
Robert Marcoux
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Papers by Robert Marcoux
particulier en même temps qu'il l'inscrit dans un réseau de relations complexes entre les
morts et les vivants. Basée sur les dessins de la collection Gaignière, l'étude sérielle de plus
de 1500 monuments funéraires permet d'explorer la construction et les usages de cette
image-objet entre le XIIe et le XVe siècle. En combinant les approches quantitative et
qualitative, l'analyse fait ressortir de ce vaste corpus hétérogène des structures et des
dynamiques qui opposent essentiellement deux approches monumentales du tombeau : une
approche verticale qui implique l'usage de structures en élévation et de la statuaire, et une
approche horizontale qui concerne spécifiquement les dalles funéraires. Cette bipolarisation
est socialement déterminée. Les tombeaux verticaux sont privilégiés par la haute hiérarchie
ecclésiastique et laïque et les tombeaux horizontaux par le reste des clercs et des
aristocrates, de même que par les bourgeois. En plus de refléter et de reproduire la
hiérarchie sociale, une telle répartition des tombeaux renvoie à deux types de constructions
mémorielles. En s'imposant physiquement dans l'espace ecclésial et en refoulant les
références à la mort, les tombeaux verticaux de l'élite participent surtout à une
commémoration rétrospective du défunt dont les finalités sont temporelles (légitimation
d'une communauté, d'une famille ou d'une institution). En entretenant avec le lieu de la
tombe un rapport direct et évocateur, les tombeaux horizontaux répondent davantage aux
besoins d'une commémoration prospective, orientée vers le salut de l'âme. Ces deux
tendances commémoratives ne s'excluent pas mutuellement mais constituent, en définitive,
les deux pôles entre lesquels se développe la variété formelle et iconographique des
tombeaux. Depuis la dalle aniconique jusqu'à la statue agenouillée du priant, en passant par
la figuration des squelettes et des transis, elles sont à la source des tensions qui confèrent au
corpus sa cohésion et sa cohérence.
particulier en même temps qu'il l'inscrit dans un réseau de relations complexes entre les
morts et les vivants. Basée sur les dessins de la collection Gaignière, l'étude sérielle de plus
de 1500 monuments funéraires permet d'explorer la construction et les usages de cette
image-objet entre le XIIe et le XVe siècle. En combinant les approches quantitative et
qualitative, l'analyse fait ressortir de ce vaste corpus hétérogène des structures et des
dynamiques qui opposent essentiellement deux approches monumentales du tombeau : une
approche verticale qui implique l'usage de structures en élévation et de la statuaire, et une
approche horizontale qui concerne spécifiquement les dalles funéraires. Cette bipolarisation
est socialement déterminée. Les tombeaux verticaux sont privilégiés par la haute hiérarchie
ecclésiastique et laïque et les tombeaux horizontaux par le reste des clercs et des
aristocrates, de même que par les bourgeois. En plus de refléter et de reproduire la
hiérarchie sociale, une telle répartition des tombeaux renvoie à deux types de constructions
mémorielles. En s'imposant physiquement dans l'espace ecclésial et en refoulant les
références à la mort, les tombeaux verticaux de l'élite participent surtout à une
commémoration rétrospective du défunt dont les finalités sont temporelles (légitimation
d'une communauté, d'une famille ou d'une institution). En entretenant avec le lieu de la
tombe un rapport direct et évocateur, les tombeaux horizontaux répondent davantage aux
besoins d'une commémoration prospective, orientée vers le salut de l'âme. Ces deux
tendances commémoratives ne s'excluent pas mutuellement mais constituent, en définitive,
les deux pôles entre lesquels se développe la variété formelle et iconographique des
tombeaux. Depuis la dalle aniconique jusqu'à la statue agenouillée du priant, en passant par
la figuration des squelettes et des transis, elles sont à la source des tensions qui confèrent au
corpus sa cohésion et sa cohérence.
Revisiting the Monument pays tribute to Erwin Panofsky’s Tomb Sculpture: Four Lectures on Its Changing Aspects from Ancient Egypt to Bernini, which remains the most influential and comprehensive survey of funerary monuments to be published in the last fifty years. While Panofsky wrote a single, epic narrative charting the development of tomb sculpture from Antiquity to the Baroque, Revisiting the Monument is more akin to a series of short stories. The contributors are art historians with a keen interest in funerary monuments, whose research extends from the eleventh to sixteenth centuries and covers England, France, Germany, Italy, the Netherlands and Portugal. Each chapter represents a cross-section through the history of tomb sculpture, examining a particular tomb, group of tombs, or theme with wider implications for our understanding of funerary monuments. The methodologies extend close iconographic study of monuments to place them in their historic and social contexts, as well as in dialogue with other media. Recurring themes include monuments as sites of liminality, the reception and visibility of tombs, the relationship between corpse and monument, and the symbolic significance of materials. This collection of essays examines the great contribution made by Tomb Sculpture to the field, extends the debates begun by Panofsky, and suggests new avenues of enquiry within a rapidly expanding field.