Authored Books by Laure Squarcioni

Editions de l'Université de Bruxelles, 2020
Quelle relation lie un élu à son parti ? Cet ouvrage analyse la dépendance des députés français a... more Quelle relation lie un élu à son parti ? Cet ouvrage analyse la dépendance des députés français au parti. Il montre qu'aujourd'hui comme hier, dans une sorte de pacte faustien, les élus se voient offrir par les partis des carrières politiques au long cours, qui ont pour prix une dépendance à laquelle peu d'entre eux échappent. La notion peut paraître triviale tant le destin des élus en France semble lié à leur parti. Elle constitue cependant un enjeu central du fonctionnement d'une démocratie représentative, dès lors que les partis tendent à monopoliser l'accès à la représentation élective et occupent une place déterminante dans l'organisation du travail parlementaire, dont la nature et les variations ont été peu explorées jusqu'à présent. En adhérant à un parti, le député accepte de limiter sa liberté contre une forme de protection. Cependant, dépendance au parti n'est pas synonyme de passivité : les députés, même en situation de contrainte, s'adaptent et sont capables d'intégrer les règles du jeu politique et de les utiliser. Il est essentiel d'analyser ce levier partisan, qui peut déclencher chez les élus des loyautés ou des infidélités, pour comprendre le fonctionnement de l'Assemblée nationale et pour saisir ce qui constitue l'un des déterminants principaux du comportement parlementaire. Aujourd'hui comme hier, les carrières politiques ne peuvent être envisagées que par des personnes maîtrisant les règles du jeu partisan et bénéficiant des ressources d'un parti. Dans une sorte de pacte faustien, les élus se voient offrir par les partis des carrières politiques au long cours, qui ont pour prix une dépendance à laquelle peu d'entre eux échappent.
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"La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, vingt-quatrième du genre depuis 1958, est la p... more "La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, vingt-quatrième du genre depuis 1958, est la plus importante que la Vème République ait connue, que l’on se place dans une perspective quantitative (pour le nombre d’articles modifiés, 47, relatifs au parlement, au président, au gouvernement et aux rapports des citoyens avec l’administration) ou politique.
L’un des objectifs majeurs, et sans doute le principal, de cette réforme était de revenir sur l’abaissement du parlement dont on a coutume de dire qu’il était voulu par les rédacteurs de la Constitution de la Vème République. Il s’agissait ainsi d’opérer un rééquilibrage des institutions et de revenir en partie sur la trop forte prééminence du pouvoir présidentiel : après un mouvement très prononcé en faveur du parlementarisme rationalisé, destiné à éviter de reproduire les errements de la IVème République, la réforme de la Constitution de 2008 visait à revaloriser le rôle du Parlement et à moderniser notre paysage institutionnel.
Dans ces conditions, on pouvait logiquement penser que cette révision de la constitution ne pouvait qu’être accueillie favorablement par les parlementaires. Pourtant, elle a d’emblée été considérée avec suspicion. Ainsi, la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008, dite de « modernisation des institutions de la Vème République », a été adoptée par le Congrès réunissant les deux chambres par 539 voix contre 357, la majorité des 3/5ème nécessaire n’ayant été atteinte qu’à deux voix près.
Pour expliquer ce paradoxe, il apparaît dès lors nécessaire d’éclairer les aspects plus politiques de cette révision majeure des institutions françaises, et en particulier le regard que les députés portent sur le processus de révision de 2008, sur la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la constitution, et sur leur impact concret sur le travail parlementaire et l’équilibre des pouvoirs. Les membres de l’Assemblée nationale sont en effet triplement concernés par la révision. En premier lieu, ils devaient en être les principaux bénéficiaires, son objectif majeur étant la revalorisation de la place du parlement dans le régime français. En deuxième lieu, ils ont été des acteurs centraux du processus de révision lui-même, et restent aujourd’hui au cœur de la réflexion sur les moyens d’améliorer les institutions de la Vème République. Enfin, les députés sont les observateurs les mieux placés pour analyser les effets de la réforme, en particulier pour apprécier sa contribution à la revalorisation (ou non) de la place du parlement dans le régime politique français.
