Biblio concours (articles et compléments divers) by Matthieu Munos
Fouilles archéologiques by Matthieu Munos

La fouille des vestiges du site diachronique au lieu-dit Le Barrage sur la commune de Ports a mis... more La fouille des vestiges du site diachronique au lieu-dit Le Barrage sur la commune de Ports a mis en évidence plusieurs occupations humaines. Une enceinte à fossés interrompus du Néolithique Moyen a été observée partiellement sur une surface de 5500 m². Elle englobait une quarantaine de structures de combustion à pierres chauffées. Parmi ces foyers, 2 sont de forme allongée. La fouille de la portion d'enceinte de forme elliptique reconnue sur l'emprise n'a pas permis de préciser la fonction d'un tel édifice. La fouille fine des structures de combustion, couplée à une analyse pétrographique des pierres chauffées présentes dans les comblements, a permis de mettre en évidence l'absence d'organisation des pierres dans le foyer en fonction de leurs éventuelles propriétés calorifères respectives. Les observations de terrain et l'étude de la céramique et des assemblages lithiques permettent de dater l'ensemble au Néolithique moyen I, groupe Chambon. Les travaux menés mettent également en évidence une dualité de l'influence au sein de ce groupe. Il y aurait ainsi un faciès nord-est et un faciès ouest à sud-ouest dont Ports ferait partie, avec, notamment, ses foyers allongés. La fouille de la nécropole a permis l'étude de 38 tombes. Des pratiques funéraires différentes ont pu être identifiées, de l'incinération à l'inhumation, du I er siècle apr. J.-C jusqu'à la période carolingienne. Cet ensemble funéraire complète et trouve un écho intéressant dans une liste déjà longue de nécropoles étudiées dans la vallée de la Vienne. Quelques vestiges permettent de deviner une occupation mérovingienne dont le coeur échappe à l'emprise fouillée. Quelques aménagements agricoles tels que des fossés parcellaires ont toutefois pu être étudiés. La période carolingienne a laissé plus d'indices. Un habitat sur solins de pierre a été observé. Foyers, silo et trous de poteau complètent ce catalogue classique d'un site altomédiéval rural. Les grands travaux de l'autoroute au XX e siècle et de la LGV au XXI e viennent compléter la chronologie de l'occupation humaine de ce secteur, sans la clore.
Au cours du printemps 2014, une fouille d’archéologie préventive a été réalisée sur la commune d... more Au cours du printemps 2014, une fouille d’archéologie préventive a été réalisée sur la commune de Montierchaume, au nord-est de l’agglomération de Châteauroux. Cette intervention a été menée dans le cadre de l’extension de l’usine Barilla. L’opération a permis l’étude d’une occupation médiévale du Xe siècle installée de part et d’autre d’un chemin. L’emprise décapée a révélé plusieurs bâtiments sur poteaux plantés, quelques structures de combustion ainsi qu’un réseau parcellaire fossoyé assez dense. Les vestiges observés s’organisent parfaitement dans une trame locale plus large bien connue au travers d’une dizaine d’opérations archéologiques réalisées au nord ouest du village depuis une vingtaine d’années.

Pendant l’hiver 2011 une fouille archéologique réalisée en Sologne, près de Romorantin a permis l... more Pendant l’hiver 2011 une fouille archéologique réalisée en Sologne, près de Romorantin a permis l’étude d’une occupation carolingienne diffuse, remaniée en un site fossoyé médiéval circulaire. Aucun emmottement n’a été identifié, la plateforme centrale est à la même altitude que les terres extérieures au fossé défensif. Occupée du XIe au XIIIe siècle, les comblements fouillés n’ont révélé aucun mobilier marqueur d’un statut social élitaire. Toutefois la morphologie des vestiges indique bien une implantation qui peut correspondre aux toutes premières strates d’une élite sociale médiévale. Lors de changements climatiques entrainant des périodes d’inondations de plus en plus fréquentes, le site est abandonné. Une occupation des XIVe-XVe a été observée en périphérie du village, avec notamment une activité d’extraction d’argile qui devait fonctionner avec des ateliers de fabrication de matériaux de construction en terre cuite signalés dans les archives.

