Books and Special Issues by Eric Fabri
Environmental Ethics, 2024
Ce document reprend l'introduction de l'ouvrage « Autonomie ou Barbarie, la démocratie radicale d... more Ce document reprend l'introduction de l'ouvrage « Autonomie ou Barbarie, la démocratie radicale de Cornélius Castoriadis et ses défis contemporains », publié aux Editions du passager clandestin en mai 2015, et co-édité par Manuel Cervera-Marzal et Eric Fabri.

Raisons politiques, 2019
This is the introduction of the special issue we published in "Raisons Politiques" (2019, n°73) o... more This is the introduction of the special issue we published in "Raisons Politiques" (2019, n°73) on "Why Private Property ?"
The full volume is available here: https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2019-1.htm
This special issue includes the following contributions :
Pierre Cretois, Éric Fabri and Maxime Lambrecht, "Introduction"
Hillel Steiner, "Good Fences Make Good Neighbours"
Billy Christmas, "Hugo Grotius and Private Property"
Jean-Fabien Spitz, "Locke et l’appropriation privée. À quelles conditions le droit d'exclure peut-il être justifié ?"
Karl Widerquist, "The Pursuit of Accord: Toward a Theory of Justice with a Second-Best Approach to the Insider-Outsider Problem"
Victor Mardellat, "Contractualism and the Moral Limits of Private Property Rights"
Gavin Kerr, "Private Economic Liberty and the Idea of Quasi-Private Ownership"
Round Table (Philippe Van Parijs, Jean-Fabien Spitz, Hillel Steiner, Karl Widerquist), “Why Private Property?”

Le texte suivant est la transcription de la table ronde qui a cloture la conference international... more Le texte suivant est la transcription de la table ronde qui a cloture la conference internationale « Pourquoi la propriete privee ? » (organisee a l’Universite libre de Bruxelles en juin 2018). Philippe Van Parijs a accepte d’animer la discussion et d’organiser la confrontation des theses de Jean-Fabien Spitz, Hillel Steiner et Karl Widerquist sur la propriete privee. La discussion est divisee en trois moments principaux. Tout d’abord, les orateurs clarifient leur propre approche de la propriete privee et la place qu’occupe ce concept dans leur theorie de la justice. Ces clarifications menent le debat a la question des biens communs (commons) et souleve le probleme de leur compatibilite avec les theses de Jean-Fabien Spitz et Hillel Steiner. Dans un second temps, les conferenciers evaluent comment la dematerialisation de l’economie et le developpement des droits de propriete intellectuelle posent de nouveaux defis au concept de propriete privee. Ces evolutions contemporaines sont-elles d’une telle importance qu’ils peuvent les amener a revoir leur position sur la propriete privee ? Et de maniere generale, la propriete privee est-elle legitime dans le domaine intellectuel ? Enfin, les trois orateurs repondent a differentes questions du public. Ces questions les amenent a evoquer la tragedie des communs, la nature de la prosperite et les limites legitimes au droit de propriete privee. Cette discussion permet aux trois orateurs de clarifier leurs positions et de faire etat explicitement de leurs desaccords (et des raisons qui les fondent) sur certains points majeurs des debats sur la propriete privee.

Le Bord de l'eau, 2023
Existe-t-il encore une justification de la propriété privée
susceptible d’emporter le jugement ac... more Existe-t-il encore une justification de la propriété privée
susceptible d’emporter le jugement académique comme
celui du grand public ?
Concept peu problématique aux yeux de la majorité qui
s’en accommode fort bien, la propriété privée est sous
le feu de nombreuses critiques qui y voient la cause de
la crise écologique et des inégalités économiques et sociales.
Alors que les uns considèrent ce droit comme un
des axiomes essentiels du libéralisme moderne, les autres
soulignent la nécessité de réorganiser les rapports propriétaires.
Se pourrait-il que les arguments des premiers
rendent illégitimes les efforts des seconds ?
C’est à répondre à cette question que s’emploie cet ouvrage
en analysant les principaux arguments utilisés dans
le débat contemporain pour justifier l’existence de la
propriété privée. Trois arguments sont plus particulièrement
étudiés : la justification de la propriété privée par
le travail, par l’efficience économique dont elle serait la
cause, ainsi que par la liberté individuelle qu’elle rend
possible.
