
Pierre Souq
Pierre Souq is a Professor Agrégé of Philosophy (2013) teaching in Clermont-Ferrand (63). He is also a PhD student at the University of Clremont Auvergne working on the concepts of orientation and existence, following a phenomenological and ontological approach. He was also a Professor Agrégé of Physical Education (2004). His autors of preference are Nietzsche, Heidegger, Patočka, Husserl, Merleau-Ponty, Lévinas, Foucault, Deleuze, Derrida, Marion, Maldiney, Nancy, Bégout, Barrabas, English, Richir, Berque, Watsuji, etc.
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Papers by Pierre Souq
English
Around 1935, after Being and Time, Martin Heidegger develops the concept of “middle” (Mitte) in two ways. Horizontally, it is beyond the “lifeworld” (Umwelt), at the intersection of men and gods, personified by the language of the poet. Vertically, it is a leap between the world and the earth. Then, using the Beiträge (1936-40) in particular, we understand the “middle” as the Geviert’s center (the Fourfold) which permits to locate the Being-there (Das Da-sein), “in-between” (zwischen) the world, the earth, the men, the gods. Doing that, we are trying to surpass the common representation of the Geviert in terms of a cross or a square, to open a circle where the thinking dwells in search of the Being.
Penser un apparaître anonyme en évitant le double écueil de l'idéalisme subjectiviste et du naturalisme où le monde serait réduit à sa teneur matérielle et physique, telle est l'audace à laquelle nous invite la phénoménologie de Patocka.
Avec les contributions de R. Barbaras, Ph. Cabestan, B. Delmotte, A. Deudon, R. Franzini Tibalde, J.-Cl. Gens, S. Gourdain, P. Montebello, K. Novotný, Ch. Pesaresi, P. Souq, Cl.V. Spaak, O. Stanciu et un texte de Bernhard Waldenfels.
English
Around 1935, after Being and Time, Martin Heidegger develops the concept of “middle” (Mitte) in two ways. Horizontally, it is beyond the “lifeworld” (Umwelt), at the intersection of men and gods, personified by the language of the poet. Vertically, it is a leap between the world and the earth. Then, using the Beiträge (1936-40) in particular, we understand the “middle” as the Geviert’s center (the Fourfold) which permits to locate the Being-there (Das Da-sein), “in-between” (zwischen) the world, the earth, the men, the gods. Doing that, we are trying to surpass the common representation of the Geviert in terms of a cross or a square, to open a circle where the thinking dwells in search of the Being.
Penser un apparaître anonyme en évitant le double écueil de l'idéalisme subjectiviste et du naturalisme où le monde serait réduit à sa teneur matérielle et physique, telle est l'audace à laquelle nous invite la phénoménologie de Patocka.
Avec les contributions de R. Barbaras, Ph. Cabestan, B. Delmotte, A. Deudon, R. Franzini Tibalde, J.-Cl. Gens, S. Gourdain, P. Montebello, K. Novotný, Ch. Pesaresi, P. Souq, Cl.V. Spaak, O. Stanciu et un texte de Bernhard Waldenfels.
