
Thomas AGUILERA
Assistant Prof. of Political Science
Wildland Fires Governance
Informal Housing
Short-term Rentals
Europe
I am Assistant Professor of Political Science at Sciences Po Rennes and vice-director of the social sciences Department - Arènes (UMR 6051) where I co-coordinate the "Mixed-Methods Research Group". I am also Associate Researcher at the Center for European Studies and Comparative Politics (CEE, SciencesPo Paris).
I hold a PhD in political science from SciencesPo Paris - Center for European Studies (2010-2015). I was fixed-term lecturer (ATER) at Sciences Po Toulouse (France) from 2013 to 2015.
I teach political science, public policies, sociology, urban sociology, methods and research design (for bachelors, masters, Phd).
My research interests include public policies, social movements, territorial governance, informal housing, platform capitalism, tourism in Europe (mainly France, Spain, United-Kingdom) and Wildland Fires governance in Europe.
I have published articles on the governance of squats and slums, on the effects of social movements on public policies in Europe and on the conflits over the regulation of platform capitalism (short-term rentals with F. Artioli & C. Colomb). I am also working on the issue of mixed-methods in political science with T. Chevalier.
I am member of the “Cities are back in Town” urban research program of Sciences Po Paris.
Supervisors: PhD Supervisor (2010-2015) : Patrick Le Galès (CNRS, CEE, and SciencesPo)
Wildland Fires Governance
Informal Housing
Short-term Rentals
Europe
I am Assistant Professor of Political Science at Sciences Po Rennes and vice-director of the social sciences Department - Arènes (UMR 6051) where I co-coordinate the "Mixed-Methods Research Group". I am also Associate Researcher at the Center for European Studies and Comparative Politics (CEE, SciencesPo Paris).
I hold a PhD in political science from SciencesPo Paris - Center for European Studies (2010-2015). I was fixed-term lecturer (ATER) at Sciences Po Toulouse (France) from 2013 to 2015.
I teach political science, public policies, sociology, urban sociology, methods and research design (for bachelors, masters, Phd).
My research interests include public policies, social movements, territorial governance, informal housing, platform capitalism, tourism in Europe (mainly France, Spain, United-Kingdom) and Wildland Fires governance in Europe.
I have published articles on the governance of squats and slums, on the effects of social movements on public policies in Europe and on the conflits over the regulation of platform capitalism (short-term rentals with F. Artioli & C. Colomb). I am also working on the issue of mixed-methods in political science with T. Chevalier.
I am member of the “Cities are back in Town” urban research program of Sciences Po Paris.
Supervisors: PhD Supervisor (2010-2015) : Patrick Le Galès (CNRS, CEE, and SciencesPo)
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Peer-reviewed Journal Articles by Thomas AGUILERA
Les méthodes mixtes, c’est-à-dire l’articulation d’une méthode quantitative et d’une méthode qualitative dans une même recherche, sont particulièrement mises en avant depuis quelques années. En France, bien que plusieurs recherches empiriques les mobilisent, les travaux de science politique ignorent largement les avancées méthodologiques en la matière, et notamment la littérature en langue anglaise sur les « mixed methods ». Dans cet article, nous retraçons l’émergence de cette riche littérature pour en montrer les apports et les limites pour la science politique. Nous proposons ainsi une typologie des stratégies de méthodes mixtes visant à expliciter les fonctions attribuées à chaque mode d’articulation, composée de huit stratégies : contextualisation, systématisation, généralisation, confirmation, enrichissement, complexification, triangulation et complémentarité.
EN : The use of mixed methods — the combination of qualitative and quantitative methods in a single research study — has increased in visibility in recent years. In France, however, despite several empirical works that have used mixed methods, political scientists have largely overlooked methodological advances in the field, in particular the vast English-language literature on the subject of mixed methods. In this article, we shall outline the emergence of this important literature in order to present the advantages and limits of this approach for political science. We shall then propose a typology of eight mixed-method research designs : contextualization, systematization, generalization, confirmation, enrichment, complexification, triangulation, and complementarity.
