in C. Granger, L. Le Gall et S. Vignon (dir.), Voter au village. Les formes locales de la vie politiques, XXe-XXIe siècles, Presses Universitaires du Septentrion, 147-167, 2021
Pour bien saisir les modalités différenciées de « la politique au village », il est essentiel de ... more Pour bien saisir les modalités différenciées de « la politique au village », il est essentiel de dépasser l’opposition binaire entre ville et campagne et de prendre en compte la diversité des configurations socio-spatiales des espaces ruraux. Au-delà de la question du nombre d’habitants, c’est surtout du côté de l’histoire sociale des communes et de leur environnement que se trouvent les clefs de compréhension des attitudes politiques en milieu rural . Ceci appelle un travail sur la formation historique des espaces communaux prenant en compte leur plus ou moins grande proximité vis-à-vis des agglomérations ou encore le type d’industrialisation à l’œuvre. L’industrialisation initiée au XIXe siècle a profondément marqué la plupart des villages et bourgs ruraux, déterminé les hiérarchies entre les différents groupes sociaux et les logiques de l’appartenance locale dont ils sont le cadre. Sans cette histoire, on ne pourrait comprendre les formes que prennent les luttes municipales tout au long du XXe siècle. C’est ce que nous cherchons à montrer à travers le cas d’un bourg industriel, qui compte à son maximum démographique 3 500 habitants. La perspective adoptée vise à rendre compte de l’inscription du pouvoir municipal dans une histoire sociale locale, elle permet d’explorer de quelles manières l’évolution de la scène professionnelle influe sur la compétition électorale, les forces en présence ainsi que les modalités de la lutte politique. En analysant les ressorts de la construction d’une éligibilité municipale dans un bourg rural depuis la fin du XIXe siècle, il s’agit de saisir les aspects politiques des relations entre différents groupes sociaux et de se poser ainsi la question du rapport entre rôle municipal et position dans l’espace social local.
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Books by Julian Mischi
nombre, non monopolisé par les élites sociales.
Au-delà de ceux qui l’ont pensé ou dirigé et dont on a retenu les noms, le Parti communiste français est aussi le fruit de l’engagement de nombreux syndicalistes, militants associatifs, femmes se revendiquant ou non du féminisme ou encore travailleurs immigrés investis dans les luttes anticoloniales. Cette histoire, qui commence au congrès de Tours en 1920 et traverse un siècle en France, est aussi la leur.
La restitution d’entretiens et de discussions dans le syndicat, tout comme l’observation des mobilisations, fait entrer le lecteur dans l’ordinaire de la vie d’ouvriers syndiqués et montrent des tentatives d’organisation collective concrètes face aux réorganisations managériales. Explorant les réalités du militantisme en entreprise, l’ouvrage souligne que les clivages de classes, loin d’avoir disparu, se sont reconfigurés dans un nouveau contexte politique et économique où l’engagement à gauche peut aussi se perpétuer dans des conditions renouvelées, voire se développer.
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Analyse du déclin d’un parti qui avait produit une élite politique ouvrière, ce livre propose une réflexion sur la construction d’un outil de lutte collectif contre l’exclusion politique des classes populaires. Cette revisite de l’histoire récente du PCF relève d’un enjeu majeur pour une gauche de plus en plus coupée des groupes populaires.
S’appuyant sur une enquête de terrain et des archives internes, l’auteur montre comment, au-delà des transformations des milieux ouvriers, les classes populaires sont marginalisées au sein du PCF. En traquant toute divergence interne et en changeant continuellement de ligne, l’appareil central provoque des départs massifs de militants. Prêter attention à ce qui se passe à « la base » rend compte des transformations des manières de militer dans un contexte de fragilisation du mouvement ouvrier.
Au sommaire :
— 1. Recomposition des classes populaires & reflux communiste
— 2. La désouvriérisation du PCF
— 3. Les logiques politiques du désengagement communiste
— 4. Luttes fratricides
— 5. Vers un parti d’élus
— 5. Militer dans un parti en crise
Quatorze auteurs réunis dans cet ouvrage analysent avec nuance l’empreinte du communisme sur les territoires qu’il a administrés. Leurs enquêtes restituent toute la diversité de la sociabilité militante du PCF. Elles décrivent comment les communistes luttent pour la conquête du pouvoir local et comment ils s’efforcent de maintenir leur influence. Elles éclairent aussi les tensions et les compromis qui animent l’appareil, ses élus, ses militants et ses organisations affiliées.
Dirigé par un historien et un sociologue, cet ouvrage dresse également un bilan des recherches sur le communisme en France dans une perspective interdisciplinaire qui met en relief le dynamisme des études locales sur les comportements politiques et leur environnement institutionnel et social."
Avec les contributions de Françoise de Barros, Émilie Biland, Paul Boulland, Nicolas Bué, Fabien Desage, Jean-Luc Deshayes, Violaine Girard, David Gouard, Sébastien Jolis, Rémi Lefebvre, Thibault Tellier, Benoît Trépied.""
