Papers by Laurence Brogniez
Textyles, 2012
Presentations Buata B. Malela, ne en en 1979, est docteur en philosophie et lettres de l’Universi... more Presentations Buata B. Malela, ne en en 1979, est docteur en philosophie et lettres de l’Universite Libre de Bruxelles et de l’Universite Paul Verlaine a Metz. Aujourd’hui, il enseigne a l’Institut des Langues romanes et des etudes de Traduction de l’Universite de Silesie en Pologne. Specialiste des questions relatives aux etudes postcoloniales et a la sociologie des litteratures francophones d’Afrique et des Caraibes, il est l’auteur de nombreuses etudes sur les intellectuels afro-antillais ...

In this article we focus upon the spatiality of the artistic circle Les XX, in Belgium and in Eur... more In this article we focus upon the spatiality of the artistic circle Les XX, in Belgium and in Europe. We study the installation of the circle's members in both Brussels and the context of the city's local artistic geography. One zone seems to have been a focus of the group's creative and social life: the suburb of Ixelles, in particular, the neighborhood around the rue de l'Abbaye. This area was home to many artists, including Anna Boch, whose villa became a sort of second home to Les XX. Through cartographic analysis and the description of this environment, we bring into question the possible existence of an artistic neighborhood in Brussels at the turn of the 20 th century. Résumé Dans cet article, nous nous intéressons à la spatialité du cercle des XX, à l'échelle belge et de l'Europe. Nous étudions ensuite l'inscription des vingtistes au sein du territoire bruxellois et de la géographie artistique locale. Un espace semble avoir polarisé la création et...
Contemporary French and Francophone Studies, 2005
Http Revuesshs U Bourgogne Fr Texte Image, Apr 5, 2011
Résumé La production féminine peut sembler marginale par rapport au corpus colossal que représent... more Résumé La production féminine peut sembler marginale par rapport au corpus colossal que représente la critique d'art du XIX e siècle: minoritaire, elle n'en est pas moins signifiante. En se confrontant à l'art de leur temps, dont la femme était l'icône–rassurante ou inquiétante– ...
Http Dx Doi Org 10 1080 17409290500168933, Aug 18, 2006
... Ecrits d'artistes », 1999 ; Pistoletto, M., L'Homme noir, le côté ... devie... more ... Ecrits d'artistes », 1999 ; Pistoletto, M., L'Homme noir, le côté ... devient pour le peintre une nécessité pour prendre position et participer directement à l'écriture de l'histoire de l ... Supérieur : Vue de la mer, Collec-tion privée3), où, selon lui, dominent trois couleurs, « le blanc, le vert ...
Textyles Revue Des Lettres Belges De Langue Francaise, Dec 15, 2000
Résumé: Le voyage est très souvent l'occasion d'un passage à l'écriture pour le peint... more Résumé: Le voyage est très souvent l'occasion d'un passage à l'écriture pour le peintre, qui tient un journal, rédige des lettres, envoie des correspondances à un périodique ou jette sur le papier des notes accompagnées de croquis. Comme si le déplacement, le ...
Art Fact Revue Des Historiens De L Art Des Archeologues Des Musicologues Et Des Orientalistes De L Universite De Liege, 2005
Cet article envisage la production écrite et littéraire du peintre William Degouve de Nuncques à ... more Cet article envisage la production écrite et littéraire du peintre William Degouve de Nuncques à partir de l'étude de ses carnets inédits, conservés aux Archives de l'art contemporain belge.
