Archaeological reports by celia segovia

co-authors : Nicolas Boulbes, Annick Despratx, Sylvain Durand, Laurie Ferdinand, Wilfrid Galin, J... more co-authors : Nicolas Boulbes, Annick Despratx, Sylvain Durand, Laurie Ferdinand, Wilfrid Galin, Julien Mantenant, Inès Pactat, Carole Puig, Jérôme Ros, Maxime Scrinzi, Celia Segovia Servián, Christophe Vaschalde
La fouille du site de Madame - Saint-Gilles le Vieux 6 (commune d'Aimargues) s'est déroulée entre le 16 février et le 24 avril 2015. Elle a permis l'étude des vestiges se trouvant aux marges sud-ouest du site médiéval de Saint-Gilles de Missignac identifié comme une villa carolingienne. Les données recueillies lors de cette fouille préventive complètent les informations acquises lors des interventions antérieures. Ces dernières avaient notamment révélé la présence de structures parcellaires des Ier-IIe s. de n. è. dans la partie nord-ouest du site. Une vaste aire d'ensilage des VIIe-XIIe s. avait également été mise en évidence au nord de l'emprise. Cet espace dévolu au stockage était relié à un village contemporain (habitats, aménagements agricoles, artisanat, église et cimetière) situé plus à l'est et fouillé sous la direction d'Odile Maufras (INRAP) en 2012-2013.
Occupations attestées sur le site
331 faits archéologiques (silos, espaces excavés, fosses, trous de poteau/piquet, soubassements en pierre, structures de combustion et puits) ont été détectés lors de l'opération Saint Gilles le Vieux-6. Les données recueillies au cours de l'opération Saint Gilles le Vieux-6 laissent entrevoir une occupation du site durant le second âge du Fer marquée par l'existence d'un fossé de 0,34 m de large à l'ouverture conservé sur 0,11 m de profondeur, et d'une fosse de plan ovale de 1,08 m sur 0,83 m (profondeur : 0,17 m) repérés dans la partie ouest de l'emprise. Ces deux faits sont associés à l'existence d'un paléosol mal conservé.
L'étude des autres structures repérées permet de cerner l'occupation de la partie sud-ouest du site de Saint-Gilles le Vieux et de préciser son développement. Une mise en culture du terrain est révélée par un réseau fossoyé dense comblé à la fin de l'Antiquité. Les recoupements et les orientations de ces fossés permettent d'établir l'existence de plusieurs phases, ces structures étant majoritairement comblées dans le courant du Ve s. Des fosses de plantation sont associées à certaines structures fossoyées, des creusements subcirculaires étant alignés en bordure de fossés parcellaires. Leur présence témoigne du maintien de la limite parcellaire malgré le comblement de ces fossés. Une occupation domestique est ensuite attestée aux Ve-VIIe s. Un foyer ainsi qu'une cinquantaine de fosses, interprétées majoritairement comme des silos, sont rattachés à cette fourchette chronologique. Une dizaine de structures de plan circulaire ou oblong, dont les comblements ont livré du mobilier des Ve-VIe siècles, ont également été mises en évidence. Elles pourraient correspondre à des vides sanitaires et à des lieux de stockage (cave/celliers) du fait de leurs caractéristiques morphologiques. L'une des structures fouillées, comblée dans le courant du VIe s., mesurait ainsi près de 4 m de diamètre et était conservée sur 1,37 m de profondeur. Cette occupation se poursuit avec la construction d'un bâtiment de plan quadrangulaire de plus 9 m de long séparé en deux espaces par un mur de refend. Les soubassements en pierre de ce bâtiment, associés à un niveau d'occupation (2° tiers VIe-milieu VIIe s.), étaient conservés du fait d'un tassement des terres, ceux-ci étant installés sur les comblements de fossés antérieurs.
Les structures en creux repérées dans la partie est du site sont majoritairement rattachées à la fourchette chronologique comprise entre le VIIIe s. et la première moitié du XIIe s. Elles correspondent à une soixantaine de structures de stockage et à des fossés qui marquent la limite sud-ouest de la vaste aire d'ensilage étudiée au nord de l'emprise en 1995 puis en 2012-2013. Il convient de signaler la découverte d'un silo hermétiquement clos du fait de la préservation du système de couverture constitué d'une dalle calcaire et de pierres de calage. Les vestiges très arasés d'un four domestique doté d'une fosse cendrier, en activité entre le dernier quart du VIIe s. et le dernier quart du VIIIe s., ont également été identifiés en périphérie de l'aire d'ensilage. Un bâtiment, marqué par la présence de soubassements en pierre et d'un sol excavé, s'installe entre le premier quart du XIe siècle et le milieu du XIIe siècle au sein de cet espace destiné au stockage. Cet habitat ou cette petite unité d'exploitation constitue le vestige médiéval le plus récent détecté sur l'emprise de fouille. Sa destruction marque l'abandon de l'occupation du site de Saint-Gilles le Vieux 6.