FR : Les villes européennes font face à un triple phénomène de vacance (logements, immeubles de bureaux, friches industrielles). D’abord symptômes de « villes en déclin », puis servant la spéculation, ces espaces sont devenus dans les années 1990 et 2000 les supports de formes de réappropriation à la fois par les citoyens et par les acteurs des politiques urbaines. Dans un cadre comparatif, cet article examine le cas de deux expériences de lieux autogérés conventionnés par des acteurs publics – respectivement un fablab et un centre social autogéré – à Gand et à Madrid. Mettant en évidence les conditions dans lesquelles ces expérimentations sont nées, l’article montre d’abord en quoi l’instrumentation par le projet urbain facilite l’ouverture de modes de gouvernance et de mises en oeuvre flexibles et, malgré des effets de délimitation et de contrôle de l’espace par les acteurs publics, laisse la place à des formes diverses d’appropriation par les usagers. Ensuite, démontrant le caractère non exclusif de processus de déterritorialisation, territorialisation et reterritorialisation qui se superposent, l’article montre que tout régime de territorialité est hybride. Via la comparaison, l’article s’insère dans les débats sur la standardisation et la différenciation des politiques urbaines : si les politiques urbaines européennes produisent bien de la standardisation dans leur instrumentation, l’analyse de la mise en œuvre et des comportements des usagers permet de montrer des processus de différenciation.
L’approche par la gouvernance urbaine a souvent été dénoncée comme faisant le jeu du néolibéralisme par la neutralisation des rapports de pouvoir, des hiérarchies et des effets néfastes de l’intervention des acteurs privés dans la conception des politiques publiques. À rebours de ces critiques, nous défendons dans cet article l’idée que les approches en termes de gouvernance, bien au contraire, s’avèrent particulièrement propices à des recherches portant sur les critiques et les protestations urbaines. Nous défendrons une approche par la gouvernance comme posture méthodologique et non comme résultat : cette approche permet d’explorer empiriquement la complexité des relations entre des acteurs porteurs d’intérêts divergents à des échelles multiples, dans des espaces polycentriques, sans présupposer a priori des hiérarchies entre acteurs et de potentielles situations de domination, mais sans pour autant dépolitiser leurs relations. Cette approche est notamment fructueuse pour penser les effets des protestations sur les politiques publiques. Nous présenterons les modalités de son opérationnalisation par une ethnographie multisituée et comparée des mouvements de squatteurs à Paris et à Madrid. Finalement, l’article avance deux arguments. D’une part, il montre que critique et approche par la gouvernance urbaine ne sont pas incompatibles mais permettent de rendre compte de la complexité des relations entre protestataires et décideurs. D’autre part, il montre l’apport de cette approche à l’analyse des mouvements sociaux, notamment pour penser leurs effets sur les politiques publiques.
English : The urban governance approach has often been denounced as playing the game of neoliberalism through the neutralization of power relations, hierarchies and the detrimental effects of the intervention of private actors in the design of public policies. Contrary to these criticisms, I defend in this article the idea that approaches in terms of governance, on the contrary, are particularly conducive to do research on criticism and urban protests. I defend the governance approach as a methodological posture and not as a result: this approach makes it possible to empirically explore the complexity of the relationships between actors carrying diverging interests at multiple scales, in polycentric spaces, without presupposing hierarchies a priori between actors and potential domination situations, but without de-politicizing their relations. This approach is particularly fruitful for thinking about the effects of protests on public policies. I present the modalities of its operationalization by a multi-situated and comparative ethnography of squatter movements and public administrations in Paris and Madrid. Finally, the article makes two arguments. On the one hand, it shows that criticism and approach by urban governance are not incompatible, but allow to account for the complexity of relations between protesters and decision-makers. On the other hand, it shows the contribution of this approach to the analysis of social movements, especially to think about their effects on public policies.
Slum clearance and relocation policies have been implemented since the early 1960s in Madrid. Since 1999 in particular, thousands of families have been relocated in public housing. Yet, more than 10,000 people were still living in slums in 2015. This persistence, far from being the result of a public policy failure, stems from the combination of several government stakeholders who set strategies at different scales and put in place various procedures. Among these procedures, expulsion is the pillar around which rehousing of families and the management of public order are organized. But expulsion can take many faces. Well beyond police interventions or waves of expulsion for economic purposes, there are more discreet evictions in the implementation of selective relocation instruments. Moreover, the expulsion is also done by public inaction: whole sections of territories are put away from the governmental agenda to form reserves of informality able to regulate the effects of evacuations carried out elsewhere. Through an analysis of the relationships between the actors, their strategies and the mobilized instruments, the article identifies the processes producing expulsion and their effects on populations and territories. Relacocatio policies (and more broaldy welfare policies) produce expulsion as much as expulsion procedures, however diverse, seem to be the basis of any relocation policy. This analysis of the three sides of slum government explains their persistence.