Textyles, 1997
Né à Gourdinne, le 3 mai 1946, A.M.A. est issu d'une famille flamande par son père, ouvrier aux C... more Né à Gourdinne, le 3 mai 1946, A.M.A. est issu d'une famille flamande par son père, ouvrier aux Chemins de fer, et normande par sa mère, fille de marin. Il a deux soeurs. En 1962, la famille se disperse: AM.A. est livré à lui-même à l'âge de seize ans. Il poursuit ses humanités à l'Athénée de Braine-l'Atleud, mais il les abandonne bientôt pour vagadonder en France et en Italie avant de reveIÙr à Nieuport. Il excerce alors divers métierséleveur de chiens, steward, imprimeur ou fabricant de jouets. En 1964, il rencontre Ingrid dont il

Les Chefs-d’œuvre inconnus au XIXe siècle, Textes réunis par Amandine Lebarbier et mis en ligne avec le soutien de l’Université de Lausanne, 2021
Au XIXe siècle, en France comme ailleurs, l’artiste – et plus particulièrement le peintre – devie... more Au XIXe siècle, en France comme ailleurs, l’artiste – et plus particulièrement le peintre – devient un personnage récurrent dans la création romanesque. Entre la Révolution française et la Première Guerre mondiale, Nathalie Heinich (L’Élite artiste, 2005) ne dénombre pas moins de trente-cinq œuvres (romans et nouvelles) mettant en scène une figure d’artiste, corpus auquel il faudrait ajouter les pièces de théâtre. Dans leur Dictionnaire thématique du roman de mœurs, 1850-1914 (2003), Philippe Hamon et Alexandrine Viboud recensent eux aussi, sous l’entrée « artiste », un nombre conséquent d’œuvres, où les arts plastiques dominent. Selon Heinich, cette inflation de représentations littéraires du monde artistique est liée au rapprochement, à la période romantique, entre écrivains et peintres au sein de fraternités d’artistes comme à la valorisation de la peinture, jadis considérée comme artisanat, en tant que forme d’expression digne de dialoguer ou de rivaliser avec les lettres, et obéissant, comme celles-ci, à un nouveau régime vocationnel. Nombre de chercheurs s’accordent à situer en 1831, avec Le Chef-d’œuvre inconnu de Balzac, le moment inaugural de ce nouveau sous-genre appelé à une abondante postérité, du romantisme au réalisme : le roman de peintre. Dans les textes canoniques illustrant ce scénario, un rôle ingrat est souvent réservé aux personnages féminins. Comme chez Balzac, la femme est une « noiseuse » – qu’elle soit compagne, modèle ou visiteuse de l’atelier – qui vient perturber l’ordre de l’art en cherchant à le soumettre aux valeurs bourgeoises, dévoyant ainsi le talent de l’artiste. Parmi cette production, peu de récits mettent en scène une figure de créatrice dans le rôle principal ; moins encore sont signés par des femmes. Nous tenterons, dans la présente étude, d’interroger quelques figures de femmes artistes élaborées par des romancières dans le champ littéraire belge francophone, dont la production n’a encore été investiguée que très peu sous cet angle.

Dix-Neuf, 2018
En confrontant différentes représentations d’ateliers d’artiste, issues
des discours médiatiques ... more En confrontant différentes représentations d’ateliers d’artiste, issues
des discours médiatiques et littéraires, cette étude se propose
d’apporter un éclairage particulier sur la vie intérieure de ces lieux
qui invitent à réfléchir sur la place de l’artiste dans la ville et, plus
largement, dans la société d’une époque. Les exemples
développés se concentrent sur la seconde moitié du XIXe siècle et
les premières années du siècle suivant, une période qui
correspond, pour Bruxelles, à un âge d’or pour la construction de
maisons d’artistes et d’ateliers. Nous chercherons à comprendre
l’attraction exercée, dans la culture de l’époque, par l’intérieur
artiste, inspiré de l’atelier d’artiste, construction matérielle mais
aussi imaginaire, née de la rencontre entre élites artiste et
bourgeoise et favorisée par différents types de sociabilités,
comme celles mises au point à Bruxelles dans le cadre
d’entreprises artistiques telles que les XX et La Libre Esthétique.
Bruxelles Patrimoines, n°26-27, 2018
es ateliers d'artistes parlent à l'imagination. L'atelier est l'endroit où l'art prend forme, où ... more es ateliers d'artistes parlent à l'imagination. L'atelier est l'endroit où l'art prend forme, où l'artiste transforme les matières premières et manipule les outils afin de matérialiser ses idées et visions. Un aperçu du développement des maisons-ateliers des XIXe et XXe siècles et plusieurs exemples marquants - récents ou moins - permettent d'illustrer le contexte dans lequel ces ateliers sont apparus et le rôle joué par l'artiste et la forme artistique dans ce processus. Le dossier aborde, en outre, les défis actuels à relever pour maintenir les ateliers d'artistes, tels que leur protection, leur restauration et leur utilisation ou réaffectation.

"Questions de genre au XIXe siècle", 2018
Si, dans le Bruxelles du XIXe siècle, le flâneur arpente librement la cité en quête d’observation... more Si, dans le Bruxelles du XIXe siècle, le flâneur arpente librement la cité en quête d’observations et autres plaisirs, la femme qui se hasarde seule sur les trottoirs apparaît comme une créature suspecte, dont les déplacements sont surveillés, contrôlés, voire censurés. La ville est l’un des lieux où s’actualisent de manière très concrète les rôles sociaux de sexe : les pratiques urbaines des femmes, tantôt porteuses d’aliénation, tantôt d’émancipation, ont contribué au fil de l’histoire à conforter ou à bouleverser les normes genrées. Trois romans réalistes belges sont ici étudiés dans cette perspective spatiale : Une Parisienne à Bruxelles de Caroline Gravière (1875), Insurgée de Marguerite Van De Wiele (1890), Keetje de Neel Doff (1919). Ils cherchent à reproduire cette réalité qu’est la place des femmes dans la ville, mais contribuent surtout, par l’élaboration de nouveaux modèles, à la mettre en question et à la faire évoluer.
