Papers by Aassef VICTOR
SUE, L'ORGANISATION MUNICIPALE dont, en bonne critique, nous n'avons pas le droit de faire fi sou... more SUE, L'ORGANISATION MUNICIPALE dont, en bonne critique, nous n'avons pas le droit de faire fi sous l'unique prétexte qu'ils ne concordent pas avec ceux que con tiennent des documents d'une autre époque.

La cité antique, née en Grèce, mourut brusquement et au même moment, dans ce qu'on appelle l'empi... more La cité antique, née en Grèce, mourut brusquement et au même moment, dans ce qu'on appelle l'empire protobyzantin et l'Occident barbare, au VIIe siècle. Le constat est ancien mais il manquait jusqu'à présent une explication argumentée. En partant d'un dossier limité mais significatif - celui des villes qui furent byzantines à un moment quelconque entre le IVe et le VIIe siècle -, l'auteur établit que la survie des populations urbaines dépendait, dans les villes moyennes, comme dans les capitales et nombre d'autres agglomérations, d'une volonté politique : celle de maintenir, dans un contexte chrétien reprenant les conceptions païennes, la continuité d'un urbanisme et d'un genre de vie urbain. Cependant, au VIIe siècle, le budget impérial pressé par d'autres nécessités fut contraint de réduire la part accordée aux villes. De ce fait s'effondrèrent la ville antique et ses fondements économiques.

La romanisation de l'Italie du Ve siècle à la veille de la Guerre sociale, a emprunté des chemins... more La romanisation de l'Italie du Ve siècle à la veille de la Guerre sociale, a emprunté des chemins variés. La colonisation dite latine, en réalité romano-latine, issue du foedus Cassianum, domine les Ve et IVe siècles. Puis l'extension des tribus romaines et de la citoyenneté (de plein droit et sans suffrage) diffuse le schéma colonial et municipal romain. L'ouvrage tente de cerner l'originalité de ces modes spécifiques d'implantation et de romanisation progressive, parfaitement adaptés aux divergences locales rencontrées par Rome dans l'extension de sa puissance. Les aspects institutionnels (justice locale et droit applicable ; autonomie administrative ; greffe du concept de cité-État ; intégration des élites municipales dans les ordres romains) sont traités à la fois pour eux-mêmes et comme les révélateurs d'une politique consciente et programmée d'impérialisme romain. La citoyenneté romaine, pendant des siècles, fut une forme de conquête imposée par Rome, avant de se muer, au IIe siècle avant notre ère, en un honneur chichement concédé.
SUE, L'ORGANISATION MUNICIPALE dont, en bonne critique, nous n'avons pas le droit de faire fi sou... more SUE, L'ORGANISATION MUNICIPALE dont, en bonne critique, nous n'avons pas le droit de faire fi sous l'unique prétexte qu'ils ne concordent pas avec ceux que con tiennent des documents d'une autre époque.

