
Patrice Cardot
Retired public servant whom activities, analysis and publications have concerned with technological, institutionnal, european et strategic registers
less
Related Authors
Fragnon Julien
Sciences Po Lyon
Caroline Ollivier-Yaniv
Université Paris-Est Créteil
Uploads
Papers by Patrice Cardot
Depuis la publication de son ouvrage, plusieurs événements ont renforcé l'idée que les conflits entre civilisations souvent exacerbés par des différences culturelles, ethniques, religieuses et historiques, plutôt que des luttes idéologiques, sont devenus prévalents.
Pour tenter de répondre à la question de savoir comment coexister pacifiquement dans un contexte d’émergence continuelle de mouvements indigénistes et identitaires qui cherchent à se distancier des modèles occidentaux, tout en cherchant à préserver leurs propres cultures, la présente réflexion propose d’interroger les capacités de la Francophonie à constituer une alternative performative au choc des civilisations envisagé comme tel ou en synergie avec d’autres natures de chocs tout aussi problématiques.
Le document ci-joint propose donc de s’y atteler en proposant une définition de quelques notions clés, en examinant les conditions et les modalités de leur application dans le cadre spécifique de la France, tout en relevant quelques lacunes et/ou dysfonctionnements dans le système institutionnel de la Vème République, et en formulant quelques propositions pour les corriger.
La présente analyse s’inscrit en prolongement de la précédente, selon la même démarche . Elle propose une immersion plus profonde dans la nébuleuse des médias d’information « de nouvelle génération », c’est-à-dire ces médias qui affichent haut et fort leur détermination d’informer « autrement » et vers lesquels s’orientent de plus en plus fréquemment les Français « consommateurs d’informations » ; ces médias « new âge »vers lesquels s’orientent plus volontiers les jeunes générations ...
" Un espace public libre, autonome et pluraliste où une information fiable constituerait une ressource clé de la société de la connaissance se mettant au service de la promesse démocratique, dans le respect des principes républicains, est-il encore possible en France ? "
Composée de trois parties distinctes qui peuvent être consultées de manière isolée, elle est introduite par une lecture succincte du contexte global dans lequel naissent et se déploient les dynamiques informationnelles du cyberespace (première partie).
Elle s’attache ensuite à établir un état des lieux des grands mouvements stratégiques des principaux acteurs de la gouvernance de l’information en France, ainsi que des différents natures d’intervenants dans l’univers journalistique (deuxième partie).
Enfin, elle examine, à travers un regard qui se veut indépendant de toute idéologie et de tout dogmatisme, les grandes problématiques qui rendent aussi nécessaire qu’urgent de soutenir les initiatives visant à apporter les garanties et les moyens requis pour qu’en France il soit possible d’informer sereinement en 2030 (et après) (troisième partie).
Cette analyse a été entreprise comme l’aurait réalisée un journaliste d’investigation indépendant enquêtant sur le même sujet, s’employant à l’investir en allant puiser les éléments d compréhension à la source des phénomènes, en citant fidèlement les propos des personnes qualifiées et/ou concernées, et en tentant de dégager de son enquête des éléments susceptibles d’ouvrir de nouveaux espaces de débat et d’investigation.
Plus encore que les nombreux génocides qui ont ensanglanté l'histoire humaine, l’antisémitisme est un marqueur de la destruction des sociétés, et l’histoire nous l’enseigne.
Différentes enquêtes récentes publiées par l'Union européenne dressent un tableau inquiétant de l'antisémitisme en Europe :
• neuf Juifs sur dix estiment que l’antisémitisme a augmenté dans leur pays ;
• 71% évitent de porter en public des symboles les identifiant en tant que juif ;
• 34% évitent de participer à des manifestations juives ou de visiter des sites juifs au moins occasionnellement car ils ne s'y sentiraient pas en sécurité ;
• 44% des jeunes de confession juive déclarent être victimes de harcèlement antisémite ;
• 38% ont envisagé d'émigrer car ils ne se sentent pas en sécurité en Europe.
Ce phénomène gravissime qui se manifeste de manière récurrente depuis de nombreux siècles dans une grande partie du monde donne lieu à de nombreuses tentatives d’identification des modalités de ses manifestations et d’explication de leurs causes profondes comme de leurs impacts, aux fins d’en définir aussi précisément que possible son objet et sa nature, et de le qualifier en droit.
Il donne également lieu à l’élaboration d’arsenaux juridiques et instruments éducatifs destinés à lutter pour tenter sinon de l’éradiquer, tout au moins de l’enrayer.