If, in the Brussels of the 19th century, the flâneur freely roams the city in search of things to see and other pleasures, a woman adventuring alone along the sidewalks is a suspect creature whose movements are watched, controlled and even censured. Urban space is one of the places where sexually defined roles work themselves out very concretely: women’s urban behaviours, which at times carry alienation, at times emancipation, have contributed over time to comforting or disrupting gendered norms. Three Belgian realistic novels are studied here with this spatial perspective in mind: Calorine Gravière’s Une Parisienne à Bruxelles (1875), Marguerite Van De Wiele’s Insurgée (1890), Neel Doff’s Keetje (1919). All three represent that fragment of realtiy consisting in women’s place in the city, but especially contribute, through the elaboration of new models, to putting it in question and having it evolve.

Contextes, n°19, "Les lieux littéraires et artistiques", 2017
Dans la perspective des recherches que nous avons entreprises sur les ateliers d’artistes et les ... more Dans la perspective des recherches que nous avons entreprises sur les ateliers d’artistes et les pratiques sociales et urbaines de ces derniers à Bruxelles, nous proposons, dans cette contribution, de prolonger et de développer les hypothèses exposées dans nos articles « Les femmes, les XX et La Libre Esthétique : entre ombre et lumière » et « Les XX in the city: An artists’ neighborhood in Brussels » .
Il s’agirait d’étudier les sociabilités qui se sont développées autour des expositions des XX et de La Libre Esthétique, à la fin du XIXe siècle, à Bruxelles, au travers d’une série de lieux qui ont joué, par rapport aux Salons d’art proprement dit, le rôle d’espaces complémentaires ou d’« antichambres », sous la houlette des artistes (comme Anna Boch ou Henry Van de Velde), des « animateurs d’art » (comme Edmond Picard ou Octave Maus), des éditeurs (comme Deman), des revues (comme L’Art moderne), des librairies (comme Dietrich et cie) ou des encore mécènes ou collectionneurs (comme les Errera). Comme l’a suggéré Noémie Goldman dans sa thèse Un monde pour les XX. Octave Maus et le groupe des XX : analyse d'un cercle artistique dans une perspective sociale, économique et politique (2012), ces Salons d’art, par leur mode d’organisation, ont généré une sociabilité tout à fait particulière qui dépasse le seul cadre du lieu d’exposition. Nous souhaiterions interroger plus précisément cette sociabilité à travers l’analyse d’une « géographie des XX et de La Libre Esthétique », en nous arrêtant sur ces lieux semi-privés qui ont participé, en coulisses, du fonctionnement particulier de ces Salons et de leur réussite. De l’atelier d’Anna Boch à la « maison manifeste » de Van de Velde (le Bloemenwerf), de la « Maison d’art » de Picard à la « Lecture universelle » d’Edmond Deman, nous interrogerons les spécificités des espaces de sociabilité développés autour des XX, entendus au sens propre et au figuré.
D’une part, à la suite des analyses déjà réalisées autour de la villa d’Anna Boch, de la localisation des mécènes des XX ou du réseau d’Edmond Picard , nous entendrons espaces de sociabilité comme les territoires résidentiels des artistes des XX et de La Libre Esthétique, faisant l’hypothèse de polarités spécifiques par rapport à la géographie des artistes à cette époque , et de réseaux imbriqués dans celle des autres acteurs du groupe (mécènes, éditeurs, architectes, etc.).
D’autre part, à une échelle plus fine, l’analyse spatiale sera complétée par une analyse architecturale : au-delà d’un positionnement géographique, l’édification d’un lieu d’habitation ou de travail a pu en effet offrir aux acteurs des XX une occasion de distinction, une forme d’« exposition » individuelle ou collective, passant par l’agencement du bâtiment et sa décoration (tableaux, bibelots, tissus, luminaires). Une manière d’afficher son positionnement esthétique et l’adhésion aux principes artistiques promus par les XX par une mise en scène raffinée du lieu de vie/ou de travail.Par ailleurs, l’aménagement intérieur de ces espaces privés ou semi-privés , accessible à travers des témoignages ou des inventaires d’ateliers, pourra également révéler leur statut d’espace d’exposition complémentaire pour les œuvres produites par les XX et La Libre Esthétique.
D’un point de vue plus sociologique, nous envisagerons également ces espaces comme laboratoires de pratiques mondaines originales propres aux XX, participant à l’abolition de la séparation entre lieu de vie/ou de travail et espace d’exposition – le Salon d’art adoptant la scénographie du salon privé, créant un nouveau rapport à l’œuvre d’art et une expérience esthétique inédite tandis que le salon privé se fait espace provisoire d’exposition et de manifestations artistiques (concerts et répétitions, représentation d’œuvres dramatiques).