Cet ouvrage nécessaire expose les difficultés et les impasses
des arguments mobilisés dans le débat contemporain
pour justifier la propriété privée. Il pose les bases
d’une réflexion pour une nouvelle théorie démocratique
de la propriété débarrassée du spectre de l’absolutisme
propriétaire. Il s’adresse tant à la citoyenne ou au militant
qu’aux académiques qui y trouveront des discussions accessibles
mais pointues des principales justifications de la
propriété privée.
ISBN: 9782356879837

Le Bord de l'Eau, 2023
La souveraineté est-elle l’antidote au néolibéralisme
qui a servi de paradigme aux politiques pub... more La souveraineté est-elle l’antidote au néolibéralisme
qui a servi de paradigme aux politiques publiques
occidentales depuis les années 1980 ? Ou n’est-elle,
au contraire, qu’un élément de son déploiement ?
Une Union européenne post-souveraine peut-elle
nous faire sortir du néolibéralisme ? Comment
l’imaginaire de la souveraineté s’articule-t-il aux
droits individuels, à l’idée de nation ou aux mouvements
sociaux qui se revendiquent du peuple ?
Ce livre porte un regard interdisciplinaire sur ces
questions qui sont au coeur de l’actualité politique.
En rassemblant les contributions originales et décisives
de chercheuses et chercheurs travaillant de
longue date sur ces sujets, il éclaire les rapports ambigus
de la souveraineté et du néolibéralisme depuis
différentes perspectives inscrites dans le champ des
sciences sociales.
Avec les contributions de : Manuel Cervera-Marzal,
Gwendal Châton, Pierre Dardot, Cécile Degiovanni,
Éric Gilles, Nicolas Guillet, Jean-Yves Pranchère.
Disponible en ligne: https://www.editionsbdl.com/produit/souverainete-et-neoliberalisme/

Cet ouvrage est issu du colloque international et interdisciplinaire « Vers un renversement du pr... more Cet ouvrage est issu du colloque international et interdisciplinaire « Vers un renversement du projet d'autonomie ? La démocratie radicale de Cornelius Castoriadis et ses défis contemporains », qui s'est tenu à l'Université libre de Bruxelles, les 24 et 25 avril 2014. Nous remercions chaleureusement le Centre de théorie politique et sa directrice, Justine Lacroix, qui ont accueilli cet événement. Nous remercions également les institutions suivantes, dont le soutien financier a permis le bon déroulement du colloque : la Faculté des sciences sociales et politiques de l'ULB, Wallonie-Bruxelles International (WBI), et le Fonds de la recherche scientifique -FNRS. Sophie Klimis, Laurent Van Eynde, Raphaël Gély ainsi que de très nombreux autres, nous ont encouragés et soutenus dans notre découverte de la philosophie politique de Castoriadis, comme dans sa critique. Pour cela et tout ce qu'ils nous ont apporté, nous leur adressons nos remerciements. Enfin, nous remercions tou.te.s les participant.e.s et les président.e.s de séance, qui ont assuré la qualité et la convivialité des échanges. Les textes du colloque ont été considérablement remaniés. Nous y avons ajouté une introduction, qui illustre la pertinence des concepts castoriadiens pour penser les défis d'aujourd'hui et de demain, et une conclusion, qui synthétise les résultats de cette réflexion collective et les pistes qu'elle ouvre.
Papers by Eric Fabri
Raison publique, Jun 1, 2019

Philosophiques, 2016
Le cinquième chapitre du Second traité du gouvernement de John Locke a été l’objet de nombreuses ... more Le cinquième chapitre du Second traité du gouvernement de John Locke a été l’objet de nombreuses mésinterprétations dont l’origine est à chercher dans la volonté des commentateurs d’y trouver une « théorie de la propriété », là où ne se trouvait qu’une « théorie de l’appropriation ». Après une présentation du texte et de ses interprétations (Macpherson, Nozick, Tully et Spitz), l’article étudie le contexte d’écriture des Deux traités du gouvernement et la place qu’y occupe le cinquième chapitre pour démontrer que l’intention de Locke dans ce chapitre était restreinte : il ne s’agissait que de légitimer l’appropriation originelle dans l’état de nature en vue de poser les jalons indispensables à la démonstration aboutissant au droit de résistance. La distinction faite entre « théorie de la propriété » et « théorie de l’appropriation » permet alors de comprendre comment les interprètes ont extrapolé les écrits de Locke et quels problèmes cette extrapolation pose aux théories modernes de la propriété d’inspiration lockéenne (et en particulier à l’Entitlement Theory de Robert Nozick).