Un constat s’impose : cette lutte permanente, qui tend à s’intensifier en même temps que le phénomène s’étend et s’aggrave, ne parvient pas à circonscrire ce fléau ! Bien au contraire, le nouveau visage du conflit opposant l’Etat d’Israël au mouvement musulman sunnite du Hamas dont la branche armée est intervenue sur le sol israélien pour la première fois de l’histoire pour y commettre des meurtres barbares, donne lieu à une recrudescence de ce phénomène qui interroge.
L’antisémitisme nécessite plus que jamais de revisiter sans complaisance les facteurs qui y participent, tant ce phénomène sociétal interroge au-delà même de son propre objet et de sa propre nature.
Nous allons donc tenter ici de cerner ce phénomène de l’antisémitisme sans céder à la facilité ni à la complaisance à l’égard d’un sujet dont on sent bien qu’il embarrasse ses observateurs tant sa sensibilité est grande.
Le français n’échappe pas à un tel constat.
Ni la paix, ni la stabilité stratégique, ni l’entente cordiale entre les Etats et les Peuples ne gouvernent les relations internationales ni les desseins politiques articulés sur des idéologies de domination et de refus de toute altérité.
L’Histoire de l’humanité semble n’avoir pas connu depuis ses origines de pause où régna la concorde des hommes. Leur discorde et la guerre sont des données permanentes qui trouvent même dans les textes sacrés les plus anciens comme dans le droit international des statuts singuliers , le politique s’attachant à produire de manière continuelle un discours propice à leur justification.
Le XXIème siècle n’échappe pas aux péripéties et aux drames de cette Histoire qui n’est pas finie comme le pensa le politologue américain Francis Fukuyama dans un article publié en 1989 dans la revue National Interest puis dans un essai publié en 1996 .
La présente réflexion s’attache à rechercher de nouvelles voies permettant d’instaurer les bases d’une paix durable et d’une entente cordiale entre les Etats et les Peuples du monde.
Sa première partie identifie certains éléments qui nourrissent le constat d’un désordre international et/ou en proposent des tentatives d’explication.
Sa seconde partie interroge le concept de ‘Dialogue’, met en perspective les différentes formes qu’il prend dans le concert des Nations, et propose de nouvelles voies de dialogue susceptibles d’ouvrir de meilleures perspectives autour de thèmes fédérateurs.
Prenant appui sur des publications et des travaux disponibles en source ouverte sur Internet, il comporte trois parties :
- la première est consacrée à la place de la violence et de la guerre dans les textes bibliques ainsi qu’aux enseignements qui peuvent en être tirés ;
- la deuxième propose un tour d’horizon sur le droit de la guerre, et plus généralement sur la manière dont la guerre est abordée par le droit international ;
- La troisième partie dresse un état des lieux relatif aux systèmes d’armes létaux autonomes et aux besoins comme aux difficultés d’élaborer un cadre de droit international s’y rapportant.
« Depuis 30 ans l’évolution phénoménale des technologies de la communication a entraîné une véritable révolution sur tous les plans économique, social, politique, jusque dans notre façon de vivre. Ce mouvement s’est accompagné d’une adaptation progressive des droits du monde moléculaire aux spécificités du monde binaire. Le phénomène s’est accéléré avec le caractère incontournable des communications électroniques et la foultitude de données que les réseaux mettent à notre disposition. Nous sommes ainsi passé du droit du numérique au droit au numérique et des droits de l’homme aux droits de l’homme numérique. » (Alain Bensoussan, avocat spécialiste du numérique)
Des initiatives de gouvernement ouvert, souvent désigné comme l'e-gouvernement, l’administration numérique ou la démocratie 2.0, visent à rétablir le lien entre les citoyens, les élus et les fonctionnaires en augmentant la transparence des projets et des initiatives en même temps que les possibilités de collaboration 'top-down' et 'bottom-up' avec le plus grand nombre lors de leur concrétisation, les citoyens 'connectés' se trouvant dès lors en capacité de partager à titre individuel ou collectif leur vision de la société et de débattre des choix politiques dans des fora électroniques en ligne ou encore de surveiller l'intégrité des institutions démocratiques et la qualité des services publics.
