Universidad Nacional Autónoma de México, Instituto de Investigaciones Estéticas, Dirección General de Publicaciones y Fomento Editorial : Consejo Nacional para la Cultura y las Artes, Instituto Nacional de Antropología e Historia, 2008
En nuestra presentación, vamos a definir, en primer lugar, nuestra posición con relación al fenóm... more En nuestra presentación, vamos a definir, en primer lugar, nuestra posición con relación al fenómeno olmeca. A este respecto, adoptamos claramente las tesis emitidas, a partir de los años setenta, por el especialista francés Christine Niederberger que postula la existencia de un espacio ecuménico olmeca. Es decir, de una civilización pan-mesoamericana que abarca desde 1200 hasta 500 a. C. y se extiende sobre la mayor parte de Mesoamérica. Por ello, nos alejamos de la escuela de pensamiento mayoritaria que reconoce en la costa del Golfo, la dicha "Zona Metropolitana" (ZMO), el lugar de aparición de la cultura olmeca. A continuación, a través del análisis de algunos signos olmecas y de su disposición en el espacio, deseamos abordar un nuevo tema de investigación : el "glifo en tres dimensiones". A nuestros ojos, este tema constituye uno de los aspectos más específicos y originales del pensamiento olmeca, o incluso mesoamericano. Nos proponemos enfocar nuestra ponencia en el tema recurrente del binomio "agua- fuego", conocido bajo el nombre nahuatl de "atl-tlachinolli". Entre los aztecas, este concepto belicoso y altamente sacrificial se expresa habitualmente a través del motivo de la doble corriente entrelazada. Sin embargo, muchos siglos antes, los olmecas traducen este concepto por medio de otros glifos, tal como los motivos : « dos escalones », en E invertida y « punto colgante ». En primer lugar, vamos a ilustrar nuestra hipótesis a través de un ejemplo tomado de la arquitectura de Tlalcozotitlan (o Teopantecuanitlan), sitio ubicado en el municipio de Copalillo en el Estado actual del Guerrero. Este lugar de gran transcendencia ha sido descubierto en los años ochenta y fue explorado bajo la dirección de Guadalupe Martínez Donjuán.
Nuestra atención se referirá, muy especialmente, al recinto rectangular compuesto con bloques de piedra y marcado por cuatro imponentes monolitos de iconografía característica del horizonte olmeca a la efigie de un were-jaguar. En segundo lugar, analizaremos las esferas en piedra, de dimensiones muy importantes, de México y de Costa Rica. Las esfera-pilares de Izapa (Chiapas) nos ayudarán a entender mejor el significado de este tipo de monumento y a avanzar nuestra hipótesis que gira en torno al concepto de la fertilidad y del ámbito sacrificial. En esta perspectiva, nos alejamos de la interpretación astral generalmente propuesta y admitida.
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Books by Caterina Magni
In her book, Caterina Magni proposes an encounter between two worlds, Europe and America, and two eras, the Renaissance and the pre-Hispanic past, with the intention of opening new horizons, in the field of research, cultural, socio-religious and spiritual.
Placed in a broader context, the appearance of the Virgin of Guadalupe in Mexico is analyzed, in a unique way, from the angle of spatial perception and the symbolism of numbers. As the narration progresses, the reader will discover subjects, apparently disparate, which are intimately linked by a common thread which gives coherence to the whole: conceptual and spatio-temporal three-dimensionality.
En su libro, Caterina Magni propone un encuentro entre dos mundos, Europa y América, y dos épocas, el Renacimiento y el pasado prehispánico, con la intención de abrir nuevos horizontes, en el campo de la investigación, cultural, socioreligiosa y espiritual.
Situada en un contexto más amplio, la aparición de la Virgen de Guadalupe en México se analiza, de manera singular, desde el ángulo de la percepción espacial y el simbolismo de los números. A medida que avanza la narración, el lector irá descubriendo temas, aparentemente dispares, que están íntimamente unidos por un hilo conductor que da coherencia al conjunto: la tridimensionalidad espacio-temporal y conceptual.