Because most commentators searched a “theory of property” where only a “theory of appropriation” was to be found, the fifth chapter of Locke’s Second Treatise of Civil Government has often been misinterpreted. After recalling briefly Locke’s text and presenting the two major lines of interpretations (Macpherson and Nozick, Tully and Spitz), the article examines in detail the political destination of the Two Treatises and the role of the fifth chapter in their general economy. The objective is to demonstrate that Locke’s intention when writing this chapter was rather restricted : he only aimed at legitimating private appropriation in the State of Nature because it was a necessary preliminary step for concluding that resisting an arbitrary political power is legitimate. With the distinction between a « theory of property » and a « theory of appropriation » at hand, the article points out which indeterminacies allowed such divergent interpretations to coexist, and further explores the problems this distinction rises for modern theories of property like the Nozickean “entitlement theory”.

Raisons Politiques, May 13, 2022
La propriété privée est-elle un droit naturel ? Cette thèse défendue entre autres par les liberta... more La propriété privée est-elle un droit naturel ? Cette thèse défendue entre autres par les libertariens de droite dans le dernier quart du 20e siècle a connu un récent regain d’intérêt. Au cours des années 2010, Eric Mack, Billy Christmas et Bas van der Vossen ont cherché à restaurer la crédibilité de la théorie des habilitations de Robert Nozick en répondant à ses critiques. Ce-faisant, ils ont développé de nouveaux arguments pour conférer à la propriété privée un statut de droit naturel capable de justifier les inégalités économiques et de limiter les interférences redistributives de l’État. Après avoir clarifié la manière dont la théorie des habilitations de Robert Nozick mobilise la normativité supérieure associée à la théorie des droits naturels pour défendre l’État minimal, cet article examine trois des principales objections qui ont été adressées à cette théorie, ainsi surtout que les réponses à ces objections développées depuis 2010 respectivement par Eric Mack, Billy Christmas et Bas van der Vossen. Il conclut qu’aucun de ces nouveaux arguments ne réussit à sauvegarder le statut de droit naturel de la propriété privée.
Revue européenne des sciences sociales, Nov 30, 2022

Politiques de communication, 2024
Que se passe‑t‑il si nous prenons au sérieux le vivant comme
concept politique ? En partant de l’... more Que se passe‑t‑il si nous prenons au sérieux le vivant comme
concept politique ? En partant de l’abandon de l’ontologie moderne
fondée sur la distinction entre nature et culture, cet article explore
les perspectives ouvertes par le tournant du vivant et poursuit deux
objectifs : distinguer les principaux objets conceptuels et débats qui
constituent le champ de la recherche sur le vivant, et distinguer l’intérêt
qu’il y a à investir le vivant comme sujet et/ou objet politique pour la
pensée critique contemporaine. Pour faire du vivant un objet politique,
nous partons du constat que ce dernier impose la reconnaissance d’une
réalité hybride, où l’agentivité qui caractérise une multitude d’êtres
leur permet de faire territoire sur un lieu où émerge une vie sociale
interespèces organisant cet espace. Nous abordons ces trois débats en
mobilisant des travaux qui réalisent par leur parti pris pour le vivant
une avancée dans l’« art d’observer » les alliances entre humains et
non‑humains dans des endroits parfois inattendus. Cette démarche
nous permet ensuite d’appréhender ce qui vient après la nature en
discutant trois modèles de relation des humains au vivant : celui de la
soustraction qui prend le contre‑pied de l’actuelle domination sur la
nature, celui de légation où la relation avec le vivant mène l’humain à
composer son action et son territoire avec d’autres vivants, et celui de
la coexistence qui tient compte de l’historique moderne et entend bien
éviter de reconduire une telle tragédie en s’efforçant de sanctuariser
des zones pour laisser libre cours au vivant. Nous complétons cette
discussion ontologique par un questionnement du rôle des sciences,
notamment pour ouvrir de nouvelles médiations. Nous concluons sur
les luttes émancipatrices qui agissent pour le vivant, sans la nature.
Mots‑clés : crise écologique, sociologie critique, ontologie post‑nature, épistémologie réflexive, politiques du vivant.