Although expulsions are far from being a recent phenomenon, there are many reasons to believe that they are taking on an unprecedented scale today, in the countries of the South as in the North, particularly following the succession of various crises. Citizen mobilizations are multiplying to oppose the violence of expulsion process and contribute to make them visible. Nevertheless, expulsion is a multifaceted process that refers to very different realities in the areas of housing, migration, the economy, the labor market or other spheres from which social groups are pushed back "outside ". This article is a theoretical framework for a series of contributions that highlight this diversity of processes in many countries and fields, but from which three invariants can be identified. (1) Eviction is always about putting people out of the way, into a national space, into housing, or into a suitable habitat. This action may be the result of the application of a decision, or result from inaction; (2) it is always a forced displacement; (3) finally, the displacement is always jointly spatial (towards another country, in the neighborhood or the neighboring slum, in another building, in the street ...) and social.
Book Chapters by Thomas AGUILERA
Les méthodes mixtes, c’est-à-dire l’articulation d’une méthode quantitative et d’une méthode qualitative dans une même recherche, sont particulièrement mises en avant depuis quelques années. En France, bien que plusieurs recherches empiriques les mobilisent, les travaux de science politique ignorent largement les avancées méthodologiques en la matière, et notamment la littérature en langue anglaise sur les « mixed methods ». Dans cet article, nous retraçons l’émergence de cette riche littérature pour en montrer les apports et les limites pour la science politique. Nous proposons ainsi une typologie des stratégies de méthodes mixtes visant à expliciter les fonctions attribuées à chaque mode d’articulation, composée de huit stratégies : contextualisation, systématisation, généralisation, confirmation, enrichissement, complexification, triangulation et complémentarité.
EN : The use of mixed methods — the combination of qualitative and quantitative methods in a single research study — has increased in visibility in recent years. In France, however, despite several empirical works that have used mixed methods, political scientists have largely overlooked methodological advances in the field, in particular the vast English-language literature on the subject of mixed methods. In this article, we shall outline the emergence of this important literature in order to present the advantages and limits of this approach for political science. We shall then propose a typology of eight mixed-method research designs : contextualization, systematization, generalization, confirmation, enrichment, complexification, triangulation, and complementarity.
FR : Les villes européennes font face à un triple phénomène de vacance (logements, immeubles de bureaux, friches industrielles). D’abord symptômes de « villes en déclin », puis servant la spéculation, ces espaces sont devenus dans les années 1990 et 2000 les supports de formes de réappropriation à la fois par les citoyens et par les acteurs des politiques urbaines. Dans un cadre comparatif, cet article examine le cas de deux expériences de lieux autogérés conventionnés par des acteurs publics – respectivement un fablab et un centre social autogéré – à Gand et à Madrid. Mettant en évidence les conditions dans lesquelles ces expérimentations sont nées, l’article montre d’abord en quoi l’instrumentation par le projet urbain facilite l’ouverture de modes de gouvernance et de mises en oeuvre flexibles et, malgré des effets de délimitation et de contrôle de l’espace par les acteurs publics, laisse la place à des formes diverses d’appropriation par les usagers. Ensuite, démontrant le caractère non exclusif de processus de déterritorialisation, territorialisation et reterritorialisation qui se superposent, l’article montre que tout régime de territorialité est hybride. Via la comparaison, l’article s’insère dans les débats sur la standardisation et la différenciation des politiques urbaines : si les politiques urbaines européennes produisent bien de la standardisation dans leur instrumentation, l’analyse de la mise en œuvre et des comportements des usagers permet de montrer des processus de différenciation.