Comme le souligne Charles Thibout :
" [L'heure est venue de] prendre au sérieux l'autoqualification d'"écosystème" à laquelle recourent fréquemment les GAFAM, et ce qu'elle implique pour les Etats. Quand on parle de "startup Nation" ou d'"Etat-plateforme", les pouvoirs publics mobilisent un répertoire lexical et des politiques publiques qui les conduisent à épouser les contours de ces écosystèmes, à en adopter les valeurs, les savoirs et les pratiques. Du moins est-ce le résultat vers lequel ils tendent. Mais in fine, qu'est-ce qui appartient encore en propre à l'Etat ? Et surtout, quelle utilité restera-t-il aux États le jour où, réduits à un ensemble de fonctions numériques, ils ne seront plus qu’un organisme parmi d’autres de leurs écosystèmes ? "
La contribution qui figure ci-dessous (voir le pdf) propose une exploration des processus de transformation numérique qui opèrent aujourd’hui en France, une analyse des inquiétudes qu’ils soulèvent et un questionnement sur la nature démocratique de l’Etat de droit 2.0. En conclusion, elle explore les pistes de progrès nécessaires pour l'adapter aux défis que lui posent ces processus de transformation !
Elle actualise mon ouvrage intitulé De l'adaptation de l'état de droit aux défis du numérique - Analyse du cas particulier de la France préfacé par Gérard Longuet, et publié aux Editions Entremises (Collection Carte blanche - ISBN 978-2-38255-023-6 )
Sa mise à jour régulière est accessible sur le lien suivant : http://regards-citoyens.over-blog.com/2020/11/mieux-adapter-le-droit-aux-defis-poses-a-l-etat-de-droit-par-le-numerique-analyse-du-cas-particulier-de-la-france-par-patrice-cardot
« Il ne sert à rien de dire “Nous avons fait de notre mieux”. Il faut réussir à faire ce qui est nécessaire. »
(Winston Churchill)
Ce qui fut jadis la Mésopotamie, terre de la première grande civilisation humaine, demeure inexorablement le théâtre frontal des tensions les plus polémogènes ! Les enjeux pétroliers et gaziers peuvent-ils sérieusement justifier à eux seuls qu'il en soit ainsi ?
Bien qu'aucun expert en stratégie n'ose véritablement s'aventurer sur ce terrain - que je me m'autorise à qualifier de - 'métastratégique', que ce soit par manque de lucidité, par prudence, ou tout bonnement par conviction qu'il n'en existe pas, l'heure me semble venue d'offrir une nouvelle grille de lecture du dessous des cartes des jeux et enjeux globaux qui dessinent les contours des dynamiques du nouvel ordre mondial issu de la chute du bloc soviétique, de la globalisation stratégique (définie de manière remarquable par Alain Joxe ) et de l'avènement sans partage d'un capitalisme spéculatif déshumanisé, déconsciencisé, technologisé jusqu'à l'outrance et de plus en plus irrespectueux des valeurs et principes qui régissaient jusqu'ici le fonctionnement des démocraties libérales et de l'économie de marché sur l'ensemble des registres phares de la politique, du droit, de l'économie, de la monnaie, du commerce, de la science, de l'innovation, de la culture autant que de la géopolitique et de la géostratégie !
Bien que cherchant à éviter de tomber dans le piège d'un ethnodifférencialisme d'un genre nouveau qui opposerait deux espèces distinctes non "interfécondables" (telles que les dénonce le philosophe Raphaël Liogier dans son ouvrage intitulé Le complexe de Suez, où il tente de "démonter les thèses déclinistes" à l'oeuvre en Europe au seuil du XXIème siècle), je formule comme hypothèse que les dynamiques internationales qui agitent le monde depuis quelques décennies ont pour seul objectif "métastratégique" d'opposer ostensiblement et durablement sinon deux "camps", tout au moins, deux écoles de pensée stratégique :
- celle de ceux qui considèrent que l'Homme est le seul maître de son destin : un homme-dieu puisant dans sa capacité à augmenter sa puissance d'action par le progrès technique sa propre dimension transcendantale / métaphysique,
- et celle de ceux qui croient en une transcendance supérieure à l'Homme qui régit son destin !
Plusieurs conceptions de cette articulation s'opposent ; elles inscrivent tantôt la sécurité en appui du développement en tant que condition préalable de celui-ci, tantôt le développement comme une condition de la sécurité en tant que facteur de réduction des risques et menaces à la sécurité dans les zones en proie à de profondes entraves à toute forme d'activité économique ou plus globalement, de développement (avec 2 variantes selon qu'il s'agit de penser la sécurité dans les zones en proie en difficulté de développement, soit en regard des enjeux de "développement durable" des Pays industrialisés ou émergents soucieux d'assurer la sécurité de leurs approvisionnements économiques, soit en regard des enjeux endogènes de développement dans les zones en question).
