« On dit que dans sa cellule Deux hommes cette nuit-là Lui murmuraient "Capitule De cette vie es-... more « On dit que dans sa cellule Deux hommes cette nuit-là Lui murmuraient "Capitule De cette vie es-tu las Tu peux vivre tu peux vivre Tu peux vivre comme nous Dis le mot qui te délivre Et tu peux vivre à genoux" Et s'il était à refaire Je referais ce chemin La voix qui monte des fers Parle pour les lendemains » Ballade de celui qui chanta dans les supplices,
Pendant la dernière dictature argentine (1976-1983) les militaires au pouvoir mirent en place un ... more Pendant la dernière dictature argentine (1976-1983) les militaires au pouvoir mirent en place un système de répression systématique des opposants politiques. Enlevés, ils furent conduits dans des centres clandestins de détention, de torture et d’extermination. L’Ecole Mécanique de la Marine (ESMA) fut un de ces centres. Immense espace en plein centre de Buenos Aires, l’ESMA devint dans les années de retour à la démocratie le symbole de l’horreur, en même temps que du combat des organisations des droits de l’Homme, luttant pour « la mémoire, la vérité et la justice ». En 2004 ces revendications trouvent une réponse en la politique portée par le couple présidentiel Kirchner. L’ESMA est nationalisée et rebaptisée Espace pour la Mémoire et les Droits de l’Homme. Que faire alors de ce lieu de mémoire ? Le laisser intact ou le transformer un musée ? Y raconter le quotidien des détenus ou le dessein politique qui causa leur mort ? Rendre hommage ou dénoncer ? Comment raconter le terrorisme d’Etat ? Quelle place pour l’art et la culture ? Cette réappropriation d’un lieu de mémoire soulève de nombreuses questions, et attise des débats passionnés qui se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. En revenant sur l’histoire de la mémoire de la dictature argentine et à travers l’étude de cette institution et des acteurs qui y agissent, ce travail donne des pistes de réflexion sur une mémoire collective en construction.
« On dit que dans sa cellule Deux hommes cette nuit-là Lui murmuraient "Capitule De cette vie es-... more « On dit que dans sa cellule Deux hommes cette nuit-là Lui murmuraient "Capitule De cette vie es-tu las Tu peux vivre tu peux vivre Tu peux vivre comme nous Dis le mot qui te délivre Et tu peux vivre à genoux" Et s'il était à refaire Je referais ce chemin La voix qui monte des fers Parle pour les lendemains » Ballade de celui qui chanta dans les supplices,
Pendant la dernière dictature argentine (1976-1983) les militaires au pouvoir mirent en place un ... more Pendant la dernière dictature argentine (1976-1983) les militaires au pouvoir mirent en place un système de répression systématique des opposants politiques. Enlevés, ils furent conduits dans des centres clandestins de détention, de torture et d’extermination. L’Ecole Mécanique de la Marine (ESMA) fut un de ces centres. Immense espace en plein centre de Buenos Aires, l’ESMA devint dans les années de retour à la démocratie le symbole de l’horreur, en même temps que du combat des organisations des droits de l’Homme, luttant pour « la mémoire, la vérité et la justice ». En 2004 ces revendications trouvent une réponse en la politique portée par le couple présidentiel Kirchner. L’ESMA est nationalisée et rebaptisée Espace pour la Mémoire et les Droits de l’Homme. Que faire alors de ce lieu de mémoire ? Le laisser intact ou le transformer un musée ? Y raconter le quotidien des détenus ou le dessein politique qui causa leur mort ? Rendre hommage ou dénoncer ? Comment raconter le terrorisme d’Etat ? Quelle place pour l’art et la culture ? Cette réappropriation d’un lieu de mémoire soulève de nombreuses questions, et attise des débats passionnés qui se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. En revenant sur l’histoire de la mémoire de la dictature argentine et à travers l’étude de cette institution et des acteurs qui y agissent, ce travail donne des pistes de réflexion sur une mémoire collective en construction.
Uploads
Papers by Nina Gire