Philosophie

Nous clarifions et critiquons un argument influent opposé au déflationnisme par [Shapiro 1998b], fondé sur la non-conservativité des extensions des théories formalisées par des principes aléthiques universellement admis. À cette interprétation anti-déflationniste des phénomènes de non-conservativité, nous en opposons une autre, compatible à la fois avec les faits logiques et les thèses déflationnistes.

This is the penultimate version of the introduction, written by T. Achourioti, K. Fujimoto,  J. Martinez and myself,  to the essays collected in "Unifying the philosophy of truth"  (Springer, 2015).
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It has been argued in the literature that the deflationists' thesis about the dispensability of truth as an explanatory notion forces them to adopt a conservative theory of truth. I suggest that we should take more seriously the deflationist’s claim that the notion of truth is akin to a logical notion. This claim casts some doubts on the adequacy of the conservativity requirement, while it also calls for further investigation to assess its philosophical plausibility.

Indispensability arguments for mathematical realism rely on indispensability claims about mathematics that deserve critical examination. In the "Varieties of dispensability arguments" Panza and Sereni  review some major indispensability claim relative to different notions of descriptive or explanatory indispensability and find them wanting. In this paper we suggest a new standard of indispensability which seems to be more in line with the spirit of deference to science as regards normative matters that inspired the indispensability arguments in the first place. Because dispensability/indispensability claims are  to be assessed as least in part relative to epistemic costs one may or may not find acceptable when dispensing with the mathematical apparatus,  indispensability claim in fact  hinges on  disputable normative considerations. We submit that the final judge on matters of indispensability - whether descriptive or explanatory -  of mathematics to science should be the scientists themselves, thus taking one more naturalistic step by naturalizing indispensability claim themselves.

This Springer volume gathers original essays in the philosophy of truth - mainly in logic, philosophy of language and epistemology. Attached is the table of content.
The penultimate version of the introduction is available in the "papers" section below.

Le projet de cette étude s'est nourri des nombreuses réflexions de Pascal Engel sur la notion d'acceptation et la dimension normative de la vérité (par exemple 1998, 2000, 2001), ainsi que de remarques de Jacques Dubucs sur le conventionnalisme arithmétique et le problème de la stabilité des décisions dans Dubucs 2003.

33]Jusqu'à présent on peut dire, de façon quelque peu paradoxale, que l'importance de la logique moderne a résidé dans ses applications théoriques. La logique moderne a été de la plus haute utilité comme outil pour les recherches les plus théoriques sur les fondements et les mécanismes des mathématiques pures, et c'est cette utilité plutôt noble qui a principalement stimulé les développements modernes en logique.

Présentation du projet SImuPhi à l'occasion des 10 ans de la MSH de Clermont Ferrand.
SimuPhi est un projet PEPS-CNRS auquel ont participé des philosophes du PHIER (S. Gandon, L.Berchielli), des spécialistes des systèmes complexes du LISC (G. Deffuant, S. Huet) et des informaticiens du LIMOS (D. Hill).
La recherche initiée avec le PEPS SimuPhi se développe aujourd'hui dans le projet régional structurant EPHESE sur les pratiques théoriques et les simulations (PHIER, LISC, LIMOS).

"La philosophie a longtemps inspiré un idéal humaniste d’émancipation de toute autorité intellectuelle déclarée en enjoignant chacun à traduire toute opinion reçue devant le tribunal de sa propre raison. La production immense et continue des connaissances a aujourd’hui rendu caduc ce projet d’autonomie rationnelle-individuelle  et consacré celui de la collaboration massive et de la dépendance raisonnée à l’égard des savoirs d’autrui. Dans ce nouveau monde, la confiance en nos pairs et la déférence envers l’autorité des experts – ce que les philosophes appellent la dépendance épistémique-, est plus que jamais au cœur des processus par lesquels nous formons nos jugements, que ce soit dans la vie quotidienne, la vie économique ou dans l’activité scientifique elle-même.
S’il faut se résoudre à cette dépendance, du moins faut-il nous assurer de la fiabilité de ces nouveaux processus de formation des jugements et des savoirs auxquels nous déléguons une partie du pouvoir de notre raison. Dans le projet SimuPhi nous développons des modèles simples de sociétés artificielles que nous explorons à l’aide de simulations informatiques pour comprendre l’évolution des liens de confiance et de déférence dans les groupes et leur influence sur la diffusion des jugements et la logique des décisions. "

The thesis that truth is a logical notion has been stated repeatedly by deflationists in philosophical discussions on the nature of truth. But what is a logical notion? Building on Tarski (1986) several authors have discussed and developed the idea that the characteristic generality of logic can be turned into a criterion of logicality based on the invariance of the symbols' interpretations under large classes of transformations on the domain. In this paper, we show how the deflationist can use invariance criteria in support of her claim that deflationary truth is a logical notion.

*To appear in in Pulcini & Piazza (eds.) Philosophy of mathematics: truth, existence and explanation, Springer Verlag