Cette fouille de 6000 m² a permis de dresser le plan d’une ferme moderne construite vers 1675 et ... more Cette fouille de 6000 m² a permis de dresser le plan d’une ferme moderne construite vers 1675 et abandonnée au tout début du XVIIIe et composée d’un logis doté de 2 pièces équipées chacune d’une cheminée et d’une grange de grande dimension. Cet ensemble sort de l’ordinaire et des moyennes observées dans la région Centre.L’arasement important du site est dû à 2 facteurs, une récupération quasi exhaustive dans la deuxième moitié du XVIIIe lors de la construction de la route royale voisine (redressement de l’ancien axe). Les ruines de la ferme mentionnées au milieu du XVIIIe sur l’Atlas Trudaine ont alors disparu. La mécanisation agricole intensive des dernières décennies ont achevé d’effacer les dernières traces de ce site.Cette ferme a peut être été créée lors d’une réforme mauriste du patrimoine agricole de la Grange de Meslay, appartenant à l’abbaye de Marmoutier. L’échec de cette implantation peut s’expliquer de plusieurs manières, individuellement ou collectivement : un effondrement, une épizootie, un problème d’approvisionnement en eau ou une restructuration des domaines ?Les résultats de cette opération archéologique donne un éclairage important sur ces établissements ruraux modernes qui échappent souvent aux problématiques scientifiques de l’archéologie préventive. Cette recherche est également un bon exemple de la nécessité de corréler les données de terrain avec les données textuelles, ces dernières ne renseignant pas toujours les premières.
Articles by Matthieu Munos
Lethrosne H., Landreau C., Coquery J.-F., Dufayet C., Munos M. (2015) - Une enceinte du Néolithiq... more Lethrosne H., Landreau C., Coquery J.-F., Dufayet C., Munos M. (2015) - Une enceinte du Néolithique moyen à proximité de la confluence Vienne-Creuse, Ports-sur-Vienne (Indre-et-Loire), premiers résultats, in Occupations et exploitations néolithiques et si l'on parlait des plateaux, actes du 31e colloque interrégional sur le Néolithique, Châlons-en-Champagne - octobre 2013, p. 385-396
Revue de l'Académie du Centre, 2015
Revue de l'Académie du Centre, 2015
Cahiers d'Archéologie et d'Histoire du Berry, 2015
Cahiers d'Archéologie et d'Histoire du Berry, 2015
Revue de l'Académie du Centre, 2013
Posters by Matthieu Munos
Poster présentant l'importance scientifique de la donnée issue des diagnostics archéologiques au ... more Poster présentant l'importance scientifique de la donnée issue des diagnostics archéologiques au travers de l'exemple de la ZAC d'Ozans en Berry (agglomération de Châteauroux). Ces informations sont publiables au même titre que les données issues des fouilles, dont elles composent souvent les contextes plus larges.
L'argument de l'impossibilité de publication des données de diagnostic au prétexte que cela dévoilerait l'existence de sites et les livrerait au pillage est fallacieux. Qui connait le milieu des prospecteurs clandestins sait pertinemment que les pilleurs de sites connaissent et maîtrisent la carte archéologique locale aussi bien, voire mieux, que les archéologues professionnels.
Le rapport n'est qu'une étape, une donnée non publiée n'existe pas.
Quand les textes éclairent furtivement l'organisation générale d'une forteresse médiévale avant l... more Quand les textes éclairent furtivement l'organisation générale d'une forteresse médiévale avant la reconstruction complète du site à partir du XVIe.