Enfin, nous envisagerons également la dimension symbolique portée par les représentations artistiques proprement dites et les textes qui mettent en scène les sociabilités propres aux acteurs de ce réseau, qui ont contribué, à différentes échelles, à faire de Bruxelles une petite capitale qui compte dans l’Europe artistique de la fin du XIXe siècle.
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Papers by Laurence Brogniez
des discours médiatiques et littéraires, cette étude se propose
d’apporter un éclairage particulier sur la vie intérieure de ces lieux
qui invitent à réfléchir sur la place de l’artiste dans la ville et, plus
largement, dans la société d’une époque. Les exemples
développés se concentrent sur la seconde moitié du XIXe siècle et
les premières années du siècle suivant, une période qui
correspond, pour Bruxelles, à un âge d’or pour la construction de
maisons d’artistes et d’ateliers. Nous chercherons à comprendre
l’attraction exercée, dans la culture de l’époque, par l’intérieur
artiste, inspiré de l’atelier d’artiste, construction matérielle mais
aussi imaginaire, née de la rencontre entre élites artiste et
bourgeoise et favorisée par différents types de sociabilités,
comme celles mises au point à Bruxelles dans le cadre
d’entreprises artistiques telles que les XX et La Libre Esthétique.
If, in the Brussels of the 19th century, the flâneur freely roams the city in search of things to see and other pleasures, a woman adventuring alone along the sidewalks is a suspect creature whose movements are watched, controlled and even censured. Urban space is one of the places where sexually defined roles work themselves out very concretely: women’s urban behaviours, which at times carry alienation, at times emancipation, have contributed over time to comforting or disrupting gendered norms. Three Belgian realistic novels are studied here with this spatial perspective in mind: Calorine Gravière’s Une Parisienne à Bruxelles (1875), Marguerite Van De Wiele’s Insurgée (1890), Neel Doff’s Keetje (1919). All three represent that fragment of realtiy consisting in women’s place in the city, but especially contribute, through the elaboration of new models, to putting it in question and having it evolve.
Il s’agirait d’étudier les sociabilités qui se sont développées autour des expositions des XX et de La Libre Esthétique, à la fin du XIXe siècle, à Bruxelles, au travers d’une série de lieux qui ont joué, par rapport aux Salons d’art proprement dit, le rôle d’espaces complémentaires ou d’« antichambres », sous la houlette des artistes (comme Anna Boch ou Henry Van de Velde), des « animateurs d’art » (comme Edmond Picard ou Octave Maus), des éditeurs (comme Deman), des revues (comme L’Art moderne), des librairies (comme Dietrich et cie) ou des encore mécènes ou collectionneurs (comme les Errera). Comme l’a suggéré Noémie Goldman dans sa thèse Un monde pour les XX. Octave Maus et le groupe des XX : analyse d'un cercle artistique dans une perspective sociale, économique et politique (2012), ces Salons d’art, par leur mode d’organisation, ont généré une sociabilité tout à fait particulière qui dépasse le seul cadre du lieu d’exposition. Nous souhaiterions interroger plus précisément cette sociabilité à travers l’analyse d’une « géographie des XX et de La Libre Esthétique », en nous arrêtant sur ces lieux semi-privés qui ont participé, en coulisses, du fonctionnement particulier de ces Salons et de leur réussite. De l’atelier d’Anna Boch à la « maison manifeste » de Van de Velde (le Bloemenwerf), de la « Maison d’art » de Picard à la « Lecture universelle » d’Edmond Deman, nous interrogerons les spécificités des espaces de sociabilité développés autour des XX, entendus au sens propre et au figuré.
D’une part, à la suite des analyses déjà réalisées autour de la villa d’Anna Boch, de la localisation des mécènes des XX ou du réseau d’Edmond Picard , nous entendrons espaces de sociabilité comme les territoires résidentiels des artistes des XX et de La Libre Esthétique, faisant l’hypothèse de polarités spécifiques par rapport à la géographie des artistes à cette époque , et de réseaux imbriqués dans celle des autres acteurs du groupe (mécènes, éditeurs, architectes, etc.).
D’autre part, à une échelle plus fine, l’analyse spatiale sera complétée par une analyse architecturale : au-delà d’un positionnement géographique, l’édification d’un lieu d’habitation ou de travail a pu en effet offrir aux acteurs des XX une occasion de distinction, une forme d’« exposition » individuelle ou collective, passant par l’agencement du bâtiment et sa décoration (tableaux, bibelots, tissus, luminaires). Une manière d’afficher son positionnement esthétique et l’adhésion aux principes artistiques promus par les XX par une mise en scène raffinée du lieu de vie/ou de travail.Par ailleurs, l’aménagement intérieur de ces espaces privés ou semi-privés , accessible à travers des témoignages ou des inventaires d’ateliers, pourra également révéler leur statut d’espace d’exposition complémentaire pour les œuvres produites par les XX et La Libre Esthétique.
