L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ain... more L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ainsi que les implications de l’oppression et l’exploitation coloniale sur les structures sociales des sociétés congolaises. L’auteur nous rappelle combien la colonisation belge, loin de la mission civilisatrice qu’elle prétendait être, fut avant tout une entreprise visant l’accumulation primitive du capital, au profit de la métropole et principalement de ses classes possédantes. Il démontre également que les tentatives de reproduction du modèle social belge furent importantes et laissent encore des traces dans des lois, arrêtés et dispositifs légaux actuels. Prendre la mesure de ces tentatives de transposition permet d’en évaluer les impacts sur les blocages et les potentiels actuels.Janvier 1957 : la liberté syndicale est décrétée au Congo belge. Un moment historique pour les défenseurs du progrès social. Et pour la Belgique, qui se présente comme un modèle de référence en matière sociale...
historien (UCL) L'annonce de la fermeture par Arcelor Mittal de sept lignes à froid sur les 12 en... more historien (UCL) L'annonce de la fermeture par Arcelor Mittal de sept lignes à froid sur les 12 en activité dans le bassin sidérurgique liégeoise entraînant la suppression de 1300 emplois redonne une certaine actualité au débat sur la nationalisation des entreprises. Un débat que l'on croyait clos depuis les années 1990. Que ce mot d'ordre de la nationalisation émanant d'un député socialiste liégeois et d'une partie du monde syndical soit proposé comme solution à ce drame social et humain n'a rien d'étonnant au regard de l'histoire de l'industrie wallonne depuis un siècle. Sommes-nous seulement dans le registre du discours un peu incantatoire et de circonstance pour tenter de convaincre malgré le caractère implacable de la réalité qu'il pourrait y avoir des lendemains qui chantent ? Ou sommesnous en présence d'une véritable alternative qui aurait à la fois le mérite d'être réalisable dans l'immédiat et de s'inscrire dans un changement radical du modèle de développement industriel en s'appuyant sur des moyens comme la nationalisation qui aurait fait ses preuves ? Avant de trancher éventuellement en faveur de l'une ou l'autre option, plusieurs réflexions de nature plus historique viennent à l'esprit pour se joindre aux avis que ne manqueront pas de faire de nombreux observateurs avertis et experts du secteur en question. Ces réflexions doivent conduire à s' interroger sur l'origine de ce moyen invoqué, sur sa profondeur ou non historique , sur la ou les finalités de l'opération et sur les résultats des expériences tentées par sa mise en oeuvre dans le passé.
changé le visage de la société et la vie des travailleurs en particulier. Réservée d'abord à la n... more changé le visage de la société et la vie des travailleurs en particulier. Réservée d'abord à la noblesse puis, à la fin du 19 e siècle à la bourgeoisie commerciale et industrielle, la quête de loisirs, de divertissements et de voyages touristiques va s'élargir progressivement à de nouveaux publics. L'idée que tous les travailleurs ont droit à un temps de repos fait son chemin au début du 20 e siècle en Europe. Une fois octroyés, les congés payés représentent une véritable révolution, non seulement sur le plan social mais aussi économique avec l'essor de l'industrie touristique. C'est l'opinion qui prévaut largement à partir des années 1930 à propos de ce que d'aucuns considèrent alors comme l'une des conquêtes sociales les plus emblématiques de la première partie du 20 e siècle. La révolution des loisirs et du temps libre est en marche et prend son envol avec la société de consommation après 1945 pour le bonheur de tous, du moins en apparence. La réalité historique est nettement plus nuancée. Il est tout d'abord nécessaire de replacer les congés payés dans le contexte qui les a vus naître. Si les congés payés ont été généralisés par la gauche en France en 1936 avec le Front popu-laire, c'est loin d'être un monopole de ce courant politique. Des mesures identiques avaient déjà été prises dans des pays tant fascistes que communistes mais aussi par des majorités politiques d'orientation libérale. Son