L’approche par la gouvernance urbaine a souvent été dénoncée comme faisant le jeu du néolibéralisme par la neutralisation des rapports de pouvoir, des hiérarchies et des effets néfastes de l’intervention des acteurs privés dans la conception des politiques publiques. À rebours de ces critiques, nous défendons dans cet article l’idée que les approches en termes de gouvernance, bien au contraire, s’avèrent particulièrement propices à des recherches portant sur les critiques et les protestations urbaines. Nous défendrons une approche par la gouvernance comme posture méthodologique et non comme résultat : cette approche permet d’explorer empiriquement la complexité des relations entre des acteurs porteurs d’intérêts divergents à des échelles multiples, dans des espaces polycentriques, sans présupposer a priori des hiérarchies entre acteurs et de potentielles situations de domination, mais sans pour autant dépolitiser leurs relations. Cette approche est notamment fructueuse pour penser les effets des protestations sur les politiques publiques. Nous présenterons les modalités de son opérationnalisation par une ethnographie multisituée et comparée des mouvements de squatteurs à Paris et à Madrid. Finalement, l’article avance deux arguments. D’une part, il montre que critique et approche par la gouvernance urbaine ne sont pas incompatibles mais permettent de rendre compte de la complexité des relations entre protestataires et décideurs. D’autre part, il montre l’apport de cette approche à l’analyse des mouvements sociaux, notamment pour penser leurs effets sur les politiques publiques.
English : The urban governance approach has often been denounced as playing the game of neoliberalism through the neutralization of power relations, hierarchies and the detrimental effects of the intervention of private actors in the design of public policies. Contrary to these criticisms, I defend in this article the idea that approaches in terms of governance, on the contrary, are particularly conducive to do research on criticism and urban protests. I defend the governance approach as a methodological posture and not as a result: this approach makes it possible to empirically explore the complexity of the relationships between actors carrying diverging interests at multiple scales, in polycentric spaces, without presupposing hierarchies a priori between actors and potential domination situations, but without de-politicizing their relations. This approach is particularly fruitful for thinking about the effects of protests on public policies. I present the modalities of its operationalization by a multi-situated and comparative ethnography of squatter movements and public administrations in Paris and Madrid. Finally, the article makes two arguments. On the one hand, it shows that criticism and approach by urban governance are not incompatible, but allow to account for the complexity of relations between protesters and decision-makers. On the other hand, it shows the contribution of this approach to the analysis of social movements, especially to think about their effects on public policies.
Slum clearance and relocation policies have been implemented since the early 1960s in Madrid. Since 1999 in particular, thousands of families have been relocated in public housing. Yet, more than 10,000 people were still living in slums in 2015. This persistence, far from being the result of a public policy failure, stems from the combination of several government stakeholders who set strategies at different scales and put in place various procedures. Among these procedures, expulsion is the pillar around which rehousing of families and the management of public order are organized. But expulsion can take many faces. Well beyond police interventions or waves of expulsion for economic purposes, there are more discreet evictions in the implementation of selective relocation instruments. Moreover, the expulsion is also done by public inaction: whole sections of territories are put away from the governmental agenda to form reserves of informality able to regulate the effects of evacuations carried out elsewhere. Through an analysis of the relationships between the actors, their strategies and the mobilized instruments, the article identifies the processes producing expulsion and their effects on populations and territories. Relacocatio policies (and more broaldy welfare policies) produce expulsion as much as expulsion procedures, however diverse, seem to be the basis of any relocation policy. This analysis of the three sides of slum government explains their persistence.
Although expulsions are far from being a recent phenomenon, there are many reasons to believe that they are taking on an unprecedented scale today, in the countries of the South as in the North, particularly following the succession of various crises. Citizen mobilizations are multiplying to oppose the violence of expulsion process and contribute to make them visible. Nevertheless, expulsion is a multifaceted process that refers to very different realities in the areas of housing, migration, the economy, the labor market or other spheres from which social groups are pushed back "outside ". This article is a theoretical framework for a series of contributions that highlight this diversity of processes in many countries and fields, but from which three invariants can be identified. (1) Eviction is always about putting people out of the way, into a national space, into housing, or into a suitable habitat. This action may be the result of the application of a decision, or result from inaction; (2) it is always a forced displacement; (3) finally, the displacement is always jointly spatial (towards another country, in the neighborhood or the neighboring slum, in another building, in the street ...) and social.