La première partie de cet essai retrace la genèse de cette révision constitutionnelle, en montrant comment on est passé d’une relative unanimité entre les partis sur la nécessité d’une révision à des divergences partisanes claires quant à ses modalités concrètes. La révision était mue, entre autres, par une volonté d’améliorer l’efficacité du travail parlementaire, ce qui a pu conduire à une convergence de vues inattendue entre les élus de droite et de gauche sur la revalorisation des commissions parlementaires. Cependant, les divergences de vues entre les élus quant au rôle que doit jouer le parlement en France ont induit des controverses sur d’autres points, tel que le droit d’amendement. Afin de dépasser les biais qui sous-tendent les propos des élus à raison de leurs engagements partisans, les témoignages et opinions des députés (300 entretiens menés) sont dans un second temps confrontés avec des données objectives sur l’impact de la révision sur le travail législatif. Enfin, pour mieux saisir ce qui nourrit l’insatisfaction des députés par rapport à la réforme de 2008 et à sa mise en œuvre, leurs propositions pour améliorer l’organisation du travail parlementaire sont reprises dans la dernière partie de l’ouvrage."
Papers by Laure Squarcioni

The Journal of Legislative Studies, 2013
ABSTRACT The French constitutional law of 2008 is, with the modification of 47 articles, the most... more ABSTRACT The French constitutional law of 2008 is, with the modification of 47 articles, the most important revision of the Constitution of the Fifth Republic, at least in quantitative terms. Surprisingly, there have been few attempts to evaluate the effects of the reform, whose official aim was to improve the status of the role of the (traditionally weak) French parliament. The purpose of this contribution is to analyse how MPs themselves judge this reform and its effects, especially on the role of the parliament and its everyday work. To do so we make use of the data of the LEGIPAR research project (September 2009–January 2011): 227 MPs answered closed and open questions about their perception of parliamentary work in face-to-face interviews. The data of the project DEPASTRA (2005–6) allow for a comparison with MPs' positions before the vote of the constitutional revision of 2008.
Depuis l'election de Francois Hollande, le debat politique se focalise sur la question de l&#... more Depuis l'election de Francois Hollande, le debat politique se focalise sur la question de l'interdiction du cumul des mandats. Le cumul serait a la fois moralement condamnable et a la source des maux du systeme politique francais : absence de renouvellement de la classe politique, absenteisme des elus, conception locale de l'interet general. Les partisans de la reforme tiennent pour acquis qu'elle se traduira par un plus grand investissement des elus dans le travail des chambres. Rien n'est moins sur.

Politique et Sociétés, 2017
En France, les partis politiques font face au défi de la démocratisation interne pour le recrutem... more En France, les partis politiques font face au défi de la démocratisation interne pour le recrutement de leurs candidats. Si le parti politique accompagne l’élu tout au long de sa carrière politique, l’investiture est le moment partisan fort pour un aspirant candidat aux élections législatives et lui permet de devenir le candidat officiel de son parti. Cet article s’intéresse à la lecture des règles de sélection et de la pratique au sein des partis par les aspirants candidats – lecture qui permet de mieux cerner un parti au-delà de l’image qu’il tente de donner de lui-même – et se propose de répondre aux questions suivantes. Quel est l’impact des modes de sélection des candidats sur le comportement des aspirants candidats ? Quelle(s) lectures(s) en font les députés, gagnants de cette sélection et de l’élection ? Est-il possible d’identifier certains comportements stratégiques ou d’adaptation, face aux règles de sélection mises en place par les partis politiques ? L’article s’intéresse aux procédures d’investiture des deux grands partis français, le Parti socialiste (PS) et l’Union pour un mouvement populaire (UMP). L’hypothèse de départ, construite à partir de la littérature théorique existante sur la sélection politique, se base sur la nature du sélectorat dans le parti (inclusif/exclusif), qui impliquerait la mise en place de stratégies différentes pour être investi. En s’appuyant à la fois sur l’analyse des règles formelles des partis (statuts et règlements) et sur celle des comportements déclarés d’anciens candidats devenus députés, l’article montre qu’au-delà de certaines différences écrites entre le PS et l’UMP, les comportements des aspirants candidats sont assez similaires dans les deux partis, notamment pour ce qui est du poids important de la pratique et des règles implicites de ces partis. Les comportements de recherche d’investiture divergent surtout suivant une autre variable : l’ancienneté politique. La prime au sortant, malgré la démocratisation de certaines procédures, garde tout son poids dans la sélection des candidats.