(Friedrich Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra)
Depuis 2001, le thème de l'insécurité nourrit des discours, des postures et des dynamiques qui florissent un peu partout dans le monde !
Qu'elle soit abordée dans sa modalité la plus stratégique, la plus globale (la très grande variété des facteurs déclencheurs supposés ou avérés comme les interrelations possibles des occurrences des risques et menaces qui y sont alors attachés faisant système), qu'elle soit appréhendée dans sa modalité économique, financière, technologique, industrielle, environnementale, régionale ou locale, sociale, sanitaire, alimentaire, sociale, civile ou juridique, l'insécurité prospère d'autant mieux qu'elle emporte avec elle son cortège de revendications en termes de garanties supplémentaires pour s'en prémunir !
Avec l'omniprésence de la technologie numérique dans les différents registres de l'activité des hommes, entre les plans de piratage informatique, les logiciels malveillants et les attaques de type rançongiciel, une véritable économie de la cybercriminalité s'est largement développées. Quelles qu'en soient l'origine et les motivations réelles .., les hackers s'organisent comme des entreprises.
Quant à la protection contre l'insécurité, revers de la même pièce théâtrale macabre où on ne sait plus vraiment comment sont distribués les rôles entre les différents acteurs, tantôt protecteurs, tantôt perturbateurs, tantôt inspirateurs des innovations sources des nouvelles formes d'insécurité numérique (sortes de pompiers-pyromanes ...), l'économie de la protection cybernétique et informatique avec ses cortèges de produits antivirus, antimalwares, antipsys, etc. et de protection en tous genres, prospère dans des proportions et à un rythme jusque-là inconnus en raison de l'omniprésence des technologies numériques dans les activités humaines.
Une économie d'un nouveau type est née, qui puise à la fois dans les mécanismes qui participent à la dépossession de l'Etat et dans le thème de l'insécurité et de ses pendants en opposition, la prise de risque, l'assurance et la réassurance, les ressorts de son dynamisme précaire.
Alors que la confiance constituait jusqu'ici le socle fondateur d'une économie libérale ancrée sur des valeurs compatibles avec celles des démocraties libérales, c'est désormais l'insécurité et les parades multiformes qui y sont apportées qui rythme les jeux spéculatifs les plus pervers et les plus menaçants pour le devenir même de l'économie réelle comme pour celui des démocraties libérales. Et ce d'autant plus que la production de garanties en tous genres est devenue la source inépuisable d'une véritable économie de l'insécurité et du risque génératrice d'une très forte "valeur ajoutée" financière !
Illibéralisme politique, autoritarisme aux accents et aux visés sécuritaires et 'néolibéralisme spéculatif' parviennent désormais à s'articuler au coeur même des vieilles démocraties, notamment au sein du monde 'occidental' !
Des comportements erratiques se multiplient autant au sein des marchés économiques, financiers et monétaires qu'au sein même des institutions démocratiques au point que certains observateurs s'interrogent sur cette évolution en profondeur de la société mondiale.
Depuis la publication de son ouvrage, plusieurs événements ont renforcé l'idée que les conflits entre civilisations souvent exacerbés par des différences culturelles, ethniques, religieuses et historiques, plutôt que des luttes idéologiques, sont devenus prévalents.
Pour tenter de répondre à la question de savoir comment coexister pacifiquement dans un contexte d’émergence continuelle de mouvements indigénistes et identitaires qui cherchent à se distancier des modèles occidentaux, tout en cherchant à préserver leurs propres cultures, la présente réflexion propose d’interroger les capacités de la Francophonie à constituer une alternative performative au choc des civilisations envisagé comme tel ou en synergie avec d’autres natures de chocs tout aussi problématiques.
Le document ci-joint propose donc de s’y atteler en proposant une définition de quelques notions clés, en examinant les conditions et les modalités de leur application dans le cadre spécifique de la France, tout en relevant quelques lacunes et/ou dysfonctionnements dans le système institutionnel de la Vème République, et en formulant quelques propositions pour les corriger.
La présente analyse s’inscrit en prolongement de la précédente, selon la même démarche . Elle propose une immersion plus profonde dans la nébuleuse des médias d’information « de nouvelle génération », c’est-à-dire ces médias qui affichent haut et fort leur détermination d’informer « autrement » et vers lesquels s’orientent de plus en plus fréquemment les Français « consommateurs d’informations » ; ces médias « new âge »vers lesquels s’orientent plus volontiers les jeunes générations ...