Research Methods in the Social Sciences: An A-Z of key concepts, 2021
Published version available at : https://global.oup.com/ukhe/product/research-methods-in-the-soci... more Published version available at : https://global.oup.com/ukhe/product/research-methods-in-the-social-sciences-an-a-z-of-key-concepts-9780198850298?cc=be&lang=en&
The word ontology comes from the ancient Greek ontos ("being"-present participle of "eimi", to be) and logos (knowledge, rational discourse). It is the branch of philosophy concerned with the nature of being. The classical questions addressed in ontology since the Pre-Socratics (especially Parmenides), Plato, and Aristotle are: "What is being?", "Which categories of objects exist?" or"Do social phenomena exist in the same way as physical objects?" Therefore, as a branch of metaphysics, ontology is mainly concerned with the modes of existence of different entities (tangible and intangible), such as material objects, social phenomena, concepts, mythological divinities or numbers. "Ontology" also has a second meaning. It refers to a coherent representation of the world, its fundamental elements and the relations between them. "An" ontology is a simplified or abstract depiction of being, which provides a general framework for the analysis of the different elements that have been defined, how they interact and obey general laws. In the second definition, an ontology is partial and aims to explain a single dimension of being, whereas "ontology", as the science of being, addresses the general question of being. The reflection on ontology is intrinsically linked to epistemological questions (EPISTEMOLOGY). A "world of reference" or an ontology is a set of ontological statements that specify what is and what is not. A given statement (knowledge) can be considered true or false depending on the ontology used as a reference. All scientific discourse relates to an object that is presumed to exist in this or that form according to a given ontology, which defines being and indicates whether a particular statement about an object is true or false according to the axioms of that ontology. This is particularly clear in the case of social sciences. Every sub-discipline relies on an ontology that defines which elements really matter when it comes to explaining the phenomenon they set out to elucidate.

Revista Diacrítica, Oct 1, 2015
This article examines the institutions of private property in a Property-Owning Democracy (POD). ... more This article examines the institutions of private property in a Property-Owning Democracy (POD). It aims at determining in which system, POD or Welfare State Capitalism (WSC), the requirements of the arguments justifying private property rights are better satisfied. It had been classically argued that private property rights are legitimate (a) because the worker has a (natural right) on the fruits of his labour (the labour justification), (b) because securing private property rights implements a structure of economic incentives that ultimately benefits all individuals in the society (the efficiency justification), and (c) because private property promotes individual autonomy (the liberty justification). In each section of this article, I briefly sketch the logic of each argument and examine how it is satisfied or not in a POD in comparison to WSC. My conclusion is that on many aspects, a POD better fulfills the requirements of those three arguments than does WSC.

LE(S) NÉOLIBÉRALISME(S) EN BELGIQUE, 2023
Le droit de l’environnement belge se trouve dans une position ambigüe en regard du néolibéralisme... more Le droit de l’environnement belge se trouve dans une position ambigüe en regard du néolibéralisme. D’un côté, il a pour objectif, depuis les années 1970, d’encadrer l’impact écologique des activités économiques et constitue à cette fin un ensemble de règles qui balisent, régulent et restreignent l’extension incontrôlée de la logique de marché. De l’autre, le droit de l’environnement poursuit son effort de protection de la nature en mobilisant certains concepts clés de l’imaginaire néolibéral. Parmi les solutions adoptées par le législateur belge comme européen, on trouve ainsi la création de marchés carbone, les paiements pour services environnementaux et peut-être demain la création de banques de compensation écologique. Si l’on considère, en première approche, que le droit de l’environnement a pour objectif de limiter les dégradations environnementales inhérentes à une extension incontrôlée de l’imaginaire néolibéral, le recours aux schèmes conceptuels caractéristiques de la rationalité qu’il s’agit précisément de limiter pose dès lors question. Pensé comme un rempart contre les destructions environnementales qui sont la conséquence de l’extension du néolibéralisme, il reconduirait pour
accomplir ses propres fins la rationalité même qu’il entendait
limiter. Dans ce chapitre, nous explorons cette tension afin de mettre
au jour les enjeux et défis qui se posent au droit de l’environnement
contemporain.