En su libro, Caterina Magni propone un encuentro entre dos mundos, Europa y América, y dos épocas, el Renacimiento y el pasado prehispánico, con la intención de abrir nuevos horizontes, en el campo de la investigación, cultural, socioreligiosa y espiritual.
Situada en un contexto más amplio, la aparición de la Virgen de Guadalupe en México se analiza, de manera singular, desde el ángulo de la percepción espacial y el simbolismo de los números. A medida que avanza la narración, el lector irá descubriendo temas, aparentemente dispares, que están íntimamente unidos por un hilo conductor que da coherencia al conjunto: la tridimensionalidad espacio-temporal y conceptual.
In her book, Caterina Magni proposes an encounter between two worlds, Europe and America, and two eras, the Renaissance and the pre-Hispanic past, with the intention of opening new horizons, in the field of research, cultural, socio-religious and spiritual.
Placed in a broader context, the appearance of the Virgin of Guadalupe in Mexico is analyzed, in a unique way, from the angle of spatial perception and the symbolism of numbers. As the narration progresses, the reader will discover subjects, apparently disparate, which are intimately linked by a common thread which gives coherence to the whole: conceptual and spatio-temporal three-dimensionality.
Pour des raisons purement pratiques, l'ouvrage est publié en trois volumes.
Pour des raisons pratiques, l'ouvrage est divisé en trois volumes.
Pour des raisons pratiques, l'ouvrage est publié en trois volumes.
Au-delà des Olmèques et des Mayas, d’autres civilisations méso-américaines ont largement contribué à enrichir le passé, parfois tumultueux, de ce pays d’Amérique centrale. C’est ainsi que l’on assiste successivement au rayonnement des gens de Teotihuacan, des Toltèques et, enfin, des Aztèques-Mexicas. Au XVI° siècle, la Conquête espagnole interrompt brutalement l’élan créateur des peuples préhispaniques.
Afin de découvrir cet univers passionnant, l’auteure nous invite à parcourir les sites archéologiques les plus emblématiques du Guatemala, un pays coloré et profondément attachant.
En s’appuyant sur les témoignages matériels, le milieu scientifique s’accorde pour reconnaître l’apport des Olmèques dans le domaine de l’urbanisme, de l’architecture et de l’art. En revanche, dans le champ intellectuel, les archéologues ont eu, pendant longtemps, des réticences. La découverte, rendue publique en 2006, de la « stèle » de Cascajal à proximité de San Lorenzo sur la côte du Golfe du Mexique, a fini par convaincre les plus sceptiques. Cette tablette en serpentine, gravée d’une soixantaine de glyphes de facture olmèque, démontre que ce peuple a inventé l’écriture. Comme pour l’ancien pays de Sumer, cette invention est l’aboutissement d’un long processus de maturation avec, en toile de fond, la hiérarchisation de la société, l’institutionnalisation de la religion et le développement des premières cités urbaines.
Les Uruk, Mari et Ebla du Proche-Orient ancien s’appellent, en Méso-Amérique, La Venta, Teopantecuanitlan, Tak’alik Ab’aj, pour ne citer que les foyers les plus prospères qui ont émergé, entre 1300 et 400 avant J.-C., sur la quasi-totalité du territoire méso-américain.
Le livre « Les Olmèques. La genèse de l’écriture en Méso-Amérique » propose un bilan des connaissances sur le code scriptural des Olmèques et apporte un éclairage nouveau sur leur système de pensée. Les Olmèques ont atteint un très un haut degré d’abstraction qui culmine dans ce que Caterina Magni nomme le « glyphe en trois dimensions ». Selon la thèse de l’auteure, le contour d’une œuvre d’art, d’un ouvrage architectural et l’orographie d’un site peuvent être « lus » à l’instar de glyphes géants qu’il faut appréhender dans leur volume. A fortiori, leur emplacement dessine des motifs dans l’espace.