" Un espace public libre, autonome et pluraliste où une information fiable constituerait une ressource clé de la société de la connaissance se mettant au service de la promesse démocratique, dans le respect des principes républicains, est-il encore possible en France ? "
Composée de trois parties distinctes qui peuvent être consultées de manière isolée, elle est introduite par une lecture succincte du contexte global dans lequel naissent et se déploient les dynamiques informationnelles du cyberespace (première partie).
Elle s’attache ensuite à établir un état des lieux des grands mouvements stratégiques des principaux acteurs de la gouvernance de l’information en France, ainsi que des différents natures d’intervenants dans l’univers journalistique (deuxième partie).
Enfin, elle examine, à travers un regard qui se veut indépendant de toute idéologie et de tout dogmatisme, les grandes problématiques qui rendent aussi nécessaire qu’urgent de soutenir les initiatives visant à apporter les garanties et les moyens requis pour qu’en France il soit possible d’informer sereinement en 2030 (et après) (troisième partie).
Cette analyse a été entreprise comme l’aurait réalisée un journaliste d’investigation indépendant enquêtant sur le même sujet, s’employant à l’investir en allant puiser les éléments d compréhension à la source des phénomènes, en citant fidèlement les propos des personnes qualifiées et/ou concernées, et en tentant de dégager de son enquête des éléments susceptibles d’ouvrir de nouveaux espaces de débat et d’investigation.
Plus encore que les nombreux génocides qui ont ensanglanté l'histoire humaine, l’antisémitisme est un marqueur de la destruction des sociétés, et l’histoire nous l’enseigne.
Différentes enquêtes récentes publiées par l'Union européenne dressent un tableau inquiétant de l'antisémitisme en Europe :
• neuf Juifs sur dix estiment que l’antisémitisme a augmenté dans leur pays ;
• 71% évitent de porter en public des symboles les identifiant en tant que juif ;
• 34% évitent de participer à des manifestations juives ou de visiter des sites juifs au moins occasionnellement car ils ne s'y sentiraient pas en sécurité ;
• 44% des jeunes de confession juive déclarent être victimes de harcèlement antisémite ;
• 38% ont envisagé d'émigrer car ils ne se sentent pas en sécurité en Europe.
Ce phénomène gravissime qui se manifeste de manière récurrente depuis de nombreux siècles dans une grande partie du monde donne lieu à de nombreuses tentatives d’identification des modalités de ses manifestations et d’explication de leurs causes profondes comme de leurs impacts, aux fins d’en définir aussi précisément que possible son objet et sa nature, et de le qualifier en droit.
Il donne également lieu à l’élaboration d’arsenaux juridiques et instruments éducatifs destinés à lutter pour tenter sinon de l’éradiquer, tout au moins de l’enrayer.
Un constat s’impose : cette lutte permanente, qui tend à s’intensifier en même temps que le phénomène s’étend et s’aggrave, ne parvient pas à circonscrire ce fléau ! Bien au contraire, le nouveau visage du conflit opposant l’Etat d’Israël au mouvement musulman sunnite du Hamas dont la branche armée est intervenue sur le sol israélien pour la première fois de l’histoire pour y commettre des meurtres barbares, donne lieu à une recrudescence de ce phénomène qui interroge.
L’antisémitisme nécessite plus que jamais de revisiter sans complaisance les facteurs qui y participent, tant ce phénomène sociétal interroge au-delà même de son propre objet et de sa propre nature.
Nous allons donc tenter ici de cerner ce phénomène de l’antisémitisme sans céder à la facilité ni à la complaisance à l’égard d’un sujet dont on sent bien qu’il embarrasse ses observateurs tant sa sensibilité est grande.
Le français n’échappe pas à un tel constat.
Ni la paix, ni la stabilité stratégique, ni l’entente cordiale entre les Etats et les Peuples ne gouvernent les relations internationales ni les desseins politiques articulés sur des idéologies de domination et de refus de toute altérité.
L’Histoire de l’humanité semble n’avoir pas connu depuis ses origines de pause où régna la concorde des hommes. Leur discorde et la guerre sont des données permanentes qui trouvent même dans les textes sacrés les plus anciens comme dans le droit international des statuts singuliers , le politique s’attachant à produire de manière continuelle un discours propice à leur justification.
Le XXIème siècle n’échappe pas aux péripéties et aux drames de cette Histoire qui n’est pas finie comme le pensa le politologue américain Francis Fukuyama dans un article publié en 1989 dans la revue National Interest puis dans un essai publié en 1996 .