“How to become a party’s official candidate in France? Members of Parliament’s interpretations of the selection rules and practices in the PS and the UMP for the 2007 and 2012 legislative elections” – French political parties have to face the challenge of internal democratization of candidate selection. The selection is one of the most important party-related moments for aspirants during their political career: being selected means becoming a party’s official candidate. This article focuses on the interpretations of the selection rules and practices within a party. The aim is to look beyond the public image given by political parties, especially regarding internal democratization. Three research questions are addressed in this work: What is the impact of the selection mode on the conduct of aspirants? What interpretations are given by MPs, as winners of the selection and the election? Is it possible to identify some strategic or adaptive behaviour from the aspirants, considering the selection rules of the parties? The relevance of the theoretical hypothesis about the nature of the selectorate (inclusive/exclusive) is tested, based on France’s two major parties, the Parti socialiste (PS) and the Union pour un mouvement populaire (UMP). The analysis uses both “normative rules” (party statutes and rules) and “pragmatic rules” (declared behaviour from former aspirants, collected through interviews with MPs). Beyond some written differences about the selectorate in the formal rules, the behaviour of aspirants is almost the same in both parties: pragmatic rules have more influence than official rules; therefore, the official selection rules are not the primary concern for aspirants who wish to be selected. What matters and what differentiates aspirants’ behaviour is the degree of political seniority: the incumbent effect remains very strong, despite the democratization of the procedures.
The French constitutional law of 2008 is, with the modification of 47 articles, the most importan... more The French constitutional law of 2008 is, with the modification of 47 articles, the most important revision of the Constitution of the Fifth Republic, at least in quantitative terms. Surprisingly, there have been few attempts to evaluate the effects of the reform, whose official aim was to improve the status of the role of the (traditionally weak) French parliament. The purpose of this contribution is to analyse how MPs themselves judge this reform and its effects, especially on the role of the parliament and its everyday work. To do so we make use of the data of the LEGIPAR research project (September 2009–January 2011): 227 MPs answered closed and open questions about their perception of parliamentary work in face-to-face interviews. The data of the project DEPASTRA (2005–6) allow for a comparison with MPs' positions before the vote of the constitutional revision of 2008.
La Revue parlementaire, n° 944, pp. 14-15, Oct 2012
Chapters by Laure Squarcioni

The Gender-Sensitive University. A Contradiction in Terms?, 2020
with Marion Paoletti, Suzanne Quintin and Jane Gray-Sadran. Routledge
The Gender-Sensitive Univ... more with Marion Paoletti, Suzanne Quintin and Jane Gray-Sadran. Routledge
The Gender-Sensitive University explores the prevailing forces that pose obstacles to driving a gender-sensitive university, which include the emergence of far-right movements that seek to subvert advances towards gender equality and managerialism that promotes creeping corporatism.
This book demonstrates that awareness of gender equality and gender sensitivity are essential for pulling contemporary academia back from the brink. New forms of leadership are fundamental to reforming our institutions. The concept of a gender-sensitive university requires re-envisioning academia to meet these challenges, as does a different engagement of men and a shift towards fluidity in how gender is formulated and performed. Academia can only be truly gender sensitive if, learning from the past, it can avoid repeating the same mistakes and addressing existing and new biases. The book chapters analyse these challenges and advocate the possibilities to ‘fix it forward’ in all areas.
Representing ten EU countries and multiple disciplines, contributors to this volume highlight the evidence of persistent gender inequalities in academia, while advocating a blueprint for addressing them. The book will be of interest to a global readership of students, academics, researchers, practitioners, academic and political leaders and policymakers who share an interest in what it takes to establish gender-sensitive universities.
Discipline et indiscipline parlementaires , 2020
Political Representation In France and Germany - Attitudes and Activities of Citizens and MPs, 2018

Céline Braconnier et Nonna Mayer (dir.): Les inaudibles. Sociologie politique des précaires. Sciences Po Les Presses. pp. 181-199, Mar 2015
Quatrième de couverture: "Ce livre va au-devant d’une population oubliée, et hétérogène, celle de... more Quatrième de couverture: "Ce livre va au-devant d’une population oubliée, et hétérogène, celle des « précaires » : travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules avec enfants, bénéficiaires des minimas sociaux ou personnes en hébergement d’urgence. Il s’appuie sur une enquête réalisée lors de l’élection présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l’impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique. Elle combine sondage national, observation participante et entretiens effectués dans les centres d’accueil de jour et dans les lieux
de distribution alimentaire de Paris, Grenoble et Bordeaux.
