Tant dans sa Monas Hieroglyphica (1564) que dans sa Mathematical Praeface (1570), John Dee défend... more Tant dans sa Monas Hieroglyphica (1564) que dans sa Mathematical Praeface (1570), John Dee défend une vue des mathématiques qui se veut compatible avec l'idée d'un 'Pythagoricall, and Platonicall perfect scholer'. Cet article montre que ce furent les doctrines arithmologiques contenues dans les épîtres de Trithème—lues par Dee dans une copie du De vsu et mysteriis notarum (1550), qu'il acheta à Anvers en 1562/3—qui exercèrent sur les doctrines pythagoriciennes de la Monas de Dee un impact en profondeur. Alors que des commentateurs antérieurs ont mis l'accent sur l'orientation alchimique de l'oeuvre de Dee, une lecture serrée des lettres de Trithème (et les annotations portées par Dee sur celles-ci) montre qu'il croyait que le connaissance des mystères arithmologiques de Trithème s'étendait bien au-delà de l'alchimie, et devait constituer une 'discipline nouvelle' appelée à devenir une science occulte universelle.
rue Charles Demeer Bruxelles Belgique esh @yahoo.fr Ce document est gratuit et ne peut être comme... more rue Charles Demeer Bruxelles Belgique esh @yahoo.fr Ce document est gratuit et ne peut être commercialisé.
On a souvent dit que le Timée était un poème, ou même un roman1. Nous voudrions développer ici qu... more On a souvent dit que le Timée était un poème, ou même un roman1. Nous voudrions développer ici quelques réflexions sur le genre littéraire de cet ouvrage de Platon. Après en avoir analysé brièvement le contenu et après avoir défini le Timée comme une sorte de « Genèse », nous essaierons de préciser le sens du mode d'exposé que Platon utilise dans le dialogue et auquel il donne le nom d'eikos logos, de « discours de vraisemblance». Puis nous nous attacherons à montrer la raison de ce choix: le domaine de la physis est un domaine divin qui échappe à toute connaissance exacte de la part de l'homme. Seule la poiesis du langage humain peut essayer d'imiter la poiesis divine. Nous constaterons alors que la fiction littéraire est conçue par Platon comme une sorte d'offrande religieuse, qui est en même temps un jeu qui répond au jeu divin. Nous terminerons par des brèves allusions à l'histoire du thème littéraire que le Timée a imposé à tout l'Occident, celui du poème cosmique.
Plato's Symposium, following no summons beyond the remark that Love taught the arts to their resp... more Plato's Symposium, following no summons beyond the remark that Love taught the arts to their respective gods (97), Marsilio Ficino expatiates as follows:
Tant dans sa Monas Hieroglyphica (1564) que dans sa Mathematical Praeface (1570), John Dee défend... more Tant dans sa Monas Hieroglyphica (1564) que dans sa Mathematical Praeface (1570), John Dee défend une vue des mathématiques qui se veut compatible avec l'idée d'un 'Pythagoricall, and Platonicall perfect scholer'. Cet article montre que ce furent les doctrines arithmologiques contenues dans les épîtres de Trithème—lues par Dee dans une copie du De vsu et mysteriis notarum (1550), qu'il acheta à Anvers en 1562/3—qui exercèrent sur les doctrines pythagoriciennes de la Monas de Dee un impact en profondeur. Alors que des commentateurs antérieurs ont mis l'accent sur l'orientation alchimique de l'oeuvre de Dee, une lecture serrée des lettres de Trithème (et les annotations portées par Dee sur celles-ci) montre qu'il croyait que le connaissance des mystères arithmologiques de Trithème s'étendait bien au-delà de l'alchimie, et devait constituer une 'discipline nouvelle' appelée à devenir une science occulte universelle.
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On a souvent dit que le Timée était un poème, ou même un roman1. Nous voudrions développer ici qu... more On a souvent dit que le Timée était un poème, ou même un roman1. Nous voudrions développer ici quelques réflexions sur le genre littéraire de cet ouvrage de Platon. Après en avoir analysé brièvement le contenu et après avoir défini le Timée comme une sorte de « Genèse », nous essaierons de préciser le sens du mode d'exposé que Platon utilise dans le dialogue et auquel il donne le nom d'eikos logos, de « discours de vraisemblance». Puis nous nous attacherons à montrer la raison de ce choix: le domaine de la physis est un domaine divin qui échappe à toute connaissance exacte de la part de l'homme. Seule la poiesis du langage humain peut essayer d'imiter la poiesis divine. Nous constaterons alors que la fiction littéraire est conçue par Platon comme une sorte d'offrande religieuse, qui est en même temps un jeu qui répond au jeu divin. Nous terminerons par des brèves allusions à l'histoire du thème littéraire que le Timée a imposé à tout l'Occident, celui du poème cosmique.
Plato's Symposium, following no summons beyond the remark that Love taught the arts to their resp... more Plato's Symposium, following no summons beyond the remark that Love taught the arts to their respective gods (97), Marsilio Ficino expatiates as follows:
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