D’un point de vue plus sociologique, nous envisagerons également ces espaces comme laboratoires de pratiques mondaines originales propres aux XX, participant à l’abolition de la séparation entre lieu de vie/ou de travail et espace d’exposition – le Salon d’art adoptant la scénographie du salon privé, créant un nouveau rapport à l’œuvre d’art et une expérience esthétique inédite tandis que le salon privé se fait espace provisoire d’exposition et de manifestations artistiques (concerts et répétitions, représentation d’œuvres dramatiques).
Enfin, nous envisagerons également la dimension symbolique portée par les représentations artistiques proprement dites et les textes qui mettent en scène les sociabilités propres aux acteurs de ce réseau, qui ont contribué, à différentes échelles, à faire de Bruxelles une petite capitale qui compte dans l’Europe artistique de la fin du XIXe siècle.
des discours médiatiques et littéraires, cette étude se propose
d’apporter un éclairage particulier sur la vie intérieure de ces lieux
qui invitent à réfléchir sur la place de l’artiste dans la ville et, plus
largement, dans la société d’une époque. Les exemples
développés se concentrent sur la seconde moitié du XIXe siècle et
les premières années du siècle suivant, une période qui
correspond, pour Bruxelles, à un âge d’or pour la construction de
maisons d’artistes et d’ateliers. Nous chercherons à comprendre
l’attraction exercée, dans la culture de l’époque, par l’intérieur
artiste, inspiré de l’atelier d’artiste, construction matérielle mais
aussi imaginaire, née de la rencontre entre élites artiste et
bourgeoise et favorisée par différents types de sociabilités,
comme celles mises au point à Bruxelles dans le cadre
d’entreprises artistiques telles que les XX et La Libre Esthétique.
If, in the Brussels of the 19th century, the flâneur freely roams the city in search of things to see and other pleasures, a woman adventuring alone along the sidewalks is a suspect creature whose movements are watched, controlled and even censured. Urban space is one of the places where sexually defined roles work themselves out very concretely: women’s urban behaviours, which at times carry alienation, at times emancipation, have contributed over time to comforting or disrupting gendered norms. Three Belgian realistic novels are studied here with this spatial perspective in mind: Calorine Gravière’s Une Parisienne à Bruxelles (1875), Marguerite Van De Wiele’s Insurgée (1890), Neel Doff’s Keetje (1919). All three represent that fragment of realtiy consisting in women’s place in the city, but especially contribute, through the elaboration of new models, to putting it in question and having it evolve.
Il s’agirait d’étudier les sociabilités qui se sont développées autour des expositions des XX et de La Libre Esthétique, à la fin du XIXe siècle, à Bruxelles, au travers d’une série de lieux qui ont joué, par rapport aux Salons d’art proprement dit, le rôle d’espaces complémentaires ou d’« antichambres », sous la houlette des artistes (comme Anna Boch ou Henry Van de Velde), des « animateurs d’art » (comme Edmond Picard ou Octave Maus), des éditeurs (comme Deman), des revues (comme L’Art moderne), des librairies (comme Dietrich et cie) ou des encore mécènes ou collectionneurs (comme les Errera). Comme l’a suggéré Noémie Goldman dans sa thèse Un monde pour les XX. Octave Maus et le groupe des XX : analyse d'un cercle artistique dans une perspective sociale, économique et politique (2012), ces Salons d’art, par leur mode d’organisation, ont généré une sociabilité tout à fait particulière qui dépasse le seul cadre du lieu d’exposition. Nous souhaiterions interroger plus précisément cette sociabilité à travers l’analyse d’une « géographie des XX et de La Libre Esthétique », en nous arrêtant sur ces lieux semi-privés qui ont participé, en coulisses, du fonctionnement particulier de ces Salons et de leur réussite. De l’atelier d’Anna Boch à la « maison manifeste » de Van de Velde (le Bloemenwerf), de la « Maison d’art » de Picard à la « Lecture universelle » d’Edmond Deman, nous interrogerons les spécificités des espaces de sociabilité développés autour des XX, entendus au sens propre et au figuré.
D’une part, à la suite des analyses déjà réalisées autour de la villa d’Anna Boch, de la localisation des mécènes des XX ou du réseau d’Edmond Picard , nous entendrons espaces de sociabilité comme les territoires résidentiels des artistes des XX et de La Libre Esthétique, faisant l’hypothèse de polarités spécifiques par rapport à la géographie des artistes à cette époque , et de réseaux imbriqués dans celle des autres acteurs du groupe (mécènes, éditeurs, architectes, etc.).