principe ne sera jamais remis en question par les gouvernements successifs. Il faut ensuite tordre le cou à un mythe. Les congés payés n'ont pas représentés loin s'en faut la priorité des priorités pour le mouvement ouvrier dans son ensemble. La réduc-tion du temps de travail était considérée comme plus importante. Enfin, il faut prendre la mesure du changement réel apporté par les congés payés dans le quotidien de la population et de l'influence d'un mouvement qui va « l'encadrer » avec succès jusque dans les années 1970, à savoir les vacances populaires ou le tourisme social. Une conquête sociale, indissociable de la réduction du temps de travail Rappelons d'emblée que les Britanniques ont été les premiers à légiférer en matière de vacances avec une loi de 1552 par laquelle le Roi Édouard VI accorde des jours de congés légaux et des jours fériés pour la population active du Royaume d'Angleterre. La révolution sociale du temps libre date cependant du début du 20 e siècle. Elle fait suite, d'une part, aux revendications syndicales pour réduire le temps de travail, et se traduit, d'autre part, par la prise en charge par les États et par les mouvements associatifs ou populaires (syndicats, mouvements ouvriers, etc.) de l'accès des tra-vailleurs et de leurs familles aux vacances. Cela se fait notamment par la mise en place de maisons familiales de vacances, de villages de vacances, de billets de congé populaire sur laquelle nous reviendrons. On parle alors de vacances populaires durant les années 1920-1940 en faisant référence à tout ce qui concerne le « peuple » : Front popu-laire, congé populaire, hébergement populaire et tourisme populaire 1. « C'est seulement après 1950 que sous l'incita-tion des Belges, fut préféré le terme de tourisme social qui, en fait, gardait le même contenu. 2 »
Carte blanche parue dans la Libre Belgique du 22 août 2014 sur le rôle des syndicats dans la gest... more Carte blanche parue dans la Libre Belgique du 22 août 2014 sur le rôle des syndicats dans la gestion de l'assurance chômage qui est remis en question par plusieurs partis politiques belges Un coup de canif dans notre système social et un coup de poignard pour les syndicats C'est le propre de l'exercice, à savoir celui des négociations conduisant à la formation d'un gouvernement, que d'avancer et de tester des propositions qui frappent les esprits et qui suscitent débats et polémiques. Parmi les idées qui circulent au sein de la (future ?) coalition suédoise, une proposition, révélée par la Libre Belgique dans son édition du vendredi 22 août, porte sur la fin du rôle joué par les organisations syndicales dans la gestion des indemnités de chômage. Soyons clair. Le débat sur le sujet n'est pas inédit bien au contraire. L'intérêt est que cette proposition traduit bien la volonté de rupture que veulent incarner les partis qui sont autour de la table des négociations. La question de savoir si c'est une bonne, une faussebonne ou une très mauvaise idée ne retiendra pas ici notre attention. Chacune et chacun pourra en juger en fonction du poids qu'il accordera aux arguments financiers, économiques, moraux qui sont avancés autour de la mesure envisagée. Ou encore en fonction de ses propres convictions idéologiques et opinions politiques sur le type de réformes à apporter à nos sociétés en crise.
Au travail! Colonisateurs et colonisés au Congo belge: entre exploitations et résistances, 2020
L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ainsi q... more L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ainsi que les implications de l’oppression et l’exploitation coloniale sur les structures sociales des sociétés congolaises. L’auteur nous rappelle combien la colonisation belge, loin de la mission civilisatrice qu’elle prétendait être, fut avant tout une entreprise visant l’accumulation primitive du capital, au profit de la métropole et principalement de ses classes possédantes. Il démontre également que les tentatives de reproduction du modèle social belge furent importantes et laissent encore des traces dans des lois, arrêtés et dispositifs légaux actuels. Prendre la mesure de ces tentatives de transposition permet d’en évaluer les impacts sur les blocages et les potentiels actuels.