L’ORIENTATION
Journée transdisciplinaire de l'ED LSHS
Jeudi 26 septembre 2019 Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand (Amphi 220)
La notion d’orientation traverse tous les champs disciplinaires. Si elle manifeste la position d’un objet au regard d’un repère donné, elle implique souvent un espace qui est le fond à partir duquel elle peut être comprise. En géographie, l’orientation marque ainsi le positionnement d’une chose sur la Terre et peut être définie à partir d’outils tels que la carte, la boussole, le GPS, etc. En histoire de l’art, l’orientation d’un objet ou d’une œuvre montre à la fois le sens de sa forme, mais aussi le sens qu’il peut avoir dans le temps, rapporté à des critères esthétiques ou culturels. L’orientalisme est aussi un courant artistique et culturel né en Europe au XVIIIe siècle. En archéologie, les objets possèdent un sens, à la fois matériel et utilitaire, et les fouilles mettent à jour des corps et des édifices dont l’orientation a pu être modifiée avec le temps, ce qui rend difficile leur description et leur interprétation. L’Orient peut symboliser Dieu, le Christ, ou la direction d’un lieu saint, ce qui a un impact sur des pratiques sociales ou religieuses, mais aussi sur l’architecture. Dans les sciences du langage, l’orientation d’un mot est à la fois indexée à un réseau de signes et à la situation au sein
de laquelle il est mobilisé. En histoire, si l’orientation des événements dépend d’un contexte d’apparition, son sens relève de leur interprétation a posteriori. En sciences de l'éducation, l'orientation est un enjeu majeur du système scolaire ; elle doit répondre au désir d'épanouissement de l'élève, à la nécessité pour lui de trouver un emploi ainsi qu'à des enjeux socio-économiques. En psychologie sociale ou cognitive, l’orientation est souvent associée à la désorientation en rapport à des normes du comportement, à une perte de sens ou une crise identitaire, mais aussi plus largement à un phénomène de désenchantement du monde, lié à l’évolution de nos sociétés modernes. En anthropologie corporelle et en philosophie, l’orientation est toujours confrontée au problème du dualisme corps-esprit et de savoir laquelle de ces deux substances s’oriente le mieux, et selon quels déterminants. Enfin, la notion d’orientation est porteuse du sens général de « conception » (telle orientation théorique), ce qui pose le problème de la définition épistémologique de nos disciplines, de leurs champs d’application et de leurs limites.
Orientation... de la réflexion
Axe 1 – l’orientation du sujet
Le corps est-il naturellement orienté ? L’orientation du corps impacte-t-elle la pensée ? La pensée est-elle toujours orientée ? Y a-t-il une orientation raisonnable ? L’esprit s’oriente-t-il comme le corps ? Le sujet s’oriente-t-il ou est-il orienté ? L’Homme n’est-il pas orienté de fait ? Qu’est-ce qu’une orientation sexuelle ou religieuse ? Toute désorientation est-elle pathologique ? L’Homme sait-il encore s’orienter ?
Axe 2 – l’orientation du monde
Qu’est-ce que l’orient ? L’orient est-il un point cardinal comme un autre ? S’orienter, est-ce se repérer dans l’espace ? La société a-t-elle une orientation ? Dans quoi l’Homme s’oriente-t-il ? Les objets sont-ils toujours orientés ? L’espace est-il un milieu orientant ? Comment les édifices sont-ils orientés ? Le monde est-il désorienté ?
Axe 3 – l’orientation des disciplines
L’Histoire a-t-elle un sens ? Peut-on interpréter les faits sans les désorienter ? Peut-on orienter les événements ? L’orientation scolaire existe-t-elle vraiment ? Un discours est-il toujours orienté ? Le langage oriente-t-il la connaissance ? L’orientation est-elle technique ? Le concept de société a-t-il encore un sens ? Qu’est-ce qui oriente la production artistique ?
Les propositions sont à adresser à l'ED ([email protected]) au plus tard le 2 septembre 2019.
Organisation et coordination scientifique : Ludovic Viallet (directeur de l'ED LSHS) ; Pierre Souq (doctorant, PHIER) ; Karen Vergnol-Remont (gestionnaire de l'ED LSHS).
Comité Scientifique : - Shahram Abadie (ENSACF) - Franck Chignier-Riboulon (TERRITOIRES) - Sébastien Gandon (PHIER) - Bénédicte Mathios (CELIS) - Marie-Christine Toczek-Capelle (ACTé) - Guillaume Vallet (LAPSCO)
Intervention dans le cadre de la FC des enseignants de philosophie
Lundi 14 mai 2015, à Clermont-Ferrand (63)
Intervention au CIO de Clermont-Ferrand (63) auprès des Psychologues de l’Éducation Nationale (2018).
Conférence pour le festival scientifique le « Pint Of Science »
le Mercredi 16 mai 2018, à Clermont-Ferrand.
