Papers by Florence Lotterie
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2013
Au xviiie siècle, la figure insistante de la « femme philosophe » s'articule à un imagina... more Au xviiie siècle, la figure insistante de la « femme philosophe » s'articule à un imaginaire ambivalent de la différence des sexes, entre hantise d'une confusion délétère et quête d'un modèle d'harmonie. La femme travestit-elle la philosophie ? Les Lumières ont-elles un genre ?
Dix-huitième siècle, 2005
Lotterie Florence. Bertrand Binoche (dir.), L'Homme perfectible. Seyssel, Champ Vallon, 2004.... more Lotterie Florence. Bertrand Binoche (dir.), L'Homme perfectible. Seyssel, Champ Vallon, 2004. In: Dix-huitième Siècle, n°37, 2005. Politiques et cultures des Lumières. pp. 615-616
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021
CNRS Éditions eBooks, 2021
Dix-huitième siècle, 2004
Lotterie Florence. Colas Duflo, Luc Ruiz (éds.) : De Rabelais à Sade. L'analyse des passions ... more Lotterie Florence. Colas Duflo, Luc Ruiz (éds.) : De Rabelais à Sade. L'analyse des passions dans le roman de l'âge classique., 2003. In: Dix-huitième Siècle, n°36, 2004. Femmes des Lumières. pp. 652-653
Dix-huitième siècle, 2004
Lotterie Florence. Jean-Christophe Abramovici : Obscénité et Classicisme, 2003. In: Dix-huitième ... more Lotterie Florence. Jean-Christophe Abramovici : Obscénité et Classicisme, 2003. In: Dix-huitième Siècle, n°36, 2004. Femmes des Lumières. pp. 649-650

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, Apr 15, 2003
Voilà une édition séparée du Supplément au Voyage de Bougainville. Une petite mention en blanc et... more Voilà une édition séparée du Supplément au Voyage de Bougainville. Une petite mention en blanc et rouge (« Bac 2003 ») placée en bas à gauche de la couverture de cette édition, juste au dessous des magnifiques seins tahitiens offerts au lecteur comme autant de fruits par le génie pictural d'un Gauguin recadré, nous donne, s'il était besoin, la clé de l'énigme. Le Supplément faisant partie des oeuvres au programme du bac, il n'est pas inattendu que l'éditeur ait proposé sans tarder et sans autre accompagnement ce texte de Diderot à l'attention privilégiée des intéressés, élèves et professeurs du secondaire. Le Supplément est donc disjoint de Ceci n'est pas un conte, comme de Madame de la Carlière. Incongruité ? Maladresse ? Crime ? Michel Delon, reconnaissons-le aussitôt, plaide coupable. «C'est une faute de les reproduire l'un sans l'autre », note-t-il (p. 19 de sa préface) en reprenant les termes d'un éditeur précédent. On jugera que « faute », dans le monde ô combien innocent de Tahiti, est un terme bien fort. M. Delon a beau jeu de montrer que le Supplément est autant lié, autrement certes, à l'Histoire des deux Indes qu'aux contes des années soixante-dix. La morale sexuelle fait ici et là le coeur du débat. En outre, les liens avec l'Entretien d'un père avec ses enfants et l'Entretien d'un philosophe avec la maréchale de *** ne sont pas moins évidents : les décalages parfois violents et douloureux entre les impératifs de la conscience et ceux de la loi civile y sont également discutés. Cette liste n'est pas exhaustive. Le Rêve de D'Alembert, notamment le troisième entretien, entre la Demoiselle de Lespinasse et le docteur Bordeu sirotant un excellent malaga après le « dîner », consonne avec telles considérations hardies du Supplément au Voyage de Bougainville. Etc. Verdict : eu égard aux considérations précédentes et compte tenu du souci manifesté par l'éditeur de proposer en annexe : 1) des extraits significatifs (11, 1,2,3) du Voyage autour du monde de Bougainville 2) le compte rendu de ce même Voyage que Diderot destinait à la Correspondance littéraire et qui, finalement non publié, est la matrice du Supplément 3) ainsi que la « Comparaison des peuples policés et des peuples sauvages » que le même Diderot a composée pour l'Histoire des deux Indes, il était légitime, honorable et pour tous profitable de publier séparément le Supplément en cette année 2002. Nous sommes rassurés. Voilà qui blanchit tout à fait Michel Delon. Il est donc relaxé avec circonstances améliorantes : une préface claire et substantielle ainsi qu'une belle carte du tour du monde de Bougainville. Le génie de Diderot fait le reste.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2009
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018
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Papers by Florence Lotterie
Entrer dans l’histoire du genre et de ses manifestations dans les sources de l’historien, mais aussi la littérature et les arts confronte le chercheur à la question de la nomination, de la catégorisation et de la classification, dont il se doit d’interroger les biais idéologiques et les limites épistémologiques. Inquiéter les identités de genre et les rapports de sexe passe nécessairement par un rapport critique au langage, exigeant la création de désignations pour mieux nommer ce que l’on cherche à appréhender, mais aussi, sinon d’abord, l’évaluation de l’historicité des mots et des actes de langage dans les sources et les corpus.
