique city as a place of religious
neutrality at least until the end of the fourth Century. Far from an irenic
vision of the late antique urban communities, the latest monograph on late antique
Alexandria pictured the city as a place of constant conflicts between Jews,
Pagans and Christians. Religion in Alexandria seems to be the main source of urban
unrest. In order to measure the relevance of this position, it is necessary to
examine the events seen by contemporaries as episodes of urban violence so as to
understand their motivations. In order to refute the postulate that Alexandria had
a rebellious tradition and that it experienced a renewal of violent tensions at the
end of Antiquity, this article proposes to expand the chronological boundaries by
including the Ptolemaic and Roman periods in it.
The hagiographical literature of late Antiquity and Byzantium preserves the historical or legendary memory of many martyrs, particularly in Asia Minor where Emperor Diocletian launched the last general persecution of Christians. It should be noted that there are many more women in Passions than in the Lives of female saints written after this persecution. When they are not insubstantial characters, real or fictitious female martyrs mostly belong to the upper classes of Roman society. However, irrespective of origin or fortune, all of them deliver a standardized message which extols the Christian virtues of chastity and obedience that monachism had made systematic.
In modo sistematico e completo viene analizzata l’insula 104, un quartiere residenziale posto tra il Teatro e il Santuario di Apollo. Tre dimore signorili occupano l’isolato: la Casa del cortile dorico, la Casa dei capitelli ionici e la Casa dell’iscrizione dipinta, sorte già in età imperiale ma con un’importante fase costruttiva nel periodo protobizantino. In questa fase, di fine del V o inizi del VI sec. d.C., le abitazioni subiscono trasformazioni significative, in particolare nella organizzazione planimetrica: i portici delle case di età imperiale sono riadattati ad ambienti chiusi o parzialmente chiusi come sale di rappresentanza, cucine o vani di passaggio. Importanti interventi riguardano sia i piani pavimentali (opus sectile, opus spicatum, tavelle in terracotta), che l’apparato decorativo con affreschi a motivi di carattere architettonico e modanature in stucco.
Di grande interesse è la presentazione del contesto dell’epigrafe con la preghiera di Manasse, testo presente nella cd. Bibbia dei Settanta, dipinto all’inizio del VI sec. d.C. sulle pareti di un piccolo vano della Casa dell’iscrizione dipinta. La particolare collocazione di questo ambiente nella casa rende plausibile l’ipotesi che si tratti di una stanza destinata esclusivamente alla preghiera, un unicum nel panorama delle città tardoantiche nell’area orientale dell’impero.
Le indagini archeologiche intraprese dall’Università di Venezia hanno evidenziato tutte le fasi di vita dell’isolato e la pubblicazione vuole presentare in modo sistematico queste complesse vicende, attraverso l’analisi delle architetture e delle funzioni degli spazi, degli apparati decorativi e dei reperti ceramici, degli arredi statuari e degli oggetti metallici, in vetro, etc. In particolare, per la Casa dell’iscrizione dipinta i problemi di carattere storico-religioso posti dal testo della preghiera di Manasse vengono affrontati in un’ampia sezione del libro.
Michel-Yves PERRIN
Civitas confusionis
De la participation des fidèles aux controverses doctrinales
dans l’Antiquité tardive (début du IIIe siècle – c. 430)
(Paris, Nuvis, 2017)