Les Olmèques lèguent leur savoir, profondément original, aux civilisations méso-américaines plus tardives. Des Zapotèques aux Aztèques-Mexicas, en passant par les Mayas et autres Toltèques, toutes les cultures de l’ancien Mexique s’inspirent de cet héritage exceptionnel.
Le livre de Caterina Magni, plus de vingt ans après celui de Jacques Soustelle, fait état des dernières recherches et apporte une forte contribution à notre connaissance de ce monde englouti.
Les artistes s'illustrent aussi bien dans le travail de l'argile, de la pierre et du bois. Des têtes colossales aux statuettes finement modelées, on appréciera la variété de la création olmèque ; hétérogénéité que la découverte de quelques peintures rupestres ne fait que confirmer. Qu'il soit peintre ou sculpteur, l'artiste affectionne tout particulièrement le thème de la relation Homme-Jaguar, régi par le principe de la métamorphose, et celui de la caverne, subtile métaphore féminine.
À travers l'analyse des données archéologiques, des vestiges artistiques et architecturaux, l'auteur reconstitue la réalité de ce que l'on aime qualifier de « Civilisation Mère » de l'aire mésoaméricaine.
Papers by Caterina Magni
DANS NOS RECHERCHES, NOUS AVONS FOCALISÉ NOTRE ATTENTION SUR L'ÉCRITURE OLMÈQUE, LA PREMIÈRE CIVILISATION DU MEXIQUE. NOUS AVONS ÉTUDIÉ LES MÉCANISMES ET LES CONVENTIONS PLASTIQUES ET SPATIALES QUI RÉGISSENT LE CODE OLMÈQUE. NOTRE INTENTION ÉTAIT ÉGALEMENT DE COMPARER L'ÉCRITURE OLMÈQUE AVEC D'AUTRES ÉCRITURES (EN PARTICULIER LES CODES ZAPOTÈQUE, MAYA ET AZTÈQUE-MEXICA). NOUS AVONS ÉTUDIÉ L'ART, L'ARCHITECTURE ET L'URBANISME COMME SUPPORT ABSTRAIT D'UNE LANGUE CAPABLE D'ÊTRE « LUE ». NOUS AVONS FORMULÉ, POUR LA PREMIÈRE FOIS, LE CONCEPT DU "GLYPHE TRIDIMENSIONNEL" OU "GLYPHE EN TROIS DIMENSIONS", SELON NOTRE PROPRE FORMULE, COMME DOMAINE D'ÉTUDE INÉDIT.
WRITING, ART AND ARCHITECTURE. ANALYSIS OF THE THOUGHT OF THE OLMECS, MEXICO
IN OUR RESEARCH WE FOCUSED OUR ATTENTION ON THE OLMEC WRITING, THE FIRST CIVILIZATION OF MEXICO. WE STUDIED MECHANISMS AND PLASTIC AND SPACE CONVENTIONS WHICH GOVERN OLMEC CODE. OUR INTENTION ALSO WAS TO COMPARE OLMEC WRITING WITH OTHER WRITING SYSTEMS (PARTICULARLY ZAPOTEC, MAYAN AND AZTEC CODES). WE STUDIED ART, ARCHITECTURE AND URBANISM AS AN ABSTRACT SUPPORT OF A LANGUAGE ABLE TO BE « READ ». WE FORMULATED, FOR THE FIRST TIME, THE "THREE-DIMENSIONAL GLYPH" CONCEPT, AS WE CALL IT, AS UNIQUE FIELD OF STUDY.