Julian Mischi’s new study of the French Communist Party examines the work of the PCF in four Departments (Allier, Isère, Loire-Atlantique, Meurthe-et-Moselle). With materials drawn from internal documents and interviews, the book analyses the organisation of the PCF’s militants in the local districts, villages and factories, and their activities within the trade union and municipal networks. Challenging the typical monolithic image of the PCF, the mobilisation of communist militants within popular movement is revealed here as plural."
Papers by Julian Mischi
This article analyzes how local elected officials have been recruited since 1945 in a small rural town that has a largely working-class population and has displayed a right-wing political hegemony. A diachronic statistical approach, combined with biographical case studies, allows us to comprehend the pivotal role played by middle-tier social cleavages, among tradespeople and merchants specifically, with regard to the creation of a municipal elite dominated by the local bourgeoisie. Far from merely being the mechanical translation of the community’s social hierarchy into the municipal arena, the election of local officials is the result of a strategy to maintain and transmit collective political capital
Class discourse made the notion of “working class” central to the political culture of the left in the twentieth century, putting conflicting strategies into play and obscuring power relations. Reviewing these mechanisms of symbolic struggle in connection with social developments allows identification of certain shortcomings in the political mobilization of a class identity and sheds light on the challenges of any contemporary movement aiming to emancipate the working classes.
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nombre, non monopolisé par les élites sociales.
Au-delà de ceux qui l’ont pensé ou dirigé et dont on a retenu les noms, le Parti communiste français est aussi le fruit de l’engagement de nombreux syndicalistes, militants associatifs, femmes se revendiquant ou non du féminisme ou encore travailleurs immigrés investis dans les luttes anticoloniales. Cette histoire, qui commence au congrès de Tours en 1920 et traverse un siècle en France, est aussi la leur.
La restitution d’entretiens et de discussions dans le syndicat, tout comme l’observation des mobilisations, fait entrer le lecteur dans l’ordinaire de la vie d’ouvriers syndiqués et montrent des tentatives d’organisation collective concrètes face aux réorganisations managériales. Explorant les réalités du militantisme en entreprise, l’ouvrage souligne que les clivages de classes, loin d’avoir disparu, se sont reconfigurés dans un nouveau contexte politique et économique où l’engagement à gauche peut aussi se perpétuer dans des conditions renouvelées, voire se développer.
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S’appuyant sur une enquête de terrain et des archives internes, l’auteur montre comment, au-delà des transformations des milieux ouvriers, les classes populaires sont marginalisées au sein du PCF. En traquant toute divergence interne et en changeant continuellement de ligne, l’appareil central provoque des départs massifs de militants. Prêter attention à ce qui se passe à « la base » rend compte des transformations des manières de militer dans un contexte de fragilisation du mouvement ouvrier.
Au sommaire :
— 1. Recomposition des classes populaires & reflux communiste
— 2. La désouvriérisation du PCF
— 3. Les logiques politiques du désengagement communiste
— 4. Luttes fratricides
— 5. Vers un parti d’élus
— 5. Militer dans un parti en crise
Quatorze auteurs réunis dans cet ouvrage analysent avec nuance l’empreinte du communisme sur les territoires qu’il a administrés. Leurs enquêtes restituent toute la diversité de la sociabilité militante du PCF. Elles décrivent comment les communistes luttent pour la conquête du pouvoir local et comment ils s’efforcent de maintenir leur influence. Elles éclairent aussi les tensions et les compromis qui animent l’appareil, ses élus, ses militants et ses organisations affiliées.
Dirigé par un historien et un sociologue, cet ouvrage dresse également un bilan des recherches sur le communisme en France dans une perspective interdisciplinaire qui met en relief le dynamisme des études locales sur les comportements politiques et leur environnement institutionnel et social."
Avec les contributions de Françoise de Barros, Émilie Biland, Paul Boulland, Nicolas Bué, Fabien Desage, Jean-Luc Deshayes, Violaine Girard, David Gouard, Sébastien Jolis, Rémi Lefebvre, Thibault Tellier, Benoît Trépied.""
Julian Mischi’s new study of the French Communist Party examines the work of the PCF in four Departments (Allier, Isère, Loire-Atlantique, Meurthe-et-Moselle). With materials drawn from internal documents and interviews, the book analyses the organisation of the PCF’s militants in the local districts, villages and factories, and their activities within the trade union and municipal networks. Challenging the typical monolithic image of the PCF, the mobilisation of communist militants within popular movement is revealed here as plural."
This article analyzes how local elected officials have been recruited since 1945 in a small rural town that has a largely working-class population and has displayed a right-wing political hegemony. A diachronic statistical approach, combined with biographical case studies, allows us to comprehend the pivotal role played by middle-tier social cleavages, among tradespeople and merchants specifically, with regard to the creation of a municipal elite dominated by the local bourgeoisie. Far from merely being the mechanical translation of the community’s social hierarchy into the municipal arena, the election of local officials is the result of a strategy to maintain and transmit collective political capital
Class discourse made the notion of “working class” central to the political culture of the left in the twentieth century, putting conflicting strategies into play and obscuring power relations. Reviewing these mechanisms of symbolic struggle in connection with social developments allows identification of certain shortcomings in the political mobilization of a class identity and sheds light on the challenges of any contemporary movement aiming to emancipate the working classes.
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