Comment entendre les façons de dire éloignées, comment les ressaisir dans le récit et l’analyse ? Comment énoncer les identités de genre et les rapports sociaux de sexe, dans une langue qui à la fois décrit et défait son objet ? Et comment, de cette langue, mesurer le gain ou le danger de l’anachronie ? Le présent numéro s’intéresse autant à la fabrique de la langue de recherche, de ses concepts et de leurs modes de validation qu’aux mots « indigènes » forgés par les actrices et acteurs de l’histoire pour décrire leur expérience de l’identité de genre et des rapports sociaux de sexe et auxquels les sources donnent partiellement accès.
Sous la direction de Raphaël Cappellen, Florence Lotterie et Amandine Mussou
Edition illustrée, avec introduction, notes, variantes et annexes.
« Arts et écritures de l’espace révolutionnaire de 1789 à nos jours »
Tout intéresse de ce lieu terrible.
Victor Hugo, Quatrevingt-treize (1872)
L’axe thématique de cette année constitue un préliminaire à un futur colloque/livre collectif consacré aux enjeux de la spatialité révolutionnaire dans les arts et la littérature. Des premières estampes de 89 au cinéma contemporain, de l’imagination gothique du Cimetière de la Madeleine de Regnault-Warin (1800) à la trilogie graphique en cours des auteurs de BD Grouazel et Locard, en passant par le théâtre, le roman, la scène des « musicals », l’esthétique du jeu vidéo, on souhaite explorer l’imaginaire des mises (ou remises) en espace(s) de la Révolution.
Il s’agira aussi bien de ses propres dispositifs symboliques et politiques, au premier rang desquels l’organisation des « lieux » de la parole publique, la fête, le théâtre, que des résonances complexes, dans la longue durée, de ces dispositifs : écriture de l’histoire, poétique des fictions, travail des images, mais aussi procédures commémoratives, reenactment inclus, qui relèvent aussi, en tant que formes du rappel de ce qui est passé, d’une opération historiographique. Ainsi, la « fin de siècle », des Goncourt à Sardou, en passant par le Musée Grévin, se caractérise-t-elle par la manie de la collection, des reconstitutions qui figent en tableaux spectaculaires et conjuratoires la geste révolutionnaire.
Configurer des itinéraires et des lieux symboliques, jouer de la puissance évocatoire de la nomination, raviver le mouvement ou au contraire figer une monumentalité : l’espace organisé fait voir, positionne, dynamise ou arrête, immerge ou tient à distance, mais aussi sélectionne, impose les cadrages et les échelles, distribue des vitesses relatives de déplacement, manifestant alors la pluralité des façons de vivre et de comprendre l’événement sous l’angle privilégié du sensible – pour refaire présence autrement.
Car l’histoire ne mesure-t-elle pas aussi l’absence ? Les espaces de la Révolution ont souvent un nom. La puissance évocatrice de ce nom est parfois si forte qu’il tient lieu d’un espace empêché (l’Assemblée nationale) ou disparu (la Bastille). On nomme, on renomme, on évoque par la puissance d’un seul nom. Que reste-t-il des espaces sensibles dans cet univers saturé de noms ? La Bastille, les Menus Plaisirs, la salle du Manège, ne sont-ils pas d’abord des lieux disparus ? La question de l’espace renvoie aussi à cette dérobade : « Et la Révolution a pour monument… le vide. » (Michelet) – Formule mélancolique à laquelle ferait encore écho celle de Lenôtre : « L’histoire de la Révolution est borgne, car sa topographie reste à faire… Combien de fois, en parcourant les pages qu’ont inspirées à Michelet et à Lamartine les sombres journées de la Terreur, j’essayais de reconstituer en esprit, à l’aide de leurs narrations, la salle où siégeaient la Convention, les prisons, les Comités… Je me demandais : Comment était-ce ? » (Paris révolutionnaire, 1904)
Calendrier des séances 2019-20 :
8 novembre : 1789 en BD : Révolution 1, de Grouazel et Locard (en présence des auteurs)
24 janvier : Théâtre et cinéma, de la fin de siècle à l’après-guerre (Sophie Lucet et François Huzar)
13 mars : espaces parlementaires, assemblées révolutionnaires (Hélène Parent et Patrick Brasart)
29 mai : théâtres de la Révolution ? (sous réserves)
Le séminaire de recherche IMAREV18-21 a le plaisir de vous convier à une projection-débat le 2 octobre prochain au cinéma L'Arlequin (Paris 6e).
Le 18 décembre 2018, rencontre avec Sophie Wahnich (Paris-Diderot, Halle aux farines, salle 305B).