Afin de réhabiliter le statut de l’écriture préhispanique, C. Magni a proposé un travail sur les règles et les principes régissant le premier système scriptural de l’ancien Mexique. Forgé par les Olmèques, il est composé de centaines de signes. Ce vaste répertoire, qui apparaît tout d’abord sur les terres cuites et ensuite sur la pierre, est en vigueur de la côte du Golfe jusqu’au versant Pacifique, en passant par le Haut Plateau central du Mexique. Au-delà des frontières mexicaines, il marque la production de l’Amérique centrale : du Guatemala jusqu’au Costa Rica. Son étendue est telle que l’on peut aisément le qualifier de : « phénomène pan-méso-américain ». Sur les divers supports, les motifs se déploient tantôt dans un désordre apparent, tantôt selon un dispositif de lignes ou de colonnes. Dans un souci de clarté, l’auteure qualifie le premier type d’organisation de « langage des signes », selon sa propre formule, et le second d’ « écriture ». Qu’il s’agisse d’une configuration fractionnée ou compacte, il existe toujours un sens de lecture, des conventions plastiques et spatiales et une cohérence sémantique. Ces deux systèmes possèdent un degré d’élaboration identique et ils couvrent une pensée extrêmement sophistiquée relevant en priorité du domaine religieux et, dans un moindre degré, du champ sociopolitique.
C. Magni émet l’hypothèse que la clé de lecture soit en priorité pictographique et idéographique. En effet, en l’état de nos connaissances, les preuves de la présence d’un phonogramme, c’est-à-dire d’une composante sonore, sont extrêmement faibles. Sans exclure a priori l’existence du phonétisme, la prudence s’impose.
Pendant longtemps, l’existence d’une écriture chez les Olmèques a été occultée, voire réfutée de manière catégorique. Dans la littérature archéologique, les américanistes se sont notamment intéressés à l’écriture maya et, de manière ponctuelle, à celles zapotèque et aztèque-mexica. En général, les Mayas apparaissent comme les seuls détenteurs d’un système scriptural digne de ce nom. En filigrane, on sous-entend que les Olmèques auraient enfanté un système embryonnaire, sorte de proto-écriture, où les glyphes ne seraient que des ébauches que les Mayas porteront, quelques siècles plus tard, à leur plus haute perfection. La découverte de la dite « stèle de Cascajal », rendue publique en 2006, a sérieusement remis en question cette vision simpliste tout en mettant en évidence un bon nombre d’apories.
Parmi les axes de recherche explorés, mentionnons : les opérations mentales qui conduisent le scripteur à la création d’un glyphe, les règles, les conventions plastiques/spatiales et les procédés de représentation qui définissent le système idéopictographique olmèque. C. Magni a travaillé, tout particulièrement, sur le thème de « l’écriture en trois dimensions » ou "glyphe en trois dimensions (3D)", selon ses propres termes. Ce thème inédit, jamais abordé dans la littérature scientifique, constitue un des aspects les plus personnels de sa recherche depuis la fin des années 1990. Il tend à démontrer que les éléments architecturaux, urbains et artistiques, voire la topographie d’un site, sont porteurs de sens et servent de support à l’écriture. Plus inattendu, leur configuration générale équivaut à un glyphe géant dessiné dans l’espace.
Suite à son HDR, elle a obtenu une ACI « Internationalisation des SHS » (aide attribuée par le Ministère délégué à la Recherche), en octobre 2004, en tant que coordinatrice du projet : « Archéologie et iconographie préhispaniques. Les écritures iconiques de l’Amérique précolombienne » (rattachement : EHESS, Paris). L'ACI lui a notamment permis d'approfondir ses thèmes de recherche, liés à l'écriture olmèque, et de rédiger l'ouvrage suivant :
Magni, Caterina, 2014, Les Olmèques. La genèse de l’écriture en Méso-Amérique, Coll. des Hespérides, Éditions Errance/Actes Sud, Arles (368 pages ; illustrations en noir et blanc. En Annexe : dictionnaire des motifs et symboles olmèques).