La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la « débrouille » plus qu’à l’action collective. Elle suscite un profond sentiment d’injustice face aux riches, mais n’incite pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle n’est pourtant
pas rompu : les hommes et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle, expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu’à Nicolas Sarkozy, plus à Marine le Pen qu’au candidat du Front de gauche.
Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant l’accès à l’espace public, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles."
Talks by Laure Squarcioni
Journée d'études du Centre Emile Durkheim: Relations centre-périphérie en situation de décumul. 1... more Journée d'études du Centre Emile Durkheim: Relations centre-périphérie en situation de décumul. 14 mars 2019
Colloque "La discipline et l'indiscipline parlementaires", 26 et 27 novembre 2018, Université du ... more Colloque "La discipline et l'indiscipline parlementaires", 26 et 27 novembre 2018, Université du Littoral et de la Côte d'Opale, Boulogne-sur-mer.
Communication dans la Section Thématique 37 "Dans l'ombre de la loi. Travail au parlement et vie ... more Communication dans la Section Thématique 37 "Dans l'ombre de la loi. Travail au parlement et vie politique" du Congrès de l'Association Française de Science Politique 2017 (Montpellier)
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Authored Books by Laure Squarcioni
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L’un des objectifs majeurs, et sans doute le principal, de cette réforme était de revenir sur l’abaissement du parlement dont on a coutume de dire qu’il était voulu par les rédacteurs de la Constitution de la Vème République. Il s’agissait ainsi d’opérer un rééquilibrage des institutions et de revenir en partie sur la trop forte prééminence du pouvoir présidentiel : après un mouvement très prononcé en faveur du parlementarisme rationalisé, destiné à éviter de reproduire les errements de la IVème République, la réforme de la Constitution de 2008 visait à revaloriser le rôle du Parlement et à moderniser notre paysage institutionnel.
Dans ces conditions, on pouvait logiquement penser que cette révision de la constitution ne pouvait qu’être accueillie favorablement par les parlementaires. Pourtant, elle a d’emblée été considérée avec suspicion. Ainsi, la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008, dite de « modernisation des institutions de la Vème République », a été adoptée par le Congrès réunissant les deux chambres par 539 voix contre 357, la majorité des 3/5ème nécessaire n’ayant été atteinte qu’à deux voix près.
Pour expliquer ce paradoxe, il apparaît dès lors nécessaire d’éclairer les aspects plus politiques de cette révision majeure des institutions françaises, et en particulier le regard que les députés portent sur le processus de révision de 2008, sur la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la constitution, et sur leur impact concret sur le travail parlementaire et l’équilibre des pouvoirs. Les membres de l’Assemblée nationale sont en effet triplement concernés par la révision. En premier lieu, ils devaient en être les principaux bénéficiaires, son objectif majeur étant la revalorisation de la place du parlement dans le régime français. En deuxième lieu, ils ont été des acteurs centraux du processus de révision lui-même, et restent aujourd’hui au cœur de la réflexion sur les moyens d’améliorer les institutions de la Vème République. Enfin, les députés sont les observateurs les mieux placés pour analyser les effets de la réforme, en particulier pour apprécier sa contribution à la revalorisation (ou non) de la place du parlement dans le régime politique français.
La première partie de cet essai retrace la genèse de cette révision constitutionnelle, en montrant comment on est passé d’une relative unanimité entre les partis sur la nécessité d’une révision à des divergences partisanes claires quant à ses modalités concrètes. La révision était mue, entre autres, par une volonté d’améliorer l’efficacité du travail parlementaire, ce qui a pu conduire à une convergence de vues inattendue entre les élus de droite et de gauche sur la revalorisation des commissions parlementaires. Cependant, les divergences de vues entre les élus quant au rôle que doit jouer le parlement en France ont induit des controverses sur d’autres points, tel que le droit d’amendement. Afin de dépasser les biais qui sous-tendent les propos des élus à raison de leurs engagements partisans, les témoignages et opinions des députés (300 entretiens menés) sont dans un second temps confrontés avec des données objectives sur l’impact de la révision sur le travail législatif. Enfin, pour mieux saisir ce qui nourrit l’insatisfaction des députés par rapport à la réforme de 2008 et à sa mise en œuvre, leurs propositions pour améliorer l’organisation du travail parlementaire sont reprises dans la dernière partie de l’ouvrage."
