Books by Jean-François Nieus

Contrairement aux scribes "de bibliothèque", les scribes "d’archives" – l’étiquette désigne ici d... more Contrairement aux scribes "de bibliothèque", les scribes "d’archives" – l’étiquette désigne ici de façon ouverte tous les acteurs de la pratique scripturaire dans le champ foisonnant des sources documentaires – sont très souvent les auteurs intellectuels des textes qu’ils tracent sur le parchemin ou le papier. Pour beaucoup d’entre eux, l’acte quotidien d’écrire n’est donc pas une fin en soi, ni même forcément un aspect prédominant du labeur ; ils exercent une ou plusieurs fonction(s) qui dépasse(nt) parfois très largement le cadre de cette activité technique. La palette de leurs profils socioprofessionnels présente une infinie variété, marquée par d’énormes écarts de statut et de prestige que le seul maniement commun de l’écriture ne saurait gommer. Qui étaient-ils vraiment ? Même si les médiévistes à l’oeuvre dans les archives les côtoient intimement à travers leurs productions écrites, bien peu de recherches leur ont été dédiées : l’historiographie se contente trop souvent d’images d’Épinal qui masquent la complexité et la diversité des situations de terrain. Certes, la plupart des scribes se dérobent à l’historien, frappés d’anonymat. D’autres, cependant, se laissent saisir à la faveur d’une carrière saillante ou d’un dossier loquace : en reconstituant leurs parcours, ce volume collectif vise à jeter les fondements d’une histoire sociale des "scribes d’archives" dans l’Occident latin du second Moyen Âge.
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Full text of the conference proceedings: Marc Libert & Jean-François Nieus (eds), Le sceau dans l... more Full text of the conference proceedings: Marc Libert & Jean-François Nieus (eds), Le sceau dans les Pays-Bas méridionaux, Xe-XVIe siècles. Entre contrainte sociale et affirmation de soi. Actes du colloque de Bruxelles et Namur, 27-28 novembre 2014, Brussels, 2017 (Archives et bibliothèques de Belgique. Numéro spécial, 103).
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Papers by Jean-François Nieus
![Research paper thumbnail of [forthcoming] Un sceau et une "maison en bois dans le château, devant la tour" : à la recherche de Guillaume de Montreuil († 1177/8)](https://attachments.academia-assets.com/112216521/thumbnails/1.jpg)
(Collected essays), 2025
Un sceau et une « maison en bois dans le château, devant la tour » : à la recherche de Guillaume ... more Un sceau et une « maison en bois dans le château, devant la tour » : à la recherche de Guillaume de Montreuil († 1177/8) Nord du royaume capétien, hiver 1143 ou 1144. Un certain Guillaume de Montreuil cède quelques terres à une jeune communauté cistercienne qui projette de s'installer à Valloires (Argoules), sur la rivière Authie, aux confins du Ponthieu et de l'Artois. La transaction se déroule à une quinzaine de kilomètres de là, dans la ville portuaire de Montreuil-sur-Mer, d'abord « dans la maison en pierre » d'un bourgeois du lieu, puis « dans la maison en bois du susdit Guillaume qui est dans le château devant la tour », en présence de plusieurs chevaliers et de l'échevinage au grand complet 1. Cette rare occurrence d'un pied-à-terre castral dans les sources septentrionales évoque immanquablement le monde des « chevaliers de château » si bien campés par Dominique Barthélemy, chargés de tenir garnison dans les forteresses du premier âge féodal et dès lors intimement associés à l'exercice de la domination châtelaine et à ses bénéfices matériels et symboliques, mais bientôt poussés à se replier dans les seigneuries de l'arrière-pays sous l'effet, notamment, de la concurrence des élites roturières des bourgs en plein essor 2. Guillaume de Montreuil, qui reçoit du dominus dans l'écrit dressé pour l'occasion, et propriétaire d'un castellum explicitement exclu de la donation, est-il un de ces anciens milites castri gâtés par la fortune ? La curiosité naissante envers le personnage s'avive à la vue d'un autre ingrédient de son univers matériel. Il s'agit de son sceau, dont nous allons découvrir qu'il fait partie des plus anciens sceaux aristocratiques attestés dans le nord de la France. L'empreinte qui authentifiait jadis la notice de Guillaume pour Valloires est perdue, mais la chance veut qu'une autre ait survécu, appendue à un acte exhumé en Angleterre par Nicholas Vincent 3. Cet exemplaire bien conservé montre un guerrier à cheval armé d'une lance, représenté dans un style archaïque propre aux premières générations de sceaux laïcs. La seule possession d'une matrice sigillaire au milieu du XII e siècle tend à indiquer que Guillaume de Montreuil occupait un rang élevé au sein de l'élite de son temps. L'homme est pourtant passé inaperçu dans l'historiographie. Était-il donc si insignifiant ? Ces quelques pages n'ont d'autre but que de remonter sa piste dans les textes pour établir son profil et interroger son rapport aux attributs matériels qui lui sont associés. Un sceau précoce, symptôme de distinction ? Le sceau de belle taille 4 accroché vers 1150 à la charte anglaise de Guillaume correspond au type « équestre de guerre » qui s'impose dans l'aristocratie au XII e siècle (ill. 1). Le cavalier fait marche vers la droite, monture au pas. Il est vêtu d'un long haubert à capuche dont les mailles sont suggérées par des incisions circulaires, et coiffé d'un casque conique à nasal. De la main gauche, il porte, avant-bras levé, un bouclier tenu de côté, laissant ainsi voir l'intérieur de celui-ci et la guiche par laquelle il l'agrippe. De la main droite, il serre une longue lance à gonfanon posée contre l'épaule. Ce gonfanon est une classique étoffe rectangulaire à trois queues, chargée d'une épaisse croix flanquée de deux
![Research paper thumbnail of [forthcoming] Aristocratic seal ownership in twelfth-century Flanders: A world in between](https://attachments.academia-assets.com/67489746/thumbnails/1.jpg)
This paper explores the dissemination of seal usage among the Flemish noble elite throughout the ... more This paper explores the dissemination of seal usage among the Flemish noble elite throughout the twelfth century. Aristocratic seal culture in the county of Flanders was impacted by opposing external influences: Flanders enjoyed strong relations with both the Anglo-Norman realm, whose cross-Channel baronage became increasingly familiar with seals from 1100 onwards, and the German Empire, where seal usage remained strictly reserved for to the upper nobility well throughout the twelfth century. The study shows that most leading Flemish aristocrats already owned a seal matrix by 1140–1160, while lesser lords and knights gradually accessed seal ownership between 1180 and 1220/30. Flanders therefore appears to have been heavily influenced by Anglo-Norman attitudes towards seals, although the spreading process was delayed by half a century compared to England and Normandy. This was a regular process of downward social diffusion, that happened along the lines of internal stratification in Flemish aristocratic society. Emulation among peers played a key role, as did the imitation of more elevated members of the ruling elite. This was initiated by the counts of Flanders whose iconographical archetypes tellingly set the tone. By contrast, in some peripheral parts of the county, especially in “Imperial Flanders”, dominant noble families may have used seals to politically challenge comital overlordship.
![Research paper thumbnail of [forthcoming] La mémoire censurée des habitants d'Ardres : les origines seigneuriales selon le chroniqueur Lambert (vers 1200)](https://attachments.academia-assets.com/60919742/thumbnails/1.jpg)
La communauté dont la fabrique mémorielle sera explorée dans ces pages est celle des habitants de... more La communauté dont la fabrique mémorielle sera explorée dans ces pages est celle des habitants de la petite bourgade fortifiée d'Ardres, coeur battant de la seigneurie castrale du même nom avec laquelle son histoire se confond très largement. Une seigneurie comme il en existait bon nombre en France du Nord au Moyen Âge central, enkystée dans le minuscule comté de Guînes, luimême engoncé dans le comté plus important de Boulogne et pris dans la sphère d'influence de la Flandre toute proche. Il n'y aurait pas grand-chose à en dire si l'un de ses sujets n'avait pris la plume à la fin du XII e siècle pour en sonder le passé de l'intérieur et illustrer les hauts faits de ses anciens chefs. La désormais célèbre -quoique toujours insuffisamment étudiée -Histoire des comtes de Guînes et des seigneurs d'Ardres du prêtre Lambert d'Ardres est une oeuvre singulière, unique même dans le paysage des généalogies et chroniques « princières » par l'attention exclusive qu'elle porte aux strates les moins étincelantes de la domination seigneuriale 1 . On connaît la façon dont Lambert a emboîté deux récits familiaux parallèles dans sa riche narration de l'histoire régionale (156 chapitres conservés) : il raconte d'abord la geste des comtes de Guînes (c. 1-96), puis cède fictivement la parole à un autre narrateur -le chevalier ardrésien Gautier du Clus -pour retracer celle des sires d'Ardres (c. 97-147), qui avaient été les grands ennemis intérieurs du lignage comtal jusqu'à ce qu'un mariage unisse les deux maisons au milieu du XII e siècle, l'héritière d'Ardres épousant alors le fils aîné du comte 2 . On n'ignore pas non plus combien le chroniqueur a ancré son discours dans les réalités locales : il décrit le petit monde de Guînes et d'Ardres « au ras du sol », avec une spontanéité qui détonne dans les écrits du temps et fait tout le prix de son témoignage aux yeux des historiens modernes. À bien y regarder, cet horizon est même plus étroit qu'il y paraît en première lecture. Le véritable biotope de Lambert, ce n'est pas Guînes et la cour comtale, dont il semble en fin de compte assez lointain, mais bien le château et le bourg d'Ardres. C'est là que se déroule son existence, que se trouvent ses
![Research paper thumbnail of [with Thomas Brunner, Émilie Mineo and Bart Verroken] L’apparition du chirographe échevinal dans le nord de la France. Autour du plus ancien original tournaisien conservé (1218)](https://attachments.academia-assets.com/97993563/thumbnails/1.jpg)
The reassignment of a chirograph issued between December 1217 and April 1218 (Lille, Archives dép... more The reassignment of a chirograph issued between December 1217 and April 1218 (Lille, Archives départementales du Nord, J 362) to the City aldermen (“échevinage de la Cité”) in Tournai sheds new light on the earliest urban chirographs from this town, whose archive was burnt down in 1940. This chirograph appears to be the oldest preserved in original for this jurisdiction, and the first written in French. It records a debt contracted by Mathieu II, lord of Ère in the Tournai area, to two citizens of Douai for the purchase of 80 modii of wheat, which exemplifies the vitality of regional grain trade in the early 13th century. It also offers an opportunity to investigate the dawn of this documentary form distinctive of Northern French and Belgian towns, still a poorly studied issue. The dating of Tournai’s early chirographs needs revision. They show up in Latin shortly before 1200, and switch to French in the second decade of the 13th century. Among other pioneer towns in the use of chirographs, only Saint-Omer also experienced a Latin phase, attested in 1209-1210. In Saint-Quentin and Arras, only vernacular acts are preserved, from 1218 and 1221 onwards. The same is true for Douai, whose inhabitants, as shown by Mathieu of Ère’s debt, were familiar with chirographs before they turned to them in 1224. Urban chirographs appeared in a dynamic, highly urbanized region, with close ties to England, yet also affected by conflicts between the king and the counts of Flanders, which may have fostered the need for written guarantees.
![Research paper thumbnail of [with A. Stuckens] L'essor de l'écrit dans l'administration du comté de Namur au XIIIe siècle](https://attachments.academia-assets.com/93812960/thumbnails/1.jpg)
du duché de Brabant et dans une moindre mesure du comté de Luxembourg, n'échappe pas au « boom » ... more du duché de Brabant et dans une moindre mesure du comté de Luxembourg, n'échappe pas au « boom » de la culture écrite qui touche la plupart des régions de l'Europe occidentale durant le XIII e siècle. Le recours à l'écrit s'y manifeste en premier lieu par l'émergence d'un « chartrier » au tournant des XII e et XIII e siècles, c'est-à-dire par la sauvegarde d'un ensemble de chartes reçues par les comtes de Namur 1. Mais le déploiement des pratiques écrites, dans l'administration du Namurois, est indissociable de l'union personnelle liant le comté de Namur au comté de Flandre entre 1263 et 1305 2. Après l'acquisition du Namurois par le comte de Flandre Gui de Dampierre († 1305), s'organisent rapidement l'examen par ses clercs du chartrier princier namurois, l'établissement d'un inventaire des actes et d'un « polyptyque ». Ces stratégies documentaires servent un même but, celui d'avoir une idée précise des droits et des revenus comtaux. Le principat de Gui de Dampierre est également marqué par l'accroissement des archives comtales, accueillant aussi des écrits de nature plus éphémère. Les pages qui suivent proposent une lecture transversale de l'essor de l'écrit dans le Namurois durant le XIII e siècle, en mettant en perspective plusieurs recherches récentes en la matière. En guise d'exemple concret de ce foisonnement documentaire inédit et de son intérêt pour l'historien, quelques encarts invitent à « pister » un Namurois contemporain, le receveur du comté Jacques Branche (1280-1290), au travers de ces différentes sources. |||| Le noyau des archives comtales namuroises : le chartrier, émergence et trajectoire au XIII e siècle |||||||||||||||||||||||||||||||||| • Le chartrier primitif des Courtenay 3 Le 19 juin 1263, Baudouin de Courtenay, empereur déchu de Constantinople (1228-1261) auquel appartient le comté de Namur depuis 1237, règle le transfert des anciennes chartes namuroises vers Gui de Dampierre, comte de Flandre et récent acquéreur du Namurois quelques mois plus tôt. Pour ce faire, il se tourne vers le roi de France Louis IX, sous la garde duquel ces archives se trouvent. Car Baudouin de Courtenay a perdu le contrôle du Namurois en 1256, malgré la présence à Namur de son épouse Marie de Brienne depuis quelques années. Celle-ci a fui la cité mosane-passée sous le contrôle du comte de Luxembourg Henri V jusqu'en 1263-en emportant les archives du comté, et s'est réfugiée à Paris.

Ce n'est un secret pour personne : dans l'espace français, tout spécialement au nord de la Loire,... more Ce n'est un secret pour personne : dans l'espace français, tout spécialement au nord de la Loire, les archives de familles aristocratiques remontant à la période médiévale sont d'une extrême rareté 1. La rupture sociale et politique de 1789 a été pour elles synonyme de destructions colossales. La comparaison avec l'Angleterre voisine, où l'ordre établi n'a jamais connu pareil séisme, est à cet égard édifiante. Il suffit de parcourir les éditions modernes de chartes royales ou comtales anglaises des xii e et xiii e siècles pour saisir le contraste : elles renferment déjà, pour cette période pionnière en matière d'archivage nobiliaire, une grande quantité de documents destinés à des laïques, parfois de rang relativement modeste 2. L'Angleterre fut certes un foyer majeur de l'écrit pragmatique au Moyen Âge, mais cette avance dans le domaine de la literacy n'explique pas tout. La disparité actuelle entre les deux côtés de la Manche est fondamentalement affaire de conservation. Ce qui permet de le démontrer, c'est la mise au jour ici et là, dans les dépôts d'archives du nord de la France et des pays voisins, d'épaves documentaires, souvent infimes, mais parfois plus substantielles, qu'une étude minutieuse permet de restituer à un contexte archivistique originel et à un milieu plus ou moins accoutumé au maniement de l'écrit. Longtemps négligés, ces indices épars de la culture scripturaire de l'aristocratie « féodale » sortent lentement de l'oubli, comme le montrent l'édition du petit cartulaire des seigneurs bourguignons de Nesle par X. Hélary 3 ou celle du chartrier de la famille brabançonne des Berthout par G. Croenen-du reste assortie d'un premier relevé des lambeaux d'archives seigneuriales dans l'espace belge 4. J'ai pour ma part concentré mes recherches sur les espaces flamand, artésien et picard, c'est-à-dire sur les régions voisines de 1 À l'exception de celles des grands princes régionaux, que leur caractère « étatique » a inscrites dans une logique de continuité institutionnelle. 2 Everard, 2008. Voir aussi, à titre d'exemples, les recueils publiés par D. Crouch : The acts and letters of the Marshal family, éd. de Crouch, 2015 ; The Newburgh Earldom of Warwick and its charters, éd. de Id., 2015.
![Research paper thumbnail of [with N. Ruffini-Ronzani et al.] A biocodicological analysis of the medieval library and archive from Orval Abbey, Belgium](https://attachments.academia-assets.com/67489579/thumbnails/1.jpg)
Royal Society Open Science, 2021
Biocodicological analysis of parchments from manuscript books and archives offers unprecedented i... more Biocodicological analysis of parchments from manuscript books and archives offers unprecedented insight into the materiality ofmedieval literacy. Using ZooMS for animal species identification, we explored almost the entire library and all the preserved single leaf charters of a single medieval Cistercian monastery (Orval Abbey, Belgium). Systematic non-invasive sampling of parchment collagen was performed on every charter and on the first bifolium from every quire of the 118 codicological units composing the books (1490 samples intotal). Within the genuine production of the Orval scriptorium (26 units), a balanced use of calfskin (47.1%) and sheepskin (48.5%) was observed, whereas calfskin was less frequent (24.3%) in externally produced units acquired by the monastery (92 units). Calfskin was preferably used for higher quality manuscripts while sheepskin tends to be the standard choice for ‘ordinary’ manuscript book production. This findingis consistent with thirteenth-century parchment accounts from Beaulieu Abbey (England) where calfskin supply was more limited and its price higher. Our study reveals that the making of archival documents does not follow the same pattern as the production of library books. Although the five earliest preserved charters are made of calfskin, from the 1230s onwards, all charters from Orval are written on sheepskin.
![Research paper thumbnail of [with A. Stuckens] Vestiges épistolaires de Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut : deux collections-formulaires du début des années 1270](https://attachments.academia-assets.com/65603656/thumbnails/1.jpg)
This article provides a study and edition of two letter formularies of Margaret of Constantinople... more This article provides a study and edition of two letter formularies of Margaret of Constantinople, countess of Flanders and Hainault (1244-1278). They are transmitted in two manuscripts, near-contemporary to the copied letters, collections "A" (MS from Bruges) and "B" (MS from Maynooth), which partly overlap while being both fragmentary. They contain a total of 41 letters which originate from the same epistolary pool, and are abridged and anonymized to varying degrees. These are real letters sent by Countess Margaret between 1270 and 1273 (1276 for some additions), and relating to international affairs (Eighth Crusade, relations with the papacy, imperial election, etc.) as well as to the domestic administration of Flanders. The main initiator of both compilations seems to be the comital clerk and provost of St. Peter’s chapter in Cassel Gerard of Vertain († after 1298), who accompanied Count Guy of Dampierre on the Tunis expedition and carried out several embassies in Italy and in the Empire in 1272 and 1273. The idea of compiling these very rare princely formularies was probably inspired by the Flemish administrators’ frequent stays in the Roman Curia, where the major 'summae dictaminis', which were about to spread across European chanceries, were then taking shape. In any case, collections A and B paved the way for the compilation of a more ambitious formulary by another clerk of the Dampierre family around 1290.

Starting from the remarkable late tenth-century mention of one "Sigardus militaris cingulo labori... more Starting from the remarkable late tenth-century mention of one "Sigardus militaris cingulo laboris innexus" in the liber traditionum of St Peters Abbey in Ghent, which seems to acknowledge the early presence of “knightly” profiles in the entourage of Count Arnulf II of Flanders (965‒88), this chapter aims to provide new insight into the Flemish aristocracy and its involvement with warfare during the tenth and eleventh centuries. After discussing the literary and social context of Sigard (I)’s mention in the liber, this case study moves to the identification and characterisation of his eleventh-century descendants, who settled in the Artois region—especially Sigard (III) of Chocques (attested between 1065 and 1096), whose prominent career in Flanders, Hainaut and England can be fairly well reconstructed. By shedding light on Sigard (I)’s descendants, on their achievements, involvement with local lordship, aristocratic networks, princely patronage and, ultimately, the “high politics” of their time, this study also sheds retrospective light on the status of their tenth-century ancestor. This man, considered in previous scholarship to be a lowly individual because of his supposedly subordinate military activities, must in fact have been a very prominent member of the Flemish nobility of his day.
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