IN OUR RESEARCH WE HAVE TRIED TO EXPLAIN OLMEC RELIGIOUS BELIEVES BY USING THEIR ART. MYTHICAL AND RITUAL IMAGERY, WAS MAINLY CONSIDERED. WE HAVE ALSO USED "POWER" IMAGERY, ALSO DEFINED HERE AS "SOCIAL ART". THE BASE OF OUR WORK CONSISTED OF ABOUT 300 PIECES BELONGING TO THE SCULPTURAL ART (STONE, CLAY), AND WHEN POSSIBLE PICTORIAL ART. BY THE END OF OUR STUDY WE HAVE BEEN ABLE TO DEMONSTRATE THAT IN THE OLMEC CIVILIZATION, THERE WAS A STRONG AND COHERENT MYTHOLOGICAL AND RITUAL SYSTEM. THIS SYSTEM FORMED A STABLE CENTRAL CORE OF BELIEVES INSURING THE SURVIVAL OF CERTAIN OLMEC RELIGIOUS FORMS INTO LATER MESOAMERICAN CULTURES.
Catalogue de l’exposition, du 6 avril au 22 septembre 2019, au Vallon Pont d’Arc, Ardèche, Grotte Chauvet 2.
In her book, Caterina Magni proposes an encounter between two worlds, Europe and America, and two eras, the Renaissance and the pre-Hispanic past, with the intention of opening new horizons, in the field of research, cultural, socio-religious and spiritual.
Placed in a broader context, the appearance of the Virgin of Guadalupe in Mexico is analyzed, in a unique way, from the angle of spatial perception and the symbolism of numbers. As the narration progresses, the reader will discover subjects, apparently disparate, which are intimately linked by a common thread which gives coherence to the whole: conceptual and spatio-temporal three-dimensionality.
En su libro, Caterina Magni propone un encuentro entre dos mundos, Europa y América, y dos épocas, el Renacimiento y el pasado prehispánico, con la intención de abrir nuevos horizontes, en el campo de la investigación, cultural, socioreligiosa y espiritual.
Situada en un contexto más amplio, la aparición de la Virgen de Guadalupe en México se analiza, de manera singular, desde el ángulo de la percepción espacial y el simbolismo de los números. A medida que avanza la narración, el lector irá descubriendo temas, aparentemente dispares, que están íntimamente unidos por un hilo conductor que da coherencia al conjunto: la tridimensionalidad espacio-temporal y conceptual.
En su libro, Caterina Magni propone un encuentro entre dos mundos, Europa y América, y dos épocas, el Renacimiento y el pasado prehispánico, con la intención de abrir nuevos horizontes, en el campo de la investigación, cultural, socioreligiosa y espiritual.
Situada en un contexto más amplio, la aparición de la Virgen de Guadalupe en México se analiza, de manera singular, desde el ángulo de la percepción espacial y el simbolismo de los números. A medida que avanza la narración, el lector irá descubriendo temas, aparentemente dispares, que están íntimamente unidos por un hilo conductor que da coherencia al conjunto: la tridimensionalidad espacio-temporal y conceptual.
In her book, Caterina Magni proposes an encounter between two worlds, Europe and America, and two eras, the Renaissance and the pre-Hispanic past, with the intention of opening new horizons, in the field of research, cultural, socio-religious and spiritual.
Placed in a broader context, the appearance of the Virgin of Guadalupe in Mexico is analyzed, in a unique way, from the angle of spatial perception and the symbolism of numbers. As the narration progresses, the reader will discover subjects, apparently disparate, which are intimately linked by a common thread which gives coherence to the whole: conceptual and spatio-temporal three-dimensionality.
Pour des raisons purement pratiques, l'ouvrage est publié en trois volumes.
Pour des raisons pratiques, l'ouvrage est divisé en trois volumes.
Pour des raisons pratiques, l'ouvrage est publié en trois volumes.