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La fouille du site de Madame - Saint-Gilles le Vieux 6 (commune d'Aimargues) s'est déroulée entre le 16 février et le 24 avril 2015. Elle a permis l'étude des vestiges se trouvant aux marges sud-ouest du site médiéval de Saint-Gilles de Missignac identifié comme une villa carolingienne. Les données recueillies lors de cette fouille préventive complètent les informations acquises lors des interventions antérieures. Ces dernières avaient notamment révélé la présence de structures parcellaires des Ier-IIe s. de n. è. dans la partie nord-ouest du site. Une vaste aire d'ensilage des VIIe-XIIe s. avait également été mise en évidence au nord de l'emprise. Cet espace dévolu au stockage était relié à un village contemporain (habitats, aménagements agricoles, artisanat, église et cimetière) situé plus à l'est et fouillé sous la direction d'Odile Maufras (INRAP) en 2012-2013.
Occupations attestées sur le site
331 faits archéologiques (silos, espaces excavés, fosses, trous de poteau/piquet, soubassements en pierre, structures de combustion et puits) ont été détectés lors de l'opération Saint Gilles le Vieux-6. Les données recueillies au cours de l'opération Saint Gilles le Vieux-6 laissent entrevoir une occupation du site durant le second âge du Fer marquée par l'existence d'un fossé de 0,34 m de large à l'ouverture conservé sur 0,11 m de profondeur, et d'une fosse de plan ovale de 1,08 m sur 0,83 m (profondeur : 0,17 m) repérés dans la partie ouest de l'emprise. Ces deux faits sont associés à l'existence d'un paléosol mal conservé.
L'étude des autres structures repérées permet de cerner l'occupation de la partie sud-ouest du site de Saint-Gilles le Vieux et de préciser son développement. Une mise en culture du terrain est révélée par un réseau fossoyé dense comblé à la fin de l'Antiquité. Les recoupements et les orientations de ces fossés permettent d'établir l'existence de plusieurs phases, ces structures étant majoritairement comblées dans le courant du Ve s. Des fosses de plantation sont associées à certaines structures fossoyées, des creusements subcirculaires étant alignés en bordure de fossés parcellaires. Leur présence témoigne du maintien de la limite parcellaire malgré le comblement de ces fossés. Une occupation domestique est ensuite attestée aux Ve-VIIe s. Un foyer ainsi qu'une cinquantaine de fosses, interprétées majoritairement comme des silos, sont rattachés à cette fourchette chronologique. Une dizaine de structures de plan circulaire ou oblong, dont les comblements ont livré du mobilier des Ve-VIe siècles, ont également été mises en évidence. Elles pourraient correspondre à des vides sanitaires et à des lieux de stockage (cave/celliers) du fait de leurs caractéristiques morphologiques. L'une des structures fouillées, comblée dans le courant du VIe s., mesurait ainsi près de 4 m de diamètre et était conservée sur 1,37 m de profondeur. Cette occupation se poursuit avec la construction d'un bâtiment de plan quadrangulaire de plus 9 m de long séparé en deux espaces par un mur de refend. Les soubassements en pierre de ce bâtiment, associés à un niveau d'occupation (2° tiers VIe-milieu VIIe s.), étaient conservés du fait d'un tassement des terres, ceux-ci étant installés sur les comblements de fossés antérieurs.
Les structures en creux repérées dans la partie est du site sont majoritairement rattachées à la fourchette chronologique comprise entre le VIIIe s. et la première moitié du XIIe s. Elles correspondent à une soixantaine de structures de stockage et à des fossés qui marquent la limite sud-ouest de la vaste aire d'ensilage étudiée au nord de l'emprise en 1995 puis en 2012-2013. Il convient de signaler la découverte d'un silo hermétiquement clos du fait de la préservation du système de couverture constitué d'une dalle calcaire et de pierres de calage. Les vestiges très arasés d'un four domestique doté d'une fosse cendrier, en activité entre le dernier quart du VIIe s. et le dernier quart du VIIIe s., ont également été identifiés en périphérie de l'aire d'ensilage. Un bâtiment, marqué par la présence de soubassements en pierre et d'un sol excavé, s'installe entre le premier quart du XIe siècle et le milieu du XIIe siècle au sein de cet espace destiné au stockage. Cet habitat ou cette petite unité d'exploitation constitue le vestige médiéval le plus récent détecté sur l'emprise de fouille. Sa destruction marque l'abandon de l'occupation du site de Saint-Gilles le Vieux 6.