En 2013 la DRAC Centre a proposé à une équipe d'archéologues professionnels d'offrir un conseil b... more En 2013 la DRAC Centre a proposé à une équipe d'archéologues professionnels d'offrir un conseil bénévole auprès de l'association pour la sauvegarde des sites de Cluis (Indre), engagée dans un long travail de préservation du patrimoine local. La forteresse de Cluis-Dessous a donc fait l'objet d'un suivi scientifique programmé avec encadrement des bénévoles. Le projet de restauration de l'association consistait à reprendre les maçonneries partiellement ruinées de deux baies ménagées dans une des courtines de la forteresse. Après une première campagne de photographies, avant un délicat nettoyage des plantes grimpantes qui paraient les maçonneries, un second levé photo a été réalisé. Il a servi de support à une restitution 3D via la méthode photogrammétrique. En parallèle de cette approche et à la demande du SRA pour accompagner au mieux la démarche de l'architecte, deux sondages ont été réalisés au droit de chacune des deux baies. Le relevé 3D final a englobé l'ensemble de la stratification : les éléments enfouis sous le sol actuel, ainsi que le bâti en élévation. Cette corrélation de l'information a facilité les analyses et permis de dresser et proposer une série de relevés pour faciliter le travail de restauration. Cette modeste intervention met en lumière une évolution méthodologique aisée à mettre en oeuvre qui facilite l'approche archéologique dans des contextes simples. Elle permet un enregistrement facile des données et constitue un fond documentaire 3D exploitable à tout instant suivant les problématiques. L'archéologue, l'historien ou l'architecte peuvent interroger ce modèle et en extraire des plans qui permettent de nouvelles analyses ou illustrent leurs propos. L'ancienne paroisse de Cluis-Dessous et sa forteresse apparaissent dans les textes au début du XI e siècle. Un partage familial réalisé à l'aube du XII e s. entraine la partition de l'éperon rocheux en trois sites castraux (mottes et basse-cours). L'une d'entre elles, au nord, évoluera vers le château actuel. Sous l'égide des Seigneurs de Déols jusqu'à la fin du XII e siècle, puis des Chauvigny à partir du XIII e siècle, la forteresse prendra un essor certain. A partir du XIV e siècle, elle devient la résidence secondaire des Chauvigny, seigneurs de Châteauroux. Des modifications et des ajouts comme le manoir situé dans la cour du château sont réalisés à cette époque. Le site castral traverse sans être trop inquiété la guerre de Cent Ans. Il sombre alors dans l'oubli et la ruine, d'héritages en héritages, jusqu'au XXI e siècle. Acquisition : L'acquisition des images destinées aux calculs photogrammétriques a été réalisée au format RAW avec un reflex APS-C offrant une résolution de 10 MP et un grand angulaire de 17 mm. Elle a été effectuée en 3 étapes : Une première série de clichés offrant un recouvrement de 80 à 90 % a été prise parallèlement au mur de courtine de manière à pouvoir générer une orthoimage haute résolution de celui-ci (env. 1,5 mm par pixel). Dans un deuxième temps, ces prises de vue ont été complétées par une série de clichés obliques croisés destinés à consolider le modèle 3D (éviter no-tamment un risque de cintrage des 65 m linéaires du mur de courtine) et affiner la description des volumes. La troisième phase de lever a ensuite été effectuée au niveau des deux baies et sondages de manière concentrique afin d'en obtenir une description plus détaillée.
communication assurée par Denis Godignon au GMPCA de Liège en 2011 sur la base d'un poster coréal... more communication assurée par Denis Godignon au GMPCA de Liège en 2011 sur la base d'un poster coréalisé par quatre auteurs
Diagnostics archéologiques by Matthieu Munos

rapport de diagnostic, 2019
Dans le cadre de l’extension de la ZAC de l’Avis sur la commune de Martizay dans l’Indre, un diag... more Dans le cadre de l’extension de la ZAC de l’Avis sur la commune de Martizay dans l’Indre, un diagnostic archéologique a été réalisé et a révélé plusieurs indices et occupations. Plusieurs témoins discrets sous la forme d’isolats, datés du Néolithique et du Hallstatt ont été retrouvés le long de la limite nord de l’emprise. Ils trahissent la présence très probable d’un site de ces mêmes périodes qui se développe hors emprise, vers le hameau actuel de l’Avis. Un atelier de réduction du fer a été trouvé au sud de la zone d’étude, un tesson et une datation radiocarbone a permis de dater cet ensemble de la fin de l’âge du Fer au Haut Empire. Quelques faits non datés, fosses et trous de poteau, ainsi qu’un parcellaire fossoyé qui structure le secteur peuvent lui être associés. Un autre four de réduction de minerai a été découvert à l’est de l’emprise prescrite. Sans mobilier datant, une datation radiocarbone a été tentée, avec une attribution mérovingienne. Pour finir, deux anciennes carrières d’argile et de marne calcaire des XVIIIe et XIXe siècles ont été identifiées et confirment l’activité d’extraction pratiquée sur la commune et attestée par les textes pendant les époques modernes et contemporaines.Ces découvertes complètent le paysage archéologique d’une commune aux contextes déjà très riches, notamment pour l’Antiquité et la période mérovingienne.