D’autre part, à une échelle plus fine, l’analyse spatiale sera complétée par une analyse architecturale : au-delà d’un positionnement géographique, l’édification d’un lieu d’habitation ou de travail a pu en effet offrir aux acteurs des XX une occasion de distinction, une forme d’« exposition » individuelle ou collective, passant par l’agencement du bâtiment et sa décoration (tableaux, bibelots, tissus, luminaires). Une manière d’afficher son positionnement esthétique et l’adhésion aux principes artistiques promus par les XX par une mise en scène raffinée du lieu de vie/ou de travail.Par ailleurs, l’aménagement intérieur de ces espaces privés ou semi-privés , accessible à travers des témoignages ou des inventaires d’ateliers, pourra également révéler leur statut d’espace d’exposition complémentaire pour les œuvres produites par les XX et La Libre Esthétique.
D’un point de vue plus sociologique, nous envisagerons également ces espaces comme laboratoires de pratiques mondaines originales propres aux XX, participant à l’abolition de la séparation entre lieu de vie/ou de travail et espace d’exposition – le Salon d’art adoptant la scénographie du salon privé, créant un nouveau rapport à l’œuvre d’art et une expérience esthétique inédite tandis que le salon privé se fait espace provisoire d’exposition et de manifestations artistiques (concerts et répétitions, représentation d’œuvres dramatiques).
Enfin, nous envisagerons également la dimension symbolique portée par les représentations artistiques proprement dites et les textes qui mettent en scène les sociabilités propres aux acteurs de ce réseau, qui ont contribué, à différentes échelles, à faire de Bruxelles une petite capitale qui compte dans l’Europe artistique de la fin du XIXe siècle.
En Belgique et à Bruxelles en particulier, les différentes dimensions de l’analyse des ateliers appellent à investigation. Les ouvrages publiés sur le sujet relèvent pour la plupart de publications à vocation documentaire ou touristico-patrimoniale . L’inventaire patrimonial réalisé par la Région comporte des informations utiles pour certains ateliers, mais il souffre d’un état d’achèvement incomplet, en plus de l’absence de documentation de la vie artistique qui s’y tenait et de leurs éventuelles transformations ultérieures. Sur le plan scientifique enfin, les études pionnières réalisées par deux des organisatrices de la journée ont posé des jalons qui permettent aujourd’hui d’élargir les réflexions et d’envisager de nouvelles approches à l’étude des ateliers d’artistes en Belgique. La thèse de Linda Van Santvoort (UGent) recensait et documentait quelque nonante ateliers du XIXe siècle à Bruxelles, dans une perspective d’inventaire et de sauvegarde patrimoniale. Celle de Tatiana Debroux (ULB) retraçait la géographie des lieux de résidence et de création des plasticiens bruxellois, mise en parallèle avec les dynamiques urbaines historiques et contemporaines.
La journée abordera dans leur complexité les liens tissés entre les artistes, leurs pratiques et leurs espaces de travail, et l’inscription de ceux-ci dans leur environnement, à travers le prisme des ateliers en Belgique. En adoptant un regard historicisé – un siècle durant lequel le statut des artistes n’a cessé d’évoluer – nous souhaitons poser la question de la construction matérielle et symbolique, et de l’occupation de lieux pensés comme ateliers ou redéfinis comme tels, et de leur mode d’intégration dans la ville.
La perspective pluridisciplinaire des interventions proposées par les intervenants nourrira une réflexion exploratoire sur la diversité, les modèles, les permanences et les transformations des ateliers en Belgique. Grâce à la contribution de Rachel Esner (Universiteit van Amsterdam), nous ouvrirons également l’objet « atelier » à d’autres approches et d’autres territoires dans le but d’enrichir nos perspectives et de nourrir de futures collaborations.
Les communications de chaque intervenant viendront ainsi apporter une vision à la fois synchronique et diachronique du manifeste dans des champs disciplinaires où celui-ci est encore mal connu et permettront de remettre en question certains lieux communs et visions archétypales inhérents au genre "manifestaire".
Sous la désignation d’« artiste » sont pris en compte tant peintres que sculpteurs, compositeurs, metteurs en scène et les périodiques envisagés incluent revues artistiques et littéraires, mais aussi journaux et revues généralistes, « petite presse » et magazines. Chaque chapitre entend ainsi mettre au jour le rôle des revues et de la presse quotidienne dans la structuration de la vie artistique et les trajectoires individuelles des artistes. Il s’agit in fine de rendre compte de l’usage des périodiques comme d’une porte ouverte sur le monde, c’est-à-dire comme espace de confrontations et d’influences multiples, en plaçant cette expérience en perspective avec l’œuvre artistique.
A travers deux promenades originales dans les anciens « faubourgs d’artistes » de Bruxelles (dont certains accueillent encore aujourd’hui de nombreux créateurs !), ce guide de la collection Hommes et Paysages propose de découvrir ce patrimoine urbain peu connu et souvent menacé, lorsqu’il ne répond plus aux standards du travail artistique ou au confort minimal des habitations. La découverte d’une quarantaine d’ateliers, de leurs premiers occupants à leurs transformations, offre aux visiteurs de pousser la porte de ces lieux mystérieux et d’en découvrir l’inscription particulière dans la ville.