α Le nombre des parties prenantes en était arrivé à dépasser tellement celui des contribuables qu... more α Le nombre des parties prenantes en était arrivé à dépasser tellement celui des contribuables que les colons, voyant leurs ressources épuisées par l'énormité des impôts, abandonnaient leurs champs qui retour naient à la friche » (l). C'est ainsi que l'écrivain chrétien d'origine africaine Lactance exprimait, au début du IVe siècle, la prise de conscience qui fut alors le fait des habitants de l'Empire, se sentant pris dans un système politique oppressif, bureaucratique, à la fiscalité rigoureuse. Dans ce passage, la violence du pamphlétaire chrétien contre l'empereur persécuteur Dioclétien rejoignait de manière significative l'hostil ité des élites sociales, attachées à un libéralisme aristocratique, à l'égard de l'ordre nouveau, hostilité que devait exprimer plus tard l'Histoire Auguste. Dans sa haine contre Dioclétien, Lactance omettait, bien entendu, de dire que l'augmentation du nombre des « parties prenantes », soldats et fonctionnaires, vivant aux dépens des contribuables, n'était pas un caprice de despote mais une nécessité due à la gravité de la crise. Toutefois, il mettait en lumière avec une remarquable perspicacité une très néfaste conséquence de la dureté du système fiscal qui s'instaurait : la désertion des campagnes. Dans une mise au point récente sur cette question, A. H. M. Jones a montré comment ce problème demeura constant au Bas-Empire (2). Les plaintes relatives à la lourdeur des impôts étaient fréquentes, comme celles qui concernaient les agri deserti. En effet, l'impôt d'où provenait la plus grande part des recettes fiscales était la jugatio-capitatio, qui pesait sur la terre et ses détenteurs (3). Pour diminuer le nombre des unités imposées, propriétaires et cultivateurs eurent tendance à abandonner les terres les plus médiocres : on voit le lien entre la lourdeur de la charge fiscale et la tendance à la régression du terroir cultivé.
Les inscriptions latines sont nombreuses à Rome à être proposées à la lecture de tous. Pour bien ... more Les inscriptions latines sont nombreuses à Rome à être proposées à la lecture de tous. Pour bien les comprendre, un livre peut y aider, même s'il est en anglais (langue latine pour une bonne part, par le biais du français) : The Latine Inscriptions of Rome. A Walking Guide, de Tyler Lansford.
Book Reviews by Aassef VICTOR
Diffusion en France : DIFFUSION DE BOCCARD 11 RUE DEMÉDICIS 75006 PARIS Diffusion en Italie : L'«... more Diffusion en France : DIFFUSION DE BOCCARD 11 RUE DEMÉDICIS 75006 PARIS Diffusion en Italie : L'«ERMA» DI BRETSCHNEIDER VIA CASSIODORO 19 00193 ROMA SCUOLA TIPOGRAFICA S. PIO X -VIA ETRUSCHI, 7-9 -ROMA Ut appareat, quemadmodum urbium imperiorumque, ita gentium nunc florere fortunam nunc senescere nunc interire. Velleius Paterculus, II, 11, 3 «L'étude de l'oligarchie romaine, dans ses structures comme dans son devenir . . . est plus que légitime, elle est indispensable. Et surtout elle est loin d'être terminée». C. Nicolet, Le métier de citoyen dans la Rome républicai ne, Paris, 1976, p. 8. A la mémoire de M. Le Glay, qui m'a initiée à l'épigraphie.

Décrit par des voyageurs dès le début du XVIIIe siècle, le grand mausolée des Flavii de Cillium (... more Décrit par des voyageurs dès le début du XVIIIe siècle, le grand mausolée des Flavii de Cillium (Kasserine, en Tunisie) offre la particularité de porter, outre les épitaphes des défunts qu'il a abrités, deux poèmes de 90 et 20 vers qui constituent le plus long carmen épigraphique du monde romain, et le mieux conservé. Il est tout à fait digne de rivaliser avec les meilleures œuvres du classicisme latin et, par son architecture parallèle à celle du monument, il constitue avec lui un tout. C'est la première fois que ces textes difficiles font l'objet d'une traduction. Ces poèmes nous renseignent aussi sur les travaux et les jours à Cillium, au sein d'une famille de notables locaux d'origine berbère mais soucieux de montrer à tous la profondeur de leur romanisation (qui n'entame pas leurs convictions religieuses traditionnelles ) et leur ascension dans la bonne société cultivée. Les observations rassemblées, de nature archéologique, architecturale, épigraphique, stylistique, historique, permettent de placer ce témoignage de la vie sociale dans l'Afrique romaine vers le début du règne de Marc Aurèle. Le Groupe de Recherches sur l'Afrique antique est une équipe pluridisciplinaire qui rassemble des spécialistes de plusieurs universités françaises et du C.N.R.S.
Continuant la série consacrée à l'épigraphie chrétienne de Carthage, ce troisième volume présente... more Continuant la série consacrée à l'épigraphie chrétienne de Carthage, ce troisième volume présente les inscriptions trouvées principalement avant 1930 en différents points de la ville (à l'exception de celles de la basilique de Damous el Karita et de celles, inédites, trouvées après 1930 qui seront l'objet de publications ultérieures). La plupart étaient déjà connues pour avoir été publiées, sans appareil critique et sans reproduction photographique, par le Père A. L. Delattre dans des revues confidentielles et inaccessibles aux chercheurs. Leur regroupement permettra de mieux connaître chaque ensemble religieux : cimetière ou lieu de culte et constitue la base d'un travail sur l'évolution de la chrétienté carthaginoise.
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