Au-delà des Olmèques et des Mayas, d’autres civilisations méso-américaines ont largement contribué à enrichir le passé, parfois tumultueux, de ce pays d’Amérique centrale. C’est ainsi que l’on assiste successivement au rayonnement des gens de Teotihuacan, des Toltèques et, enfin, des Aztèques-Mexicas. Au XVI° siècle, la Conquête espagnole interrompt brutalement l’élan créateur des peuples préhispaniques.
Afin de découvrir cet univers passionnant, l’auteure nous invite à parcourir les sites archéologiques les plus emblématiques du Guatemala, un pays coloré et profondément attachant.
En s’appuyant sur les témoignages matériels, le milieu scientifique s’accorde pour reconnaître l’apport des Olmèques dans le domaine de l’urbanisme, de l’architecture et de l’art. En revanche, dans le champ intellectuel, les archéologues ont eu, pendant longtemps, des réticences. La découverte, rendue publique en 2006, de la « stèle » de Cascajal à proximité de San Lorenzo sur la côte du Golfe du Mexique, a fini par convaincre les plus sceptiques. Cette tablette en serpentine, gravée d’une soixantaine de glyphes de facture olmèque, démontre que ce peuple a inventé l’écriture. Comme pour l’ancien pays de Sumer, cette invention est l’aboutissement d’un long processus de maturation avec, en toile de fond, la hiérarchisation de la société, l’institutionnalisation de la religion et le développement des premières cités urbaines.
Les Uruk, Mari et Ebla du Proche-Orient ancien s’appellent, en Méso-Amérique, La Venta, Teopantecuanitlan, Tak’alik Ab’aj, pour ne citer que les foyers les plus prospères qui ont émergé, entre 1300 et 400 avant J.-C., sur la quasi-totalité du territoire méso-américain.
Le livre « Les Olmèques. La genèse de l’écriture en Méso-Amérique » propose un bilan des connaissances sur le code scriptural des Olmèques et apporte un éclairage nouveau sur leur système de pensée. Les Olmèques ont atteint un très un haut degré d’abstraction qui culmine dans ce que Caterina Magni nomme le « glyphe en trois dimensions ». Selon la thèse de l’auteure, le contour d’une œuvre d’art, d’un ouvrage architectural et l’orographie d’un site peuvent être « lus » à l’instar de glyphes géants qu’il faut appréhender dans leur volume. A fortiori, leur emplacement dessine des motifs dans l’espace.
Les Olmèques lèguent leur savoir, profondément original, aux civilisations méso-américaines plus tardives. Des Zapotèques aux Aztèques-Mexicas, en passant par les Mayas et autres Toltèques, toutes les cultures de l’ancien Mexique s’inspirent de cet héritage exceptionnel.
Le livre de Caterina Magni, plus de vingt ans après celui de Jacques Soustelle, fait état des dernières recherches et apporte une forte contribution à notre connaissance de ce monde englouti.
Les artistes s'illustrent aussi bien dans le travail de l'argile, de la pierre et du bois. Des têtes colossales aux statuettes finement modelées, on appréciera la variété de la création olmèque ; hétérogénéité que la découverte de quelques peintures rupestres ne fait que confirmer. Qu'il soit peintre ou sculpteur, l'artiste affectionne tout particulièrement le thème de la relation Homme-Jaguar, régi par le principe de la métamorphose, et celui de la caverne, subtile métaphore féminine.
À travers l'analyse des données archéologiques, des vestiges artistiques et architecturaux, l'auteur reconstitue la réalité de ce que l'on aime qualifier de « Civilisation Mère » de l'aire mésoaméricaine.