La fouille du site de Madame - Saint-Gilles le Vieux 6 (commune d'Aimargues) s'est déroulée entre le 16 février et le 24 avril 2015. Elle a permis l'étude des vestiges se trouvant aux marges sud-ouest du site médiéval de Saint-Gilles de Missignac identifié comme une villa carolingienne. Les données recueillies lors de cette fouille préventive complètent les informations acquises lors des interventions antérieures. Ces dernières avaient notamment révélé la présence de structures parcellaires des Ier-IIe s. de n. è. dans la partie nord-ouest du site. Une vaste aire d'ensilage des VIIe-XIIe s. avait également été mise en évidence au nord de l'emprise. Cet espace dévolu au stockage était relié à un village contemporain (habitats, aménagements agricoles, artisanat, église et cimetière) situé plus à l'est et fouillé sous la direction d'Odile Maufras (INRAP) en 2012-2013.
Occupations attestées sur le site
331 faits archéologiques (silos, espaces excavés, fosses, trous de poteau/piquet, soubassements en pierre, structures de combustion et puits) ont été détectés lors de l'opération Saint Gilles le Vieux-6. Les données recueillies au cours de l'opération Saint Gilles le Vieux-6 laissent entrevoir une occupation du site durant le second âge du Fer marquée par l'existence d'un fossé de 0,34 m de large à l'ouverture conservé sur 0,11 m de profondeur, et d'une fosse de plan ovale de 1,08 m sur 0,83 m (profondeur : 0,17 m) repérés dans la partie ouest de l'emprise. Ces deux faits sont associés à l'existence d'un paléosol mal conservé.
L'étude des autres structures repérées permet de cerner l'occupation de la partie sud-ouest du site de Saint-Gilles le Vieux et de préciser son développement. Une mise en culture du terrain est révélée par un réseau fossoyé dense comblé à la fin de l'Antiquité. Les recoupements et les orientations de ces fossés permettent d'établir l'existence de plusieurs phases, ces structures étant majoritairement comblées dans le courant du Ve s. Des fosses de plantation sont associées à certaines structures fossoyées, des creusements subcirculaires étant alignés en bordure de fossés parcellaires. Leur présence témoigne du maintien de la limite parcellaire malgré le comblement de ces fossés. Une occupation domestique est ensuite attestée aux Ve-VIIe s. Un foyer ainsi qu'une cinquantaine de fosses, interprétées majoritairement comme des silos, sont rattachés à cette fourchette chronologique. Une dizaine de structures de plan circulaire ou oblong, dont les comblements ont livré du mobilier des Ve-VIe siècles, ont également été mises en évidence. Elles pourraient correspondre à des vides sanitaires et à des lieux de stockage (cave/celliers) du fait de leurs caractéristiques morphologiques. L'une des structures fouillées, comblée dans le courant du VIe s., mesurait ainsi près de 4 m de diamètre et était conservée sur 1,37 m de profondeur. Cette occupation se poursuit avec la construction d'un bâtiment de plan quadrangulaire de plus 9 m de long séparé en deux espaces par un mur de refend. Les soubassements en pierre de ce bâtiment, associés à un niveau d'occupation (2° tiers VIe-milieu VIIe s.), étaient conservés du fait d'un tassement des terres, ceux-ci étant installés sur les comblements de fossés antérieurs.
Les structures en creux repérées dans la partie est du site sont majoritairement rattachées à la fourchette chronologique comprise entre le VIIIe s. et la première moitié du XIIe s. Elles correspondent à une soixantaine de structures de stockage et à des fossés qui marquent la limite sud-ouest de la vaste aire d'ensilage étudiée au nord de l'emprise en 1995 puis en 2012-2013. Il convient de signaler la découverte d'un silo hermétiquement clos du fait de la préservation du système de couverture constitué d'une dalle calcaire et de pierres de calage. Les vestiges très arasés d'un four domestique doté d'une fosse cendrier, en activité entre le dernier quart du VIIe s. et le dernier quart du VIIIe s., ont également été identifiés en périphérie de l'aire d'ensilage. Un bâtiment, marqué par la présence de soubassements en pierre et d'un sol excavé, s'installe entre le premier quart du XIe siècle et le milieu du XIIe siècle au sein de cet espace destiné au stockage. Cet habitat ou cette petite unité d'exploitation constitue le vestige médiéval le plus récent détecté sur l'emprise de fouille. Sa destruction marque l'abandon de l'occupation du site de Saint-Gilles le Vieux 6.