Papers by Laure Squarcioni
“How to become a party’s official candidate in France? Members of Parliament’s interpretations of the selection rules and practices in the PS and the UMP for the 2007 and 2012 legislative elections” – French political parties have to face the challenge of internal democratization of candidate selection. The selection is one of the most important party-related moments for aspirants during their political career: being selected means becoming a party’s official candidate. This article focuses on the interpretations of the selection rules and practices within a party. The aim is to look beyond the public image given by political parties, especially regarding internal democratization. Three research questions are addressed in this work: What is the impact of the selection mode on the conduct of aspirants? What interpretations are given by MPs, as winners of the selection and the election? Is it possible to identify some strategic or adaptive behaviour from the aspirants, considering the selection rules of the parties? The relevance of the theoretical hypothesis about the nature of the selectorate (inclusive/exclusive) is tested, based on France’s two major parties, the Parti socialiste (PS) and the Union pour un mouvement populaire (UMP). The analysis uses both “normative rules” (party statutes and rules) and “pragmatic rules” (declared behaviour from former aspirants, collected through interviews with MPs). Beyond some written differences about the selectorate in the formal rules, the behaviour of aspirants is almost the same in both parties: pragmatic rules have more influence than official rules; therefore, the official selection rules are not the primary concern for aspirants who wish to be selected. What matters and what differentiates aspirants’ behaviour is the degree of political seniority: the incumbent effect remains very strong, despite the democratization of the procedures.
Chapters by Laure Squarcioni
The Gender-Sensitive University explores the prevailing forces that pose obstacles to driving a gender-sensitive university, which include the emergence of far-right movements that seek to subvert advances towards gender equality and managerialism that promotes creeping corporatism.
This book demonstrates that awareness of gender equality and gender sensitivity are essential for pulling contemporary academia back from the brink. New forms of leadership are fundamental to reforming our institutions. The concept of a gender-sensitive university requires re-envisioning academia to meet these challenges, as does a different engagement of men and a shift towards fluidity in how gender is formulated and performed. Academia can only be truly gender sensitive if, learning from the past, it can avoid repeating the same mistakes and addressing existing and new biases. The book chapters analyse these challenges and advocate the possibilities to ‘fix it forward’ in all areas.
Representing ten EU countries and multiple disciplines, contributors to this volume highlight the evidence of persistent gender inequalities in academia, while advocating a blueprint for addressing them. The book will be of interest to a global readership of students, academics, researchers, practitioners, academic and political leaders and policymakers who share an interest in what it takes to establish gender-sensitive universities.
de distribution alimentaire de Paris, Grenoble et Bordeaux.
La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la « débrouille » plus qu’à l’action collective. Elle suscite un profond sentiment d’injustice face aux riches, mais n’incite pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle n’est pourtant
pas rompu : les hommes et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle, expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu’à Nicolas Sarkozy, plus à Marine le Pen qu’au candidat du Front de gauche.
Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant l’accès à l’espace public, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles."
Talks by Laure Squarcioni
http://www.editions-ulb.be/fr/book/?GCOI=74530100552870
L’un des objectifs majeurs, et sans doute le principal, de cette réforme était de revenir sur l’abaissement du parlement dont on a coutume de dire qu’il était voulu par les rédacteurs de la Constitution de la Vème République. Il s’agissait ainsi d’opérer un rééquilibrage des institutions et de revenir en partie sur la trop forte prééminence du pouvoir présidentiel : après un mouvement très prononcé en faveur du parlementarisme rationalisé, destiné à éviter de reproduire les errements de la IVème République, la réforme de la Constitution de 2008 visait à revaloriser le rôle du Parlement et à moderniser notre paysage institutionnel.
Dans ces conditions, on pouvait logiquement penser que cette révision de la constitution ne pouvait qu’être accueillie favorablement par les parlementaires. Pourtant, elle a d’emblée été considérée avec suspicion. Ainsi, la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008, dite de « modernisation des institutions de la Vème République », a été adoptée par le Congrès réunissant les deux chambres par 539 voix contre 357, la majorité des 3/5ème nécessaire n’ayant été atteinte qu’à deux voix près.
Pour expliquer ce paradoxe, il apparaît dès lors nécessaire d’éclairer les aspects plus politiques de cette révision majeure des institutions françaises, et en particulier le regard que les députés portent sur le processus de révision de 2008, sur la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la constitution, et sur leur impact concret sur le travail parlementaire et l’équilibre des pouvoirs. Les membres de l’Assemblée nationale sont en effet triplement concernés par la révision. En premier lieu, ils devaient en être les principaux bénéficiaires, son objectif majeur étant la revalorisation de la place du parlement dans le régime français. En deuxième lieu, ils ont été des acteurs centraux du processus de révision lui-même, et restent aujourd’hui au cœur de la réflexion sur les moyens d’améliorer les institutions de la Vème République. Enfin, les députés sont les observateurs les mieux placés pour analyser les effets de la réforme, en particulier pour apprécier sa contribution à la revalorisation (ou non) de la place du parlement dans le régime politique français.