Résumé : En France, 20 000 personnes vivent dans des bidonvilles. Depuis la fin des années 1990, elles sont systématiquement victimes d'évacuations policières qui les ont forcées à la mobilité et ont contribué à la racialisation de la pauvreté urbaine. En conséquent, l'occupation illégale de l'espace urbain a été dépolitisée dans les débats autour de la dite « question rom ». Des milliers de migrants d'Europe de l'Est ont été associés aux bidonvilles alors considérés comme le lieu de vie « naturel » des pauvres et des nomades. En dépolitisant la pratique du squat, la « question rom » a constitué un important frein au développement de mouvements sociaux capables de pousser les élus à mettre en oeuvre des politiques du logement et sociales alternatives. Dans un ouvrage collectif qui cherche à étudier les éventuels liens entre squat et migration, ce chapitre, démontre en quoi la dépolitisation de l'occupation illégale de terrains via le développement de la « question rom » a empêché le développement de mouvements sociaux capables de pousser les élus à concevoir des politiques du logement et sociales alternatives aux expulsions dont les habitants sont systématiquement victimes depuis la fin des années 1990. L'Etat a conçu un régime d'exception qui empêche les migrants et les plus pauvres résidents de bidonvilles de prendre le risque de mener des actions illégales pour réclamer leurs droits et qui cantonne les ONGs à employer des modes d'action conventionnels. Mais le chapitre montre aussi que les bidonvilles sont des lieux de résistance silencieuse et d'exploitation subversive des ressources urbaines.
Se trata de un estudio original: los impactos de los movimientos sociales no suelen aparecer en la producción académica sobre políticas públicas y los expertos en movimientos sociales apenas se han interesado en los efectos específicos de la acción colectiva en las políticas.
El resultado de la investigación es que el movimiento okupa incide en los tomadores de decisiones, a través de innovaciones y creatividad, que se materializan en nuevas viviendas, así como políticas culturales, sociales o de juventud. Este fenómeno tiene su raíz en los conflictos urbanos sobre los cuales este colectivo ejerce presión de manera deliberada o indirecta como efecto colateral de una acción disruptiva.
Las experiencias de okupación son dispares en las tres ciudades: existen cambios y continuidades durante el periodo estudiado y diversidad en el nivel de institucionalización y en las relaciones movimiento-autoridades.
Link: http://www.sociologica.mulino.it./journal/issue/index/Issue/Journal:ISSUE:28
au coeur de la pratique des sciences sociales depuis l’origine, notamment par l’intermédiaire de l’idée de « triangulation » consistant à croiser des regards divers sur un même objet, c’est-à-dire à mobiliser une diversité de méthodes pour consolider une explication et affermir les résultats. Dans cette perspective, les méthodes mixtes comporteraient un indéniable apport heuristique puisqu’elles permettraient de s’assurer de la robustesse des résultats de recherche, en contrôlant notamment les effets propres à chacune des méthodes qui comportent toutes
des « biais ». Pourtant, alors que les pratiques des chercheur.e.s en la matière diffèrent de façon importante tout en se développant, la littérature méthodologique sur les méthodes mixtes en langue
française, et notamment en science politique, reste embryonnaire. Comment expliquer cet apparent peu d’intérêt ? Pourquoi et comment mettre en place des méthodes mixtes ? Quels sont leurs apports et leurs limites ? Quelles sont les différentes stratégies d’articulation des méthodes et comment les choisir ? Ce dossier a pour objectif d’ouvrir cet agenda de recherche sur les méthodes mixtes (MM) en apportant des éléments théoriques et empiriques, et commencer à répondre à ces questions.
Abstract
Addressing the issue of ungovernability of squats and illegal settlements in the Capital Regions of Paris and Madrid, the book explains the mechanisms of differential government of housing illegalisms since the sixties. The book shows that squats and illegal slums are governed, but in a discontinuous way and by diverse forms of policies. It demonstrates that ungovernability is built by public actors in order to justify alternatively inaction and policies of exception. Ungovernability is a discursive repertory that justifies the disengagement of policies. But it is also a mode of governance that supports emergency policies, implemented by police agencies and NGOs, and that allows policy makers to set up only local and temporary rehousing and social programs. However, as policy makers are rent-seekers, when they find interests to become leaders of the competitive multilevel urban governance, they activate agendas and implement institutionalized and autonomous policies. They create specific administrations, instruments and budgets. Policies select and constraint beneficiaries and evict victims. Thus, policies produce as much illegality as they resolve it. Beside these invariants produced by the sui generis own effects of policy instruments, the book identifies four key variables whose combinations explain the policy outcomes diversity: the level of institutionalization, the sectorial logics, the scale of actions, and the behaviour of targeted groups who participate to the instruments conception. Squatters and slum dwellers resist, they neutralize constraints and divert resources. Finally, the book elaborates a model that identifies the conditions in which challengers and social movements can change public policies.