Titre : « L’esprit a-t-il besoin d’un corps pour penser ? »
Résumé : Depuis l’Antiquité, la tradition philosophique occidentale a mis l’esprit au centre de ses préoccupations et le corps plutôt de côté, comme si celui-ci n’était qu’un fardeau ou un frein pour la pensée. Et effectivement, si l’esprit montre la capacité qu’a l’Homme de faire abstraction du réel, et cela, pour produire des théories, le corps, lui, ne peut pas penser. Pourtant, l’esprit est-il si différent du corps ? N’a-t-il pas besoin d’un corps pour penser ? Un esprit sans corps, cela est-il même possible ? Ce que nous vous proposons, c’est un voyage de Platon à nos jours afin de comprendre les relations complexes entre le corps et l’esprit, lesquels ne sont peut-être si différents.
Conférence pour le festival scientifique le « Tour des Sciences »
organisée par Le Campus des Étoiles et le BDE Bio’Hazard
à Clermont-Ferrand
le Jeudi 14 mars 2018
Intervenants : Pierre Souq, doctorant de l'université de Poitiers et agrégé de philosophie ; Guillaume Valet, maître de conférence au LAPSCO ; Valérie Livrelli, Professeur à la Faculté de Pharmacie de Clermont-Ferrand.
Lien : http://videocampus.univ-bpclermont.fr/?v=PvlJBjliqNmq
Mémoire présenté sous la direction de Vincent Blanchet en vue de l’obtention du diplôme de Master 2 en Philosophie et Épistémologie (mention Très Bien).
Département de Philosophie UFR Lettres, Langues et Sciences Humaines à Clermont-Ferrand (63).
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L’orientation des mondes chez Jan Patočka est l’occasion de penser le rapport du sujet au monde dans sa réserve de l’approche husserlienne, présentée notamment dans La crise des sciences européennes et la philosophie transcendantale (1954), aussi dans son invitation à l’ontologie de Martin Heidegger, celle présentée notamment dans Être et temps (1927), et enfin dans la recherche de son origine chez Platon. Confrontant les deux formulations majeures du concept de « monde » dans la thèse d’habilitation de Jan Patočka, Le Monde naturel comme problème philosophique (1936), nous montrons, non seulement que le philosophe tchèque dépasse l’approche husserlienne du « monde naturel », mais initie aussi une réponse à la crise des sciences européennes beaucoup plus globale que celle de son prédécesseur, appelant en cela l’ontologie heideggérienne, dont le dénouement apparaît après. Si l’humanité traverse une « crise spirituelle » dans les années 1930, se traduisant par la victoire et l’omniprésence du monde technico-scientifique, et ce, au détriment des questions ayant trait à la religion ou à la métaphysique, la phénoménologie transcendantale, bien qu’animée par un projet critique et humaniste, s’est elle-même fourvoyée dans un idéalisme pur, prolongeant le rationalisme dogmatique de la modernité initié par Descartes. Après Husserl donc, Patočka montre que cette crise est finalement celle de la phénoménologie, qui parachève la « conception scientifique du monde » à laquelle il manquait une théorie du sujet connaissant, et où l’illusion de complétude s’efface derrière la toute puissance de l’ego transcendantal. L’orientation positiviste du monde, qui s’exprime alors par la volonté d’expliquer le monde dans sa totalité, tend à mettre de côté d’autres conceptions du monde plus « naïves », ou alors à les expliquer selon des principes et des règles strictement logiques, et ce, sans questionner leur origine et leurs fondements. Ainsi, les lois des sciences naturelles, parce qu’elles se présentent comme les constituants d’un monde dont l’origine et les fondements ne sont pas humains, mais dont l’humain fait partie, font perdre au sujet le sens de la vie, l’ « aliènent » et le forcent à « abdiquer ». Cependant, éprouvé par une conception nihiliste du monde qui influence son « sentiment vital », le monde apparaît dans sa « séparation » dont les deux conceptions du monde sont les symptômes. Alors, nous questionnons l’origine de cette distinction, qui dépasse la pensée moderne, et trouve son fondement dans l’Antiquité grecque avec le concept de chorismos. Croisant l’orientation théorique de son maître, tout en la faisant sortir de son dogmatisme naïf, Patočka extrait la séparation du monde antique de son orientation réaliste à partir de l’existence du sujet. Alors, s’il existe bien un phénomène de « séparation » chez le sujet, c’est justement parce qu’elle fait partie intégrante de l’existence humaine, à condition de la reprendre dans son mouvement primordial et originel.