rapport de diagnostic, 2019
Un diagnostic archéologique de 2,5 ha environ a été réalisé à Lamotte-Beuvron, avenue Napoléon II... more Un diagnostic archéologique de 2,5 ha environ a été réalisé à Lamotte-Beuvron, avenue Napoléon III, sur le futur site d’une usine de méthanisation. Les principaux résultats sont à mettre en relation avec les constructions et les rejets de démolition et des déchets divers issus de la colonie agricole pénitentiaire pour enfants de Saint-Maurice. Fondée vers 1875 dans le château et l’ancien domaine impérial de Lamotte-Beuvron cette institution est située à 200 m de l’emprise diagnostiquée. Elle a été fermée dans les années 1990 et a fait l’objet de plusieurs réformes et restructurations. Des briques estampées et fabriquées sur place par les enfants ont été retrouvées en grande quantité. Quelques éléments de parcellaires récents et dépotoirs sauvages complètent les découvertes.

rapport de diagnostic, 2019
À l’emplacement d’un futur pont franchissant une voie de chemin de fer, un diagnostic réalisé sur... more À l’emplacement d’un futur pont franchissant une voie de chemin de fer, un diagnostic réalisé sur une partie des territoires des deux communes de Sainte-Lizaigne et Migny dans l’Indre a révélé plusieurs occupations. Dans le lit majeur de la Théols, en rive droite, plusieurs aménagements ont été observés. Une série de poteaux, dont l’un est daté du Bronze Moyen par 14C : 1630 – 1497 av. J.-C. ont été découverts dans des niveaux gorgés d’eau. La genèse de la partie sommitale de ces tourbes est datée de l’Antiquité tardive et vient probablement en enveloppement sur ces bois plus anciens. Toutefois, l’étude xylologique de la morphologie de ce pieu évoque un registre chronologique altomédiéval. Il est donc possible d’évoquer un façonnage médiéval sur un bois immergé plus ancien. L’installation du pieu dans des tourbes antiques est cohérente. L’étude dendrochronologique de plusieurs bois (dont le pieux daté par 14C) prélevés sur le secteur ne permet pas de trancher pour l’une ou l’autre des hypothèses. Un probable bief en bois, des fossés et des chemins empierrés complètent ce catalogue de vestiges observés sur cette berge aménagée face au bourg actuel de Sainte-Lizaigne, dont l’occupation remonte au moins à l’Antiquité. En sortant du lit majeur de la rivière quelques indices d’une occupation du premier âge du Fer, et de l’Antiquité ont été observés trahissant la proximité d’une occupation plus complexe avec chemins et franchissement de la Théols à gué. Encore plus à l’est, la découverte d’une inhumation isolée en coffret du Haut Empire complète ce catalogue. Elle est située dans des contextes topographiques avec des pentes relativement fortes qui ont entrainé une érosion très importante, avec remobilisation de grèses calcaire contenant des restes altérés de céramique de facture protohistorique. Ces vestiges observés sur un transect de près de 600 m, perpendiculaire à la Théols, prennent un sens important dans des contextes archéologique et historique relativement riches sur le secteur des trois communes de Sainte-Lizaigne, Migny et Saint-Georges-sur-Arnon.
Rapport de diagnostic, 2018
13 sondages pratiqués sur la place de la libération et dans la cour des moines de la ville basse ... more 13 sondages pratiqués sur la place de la libération et dans la cour des moines de la ville basse du Blanc, en rive droite ont révélé de nombreux vestiges, principalement funéraires. Le cimetière paroissial a pu être caractérisé dans une extension très grande, jusqu’à 250 m environ de l’église prieurale puis paroissiale de St-Génitour. L’absence de vestiges antiques permet de préciser l’extension sud de l’occupation gallo-romaine au niveau de la place Gasnier (ancienne place du bosquet). Ce resserrement correspond bien aux découvertes antiques anciennes, exclusivement funéraires, qui devaient être implantées le long d’axes de circulation, à l’extérieur de la ville. Quelques vestiges illustrent la genèse du couvent des Augustins, et une découverte éclaire une occupation humaine à l’époque carolingienne, comme l’atteste les textes.

Rapport de diagnostic, 2013
Faisant suite aux 215 ha de la première phase de diagnostic menée sur la future ZAC d’Ozans à Etr... more Faisant suite aux 215 ha de la première phase de diagnostic menée sur la future ZAC d’Ozans à Etrechet (Indre) de 2009 à 2011, les 75 ha de cette nouvelle campagne de diagnostic archéologique inaugurent la phase 2 du projet.
Huit zones fortement positives ont pu être définies livrant des vestiges allant de la Préhistoire récente jusqu’à l’ère contemporaine. Le Moyen Âge est le grand absent de ces nouvelles investigations malgré la proximité immédiate de fiefs et bourgs médiévaux connus dans les archives pour des périodes postérieures à l’An Mil (Les Ménas, Saint-Sébastien, Montvril).
Le contexte sédimentaire particulier sur une partie du secteur 2 a permis la conservation de vestiges pour les périodes ancienne, fait inhabituel sur le terroir diagnostiqué depuis 2009 sur la commune d’Etrechet.
Pour la Préhistoire, si les quelques éléments lithiques attribués au Mésolithique ne semblent pas révéler la présence d’un site bien conservé, les vestiges attribuées au Néolithique Moyen semblent plus structurées et s’agencent bien dans un réseau de sites cartographiés au nord d’Etrechet et au sud de Déols.
Une nouvelle fois la Protohistoire a livré un catalogue conséquent de vestiges et objets qui enrichissent encore les constatations passées et dessinent un paysage rural déjà largement colonisé autour de l’agglomération de Châteauroux qui, elle aussi, livre des indices d’existence toujours plus anciens. Ainsi, si un important lot céramique des débuts de l’âge du Bronze apporte de nouvelles informations concernant cette période mal documentée dans la région, c’est principalement au Hallstatt final et au début de La Tène que se développe majoritairement l’implantation humaine sur le secteur avec une omniprésence des vestiges attribuables à l’époque. Cette implantation semble devoir être mise en relation directe avec celle du site de Croc au Loup, fouillé au niveau de la tranche 3, phase 1 du diagnostic de la ZAC d’Ozans (Cherdo 2012) à moins d’un kilomètre.
Les sites antiques observés lors de ce diagnostic trouvent parfaitement leur place dans un contexte immédiat très riche et abondamment documenté lors des explorations récentes. Après les villas, les ateliers, les temples, le parcellaire et une petite zone d’inhumation, il manquait un espace d’incinérations, ainsi qu’un enclos cultuel ou funéraire très précoce et des occupations périphériques qui ont été mis au jour lors de l’opération
Les deux Moyen Âge n’ayant pas daigné honorer nos fonds de tranchées de leur présence, c’est l’époque moderne qui vient clore notre inventaire au travers de deux exploitations agricoles berrichonnes.
Enfin, concernant les voies de circulation, plusieurs nouveaux axes structurants l’espace ont été détectés. Limites parcellaires et chemins ont rythmé nos tranchées, dessinant petit à petit les contours d’un paysage maîtrisé et sillonné par l’homme depuis l’Antiquité et très probablement avant.
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L'argument de l'impossibilité de publication des données de diagnostic au prétexte que cela dévoilerait l'existence de sites et les livrerait au pillage est fallacieux. Qui connait le milieu des prospecteurs clandestins sait pertinemment que les pilleurs de sites connaissent et maîtrisent la carte archéologique locale aussi bien, voire mieux, que les archéologues professionnels.
Le rapport n'est qu'une étape, une donnée non publiée n'existe pas.
Diagnostics archéologiques by Matthieu Munos
Huit zones fortement positives ont pu être définies livrant des vestiges allant de la Préhistoire récente jusqu’à l’ère contemporaine. Le Moyen Âge est le grand absent de ces nouvelles investigations malgré la proximité immédiate de fiefs et bourgs médiévaux connus dans les archives pour des périodes postérieures à l’An Mil (Les Ménas, Saint-Sébastien, Montvril).
Le contexte sédimentaire particulier sur une partie du secteur 2 a permis la conservation de vestiges pour les périodes ancienne, fait inhabituel sur le terroir diagnostiqué depuis 2009 sur la commune d’Etrechet.
