Conference Presentations by Mathias Loutsch
Convivium Latinum 2023 (UGent, December 16, 2023), 2023
During this workshop organised as a discussion between researchers and students from UCLouvain an... more During this workshop organised as a discussion between researchers and students from UCLouvain and UGent, our group paper aimed at underlying, amongst various other things, how and in which sense the three books of Claudian's DRP could be understood as a synthesis of archaic and classical Greco-Latin erudition (especially concerning poetry, ancient Mysteries cults and philosophy), and in this sense actively contributed to redefining poetry and its function. Amongst others, particular cases such as Claudian's description of Mount Etna (I, 153-178; III, 392-403) recalling that of Empedocles, his definition of change (e.g. III, 45-54 and 65-66) leading back to Heraclitus, the synthesis he provides the reader of "Aristotelian" physics at play through Proserpine's magic tapestry (e.g. "quidquid leue, fertur in altum, / in medium grauiora candunt: I, 251-252), or the assumedly philosophical vocation of Eleusian Mysteries (as was also glimpsed by Diotima in Plato's Symposium: 209e, 218b) all were at stake, apparently leading to understanding Claudian not only as a "court poet" (Cameron), but also as a "philosopher's poet" attempting to transmit ancient theories and practices through a new form of poetical, yet also religious, education.
Huitième journée des études classiques et orientales néolouvanistes (3 mai 2022), 2022
À l'aune de la double ἄσκησις cynique, corporelle et intellectuelle, Diogène de Sinope apparaît ... more À l'aune de la double ἄσκησις cynique, corporelle et intellectuelle, Diogène de Sinope apparaît comme le philosophe cosmopolite par excellence : οὐ μὴν ἐν ἀστει, ἀλλὰ καθ' ὁδóν (DL, VI, 23), il est heureux partout car son autarcie fonde et garantit son bonheur. Son humour joue le même rôle, mais est à destination d'autrui : il s'agit de convaincre son interlocuteur du bien fondé du Cynisme.
Book Reviews by Mathias Loutsch
Revue philosophique de Louvain, 120/1, pp. 173-176, 2023
Petit livre à l’aspect très agréable — il comporte moins de cent pages —, La vision grecque de la... more Petit livre à l’aspect très agréable — il comporte moins de cent pages —, La vision grecque de la vie n’est que le second texte d’Adriano Tilgher (1887-1941) à paraître en langue française, après La philosophie de Leopardi en 2016. La nécessité d’éditer cet ouvrage paraissait claire : sa première version italienne, en quatre chapitres, vieille de cent ans déjà (1922), n’avait jamais été portée en français jusqu’à présent ; au reste, l’essentiel des travaux de cet auteur est tout à fait méconnu par-delà l’Italie. C’est donc fort justement que la présente édition a été entreprise : Francesca Salvarezza, pour la « collection Italique », s’en est chargée. Le choix posé par l’éditrice, assez fort et justifié dans une note en début de volume, consista à faire suivre les quatre chapitres originels de La Vision grecque de la vie par deux autres « annexes présentes dans les Cahiers de Bilchynis » (p. 8) : les textes sur « La civilisation du Destin » et sur « L’amour chez les Grecs », devenant ici les cinquième et sixième chapitres du texte, visaient ainsi à offrir un aperçu plus général de la pensée de Tilgher au lecteur étranger à ses autres travaux. Suivant la cinquantaine de pages de La Vision grecque de la vie, un autre très cours essai de l’A., « Civilisation de la Sagesse et civilisation de la Puissance », éclaire quant à lui l’enjeu des recherches que Tilgher mena durant sa vie, et justifie l’intérêt (malheureusement toujours actuel) qu’il avait de repenser le rapport humain à l’existence en son temps de crise et de conflit. Entre les pages 71 et 81 enfin, on trouve un texte d’E. Garin intitulé « G. Ferrero, A. Tilgher et la crise européenne », dont la parution dans ce même volume, aussi surprenante soit-elle au premier abord, n’éclaire pas moins l’importance qu’eut l’« agonie européenne de l’entre-deux-guerres » (p. 81) sur la pensée de Tilgher. Les « Notes bio-bibliographiques » introduites par l’édition en fin de volume accomplissent le même objectif...
Revue philosophique de Louvain, 120/1, pp. 170-173, 2023
Diogène et les autres philosophes de la « tradition » cynique ne sont plus, à proprement parler, ... more Diogène et les autres philosophes de la « tradition » cynique ne sont plus, à proprement parler, des inconnus. Cet ouvrage récent de Maxime Chapuis ne se démarque pas moins des études précédentes par l’originalité et par l’approche qu’il développe à propos de ces figures. Choisissant, en effet, de se frayer un chemin nouveau dans l’étude du corpus cynique et de l’« ensemble des représentations qui persistent dans la pensée », l’A. s’efforce de conceptualiser la « marginalité » comme cet écart relatif vis-à-vis d’un centre, duquel les philosophes — et les cyniques en particulier — s’écarteraient sans pour autant en être exclus par défaut. De même, en ce sens, que la « marge d’un texte » forme « cet espace vierge sur lequel le lecteur peut inscrire un autre texte, le commentaire du texte principal, dont il peut ainsi souligner les passages importants ou ceux qui suscitent son étonnement, son admiration ou son désaccord », de même les cyniques auraient-ils donc proposé « le commentaire critique des valeurs, des fondements, des normes, des modes de vie et des pratiques » (p. 19) de la société grecque. C’est là la thèse que délimite d’emblée l’Introduction (pp. 19-47), qui suit la Préface générale rédigée par Suzanne Husson (pp. 11-18). Après un état de l’art, l’A. y clarifie la méthode de sa recherche comme la structure de son ouvrage : divisé en trois grandes parties complémentaires, de taille globalement similaire (environ une centaine de pages), il contient chaque fois une Introduction, trois chapitres, puis une Conclusion...
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