Ce guide, accessible à tou.te.s, est illustré à travers un riche travail iconographique et documentaire qui rassemble de nombreuses photographies, documents d’archives, cartes et reproductions d’œuvres d’art. Il est le résultat des travaux conjoints entamés dans le cadre de l’Action de Recherche Concertée MICM-arc (2012-2017, micmarc.ulb.ac.be) par deux chercheuses de l’Université libre de Bruxelles, Laurence Brogniez, professeure de littérature, et Tatiana Debroux, géographe. Sa réalisation a été rendue possible grâce à l’obtention du Crédit d’impulsion Communication Recherche de l’ULB.
Genre de caractère hybride, d’oral destiné à être transcrit, ou de parole écrite, l’entretien n’en est pas moins une source essentielle pour saisir le discours de l’artiste. Il est d’autant plus important qu’il se développe tout au long du XIXe et du XXe siècle, accompagnant une modernité en art qui ne peut plus faire l’économie de la « communication ». L’artiste s’exprime et s’explique tant pour son public contemporain que futur. En plus de sa valeur didactique et de sa fonction de médiation, l’entretien pose également la question de l’élargissement du statut de l’artiste. En effet, qu’il soit écrit ou transcrit, réel ou fictif, l’entretien publié se présente bien souvent, malgré son apparente spontanéité, comme une conversation recomposée. Celle-ci suppose des principes opératoires orientant une pratique dialoguée qui, au XXe siècle, se fixe en genre du discours sur l’art et contribue à transformer l’artiste en auteur.
Tantôt redouté ou méprisé, tantôt voie privilégiée de médiation avec le public, le genre de l’entretien pose donc de nombreuses questions historiques, méthodologiques, philologiques et critiques qui sont ici abordées par des spécialistes de l’histoire de l’art, de la musique, de la danse et du cinéma.
Le présent volume placé sous la direction de Laurence Brogniez, Marianne Jakobi et Cédric Loire aborde cette question à travers une mise en perspective comparatiste entre les arts. Artistes, écrivains et musiciens s’emparent des mots et du langage pour donner un nom à leur travail, c’est-à-dire pour l’expliciter ou, au contraire, pour souligner sa valeur énigmatique, ou encore, parfois, pour en faire la substance même de l’œuvre.
Ce phénomène touche pratiquement tous les domaines de création, et la présence insistante de l’univers textuel à l’intérieur même des univers plastique et musical a pris au XXe siècle des formes singulières et très contrastées. Ce sont ces processus ou modalités de l’intitulation et les interférences, homologies, emprunts, glissements etc. qui s’opèrent entre elles qu’abordent dans ce volume une vingtaine de contributeurs, à travers les exemples de James McNeill Whistler, Erik Satie, Stéphane Mallarmé, Christian Dotremont, les poètes espagnols des XXe et XXIe siècle, Marcel Duchamp, Matta, René Magritte, les lettristes, Camille Bryen, Jean Le Gac, Gérard Schlosser, Frank Stella, Donald Judd, Andy Warhol, Claes Oldenburg, Art & Language, Pierre-Marc de Biasi…
Les propositions d’articles doivent être adressés à la revue pour le 30 septembre 2015 à l’adresse suivante : [email protected]. Les articles finalisés sont attendus pour le 15 décembre 2015 et les textes retenus seront publiés dans la revue papier et dans sa version électronique (textyles.revues.org).
Pour ce qui est de l'actuelle Belgique et de son histoire, les témoignages des voyageurs ont permis de reconstruire à la fois le profil politique et social du pays (S. Dubois, "L'Invention de la Belgique. Genèse d'un état-nation - 1648-1830", 2005) et l'image de son patrimoine artistique, fragmenté par les dominations étrangères successives et par les enjeux politiques propres à chaque époque (C. Loir, "La sécularisation des œuvres d’art dans le Brabant 1773-1842", 1998).
L'approche du patrimoine artistique des Pays-Bas méridionaux par les voyageurs n'a pourtant pas encore fait l'objet d'une étude approfondie. Afin d'apporter un nouvel éclairage sur le sujet, cette journée d'étude se propose d'explorer, à travers une approche comparatiste, les rapports entretenus par les voyageurs (curieux, amateurs d'art, connaisseurs, etc.) avec la production artistique des Pays-Bas méridionaux. Pour mieux comprendre les enjeux sociaux et culturels qui se dissimulent derrière les descriptions des voyageurs, on s’interrogera sur trois aspects qui semblent avoir marqué en profondeur les récits viatiques entre les XVIIe et le XIXe siècles : 1) la géographie de l'art relevée par les voyageurs ; 2) l’apport du patrimoine national à la diffusion et au développement de théories sur l’art ; 3) l'apport des sources et des guides locaux à la compréhension du patrimoine.