Capitalisme, libéralisme, et constitutionnalisme, 2021
Dans ce chapitre, j'examine la manière dont les constitutions se posent la question de la proprié... more Dans ce chapitre, j'examine la manière dont les constitutions se posent la question de la propriété. De manière surprenante, alors que cette question est centrale pour l'organisation éco-juridique de l'Etat, la propriété n'est pas nécessairement définie ou encadrée par les constitutions libérales. Je distingue trois approches principales qui vont du « sous-entendu » de la propriété privée sur lequel reposent les constitutions libérales classiques, au « contre-pied » des constitutions communistes en passant par l'énonciation constitutionnelle d'une « fonction sociale » de la propriété qui est à définir par les interprètes de la constitution. L'analyse de ces trois principales approches me permet ensuite de plaider pour la clarification des valeurs et objectifs qui justifient l'institution d'une forme de propriété plutôt qu'une autre. Cette clarification devrait permettre à la fois de dégager un principe de limitation du pouvoir propriétaire et un principe d'universalisation de la propriété afin que les raisons qui motivent son existence bénéficient à l'ensemble des membres d'une société.
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Books and Special Issues by Eric Fabri
Open Access: https://library.oapen.org/handle/20.500.12657/96942
The full volume is available here: https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2019-1.htm
This special issue includes the following contributions :
Pierre Cretois, Éric Fabri and Maxime Lambrecht, "Introduction"
Hillel Steiner, "Good Fences Make Good Neighbours"
Billy Christmas, "Hugo Grotius and Private Property"
Jean-Fabien Spitz, "Locke et l’appropriation privée. À quelles conditions le droit d'exclure peut-il être justifié ?"
Karl Widerquist, "The Pursuit of Accord: Toward a Theory of Justice with a Second-Best Approach to the Insider-Outsider Problem"
Victor Mardellat, "Contractualism and the Moral Limits of Private Property Rights"
Gavin Kerr, "Private Economic Liberty and the Idea of Quasi-Private Ownership"
Round Table (Philippe Van Parijs, Jean-Fabien Spitz, Hillel Steiner, Karl Widerquist), “Why Private Property?”
susceptible d’emporter le jugement académique comme
celui du grand public ?
Concept peu problématique aux yeux de la majorité qui
s’en accommode fort bien, la propriété privée est sous
le feu de nombreuses critiques qui y voient la cause de
la crise écologique et des inégalités économiques et sociales.
Alors que les uns considèrent ce droit comme un
des axiomes essentiels du libéralisme moderne, les autres
soulignent la nécessité de réorganiser les rapports propriétaires.
Se pourrait-il que les arguments des premiers
rendent illégitimes les efforts des seconds ?
C’est à répondre à cette question que s’emploie cet ouvrage
en analysant les principaux arguments utilisés dans
le débat contemporain pour justifier l’existence de la
propriété privée. Trois arguments sont plus particulièrement
étudiés : la justification de la propriété privée par
le travail, par l’efficience économique dont elle serait la
cause, ainsi que par la liberté individuelle qu’elle rend
possible.
Cet ouvrage nécessaire expose les difficultés et les impasses
des arguments mobilisés dans le débat contemporain
pour justifier la propriété privée. Il pose les bases
d’une réflexion pour une nouvelle théorie démocratique
de la propriété débarrassée du spectre de l’absolutisme
propriétaire. Il s’adresse tant à la citoyenne ou au militant
qu’aux académiques qui y trouveront des discussions accessibles
mais pointues des principales justifications de la
propriété privée.
ISBN: 9782356879837
qui a servi de paradigme aux politiques publiques
occidentales depuis les années 1980 ? Ou n’est-elle,
au contraire, qu’un élément de son déploiement ?
Une Union européenne post-souveraine peut-elle
nous faire sortir du néolibéralisme ? Comment
l’imaginaire de la souveraineté s’articule-t-il aux
droits individuels, à l’idée de nation ou aux mouvements
sociaux qui se revendiquent du peuple ?
Ce livre porte un regard interdisciplinaire sur ces
questions qui sont au coeur de l’actualité politique.
En rassemblant les contributions originales et décisives
de chercheuses et chercheurs travaillant de
longue date sur ces sujets, il éclaire les rapports ambigus
de la souveraineté et du néolibéralisme depuis
différentes perspectives inscrites dans le champ des
sciences sociales.
Avec les contributions de : Manuel Cervera-Marzal,
Gwendal Châton, Pierre Dardot, Cécile Degiovanni,
Éric Gilles, Nicolas Guillet, Jean-Yves Pranchère.