Pour la Préhistoire, si les quelques éléments lithiques attribués au Mésolithique ne semblent pas révéler la présence d’un site bien conservé, les vestiges attribuées au Néolithique Moyen semblent plus structurées et s’agencent bien dans un réseau de sites cartographiés au nord d’Etrechet et au sud de Déols.
Une nouvelle fois la Protohistoire a livré un catalogue conséquent de vestiges et objets qui enrichissent encore les constatations passées et dessinent un paysage rural déjà largement colonisé autour de l’agglomération de Châteauroux qui, elle aussi, livre des indices d’existence toujours plus anciens. Ainsi, si un important lot céramique des débuts de l’âge du Bronze apporte de nouvelles informations concernant cette période mal documentée dans la région, c’est principalement au Hallstatt final et au début de La Tène que se développe majoritairement l’implantation humaine sur le secteur avec une omniprésence des vestiges attribuables à l’époque. Cette implantation semble devoir être mise en relation directe avec celle du site de Croc au Loup, fouillé au niveau de la tranche 3, phase 1 du diagnostic de la ZAC d’Ozans (Cherdo 2012) à moins d’un kilomètre.
Les sites antiques observés lors de ce diagnostic trouvent parfaitement leur place dans un contexte immédiat très riche et abondamment documenté lors des explorations récentes. Après les villas, les ateliers, les temples, le parcellaire et une petite zone d’inhumation, il manquait un espace d’incinérations, ainsi qu’un enclos cultuel ou funéraire très précoce et des occupations périphériques qui ont été mis au jour lors de l’opération
Les deux Moyen Âge n’ayant pas daigné honorer nos fonds de tranchées de leur présence, c’est l’époque moderne qui vient clore notre inventaire au travers de deux exploitations agricoles berrichonnes.
Enfin, concernant les voies de circulation, plusieurs nouveaux axes structurants l’espace ont été détectés. Limites parcellaires et chemins ont rythmé nos tranchées, dessinant petit à petit les contours d’un paysage maîtrisé et sillonné par l’homme depuis l’Antiquité et très probablement avant.
L'argument de l'impossibilité de publication des données de diagnostic au prétexte que cela dévoilerait l'existence de sites et les livrerait au pillage est fallacieux. Qui connait le milieu des prospecteurs clandestins sait pertinemment que les pilleurs de sites connaissent et maîtrisent la carte archéologique locale aussi bien, voire mieux, que les archéologues professionnels.
Le rapport n'est qu'une étape, une donnée non publiée n'existe pas.
Huit zones fortement positives ont pu être définies livrant des vestiges allant de la Préhistoire récente jusqu’à l’ère contemporaine. Le Moyen Âge est le grand absent de ces nouvelles investigations malgré la proximité immédiate de fiefs et bourgs médiévaux connus dans les archives pour des périodes postérieures à l’An Mil (Les Ménas, Saint-Sébastien, Montvril).
Le contexte sédimentaire particulier sur une partie du secteur 2 a permis la conservation de vestiges pour les périodes ancienne, fait inhabituel sur le terroir diagnostiqué depuis 2009 sur la commune d’Etrechet.
Pour la Préhistoire, si les quelques éléments lithiques attribués au Mésolithique ne semblent pas révéler la présence d’un site bien conservé, les vestiges attribuées au Néolithique Moyen semblent plus structurées et s’agencent bien dans un réseau de sites cartographiés au nord d’Etrechet et au sud de Déols.
Une nouvelle fois la Protohistoire a livré un catalogue conséquent de vestiges et objets qui enrichissent encore les constatations passées et dessinent un paysage rural déjà largement colonisé autour de l’agglomération de Châteauroux qui, elle aussi, livre des indices d’existence toujours plus anciens. Ainsi, si un important lot céramique des débuts de l’âge du Bronze apporte de nouvelles informations concernant cette période mal documentée dans la région, c’est principalement au Hallstatt final et au début de La Tène que se développe majoritairement l’implantation humaine sur le secteur avec une omniprésence des vestiges attribuables à l’époque. Cette implantation semble devoir être mise en relation directe avec celle du site de Croc au Loup, fouillé au niveau de la tranche 3, phase 1 du diagnostic de la ZAC d’Ozans (Cherdo 2012) à moins d’un kilomètre.