l'histoire économique et sociale qu'elle soit récente ou plus ancienne est profondément encastrée... more l'histoire économique et sociale qu'elle soit récente ou plus ancienne est profondément encastrée avec cette ville qui célèbre cette année ses 350 ans d'existence. Plusieurs pages importantes de ce long cheminement seront abordées dans cette contribution en centrant le propos sur une période allant des années 1960 jusqu'à la fin des années 1980. elle est marquée par l'entrée dans une nouvelle ère incarnée notamment par un mouvement général de désindustrialisation qui touche l'ensemble des pays occidentaux à des degrés variables. Cette période particulièrement difficile nous renvoie à une actualité sociale brûlante et tragique qui alimente un long chapelet de restructurations d'entreprises depuis les années 1970 et qu'il est important de remettre en perspective. Ces restructurations lourdes, conflictuelles, meurtrières au plan social et humain ont conduit à des destructions massives de l'emploi péniblement compensées par des créations de nouvelles activités. Mais, ces moments douloureux, et cela doit attirer notre attention aujourd'hui en période de crises et de doutes, ont également conduit un certain nombre d'acteurs socio-économiques, culturels et politiques à tenter d'inverser la tendance. ils ont fait preuve d'inventivité et d'innovation sociale pour inverser la spirale du déclin. Ce volontarisme, pas toujours couronné de succès, a débouché sur la création de nouveaux outils comme les cellules de reconversion et les invests régionaux. il a aussi permis d'atténuer les conséquences négatives de ces vagues successives de restructurations. Cet
Dans le cadre des relations économiques et commerciales entre la France et la Belgique de 1870 à... more Dans le cadre des relations économiques et commerciales entre la France et la Belgique de 1870 à 1914, au cours de la seconde révolution industrielle, la question du sucre n'a guère retenu l'attention des historiens 1. C'est très certainement le cas pour la Belgique, moins de la France où l'intérêt s'est révélé plus sensible 2. Nous nous proposons ici d'analyser les principales dynamiques, les principales vicissitudes et péripéties de ce secteur en privilégiant une comparaison franco-belge ancrée dans un contexte international. En effet, si l'on prend par exemple l'évolution du commerce entre les deux pays durant cette période, avec l'enjeu majeur du commerce vers le Rhin et la signature du traité de commerce franco-belge de 1861, on ne peut saisir sa portée et sa complexité sans la replacer dans un cadre plus global.De fait, la volonté d'instaurer le libre-échange au plan international et de s'appuyer sur un instrument ancien remis à l'ordre du jour pour la circonstance, à savoir la clause de la nation la plus favorisée, traduit bien une globalisation des enjeux autour de la question du sucre. D'une part, les puissances économiques européennes se livrent une lutte sans merci tant sur le continent qu'avec les concurrents extérieurs pour la conquête de marchés. Et ce n'est pas la signature d'une union internationale par la convention de Paris du 8 novembre 1864 entre la Grande-Bretagne, la France, la Belgique et les Pays-Bas sous l'impulsion du chancelier de l'échiquier et futur Premier ministre britannique, William Gladstone, qui changea durablement la donne même si elle concernait le règlement des questions internationales relatives aux législations des sucres. Cette convention, entrée en vigueur en 1865, ne fut d'ailleurs appliquée que pendant 10 ans 3. Et d'autre part, les groupes financiers et industriels s'organisèrent sur le plan international à l'image du cartel du sucre créé en cette même année 1864. Réunissant des entreprises privées allemandes et autrichiennes, ce cartel permettait de contrôler les prix sur leur marché domestique, plaçant ainsi ses membres en position de force pour vendre sur le principal marché libre du monde, celui de la Grande-Bretagne, grâce à des prix pour le moins compétitifs.
Les réalités économiques et sociales dans les relations italo-belges au cours de l'Ottocento avec... more Les réalités économiques et sociales dans les relations italo-belges au cours de l'Ottocento avec comme fers de lance les capitaux, les investissements et les hommes ont fait l'objet de travaux pionniers et novateurs de Michel Dumoulin dès les années 1980. Une approche qui aura incontestablement renouvelé les approches et les perspectives dans la mesure où au fil de ses recherches, Michel Dumoulin a (re)placé ces thématiques dans un cadre plus global et comparatif tout en ouvrant régulièrement de nouvelles pistes 1 . À l'occasion d'un colloque international qui s'est tenu à Rome en mai 2001, il invitait d'ailleurs à approfondir deux aspects qui apparaissaient alors relativement méconnus, à savoir le rôle de l'entrepreneur dans l'aménagement du territoire et les relations sociales au sens large et le tissu social de la présence belge en Italie dans le secteur économique 2 . Répondant à cette invitation, nous allons tenter d'apporter des éléments de réponse sur la question des relations sociales en particulier. Nous le ferons sur la base de quelques cas concrets d'entreprises belges implantées en Italie à la Belle Époque et en prenant en compte les apports récents de l'historiographie italienne relative aux politiques sociales et aux oeuvres sociales développées par le monde entrepreneurial 3 .
L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ain... more L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ainsi que les implications de l’oppression et l’exploitation coloniale sur les structures sociales des sociétés congolaises. L’auteur nous rappelle combien la colonisation belge, loin de la mission civilisatrice qu’elle prétendait être, fut avant tout une entreprise visant l’accumulation primitive du capital, au profit de la métropole et principalement de ses classes possédantes. Il démontre également que les tentatives de reproduction du modèle social belge furent importantes et laissent encore des traces dans des lois, arrêtés et dispositifs légaux actuels. Prendre la mesure de ces tentatives de transposition permet d’en évaluer les impacts sur les blocages et les potentiels actuels.Janvier 1957 : la liberté syndicale est décrétée au Congo belge. Un moment historique pour les défenseurs du progrès social. Et pour la Belgique, qui se présente comme un modèle de référence en matière sociale...
historien (UCL) L'annonce de la fermeture par Arcelor Mittal de sept lignes à froid sur les 12 en... more historien (UCL) L'annonce de la fermeture par Arcelor Mittal de sept lignes à froid sur les 12 en activité dans le bassin sidérurgique liégeoise entraînant la suppression de 1300 emplois redonne une certaine actualité au débat sur la nationalisation des entreprises. Un débat que l'on croyait clos depuis les années 1990. Que ce mot d'ordre de la nationalisation émanant d'un député socialiste liégeois et d'une partie du monde syndical soit proposé comme solution à ce drame social et humain n'a rien d'étonnant au regard de l'histoire de l'industrie wallonne depuis un siècle. Sommes-nous seulement dans le registre du discours un peu incantatoire et de circonstance pour tenter de convaincre malgré le caractère implacable de la réalité qu'il pourrait y avoir des lendemains qui chantent ? Ou sommesnous en présence d'une véritable alternative qui aurait à la fois le mérite d'être réalisable dans l'immédiat et de s'inscrire dans un changement radical du modèle de développement industriel en s'appuyant sur des moyens comme la nationalisation qui aurait fait ses preuves ? Avant de trancher éventuellement en faveur de l'une ou l'autre option, plusieurs réflexions de nature plus historique viennent à l'esprit pour se joindre aux avis que ne manqueront pas de faire de nombreux observateurs avertis et experts du secteur en question. Ces réflexions doivent conduire à s' interroger sur l'origine de ce moyen invoqué, sur sa profondeur ou non historique , sur la ou les finalités de l'opération et sur les résultats des expériences tentées par sa mise en oeuvre dans le passé.
changé le visage de la société et la vie des travailleurs en particulier. Réservée d'abord à la n... more changé le visage de la société et la vie des travailleurs en particulier. Réservée d'abord à la noblesse puis, à la fin du 19 e siècle à la bourgeoisie commerciale et industrielle, la quête de loisirs, de divertissements et de voyages touristiques va s'élargir progressivement à de nouveaux publics. L'idée que tous les travailleurs ont droit à un temps de repos fait son chemin au début du 20 e siècle en Europe. Une fois octroyés, les congés payés représentent une véritable révolution, non seulement sur le plan social mais aussi économique avec l'essor de l'industrie touristique. C'est l'opinion qui prévaut largement à partir des années 1930 à propos de ce que d'aucuns considèrent alors comme l'une des conquêtes sociales les plus emblématiques de la première partie du 20 e siècle. La révolution des loisirs et du temps libre est en marche et prend son envol avec la société de consommation après 1945 pour le bonheur de tous, du moins en apparence. La réalité historique est nettement plus nuancée. Il est tout d'abord nécessaire de replacer les congés payés dans le contexte qui les a vus naître. Si les congés payés ont été généralisés par la gauche en France en 1936 avec le Front popu-laire, c'est loin d'être un monopole de ce courant politique. Des mesures identiques avaient déjà été prises dans des pays tant fascistes que communistes mais aussi par des majorités politiques d'orientation libérale. Son principe ne sera jamais remis en question par les gouvernements successifs. Il faut ensuite tordre le cou à un mythe. Les congés payés n'ont pas représentés loin s'en faut la priorité des priorités pour le mouvement ouvrier dans son ensemble. La réduc-tion du temps de travail était considérée comme plus importante. Enfin, il faut prendre la mesure du changement réel apporté par les congés payés dans le quotidien de la population et de l'influence d'un mouvement qui va « l'encadrer » avec succès jusque dans les années 1970, à savoir les vacances populaires ou le tourisme social. Une conquête sociale, indissociable de la réduction du temps de travail Rappelons d'emblée que les Britanniques ont été les premiers à légiférer en matière de vacances avec une loi de 1552 par laquelle le Roi Édouard VI accorde des jours de congés légaux et des jours fériés pour la population active du Royaume d'Angleterre. La révolution sociale du temps libre date cependant du début du 20 e siècle. Elle fait suite, d'une part, aux revendications syndicales pour réduire le temps de travail, et se traduit, d'autre part, par la prise en charge par les États et par les mouvements associatifs ou populaires (syndicats, mouvements ouvriers, etc.) de l'accès des tra-vailleurs et de leurs familles aux vacances. Cela se fait notamment par la mise en place de maisons familiales de vacances, de villages de vacances, de billets de congé populaire sur laquelle nous reviendrons. On parle alors de vacances populaires durant les années 1920-1940 en faisant référence à tout ce qui concerne le « peuple » : Front popu-laire, congé populaire, hébergement populaire et tourisme populaire 1. « C'est seulement après 1950 que sous l'incita-tion des Belges, fut préféré le terme de tourisme social qui, en fait, gardait le même contenu. 2 »
Carte blanche parue dans la Libre Belgique du 22 août 2014 sur le rôle des syndicats dans la gest... more Carte blanche parue dans la Libre Belgique du 22 août 2014 sur le rôle des syndicats dans la gestion de l'assurance chômage qui est remis en question par plusieurs partis politiques belges Un coup de canif dans notre système social et un coup de poignard pour les syndicats C'est le propre de l'exercice, à savoir celui des négociations conduisant à la formation d'un gouvernement, que d'avancer et de tester des propositions qui frappent les esprits et qui suscitent débats et polémiques. Parmi les idées qui circulent au sein de la (future ?) coalition suédoise, une proposition, révélée par la Libre Belgique dans son édition du vendredi 22 août, porte sur la fin du rôle joué par les organisations syndicales dans la gestion des indemnités de chômage. Soyons clair. Le débat sur le sujet n'est pas inédit bien au contraire. L'intérêt est que cette proposition traduit bien la volonté de rupture que veulent incarner les partis qui sont autour de la table des négociations. La question de savoir si c'est une bonne, une faussebonne ou une très mauvaise idée ne retiendra pas ici notre attention. Chacune et chacun pourra en juger en fonction du poids qu'il accordera aux arguments financiers, économiques, moraux qui sont avancés autour de la mesure envisagée. Ou encore en fonction de ses propres convictions idéologiques et opinions politiques sur le type de réformes à apporter à nos sociétés en crise.
Au travail! Colonisateurs et colonisés au Congo belge: entre exploitations et résistances, 2020
L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ainsi q... more L'auteur explore dans son essai les conditions de travail, les formes que celui-ci revêt, ainsi que les implications de l’oppression et l’exploitation coloniale sur les structures sociales des sociétés congolaises. L’auteur nous rappelle combien la colonisation belge, loin de la mission civilisatrice qu’elle prétendait être, fut avant tout une entreprise visant l’accumulation primitive du capital, au profit de la métropole et principalement de ses classes possédantes. Il démontre également que les tentatives de reproduction du modèle social belge furent importantes et laissent encore des traces dans des lois, arrêtés et dispositifs légaux actuels. Prendre la mesure de ces tentatives de transposition permet d’en évaluer les impacts sur les blocages et les potentiels actuels.
l'histoire économique et sociale qu'elle soit récente ou plus ancienne est profondément encastrée... more l'histoire économique et sociale qu'elle soit récente ou plus ancienne est profondément encastrée avec cette ville qui célèbre cette année ses 350 ans d'existence. Plusieurs pages importantes de ce long cheminement seront abordées dans cette contribution en centrant le propos sur une période allant des années 1960 jusqu'à la fin des années 1980. elle est marquée par l'entrée dans une nouvelle ère incarnée notamment par un mouvement général de désindustrialisation qui touche l'ensemble des pays occidentaux à des degrés variables. Cette période particulièrement difficile nous renvoie à une actualité sociale brûlante et tragique qui alimente un long chapelet de restructurations d'entreprises depuis les années 1970 et qu'il est important de remettre en perspective. Ces restructurations lourdes, conflictuelles, meurtrières au plan social et humain ont conduit à des destructions massives de l'emploi péniblement compensées par des créations de nouvelles activités. Mais, ces moments douloureux, et cela doit attirer notre attention aujourd'hui en période de crises et de doutes, ont également conduit un certain nombre d'acteurs socio-économiques, culturels et politiques à tenter d'inverser la tendance. ils ont fait preuve d'inventivité et d'innovation sociale pour inverser la spirale du déclin. Ce volontarisme, pas toujours couronné de succès, a débouché sur la création de nouveaux outils comme les cellules de reconversion et les invests régionaux. il a aussi permis d'atténuer les conséquences négatives de ces vagues successives de restructurations. Cet