La première partie de cet essai retrace la genèse de cette révision constitutionnelle, en montrant comment on est passé d’une relative unanimité entre les partis sur la nécessité d’une révision à des divergences partisanes claires quant à ses modalités concrètes. La révision était mue, entre autres, par une volonté d’améliorer l’efficacité du travail parlementaire, ce qui a pu conduire à une convergence de vues inattendue entre les élus de droite et de gauche sur la revalorisation des commissions parlementaires. Cependant, les divergences de vues entre les élus quant au rôle que doit jouer le parlement en France ont induit des controverses sur d’autres points, tel que le droit d’amendement. Afin de dépasser les biais qui sous-tendent les propos des élus à raison de leurs engagements partisans, les témoignages et opinions des députés (300 entretiens menés) sont dans un second temps confrontés avec des données objectives sur l’impact de la révision sur le travail législatif. Enfin, pour mieux saisir ce qui nourrit l’insatisfaction des députés par rapport à la réforme de 2008 et à sa mise en œuvre, leurs propositions pour améliorer l’organisation du travail parlementaire sont reprises dans la dernière partie de l’ouvrage."
“How to become a party’s official candidate in France? Members of Parliament’s interpretations of the selection rules and practices in the PS and the UMP for the 2007 and 2012 legislative elections” – French political parties have to face the challenge of internal democratization of candidate selection. The selection is one of the most important party-related moments for aspirants during their political career: being selected means becoming a party’s official candidate. This article focuses on the interpretations of the selection rules and practices within a party. The aim is to look beyond the public image given by political parties, especially regarding internal democratization. Three research questions are addressed in this work: What is the impact of the selection mode on the conduct of aspirants? What interpretations are given by MPs, as winners of the selection and the election? Is it possible to identify some strategic or adaptive behaviour from the aspirants, considering the selection rules of the parties? The relevance of the theoretical hypothesis about the nature of the selectorate (inclusive/exclusive) is tested, based on France’s two major parties, the Parti socialiste (PS) and the Union pour un mouvement populaire (UMP). The analysis uses both “normative rules” (party statutes and rules) and “pragmatic rules” (declared behaviour from former aspirants, collected through interviews with MPs). Beyond some written differences about the selectorate in the formal rules, the behaviour of aspirants is almost the same in both parties: pragmatic rules have more influence than official rules; therefore, the official selection rules are not the primary concern for aspirants who wish to be selected. What matters and what differentiates aspirants’ behaviour is the degree of political seniority: the incumbent effect remains very strong, despite the democratization of the procedures.
The Gender-Sensitive University explores the prevailing forces that pose obstacles to driving a gender-sensitive university, which include the emergence of far-right movements that seek to subvert advances towards gender equality and managerialism that promotes creeping corporatism.
This book demonstrates that awareness of gender equality and gender sensitivity are essential for pulling contemporary academia back from the brink. New forms of leadership are fundamental to reforming our institutions. The concept of a gender-sensitive university requires re-envisioning academia to meet these challenges, as does a different engagement of men and a shift towards fluidity in how gender is formulated and performed. Academia can only be truly gender sensitive if, learning from the past, it can avoid repeating the same mistakes and addressing existing and new biases. The book chapters analyse these challenges and advocate the possibilities to ‘fix it forward’ in all areas.
Representing ten EU countries and multiple disciplines, contributors to this volume highlight the evidence of persistent gender inequalities in academia, while advocating a blueprint for addressing them. The book will be of interest to a global readership of students, academics, researchers, practitioners, academic and political leaders and policymakers who share an interest in what it takes to establish gender-sensitive universities.
de distribution alimentaire de Paris, Grenoble et Bordeaux.
La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la « débrouille » plus qu’à l’action collective. Elle suscite un profond sentiment d’injustice face aux riches, mais n’incite pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle n’est pourtant
pas rompu : les hommes et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle, expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu’à Nicolas Sarkozy, plus à Marine le Pen qu’au candidat du Front de gauche.
Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant l’accès à l’espace public, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles."