Talks by Léa Goret
Dynasties marchandes, migrations et familles entre Rouen et le monde ibérique au premier XVIIe si... more Dynasties marchandes, migrations et familles entre Rouen et le monde ibérique au premier XVIIe siècle
Projet de thèse by Léa Goret

El cine es la calamidad más grande que ha caído sobre el mundo desde Adán. Más grande que el dilu... more El cine es la calamidad más grande que ha caído sobre el mundo desde Adán. Más grande que el diluvio universal, que la guerra europea, que la guerra mundial, que la bomba atómica ». Son palabras de Angel Ayála, fundador de Acción Católica, reveladoras de cómo las autoridades franquistas o instituciones cercanas a ellas pueden considerar el cine. Instrumento de la cultura de masas, el cine interpela sin precaución la consciencia y el imaginario de sus públicos, e inquieta en razón de la fascinación que ejercita sobre sus espectadores. Desde esta perspectiva, el régimen autoritario español asigna al séptimo arte una función ideológica primordial, que necesita de dominar y controlar. El régimen se arroga legalmente el derecho de vigilar la producción cinematográfica : desde la escritura del guión, las películas se someten al control de la Junta de Censura y Clasificacion de las Peliculas (JCCP), órgano de censura del régimen. Sin embargo, el primer código censor oficial se publica en 1963: durante dos décadas, pues, la JJCP opera de manera particularmente represiva, en el reino de lo arbitrario.

« Le cinéma est le plus grand fléau qui soit tombé sur le monde depuis la chute d'Adam. Plus désa... more « Le cinéma est le plus grand fléau qui soit tombé sur le monde depuis la chute d'Adam. Plus désastreux encore que le déluge universel, la Guerre mondiale ou la bombe atomique ». Ces mots d'Angél Ayála, fondateur de l'Action Catholique espagnole, révèlent les craintes des dirigeants franquistes à l'encontre du grand écran. Cet instrument de la culture de masse, qui fascine tant le public, est soupçonné d'interpeller sans précaution la conscience et l'imaginaire des spectateurs. Le régime franquiste (1939-1975) lui assigne alors une fonction idéologique primordiale. L'ensemble de la production cinématographique est soumis à un contrôle minutieux : dès l'écriture du scénario, les films sont passés au crible par les membres de la Junta de Clasificación y Censura de las Películas (JCCP), l'organe de censure du Régime. Pendant deux décennies, avant l'établissement du code censorial de 1963, la JCCP contrôle la production cinématographique de manière arbitraire, en ayant recours à la répression. Pour s'assurer de l'efficacité du processus censorial, les autorités veillent également à la réception des films censurés par leurs soins. En s'intéressant à l'imaginaire de la réception selon les censeurs, il est alors possible de renouveler l'approche du procédé de construction censoriale. L'objectif de ce projet de recherche sera donc de mettre en lumière le rôle que le régime assigne à la réception cinématographique dans la constitution de sa politique censoriale. Pour mener à bien cette étude, des sources originales permettant d'aborder sous un jour nouveau la censure franquiste seront exploitées : les rapports rédigés par les fonctionnaires provinciaux à la sortie des salles de cinéma, qui n'ont encore jamais été étudiés de façon globale. A partir de juillet 1951, chaque province espagnole dispose d'une Sección cinematográfica chargée de transmettre aux autorités centrales la façon dont le public local a accueilli les films. L'objectif sera de comprendre le fonctionnement et la place que ces Secciones cinematográficas occupent dans le maillage censorial franquiste. Ce projet s'inscrit donc au coeur d'une réflexion plus générale sur les modalités de la politique culturelle en régime autoritaire. Indépendamment du regard censorial, il sera primordial d'étudier les pratiques culturelles et les usages sociaux des publics de cinéma. Loin de constituer des groupes sociaux passifs, ils peuvent constituer une force puissante avec laquelle les ambitions idéologiques des autorités doivent composer. Cette étude visera à déterminer l'espace physique et social extérieur aux oeuvres, qui conditionne une partie de la réception cinématographique, afin de comprendre comment le public s'est approprié les films. Les dispositifs qui encadrent la projection d'un film (affiches cinématographiques, programmes de poches, bande-annonces, etc.) fourniront des éléments d'analyse essentiels afin de restituer les conditions de réception du spectacle cinématographique franquiste. Pour vérifier l'efficacité des processus de contrôle, on confrontera les avis émis par les fonctionnaires provinciaux et les comportements réceptifs des publics sous le franquisme. L'objectif ici sera de déterminer si les mesures politiques et censoriales du régime se répercutent chez les spectateurs hispaniques, ou, à l'inverse, si ces derniers interprètent les oeuvres cinématographiques à contre-courant des attentes du pouvoir. Orchestré par une co-tutelle entre l'Université de Salamanque et l'Université de Caen, ce projet s'inscrit dans les préoccupations de l'historiographie espagnole. A la croisée de l'histoire des représentations, de l'histoire politique mais aussi sociale, cette recherche mobilisera également l'apport d'autres disciplines, tels la sociologie du cinéma, le champ des études filmiques ou encore les problématiques liées à l'étude des pratiques culturelles.
Master d'histoire contemporaine by Léa Goret
Papers by Léa Goret
Dès le début du XXe siècle, le cinéma devient un des médias privilégiés pour diffuser l’informati... more Dès le début du XXe siècle, le cinéma devient un des médias privilégiés pour diffuser l’information et mettre en scène la fiction. Comme d'autres régimes autoritaires, l'Espagne franquiste (1939-1975) prend conscience de la nécessité de contrôler ce mode de communication. Elle se dote d'un organe de censure efficace afin de prévenir les effets potentiellement néfastes de certaines images, susceptibles de menacer l'imaginaire idéologique du régime. Au-delà de leurs interventions sur le process..
El control cinematografico impuesto por las autoridades franquistas no se limito solamente a la c... more El control cinematografico impuesto por las autoridades franquistas no se limito solamente a la censura de las peliculas antes de su difusion. El regimen despliega una importante red de observadores encargados de informarlo a proposito de la vida cinematografica en provincia. En 1944, se crea la funcion de Inspector de Espectaculos Publicos, intermediario de las autoridades censoras y de los delegados provinciales de Educacion Popular y despues de Informacion y Turismo. Esta figura mala conocida de la represion cultural franquista aclara de manera crucial las relaciones mantenidas por el poder con el cine. Este articulo propone retratar a este actor local del control cinematografico, interesandose por su perfil sociologico, por sus funciones y por el papel social que desempena en las comunidades locales.
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