DANS NOS RECHERCHES, NOUS AVONS FOCALISÉ NOTRE ATTENTION SUR L'ÉCRITURE OLMÈQUE, LA PREMIÈRE CIVILISATION DU MEXIQUE. NOUS AVONS ÉTUDIÉ LES MÉCANISMES ET LES CONVENTIONS PLASTIQUES ET SPATIALES QUI RÉGISSENT LE CODE OLMÈQUE. NOTRE INTENTION ÉTAIT ÉGALEMENT DE COMPARER L'ÉCRITURE OLMÈQUE AVEC D'AUTRES ÉCRITURES (EN PARTICULIER LES CODES ZAPOTÈQUE, MAYA ET AZTÈQUE-MEXICA). NOUS AVONS ÉTUDIÉ L'ART, L'ARCHITECTURE ET L'URBANISME COMME SUPPORT ABSTRAIT D'UNE LANGUE CAPABLE D'ÊTRE « LUE ». NOUS AVONS FORMULÉ, POUR LA PREMIÈRE FOIS, LE CONCEPT DU "GLYPHE TRIDIMENSIONNEL" OU "GLYPHE EN TROIS DIMENSIONS", SELON NOTRE PROPRE FORMULE, COMME DOMAINE D'ÉTUDE INÉDIT.
WRITING, ART AND ARCHITECTURE. ANALYSIS OF THE THOUGHT OF THE OLMECS, MEXICO
IN OUR RESEARCH WE FOCUSED OUR ATTENTION ON THE OLMEC WRITING, THE FIRST CIVILIZATION OF MEXICO. WE STUDIED MECHANISMS AND PLASTIC AND SPACE CONVENTIONS WHICH GOVERN OLMEC CODE. OUR INTENTION ALSO WAS TO COMPARE OLMEC WRITING WITH OTHER WRITING SYSTEMS (PARTICULARLY ZAPOTEC, MAYAN AND AZTEC CODES). WE STUDIED ART, ARCHITECTURE AND URBANISM AS AN ABSTRACT SUPPORT OF A LANGUAGE ABLE TO BE « READ ». WE FORMULATED, FOR THE FIRST TIME, THE "THREE-DIMENSIONAL GLYPH" CONCEPT, AS WE CALL IT, AS UNIQUE FIELD OF STUDY.
Afin de réhabiliter le statut de l’écriture préhispanique, C. Magni a proposé un travail sur les règles et les principes régissant le premier système scriptural de l’ancien Mexique. Forgé par les Olmèques, il est composé de centaines de signes. Ce vaste répertoire, qui apparaît tout d’abord sur les terres cuites et ensuite sur la pierre, est en vigueur de la côte du Golfe jusqu’au versant Pacifique, en passant par le Haut Plateau central du Mexique. Au-delà des frontières mexicaines, il marque la production de l’Amérique centrale : du Guatemala jusqu’au Costa Rica. Son étendue est telle que l’on peut aisément le qualifier de : « phénomène pan-méso-américain ». Sur les divers supports, les motifs se déploient tantôt dans un désordre apparent, tantôt selon un dispositif de lignes ou de colonnes. Dans un souci de clarté, l’auteure qualifie le premier type d’organisation de « langage des signes », selon sa propre formule, et le second d’ « écriture ». Qu’il s’agisse d’une configuration fractionnée ou compacte, il existe toujours un sens de lecture, des conventions plastiques et spatiales et une cohérence sémantique. Ces deux systèmes possèdent un degré d’élaboration identique et ils couvrent une pensée extrêmement sophistiquée relevant en priorité du domaine religieux et, dans un moindre degré, du champ sociopolitique.
C. Magni émet l’hypothèse que la clé de lecture soit en priorité pictographique et idéographique. En effet, en l’état de nos connaissances, les preuves de la présence d’un phonogramme, c’est-à-dire d’une composante sonore, sont extrêmement faibles. Sans exclure a priori l’existence du phonétisme, la prudence s’impose.
