
Patrick Houvet
Patrick Houvet, M.D., is a board certified Orthopaedic Surgeon since 1994.Dr. Houvet grew up in Paris (France) where he attended the University Paris XI. He graduated from University of Paris School of Medicine receiving the Laureat de l’Academie de Chirurgie Award, the Orthopaedic Surgery Award.He completed his residency in Orthopaedic Surgery mainly at Bichat Hospital in Paris. Dr. Houvet went on to sub-specialty training for Hand and Microvascular Surgery at the University of Paris School of Medicine, before being invited to stay on as faculty.Then he was Assistant Professor of Orthopaedic Surgery and Adjunct Assistant Professor of Orthopaedic Surgery.He joined the Institut Français de Chirurgie de la Main in Paris in 1997 where he is a partner of this 11 surgeons team created in 1994 by Dr. Philippe Saffar.Dr. Houvet specializes in the reconstruction of the injured hand and wrist and nerve surgery. He worked particularly on partial wrist fusion techniques.He is an active member of the French and of all the main American Upper Limb Orthopaedic and Nerve Surgery. www.institut-main.frwww.gem-sfcm.org
Phone: +33153655353
Address: 5 rue du dôme 75116 Paris France
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Papers by Patrick Houvet
Auparavant, on retrouve dans la littérature les dénominations de "divine
proportion, rectangle d'or ou nombre divin", etc… Le nombre d'or désigne
le rapport, ou quotient, entre deux longueurs (L/l) tel que le rapport de la
somme des deux longueurs successives (L+l) sur la plus grande (L) est
égal au rapport de la plus grande sur la plus petite (L/l). Il est souvent
désigné par la lettre grecque φ, en hommage au sculpteur Phidias, qui
supervisa les travaux de décoration du Parthénon, et dont la tradition veut
qu'il ait utilisé dans ce monument le nombre d'or. Cette équation du
second degré a une unique solution positive : (1 + √5)/2. φ est un nombre
irrationnel qui vaut approximativement 1,618... Philosophes, musiciens,
architectes, biologistes ou médecins ont tour à tour recherché une relation
entre l'harmonie et le nombre d’or. Ces applications sur le corps humain
ont été longuement discutées.
Basé sur les dimensions du corps humain et notamment de la main, un
système de cinq mesures a été inventé dans l’antiquité probablement par
les égyptiens et utilisé jusqu’ au XIXe siècle.: le quine. Selon les époques,
les mesures de bases étaient différentes mais la progression était
semblable. Les partages du quine forment une suite additive, comme dans
la suite de Fibonacci décrite à la Renaissance et répondent aux mêmes
critères mathématiques que le nombre d’or.
Nous avons réalisé deux études distinctes, la première radiologique et
rétrospective où nous avons mesuré la longueur de chaque élément
osseux composant le squelette osseux du majeur de 100 mains, la
deuxième cliniquement où nous avons mesuré les valeurs de l‘empan, de
la palme et de la paume, valeurs classiques du quine.
Compte tenu des
erreurs liées à la technique de mesure les résultats ont été très proches
du résultat attendu de 1,618.
Ainsi, le nombre d’or, phantasme d’un monde parfait est très
fréquemment retrouvé empiriquement dans la nature. Le corps humain luimême,
depuis le dessin du romain Vitruve repris par Leonard de Vinci,
n’échappe pas à cette théorie : la main a longtemps servit de référence à
travers un système de calcul en relation avec le pentagone étoilé. Nos
deux études retrouvent un quotient approchant 1,618,,, certes sans
l’atteindre mais remarquablement fixe.
Une procédure ou un traitement qui semble très prometteur au début, qui peut même devenir le traitement standard après les premiers rapports de résultats très encourageants, peut tomber finalement en total désuétude à la suite de publications négatives ultérieures.
L’arthroplastie Artelon®( Artimplant Artelon® AB, Vastra Frolunda, Suède), le Shrinkage thermique, , InFUSE® la greffe osseuse dans la colonne vertébrale (Medtronic Sofamor Danek, Minneapolis, MN, USA), la plaque Pi dorsale de poignet (AO-ASIF Pi-Plate, Synthes GmbH, Bettlach, Switzerland) tous ces produits étaient venus sur le «marché» avec au départ des publications enthousiastes suivies par des résultats malheureux, des handicapées permanent et des litiges pour faute professionnelle.
pi-plate
(AO-ASIF Pi-Plate, Synthes GmbH, Bettlach, Switzer-
land)
Jesse Jupiter en 2013 illustre particulièrement bien la parabole de Scott avec l'évolution et la disparition de l’ostéosynthèse dorsale par plaque π pour le traitement des fractures du radius distal. À la fin des années 1980, Jesse Jupiter et trois autres chirurgiens de la main élaborent avec la Fondation AO une réflexion sur de nouveaux concepts pour la fixation interne de la main et du poignet grâce aux énormes possibilités que la technologie des « locking plates » offre désormais. Une première série de petite cohorte est publiée décrivant des résultats très favorables avec des complications limitées. Mais la large acceptation qui s’en suivie et l’utilisation croissante de l'implant ont révélé de nombreuses complications, y compris la rupture des tendons extenseurs, la rupture des vis et les défauts de conception et de fabrication. En revanche la composante palmaire du système de plaque de π a été très réussie et continue d'être utilisé par les chirurgiens dans le monde entier.
En quoi le message de Scott est-il significatif pour notre conduite chirurgicale quotidienne?
La problématique n’est pas simple :
- comment définir un « traitement standard » ? Le SOC (Standard Of Care) est un concept classique chez les Anglo-Saxons et beaucoup moins en France. Sa définition est variable, soit technique « le processus de diagnostic ou de traitement qu'un clinicien doit suivre pour un certain type de maladie ou une circonstance clinique dont les experts conviennent comme le mieux approprié, accepté et largement utilisé soit juridique, « c'est le niveau auquel le fournisseur prudent moyen dans une communauté donnée pratiquerait dans les mêmes circonstances ou des circonstances similaires ».
- cela implique aussi d’évoquer les problèmes inhérents à la réalisation et à l’ interprétation de nos études scientifiques, prospectives et rétrospectives. En effet, la recherche et les publications ont tendance à récompenser les résultats positifs et en particulier ceux qui semblent améliorer la capacité du praticien à résoudre un problème clinique identifié.
Pour un grand nombre de raisons, il y a peu de motivation pour effectuer des études négatives ou même des études qui font double emploi avec les données publiées.
Dans tous les cas une conduite en accord avec l’Evidence-Based Medecine, - c’est à dire une pratique basée non seulement sur les preuves issues de la recherche clinique mais aussi qui appelle directement à l’expérience et au jugement du praticien - devrait dicter le meilleur choix technique pour résoudre un problème clinique donné.
Les « nouvelles technologies sexy » peuvent être attrayantes pour le chirurgien et offre au patient une option de traitement parfois séduisante voire même meilleure, mais ce n'est pas toujours le cas à long terme, et parfois même à très court terme ...