Dans le cadre des relations économiques et commerciales entre la France et la Belgique de 1870 à... more Dans le cadre des relations économiques et commerciales entre la France et la Belgique de 1870 à 1914, au cours de la seconde révolution industrielle, la question du sucre n'a guère retenu l'attention des historiens 1. C'est très certainement le cas pour la Belgique, moins de la France où l'intérêt s'est révélé plus sensible 2. Nous nous proposons ici d'analyser les principales dynamiques, les principales vicissitudes et péripéties de ce secteur en privilégiant une comparaison franco-belge ancrée dans un contexte international. En effet, si l'on prend par exemple l'évolution du commerce entre les deux pays durant cette période, avec l'enjeu majeur du commerce vers le Rhin et la signature du traité de commerce franco-belge de 1861, on ne peut saisir sa portée et sa complexité sans la replacer dans un cadre plus global.De fait, la volonté d'instaurer le libre-échange au plan international et de s'appuyer sur un instrument ancien remis à l'ordre du jour pour la circonstance, à savoir la clause de la nation la plus favorisée, traduit bien une globalisation des enjeux autour de la question du sucre. D'une part, les puissances économiques européennes se livrent une lutte sans merci tant sur le continent qu'avec les concurrents extérieurs pour la conquête de marchés. Et ce n'est pas la signature d'une union internationale par la convention de Paris du 8 novembre 1864 entre la Grande-Bretagne, la France, la Belgique et les Pays-Bas sous l'impulsion du chancelier de l'échiquier et futur Premier ministre britannique, William Gladstone, qui changea durablement la donne même si elle concernait le règlement des questions internationales relatives aux législations des sucres. Cette convention, entrée en vigueur en 1865, ne fut d'ailleurs appliquée que pendant 10 ans 3. Et d'autre part, les groupes financiers et industriels s'organisèrent sur le plan international à l'image du cartel du sucre créé en cette même année 1864. Réunissant des entreprises privées allemandes et autrichiennes, ce cartel permettait de contrôler les prix sur leur marché domestique, plaçant ainsi ses membres en position de force pour vendre sur le principal marché libre du monde, celui de la Grande-Bretagne, grâce à des prix pour le moins compétitifs.
Les réalités économiques et sociales dans les relations italo-belges au cours de l'Ottocento avec... more Les réalités économiques et sociales dans les relations italo-belges au cours de l'Ottocento avec comme fers de lance les capitaux, les investissements et les hommes ont fait l'objet de travaux pionniers et novateurs de Michel Dumoulin dès les années 1980. Une approche qui aura incontestablement renouvelé les approches et les perspectives dans la mesure où au fil de ses recherches, Michel Dumoulin a (re)placé ces thématiques dans un cadre plus global et comparatif tout en ouvrant régulièrement de nouvelles pistes 1 . À l'occasion d'un colloque international qui s'est tenu à Rome en mai 2001, il invitait d'ailleurs à approfondir deux aspects qui apparaissaient alors relativement méconnus, à savoir le rôle de l'entrepreneur dans l'aménagement du territoire et les relations sociales au sens large et le tissu social de la présence belge en Italie dans le secteur économique 2 . Répondant à cette invitation, nous allons tenter d'apporter des éléments de réponse sur la question des relations sociales en particulier. Nous le ferons sur la base de quelques cas concrets d'entreprises belges implantées en Italie à la Belle Époque et en prenant en compte les apports récents de l'historiographie italienne relative aux politiques sociales et aux oeuvres sociales développées par le monde entrepreneurial 3 .
Uploads
Papers by Tilly Pierre
WEBSITE by Tilly Pierre
Talks by Tilly Pierre
Books by Tilly Pierre
Il démontre également que les tentatives de reproduction du modèle social belge furent importantes et laissent encore des traces dans des lois, arrêtés et dispositifs légaux actuels. Prendre la mesure de ces tentatives de transposition permet d’en évaluer les impacts sur les blocages et les potentiels actuels.
Il démontre également que les tentatives de reproduction du modèle social belge furent importantes et laissent encore des traces dans des lois, arrêtés et dispositifs légaux actuels. Prendre la mesure de ces tentatives de transposition permet d’en évaluer les impacts sur les blocages et les potentiels actuels.