Pendant longtemps, l’existence d’une écriture chez les Olmèques a été occultée, voire réfutée de manière catégorique. Dans la littérature archéologique, les américanistes se sont notamment intéressés à l’écriture maya et, de manière ponctuelle, à celles zapotèque et aztèque-mexica. En général, les Mayas apparaissent comme les seuls détenteurs d’un système scriptural digne de ce nom. En filigrane, on sous-entend que les Olmèques auraient enfanté un système embryonnaire, sorte de proto-écriture, où les glyphes ne seraient que des ébauches que les Mayas porteront, quelques siècles plus tard, à leur plus haute perfection. La découverte de la dite « stèle de Cascajal », rendue publique en 2006, a sérieusement remis en question cette vision simpliste tout en mettant en évidence un bon nombre d’apories.
Parmi les axes de recherche explorés, mentionnons : les opérations mentales qui conduisent le scripteur à la création d’un glyphe, les règles, les conventions plastiques/spatiales et les procédés de représentation qui définissent le système idéopictographique olmèque. C. Magni a travaillé, tout particulièrement, sur le thème de « l’écriture en trois dimensions » ou "glyphe en trois dimensions (3D)", selon ses propres termes. Ce thème inédit, jamais abordé dans la littérature scientifique, constitue un des aspects les plus personnels de sa recherche depuis la fin des années 1990. Il tend à démontrer que les éléments architecturaux, urbains et artistiques, voire la topographie d’un site, sont porteurs de sens et servent de support à l’écriture. Plus inattendu, leur configuration générale équivaut à un glyphe géant dessiné dans l’espace.
Suite à son HDR, elle a obtenu une ACI « Internationalisation des SHS » (aide attribuée par le Ministère délégué à la Recherche), en octobre 2004, en tant que coordinatrice du projet : « Archéologie et iconographie préhispaniques. Les écritures iconiques de l’Amérique précolombienne » (rattachement : EHESS, Paris). L'ACI lui a notamment permis d'approfondir ses thèmes de recherche, liés à l'écriture olmèque, et de rédiger l'ouvrage suivant :
Magni, Caterina, 2014, Les Olmèques. La genèse de l’écriture en Méso-Amérique, Coll. des Hespérides, Éditions Errance/Actes Sud, Arles (368 pages ; illustrations en noir et blanc. En Annexe : dictionnaire des motifs et symboles olmèques).
IN OUR RESEARCH WE HAVE TRIED TO EXPLAIN OLMEC RELIGIOUS BELIEVES BY USING THEIR ART. MYTHICAL AND RITUAL IMAGERY, WAS MAINLY CONSIDERED. WE HAVE ALSO USED "POWER" IMAGERY, ALSO DEFINED HERE AS "SOCIAL ART". THE BASE OF OUR WORK CONSISTED OF ABOUT 300 PIECES BELONGING TO THE SCULPTURAL ART (STONE, CLAY), AND WHEN POSSIBLE PICTORIAL ART. BY THE END OF OUR STUDY WE HAVE BEEN ABLE TO DEMONSTRATE THAT IN THE OLMEC CIVILIZATION, THERE WAS A STRONG AND COHERENT MYTHOLOGICAL AND RITUAL SYSTEM. THIS SYSTEM FORMED A STABLE CENTRAL CORE OF BELIEVES INSURING THE SURVIVAL OF CERTAIN OLMEC RELIGIOUS FORMS INTO LATER MESOAMERICAN CULTURES.
Catalogue de l’exposition, du 6 avril au 22 septembre 2019, au Vallon Pont d’Arc, Ardèche, Grotte Chauvet 2.
Nuestra atención se referirá, muy especialmente, al recinto rectangular compuesto con bloques de piedra y marcado por cuatro imponentes monolitos de iconografía característica del horizonte olmeca a la efigie de un were-jaguar. En segundo lugar, analizaremos las esferas en piedra, de dimensiones muy importantes, de México y de Costa Rica. Las esfera-pilares de Izapa (Chiapas) nos ayudarán a entender mejor el significado de este tipo de monumento y a avanzar nuestra hipótesis que gira en torno al concepto de la fertilidad y del ámbito sacrificial. En esta perspectiva, nos alejamos de la interpretación astral generalmente propuesta y admitida.