
Thomas Caubet
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Papers by Thomas Caubet
L’enjeu est de dépasser les lectures classiques des occupations : une approche « pro-communarde » qui interprète ces occupations comme une « reconquête » de la ville par ses marges populaires reléguées par l’haussamannisation ; une position « anti-communarde », les dénonçant comme pure offensive anticléricale et anti-congrégationniste.
Délaissant la perspective étiologique, ce travail porte sur les logiques propres à la séquence révolutionnaire. Il dégage les mécanismes qui conduisent aux occupations, souligne la pluralité des interactions au-delà du clivage réducteur (pro- vs anti-communards) et tente de repeupler la Commune d’expériences d’actrices et d’acteurs qui, souvent à leurs corps défendant, sont saisis dans le basculement révolutionnaire. Finalement, il propose une lecture plus politique des pratiques d’iconoclasmes et d’actes antireligieux observés dans les lieux religieux.
Au delà de ces résultats, ce mémoire montre l’intérêt d’interroger les séquences révolutionnaires de manière processuelle. La Commune n’est pas observée depuis ses institutions, ses assemblées, ni ses réalisations politiques, mais « par le bas », comme un moment fondamentalement relationnel. Plutôt qu’une diffusion top down à l’ensemble de la ville, la Commune s’apparente, lorsqu’on l’observe depuis les quartiers, à un processus sans cesse (re)négocié mettant à l’épreuve les situations locales. Ces configurations d’occupation – états d’interrelations saisi à un moment précis et suscités par l’épreuve communale, puis comparées – produisent des versions singulières de logiques observées à l'échelle municipale : des communes dans la Commune. C’est à l’explicitation minutieuse de ces processus que ce travail s’attache.
L’enjeu est de dépasser les lectures classiques des occupations : une approche « pro-communarde » qui interprète ces occupations comme une « reconquête » de la ville par ses marges populaires reléguées par l’haussamannisation ; une position « anti-communarde », les dénonçant comme pure offensive anticléricale et anti-congrégationniste.
Délaissant la perspective étiologique, ce travail porte sur les logiques propres à la séquence révolutionnaire. Il dégage les mécanismes qui conduisent aux occupations, souligne la pluralité des interactions au-delà du clivage réducteur (pro- vs anti-communards) et tente de repeupler la Commune d’expériences d’actrices et d’acteurs qui, souvent à leurs corps défendant, sont saisis dans le basculement révolutionnaire. Finalement, il propose une lecture plus politique des pratiques d’iconoclasmes et d’actes antireligieux observés dans les lieux religieux.
Au delà de ces résultats, ce mémoire montre l’intérêt d’interroger les séquences révolutionnaires de manière processuelle. La Commune n’est pas observée depuis ses institutions, ses assemblées, ni ses réalisations politiques, mais « par le bas », comme un moment fondamentalement relationnel. Plutôt qu’une diffusion top down à l’ensemble de la ville, la Commune s’apparente, lorsqu’on l’observe depuis les quartiers, à un processus sans cesse (re)négocié mettant à l’épreuve les situations locales. Ces configurations d’occupation – états d’interrelations saisi à un moment précis et suscités par l’épreuve communale, puis comparées – produisent des versions singulières de logiques observées à l'échelle municipale : des communes dans la Commune. C’est à l’explicitation minutieuse de ces processus que ce travail s’attache.