Disponible en ligne: https://www.editionsbdl.com/produit/souverainete-et-neoliberalisme/
Papers by Eric Fabri
Because most commentators searched a “theory of property” where only a “theory of appropriation” was to be found, the fifth chapter of Locke’s Second Treatise of Civil Government has often been misinterpreted. After recalling briefly Locke’s text and presenting the two major lines of interpretations (Macpherson and Nozick, Tully and Spitz), the article examines in detail the political destination of the Two Treatises and the role of the fifth chapter in their general economy. The objective is to demonstrate that Locke’s intention when writing this chapter was rather restricted : he only aimed at legitimating private appropriation in the State of Nature because it was a necessary preliminary step for concluding that resisting an arbitrary political power is legitimate. With the distinction between a « theory of property » and a « theory of appropriation » at hand, the article points out which indeterminacies allowed such divergent interpretations to coexist, and further explores the problems this distinction rises for modern theories of property like the Nozickean “entitlement theory”.
concept politique ? En partant de l’abandon de l’ontologie moderne
fondée sur la distinction entre nature et culture, cet article explore
les perspectives ouvertes par le tournant du vivant et poursuit deux
objectifs : distinguer les principaux objets conceptuels et débats qui
constituent le champ de la recherche sur le vivant, et distinguer l’intérêt
qu’il y a à investir le vivant comme sujet et/ou objet politique pour la
pensée critique contemporaine. Pour faire du vivant un objet politique,
nous partons du constat que ce dernier impose la reconnaissance d’une
réalité hybride, où l’agentivité qui caractérise une multitude d’êtres
leur permet de faire territoire sur un lieu où émerge une vie sociale
interespèces organisant cet espace. Nous abordons ces trois débats en
mobilisant des travaux qui réalisent par leur parti pris pour le vivant
une avancée dans l’« art d’observer » les alliances entre humains et
non‑humains dans des endroits parfois inattendus. Cette démarche
nous permet ensuite d’appréhender ce qui vient après la nature en
discutant trois modèles de relation des humains au vivant : celui de la
soustraction qui prend le contre‑pied de l’actuelle domination sur la
nature, celui de légation où la relation avec le vivant mène l’humain à
composer son action et son territoire avec d’autres vivants, et celui de
la coexistence qui tient compte de l’historique moderne et entend bien
éviter de reconduire une telle tragédie en s’efforçant de sanctuariser
des zones pour laisser libre cours au vivant. Nous complétons cette
discussion ontologique par un questionnement du rôle des sciences,
notamment pour ouvrir de nouvelles médiations. Nous concluons sur
les luttes émancipatrices qui agissent pour le vivant, sans la nature.
Mots‑clés : crise écologique, sociologie critique, ontologie post‑nature, épistémologie réflexive, politiques du vivant.
The word ontology comes from the ancient Greek ontos ("being"-present participle of "eimi", to be) and logos (knowledge, rational discourse). It is the branch of philosophy concerned with the nature of being. The classical questions addressed in ontology since the Pre-Socratics (especially Parmenides), Plato, and Aristotle are: "What is being?", "Which categories of objects exist?" or"Do social phenomena exist in the same way as physical objects?" Therefore, as a branch of metaphysics, ontology is mainly concerned with the modes of existence of different entities (tangible and intangible), such as material objects, social phenomena, concepts, mythological divinities or numbers. "Ontology" also has a second meaning. It refers to a coherent representation of the world, its fundamental elements and the relations between them. "An" ontology is a simplified or abstract depiction of being, which provides a general framework for the analysis of the different elements that have been defined, how they interact and obey general laws. In the second definition, an ontology is partial and aims to explain a single dimension of being, whereas "ontology", as the science of being, addresses the general question of being. The reflection on ontology is intrinsically linked to epistemological questions (EPISTEMOLOGY). A "world of reference" or an ontology is a set of ontological statements that specify what is and what is not. A given statement (knowledge) can be considered true or false depending on the ontology used as a reference. All scientific discourse relates to an object that is presumed to exist in this or that form according to a given ontology, which defines being and indicates whether a particular statement about an object is true or false according to the axioms of that ontology. This is particularly clear in the case of social sciences. Every sub-discipline relies on an ontology that defines which elements really matter when it comes to explaining the phenomenon they set out to elucidate.
accomplir ses propres fins la rationalité même qu’il entendait
limiter. Dans ce chapitre, nous explorons cette tension afin de mettre
au jour les enjeux et défis qui se posent au droit de l’environnement
contemporain.
Open Access: https://library.oapen.org/handle/20.500.12657/96942
The full volume is available here: https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2019-1.htm
This special issue includes the following contributions :
Pierre Cretois, Éric Fabri and Maxime Lambrecht, "Introduction"
Hillel Steiner, "Good Fences Make Good Neighbours"
Billy Christmas, "Hugo Grotius and Private Property"
Jean-Fabien Spitz, "Locke et l’appropriation privée. À quelles conditions le droit d'exclure peut-il être justifié ?"
