Papers by Thierry Reynard

volonté, sans doute concertée avec son frère Nicolas, d'y établir un fief familial d'où la famill... more volonté, sans doute concertée avec son frère Nicolas, d'y établir un fief familial d'où la famille puisse rayonner. n 1630, l'acquisition de cette maison répond à un souci d'implantation de la famille d'Alincourt, nouvelle venue dans la région, ayant acheté ses charges au début du siècle et ne possédant pas de terre dans la région. Charles de Neufville, marquis d'Alincourt et petit-fils de Nicolas IV, ministre des rois de France, gouverne le Lyonnais durant trente-cinq ans de 1607 à 1642. Il achète et habite en 1619, un hôtel place du Petit Palais, devenue place du Gouvernement, à côté du logis qui fut occupé par Mandelot et Nemours, ses prédécesseurs à la tête de la ville. Il aime se rendre à Vimy, où il possède une maison de campagne, le vieux château des abbés de l'Ile Barbe. C'est donc Charles d'Alincourt, dont la famille n'avait pas d'attaches lyonnaises, qui enracine la dynastie à Lyon. Nicolas, second des cinq fils de Charles, reprend en 1615 la charge de son père pour le gouvernement de Lyon, du Lyonnais, Forez et Beaujolais. Il est nommé maréchal de France en 1646, date à laquelle, ayant reçu la charge de lieutenant général du Lyonnais, Forez, Beaujolais, son frère Camille va assumer la tâche de gouverneur à sa place. Le 29 juin 1654, Camille est consacré archevêque de Lyon, primat des Gaules et cumule ainsi les deux fonctions. Le choix d'Ombreval, outre l'ancrage territorial de la famille à implanter, 1 devait aussi permettre l'obtention d'un titre de noblesse par Camille, passant par l'acquisition d'anciennes seigneuries pour appartenir au chapitre royal de la cathédrale de Lyon. La possession d'un lieu déjà construit, relativement récent et non connoté socialement par les précédents propriétaires allait permettre à la famille de se fixer durablement. 2 Si toutes ces

La chapelle des pénitents blancs du Confalon est un des lieux mythiques de Lyon : l'édifice dispa... more La chapelle des pénitents blancs du Confalon est un des lieux mythiques de Lyon : l'édifice disparu au xix e siècle, le peu de représentations figurées attestant de sa présence, le fastueux ensemble de tableaux qui la décorait y contribuèrent, mais pas seulement. Gilles Chomer 1 la choisit comme objet d'étude (tableaux et décor), intrigué sans doute par la description qu'en faisait Clapasson en 1741 2 puisqu'on y trouvait associés, cas rare à Lyon, deux tableaux de Louis Cretey et pas moins de six tableaux de Thomas Blanchet (les études sur ces deux peintres commençaient à peine). De sorte que la chapelle gagna encore en mythologie : les commandes de tableaux destinées à sa décoration qui jalonnent le xvii e jusqu'au début du xviii e siècle en font encore à ce jour un intéressant exemple de ce que pouvait être le goût de commanditaires privés pour un lieu, hors de Paris. Si l'étude de Gilles Chomer a permis de restituer la chronologie de ces commandes, c'est à l'histoire de la construction de cette chapelle et de sa première décoration du temps de Louis XIII portée par une poignée de mécènes lyonnais que nous voudrions nous attacher. La chapelle, stylistiquement figurée sur les anciens plans de Lyon (fig. 1) dans l'enceinte du couvent des Cordeliers était délimitée par le quai du Rhône, la rue Port-Charlet, la rue Blancherie avec son prolongement, la rue Bon-Rencontre. Ses deux uniques représentations demeurent la gravure d'Israël Sylvestre « Veüe de l'église des Cordeliers » montrant peu explicitement le bâtiment au chevet de l'église des Cordeliers, orientée sud (fig. 2-3) et surtout un plan plus détaillé, daté Germinal an XIII (1804) (fig. 4), dressé par la municipalité de Lyon, qui réfléchissait alors au devenir de l'emplacement. Ce dernier document fait ressortir l'étroitesse du parcellaire sur lequel elle fut édifiée. Rien ne distinguait cette sorte de grand vaisseau sans clocher ni emblème, d'environ 45 mètres de long par 20 de large, armé de contreforts, qui ne possédait aucune façade frontale, si ce n'est un portail sur rue. Un grand vestibule ou anti-chapelle permettait l'accueil des confrères, surmonté en étage de la salle du conseil. Un arc doubleau séparait la grande nef du choeur et un déambulatoire organisait l'espace des cloîtres au pourtour. Diverses salles destinées au fonctionnement étaient enfin agrégées à l'ensemble. Au xvii e siècle, Lyon comptait plusieurs confréries : les pénitents violets de la croix et de la Passion (1690), trois confréries « noires » : les pénitents du Saint-Crucifix (1590), de la Miséricorde (1625), de la Vierge-Marie et de Saint-Charles (1682), toutes supprimées par la loi du 18 août 1790. Les pénitents blancs de Notre-Dame-du-Confalon étaient la plus ancienne. Sa filiale des pénitents du Confalon de la Guillotière fut créée en 1652. Jean de Fidenza (saint Bonaventure) institue à Rome la première confrérie de laïcs pénitents sous le vocable de la Vierge, appelée « gonfalon » en écho
La "villa italienne" de l'Archevêque et gourverneur de Lyon, Camille de Neuville, fief lyonnais d... more La "villa italienne" de l'Archevêque et gourverneur de Lyon, Camille de Neuville, fief lyonnais de la famille de Villeroy (actuel château de Neuville) : ses origines (XVIe siècle), les travaux d'aménagements de Camille de Neuville et son frère Nicolas au XVIIe siècle...
Construction de la chapelle des Confalons de Lyon portée par des mécènes lyonnais de 1615 à 1637 ... more Construction de la chapelle des Confalons de Lyon portée par des mécènes lyonnais de 1615 à 1637 (Horace Cardon, Charles d'Halincourt, ...) . Etienne Martellange serait l'auteur d'un des portails de la chapelle dont le plan d'ensemble est actualisé par François Villette, ami et collaborateur de Girard Desargues.
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