Organized in Brussels on 15 and 16 October 2015, the international conference, Entering the City: Spaces, Transports, Perceptions, and Representations from the 18th Century to the Present, is an initiative of the MICM-arc research project (micmarc.ulb.ac.be) based at the Université libre de Bruxelles.
The conference will provide a forum for exploring the ways and means of entry into the urban space and the resulting impressions and representations of that experience, one closely related to the themes of mobility, culture and metropolitan identity at the heart of the MICM-arc research project.
La présente livraison de Textyles prend l’expression dans un sens un peu particulier. Elle part du constat que la carte constitue un langage qui se prête particulièrement bien au dialogue interdisciplinaire ainsi qu’à la transmission d’un savoir. Nous proposons dès lors pour la première fois d’explorer le corpus littéraire belge sous l’angle géographique, en insistant par ailleurs sur la rentabilité pédagogique et scientifique du dialogue entre « littéraires » et géographes. C’est donc de la carte en tant qu’outil et du territoire bruxellois qu’il s’agira ici, pour rendre compte de l’imaginaire urbain de nombre d’écrivains des XIXe, XXe et XXIe siècles. Certains d’entre eux sont quasiment tombés dans l’oubli, et ils devront donc à cette approche géocritique de revenir au premier plan. Tel est le cas de Mario Aris, mais aussi de George Garnir, d’Émile Leclercq ou de Pierre Bourgeois. L’enquête s’étend aussi à des écrivains importants, comme ceux de La Jeune Belgique ou Christian Dotremont, et aux contemporains Mina Oualdlhadj et Pie Tshibanda. Tous ces auteurs ont habité et rêvé leur ville ; nous parcourrons à leur suite les textes qui sont la trace de leurs passages.
Emergence et transformation de l’identité métropolitaine bruxelloise (18e-21e siècles)
Le projet de recherche Culture, mobilité, territoire veut questionner l’identité métropolitaine qui émerge de la rencontre entre mobilité et culture. Pour traiter, dans une optique diachronique, des interrelations entre culture et mobilité à Bruxelles, une équipe de recherche multidisciplinaire (architecture, géographie, histoire, histoire de l’art, littérature) se propose de focaliser son attention sur des aspects complémentaires de ces deux vastes champs, en mettant l’accent pour le premier sur la création artistique et l’esthétique et pour le second sur les lieux de la mobilité, ces nœuds et voies majeures de circulation qui condensent et/ou symbolisent les multiples flux se déployant dans l’espace urbain. Sur cette base, les chercheurs réunis au sein du projet se donnent pour ambition de développer trois axes de recherche complémentaires.
Dans un premier temps, il s’agira d’interroger plus avant, selon une perspective interdisciplinaire, la convergence entre les notions de « quartier artistique », de « lieux de la mobilité » et d’« identité métropolitaine ».
Un deuxième axe de recherche visera à établir, pour l’espace bruxellois, une base de données diachronique et géographique croisant les lieux de création et de diffusion artistiques avec les lieux de la mobilité. Notre volonté commune sera de tracer l’émergence de la culture métropolitaine à la croisée des lieux de mobilité et de culture entre la fin du 18e et le début du 21e siècle. À cette fin, nous nous appuierons sur la méthodologie et les fonds cartographiques mobilisés dans le cadre de l’Action de Recherche Concertée « Les élites dans la ville », qui permettent une localisation précise de points ou d’axes au sein de l’espace bruxellois depuis le 18e siècle. Les informations récoltées seront introduites dans une base de données relationnelle couplée à un système d’information géographique.
Un troisième axe de recherche permettra de préciser les interactions qui se tissent depuis le 18e siècle à Bruxelles entre création artistique et mobilité. Dans ce cadre, notre objectif premier est d’examiner, d’une part, ce que les logiques territoriales de la création et de la diffusion artistiques doivent aux mobilités dans la ville et d’autre part, comment ces mobilités et les lieux qui les incarnent sont infléchis par la création artistique et l’esthétique. Il s’agira en outre d’évaluer la contribution de ces liens entre culture et mobilité à la formation de l’identité métropolitaine.
Œuvres de : Beloff / Boissonnas / Boudry / Bourgeois / Degas / Delville / Demachy, Duchenne de Boulogne / Grasset / Kubin / Londe / Munch / Richer / Rodin / Romang / Rops / Schiele / Spilliaert / Toulouse-Lautrec
À bord de ce projet pédagogique conjoint : des étudiants de l’ULB (journalisme, romanes, art du spectacle, informatique et STIC) et de l’Académie des Beaux-Arts encadrés par une vingtaine d’enseignants et assistants avec le soutien de la rédaction du Soir. Réunis autour de ce projet éditorial collectif depuis novembre 2015, ils ont mis leurs compétences en commun pour explorer les nouveaux enjeux de la mobilité à Bruxelles.