Les sites antiques observés lors de ce diagnostic trouvent parfaitement leur place dans un contexte immédiat très riche et abondamment documenté lors des explorations récentes. Après les villas, les ateliers, les temples, le parcellaire et une petite zone d’inhumation, il manquait un espace d’incinérations, ainsi qu’un enclos cultuel ou funéraire très précoce et des occupations périphériques qui ont été mis au jour lors de l’opération
Les deux Moyen Âge n’ayant pas daigné honorer nos fonds de tranchées de leur présence, c’est l’époque moderne qui vient clore notre inventaire au travers de deux exploitations agricoles berrichonnes.
Enfin, concernant les voies de circulation, plusieurs nouveaux axes structurants l’espace ont été détectés. Limites parcellaires et chemins ont rythmé nos tranchées, dessinant petit à petit les contours d’un paysage maîtrisé et sillonné par l’homme depuis l’Antiquité et très probablement avant.
Cette intervention a été réalisée en suivant le démontage avant restauration d’un conduit maçonné menant de la cour à une salle basse noyée dans les remblais. Les constatations faites, suivent le rythme de la vie du palais depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours. Elles éclairent aussi un passé riche et fortifié occulté par cette construction palatiale conséquente.
Ces observations archéologiques permettent de préciser les problématiques scientifiques et les interrogations soulevées par les nombreux intérêts du site.
Une deuxième intervention de 38 hectares a révélé plusieurs occupations. Le contexte géologique est relativement simple, l’essentiel est composé par un substrat calcaire en plaquettes avec quelques accidents karstiques (mardelles ou dolines) plus ou moins grands, comblés d’argiles et limons.
Les résultats sont mitigés, seule la protohistoire est bien représentée.
Une fosse isolée de l’âge du Bronze final (fourchette chronologique large : Bronze moyen - Hallstatt) recèle un matériel céramique original et intéressant, couplé avec une épingle et un fragment de bracelet en bronze.
La rareté du référentiel local complique énormément les datations par comparaison. Cette remarque est valable pour le gisement du Hallstatt,
ainsi que pour l’occupation de La Tène.
Le 1er âge du Fer est représenté par une concentration de faits, sans organisation identifiée au diagnostic mais qui trahit une réelle occupation.
Des ensembles plus complexes (palissades, bâtiment sur poteaux, fosses) enrichissent le corpus local du second âge du Fer. La période antique est illustrée par quelques tronçons de fossés, vestiges discrets d’un parcellaire très ténu creusé dans ce substrat calcaire. Les indices postérieurs se limitent à quelques carrières modernes d’extraction de calcaire pour la chaux et les moellons de construction, ainsi qu’un tronçon du chemin dit du fer, encore fréquenté, qui reliait les forges royales de Clavières avec les gisements de minerai situés au nord vers la commune de Diors.
Les résultats sont mitigés. La protohistoire est représentée par un semis de faits du premier âge du Fer jusqu’à La Tène ancienne, sans regroupements visibles. Pour La Tène moyenne, une concentration située à l’est complète les observations faites lors d’une opération précédente (Tranche 4).
L’occupation dans son ensemble se développe sur 8 hectares environ, avec des bâtiments sur poteaux, de l’extraction et un probable enclos à bétail.
La période antique est illustrée par un site identifié à l’ouest, proche de la
vallée de l’Indre. Seule la périphérie de cette occupation a été identifiée,
l’essentiel se développe hors emprise.
Le secteur a par ailleurs connu une activité d’extraction de divers minerais de fer, depuis le Hallstatt jusqu’à la période contemporaine.
Les contextes historiques et archéologiques sont riches pour toutes les périodes, depuis le Paléolithique jusqu'à l'ère industrielle. Les résultats de l'opération confirment en grande partie cette richesse. Quelques éléments de la Préhistoire attestent une fréquentation du secteur. Les premières véritables occupations ont lieu à partir de la Protohistoire ancienne (âge du Bronze), avec quelques unités observées. Le premier âge du Fer est également représenté dans un secteur malheureusement très mal conservé, avec une couverture végétale très faible. Un gisement de La Tène a été accroché mais se développe probablement en dehors de l'emprise du projet. L'Antiquité est représentée par une villa d'importance moyenne enrichie de la présence de plusieurs ateliers (potier, chaux, tuilier, réduction du fer). Le Moyen Age est le grand absent de cette première intervention, l'explication en est peut-être la présence proche du château d'Ozans qui a probablement attiré les occupations médiévales autour de lui, donc en dehors de nos observations. Les périodes modernes et industrielles sont marquées par la présence de nombreuses carrières et quelques fours à chaux. Cette vaste surface permet aussi des approches thématiques sur les éléments structurants de l'espace tels que les chemins et le parcellaire.