Karl Widerquist, "The Pursuit of Accord: Toward a Theory of Justice with a Second-Best Approach to the Insider-Outsider Problem"
Victor Mardellat, "Contractualism and the Moral Limits of Private Property Rights"
Gavin Kerr, "Private Economic Liberty and the Idea of Quasi-Private Ownership"
Round Table (Philippe Van Parijs, Jean-Fabien Spitz, Hillel Steiner, Karl Widerquist), “Why Private Property?”
susceptible d’emporter le jugement académique comme
celui du grand public ?
Concept peu problématique aux yeux de la majorité qui
s’en accommode fort bien, la propriété privée est sous
le feu de nombreuses critiques qui y voient la cause de
la crise écologique et des inégalités économiques et sociales.
Alors que les uns considèrent ce droit comme un
des axiomes essentiels du libéralisme moderne, les autres
soulignent la nécessité de réorganiser les rapports propriétaires.
Se pourrait-il que les arguments des premiers
rendent illégitimes les efforts des seconds ?
C’est à répondre à cette question que s’emploie cet ouvrage
en analysant les principaux arguments utilisés dans
le débat contemporain pour justifier l’existence de la
propriété privée. Trois arguments sont plus particulièrement
étudiés : la justification de la propriété privée par
le travail, par l’efficience économique dont elle serait la
cause, ainsi que par la liberté individuelle qu’elle rend
possible.
Cet ouvrage nécessaire expose les difficultés et les impasses
des arguments mobilisés dans le débat contemporain
pour justifier la propriété privée. Il pose les bases
d’une réflexion pour une nouvelle théorie démocratique
de la propriété débarrassée du spectre de l’absolutisme
propriétaire. Il s’adresse tant à la citoyenne ou au militant
qu’aux académiques qui y trouveront des discussions accessibles
mais pointues des principales justifications de la
propriété privée.
ISBN: 9782356879837
qui a servi de paradigme aux politiques publiques
occidentales depuis les années 1980 ? Ou n’est-elle,
au contraire, qu’un élément de son déploiement ?
Une Union européenne post-souveraine peut-elle
nous faire sortir du néolibéralisme ? Comment
l’imaginaire de la souveraineté s’articule-t-il aux
droits individuels, à l’idée de nation ou aux mouvements
sociaux qui se revendiquent du peuple ?
Ce livre porte un regard interdisciplinaire sur ces
questions qui sont au coeur de l’actualité politique.
En rassemblant les contributions originales et décisives
de chercheuses et chercheurs travaillant de
longue date sur ces sujets, il éclaire les rapports ambigus
de la souveraineté et du néolibéralisme depuis
différentes perspectives inscrites dans le champ des
sciences sociales.
Avec les contributions de : Manuel Cervera-Marzal,
Gwendal Châton, Pierre Dardot, Cécile Degiovanni,
Éric Gilles, Nicolas Guillet, Jean-Yves Pranchère.
Disponible en ligne: https://www.editionsbdl.com/produit/souverainete-et-neoliberalisme/
Because most commentators searched a “theory of property” where only a “theory of appropriation” was to be found, the fifth chapter of Locke’s Second Treatise of Civil Government has often been misinterpreted. After recalling briefly Locke’s text and presenting the two major lines of interpretations (Macpherson and Nozick, Tully and Spitz), the article examines in detail the political destination of the Two Treatises and the role of the fifth chapter in their general economy. The objective is to demonstrate that Locke’s intention when writing this chapter was rather restricted : he only aimed at legitimating private appropriation in the State of Nature because it was a necessary preliminary step for concluding that resisting an arbitrary political power is legitimate. With the distinction between a « theory of property » and a « theory of appropriation » at hand, the article points out which indeterminacies allowed such divergent interpretations to coexist, and further explores the problems this distinction rises for modern theories of property like the Nozickean “entitlement theory”.
concept politique ? En partant de l’abandon de l’ontologie moderne
fondée sur la distinction entre nature et culture, cet article explore
les perspectives ouvertes par le tournant du vivant et poursuit deux
objectifs : distinguer les principaux objets conceptuels et débats qui
constituent le champ de la recherche sur le vivant, et distinguer l’intérêt
qu’il y a à investir le vivant comme sujet et/ou objet politique pour la
pensée critique contemporaine. Pour faire du vivant un objet politique,
nous partons du constat que ce dernier impose la reconnaissance d’une
réalité hybride, où l’agentivité qui caractérise une multitude d’êtres
leur permet de faire territoire sur un lieu où émerge une vie sociale
interespèces organisant cet espace. Nous abordons ces trois débats en
mobilisant des travaux qui réalisent par leur parti pris pour le vivant
une avancée dans l’« art d’observer » les alliances entre humains et
non‑humains dans des endroits parfois inattendus. Cette démarche
nous permet ensuite d’appréhender ce qui vient après la nature en
discutant trois modèles de relation des humains au vivant : celui de la
soustraction qui prend le contre‑pied de l’actuelle domination sur la
nature, celui de légation où la relation avec le vivant mène l’humain à
composer son action et son territoire avec d’autres vivants, et celui de
la coexistence qui tient compte de l’historique moderne et entend bien
éviter de reconduire une telle tragédie en s’efforçant de sanctuariser
des zones pour laisser libre cours au vivant. Nous complétons cette
discussion ontologique par un questionnement du rôle des sciences,
notamment pour ouvrir de nouvelles médiations. Nous concluons sur
les luttes émancipatrices qui agissent pour le vivant, sans la nature.
Mots‑clés : crise écologique, sociologie critique, ontologie post‑nature, épistémologie réflexive, politiques du vivant.
The word ontology comes from the ancient Greek ontos ("being"-present participle of "eimi", to be) and logos (knowledge, rational discourse). It is the branch of philosophy concerned with the nature of being. The classical questions addressed in ontology since the Pre-Socratics (especially Parmenides), Plato, and Aristotle are: "What is being?", "Which categories of objects exist?" or"Do social phenomena exist in the same way as physical objects?" Therefore, as a branch of metaphysics, ontology is mainly concerned with the modes of existence of different entities (tangible and intangible), such as material objects, social phenomena, concepts, mythological divinities or numbers. "Ontology" also has a second meaning. It refers to a coherent representation of the world, its fundamental elements and the relations between them. "An" ontology is a simplified or abstract depiction of being, which provides a general framework for the analysis of the different elements that have been defined, how they interact and obey general laws. In the second definition, an ontology is partial and aims to explain a single dimension of being, whereas "ontology", as the science of being, addresses the general question of being. The reflection on ontology is intrinsically linked to epistemological questions (EPISTEMOLOGY). A "world of reference" or an ontology is a set of ontological statements that specify what is and what is not. A given statement (knowledge) can be considered true or false depending on the ontology used as a reference. All scientific discourse relates to an object that is presumed to exist in this or that form according to a given ontology, which defines being and indicates whether a particular statement about an object is true or false according to the axioms of that ontology. This is particularly clear in the case of social sciences. Every sub-discipline relies on an ontology that defines which elements really matter when it comes to explaining the phenomenon they set out to elucidate.
accomplir ses propres fins la rationalité même qu’il entendait
limiter. Dans ce chapitre, nous explorons cette tension afin de mettre
au jour les enjeux et défis qui se posent au droit de l’environnement
contemporain.
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Cette interrogation est au cœur du courant socialiste en Europe au tournant du XIXe siècle. La pensée socialiste est plurielle et ne s’épuise pas dans le marxisme qu’elle précède et questionne tout à la fois. Les socialistes utopiques posent sur le travail un regard singulier : celui-ci est essentiel à la construction, ici et maintenant, de communautés qui préfigurent la société idéale ; dans le même temps, leurs conceptions du travail sont marquées par la critique qu’ils adressent à la réalité de leur temps, aux conditions matérielles qu’elle induit ainsi qu’à ses effets délétères sur les conditions de vie des ouvriers. Cette position ambigüe vis-à-vis du travail explique que les utopies socialistes déclinent un dégradé de positions, qui va de la fascination pour le travail à la diminution drastique du temps qui doit y être consacré.
le statut de droit naturel de la propriété privée.
La recension présente un long résumé détaillé des thèses de l'ouvrage, puis adopte une posture critique à l'égard de certains des points défendus par l'auteur, et de certains silences.
La recension est disponible sur le site de "Implications philosophiques" : http://www.implications-philosophiques.org/ethique-et-politique/philosophie-politique/recension-la-propriete-de-soi-jean-fabien-spitz/
Parue dans "Actuel Marx", 2018-1, n°63
Paru dans la Revue française de science politique, vol 64, n°1, 2014