- quelques traces de l'âge du Bronze,
- une importante occupation gauloise (La Tène C/D) des IIIe et IIe s. av. J.-C. sur environ 2,3 ha,
- un axe de circulation moderne,
- des tranchées refuges pour les ouvriers des usines aéronautiques SNCASO (1939-1945).
datés.
L'opération de diagnostic d'Issoudun (Indre) de l'hospice Saint-Roch couvre une surface de 9209 m². Elle est située au sud du centre-ville historique et à proximité immédiate de l'hospice, créé au XII e s. Elle est également localisée le long du cours de la Théols. Elle a livré des résultats qui se répartissent en trois champs d'études différents :
-les fluctuations du cours de la Théols aux périodes anciennes (recherche des alluvions sableuses profondes), ou plus récentes (altitude des limons de débordements et des divers niveaux de remblais postérieurs déposés depuis la fin du Moyen-Âge)
-la datation et la caractérisation de mobilier médiéval découvert dans les remblais, notamment celui issue d'une concentration située à l'extrémité du sondage 3, à proximité de la chapelle de l'hospice et qui comprend des éléments de construction en bois, de la céramique, des éléments de faune assez nombreux et des pièces de cuir
-des systèmes de drainage des XVIII e ou XIX e s. avec notamment la présence d'une canalisation en bois.
Malgré l'intérêt de ces données, aucun occupation in situ domestique, artisanale, funéraire ou religieuse n'a été enregistrée.
À l’extrémité sud-est de la tranchée 1, il faut aussi signaler le dépôt isolé, mais exceptionnel, de deux vases imbriqués contenant deux fusaïoles en terre cuite. Ces mobiliers céramiques sont attribués au Néolithique.
Cette installation est principalement matérialisée par un, voire sans doute deux, petit(s) bâtiment(s) sur quatre poteaux de type « grenier ». D’autres trous de poteau et une fosse sont également dénombrés. Cette occupation rurale paraît contrainte, à l’est, par deux fossés orientés nord-est–sud-ouest. En dehors de cette limite, l’extension du site n’est pas connue, mais il faut rappeler la présence, à quelques dizaines de mètres seulement à l’ouest et au nord, de vestiges laténiens (fours de potiers) et gallo-romains (habitat). La découverte de fragments de torchis badigeonné de lait de chaux à l’extrémité ouest de la tranchée est l’indice également d’un bâtiment d’habitation sans doute proche de l’emprise sondée.
Enfin, il faut signaler à l’est les quatre fossés non datés retrouvés en bordure de l’avenue Léon Blum qui pérennisent une ancienne limite sans doute en rapport avec l’axe de circulation.
En compagnie de Matthieu Munos, archéologue à l'Inrap.
A l'occasion des travaux d'aménagement de la Ligne à Grande Vitesse Sud-Europe-Atlantique, une fouille archéologique préventive a été menée au bord de la Vienne sur la commune de Ports. La fouille a mis en évidence plusieurs occupations : une enceinte du Néolithique, une nécropole antique et mérovingienne, un habitat carolingien.
Conférence à 2 voix donnée lors des journées européennes du patrimoine.
A la lumière des découvertes archéologiques, ces deux conférences proposent une relecture des origines de la ville de Châteauroux.
Ou comment discerner et lister tous les indices plus ou moins discrets, accumulés depuis des années, qui permettent aujourd’hui de se poser la question. Cette nouvelle problématique qui interroge le site prestigieux de Valençay permettra d’organiser les recherches à venir, pour pouvoir un jour changer ce point d’interrogation par un point d’exclamation puis peut être un point final.
Une étude de cas sur la base des résultats de la fouille d'un anneau fossoyé médiéval dans le bourg de Lassay-sur-Croisne.