La présente réflexion s’attache à rechercher de nouvelles voies permettant d’instaurer les bases d’une paix durable et d’une entente cordiale entre les Etats et les Peuples du monde.
Sa première partie identifie certains éléments qui nourrissent le constat d’un désordre international et/ou en proposent des tentatives d’explication.
Sa seconde partie interroge le concept de ‘Dialogue’, met en perspective les différentes formes qu’il prend dans le concert des Nations, et propose de nouvelles voies de dialogue susceptibles d’ouvrir de meilleures perspectives autour de thèmes fédérateurs.
Prenant appui sur des publications et des travaux disponibles en source ouverte sur Internet, il comporte trois parties :
- la première est consacrée à la place de la violence et de la guerre dans les textes bibliques ainsi qu’aux enseignements qui peuvent en être tirés ;
- la deuxième propose un tour d’horizon sur le droit de la guerre, et plus généralement sur la manière dont la guerre est abordée par le droit international ;
- La troisième partie dresse un état des lieux relatif aux systèmes d’armes létaux autonomes et aux besoins comme aux difficultés d’élaborer un cadre de droit international s’y rapportant.
« Depuis 30 ans l’évolution phénoménale des technologies de la communication a entraîné une véritable révolution sur tous les plans économique, social, politique, jusque dans notre façon de vivre. Ce mouvement s’est accompagné d’une adaptation progressive des droits du monde moléculaire aux spécificités du monde binaire. Le phénomène s’est accéléré avec le caractère incontournable des communications électroniques et la foultitude de données que les réseaux mettent à notre disposition. Nous sommes ainsi passé du droit du numérique au droit au numérique et des droits de l’homme aux droits de l’homme numérique. » (Alain Bensoussan, avocat spécialiste du numérique)
Des initiatives de gouvernement ouvert, souvent désigné comme l'e-gouvernement, l’administration numérique ou la démocratie 2.0, visent à rétablir le lien entre les citoyens, les élus et les fonctionnaires en augmentant la transparence des projets et des initiatives en même temps que les possibilités de collaboration 'top-down' et 'bottom-up' avec le plus grand nombre lors de leur concrétisation, les citoyens 'connectés' se trouvant dès lors en capacité de partager à titre individuel ou collectif leur vision de la société et de débattre des choix politiques dans des fora électroniques en ligne ou encore de surveiller l'intégrité des institutions démocratiques et la qualité des services publics.
Comme le souligne Charles Thibout :
" [L'heure est venue de] prendre au sérieux l'autoqualification d'"écosystème" à laquelle recourent fréquemment les GAFAM, et ce qu'elle implique pour les Etats. Quand on parle de "startup Nation" ou d'"Etat-plateforme", les pouvoirs publics mobilisent un répertoire lexical et des politiques publiques qui les conduisent à épouser les contours de ces écosystèmes, à en adopter les valeurs, les savoirs et les pratiques. Du moins est-ce le résultat vers lequel ils tendent. Mais in fine, qu'est-ce qui appartient encore en propre à l'Etat ? Et surtout, quelle utilité restera-t-il aux États le jour où, réduits à un ensemble de fonctions numériques, ils ne seront plus qu’un organisme parmi d’autres de leurs écosystèmes ? "
La contribution qui figure ci-dessous (voir le pdf) propose une exploration des processus de transformation numérique qui opèrent aujourd’hui en France, une analyse des inquiétudes qu’ils soulèvent et un questionnement sur la nature démocratique de l’Etat de droit 2.0. En conclusion, elle explore les pistes de progrès nécessaires pour l'adapter aux défis que lui posent ces processus de transformation !
Elle actualise mon ouvrage intitulé De l'adaptation de l'état de droit aux défis du numérique - Analyse du cas particulier de la France préfacé par Gérard Longuet, et publié aux Editions Entremises (Collection Carte blanche - ISBN 978-2-38255-023-6 )
Sa mise à jour régulière est accessible sur le lien suivant : http://regards-citoyens.over-blog.com/2020/11/mieux-adapter-le-droit-aux-defis-poses-a-l-etat-de-droit-par-le-numerique-analyse-du-cas-particulier-de-la-france-par-patrice-cardot
« Il ne sert à rien de dire “Nous avons fait de notre mieux”. Il faut réussir à faire ce qui est nécessaire. »
(Winston Churchill)
Ce qui fut jadis la Mésopotamie, terre de la première grande civilisation humaine, demeure inexorablement le théâtre frontal des tensions les plus polémogènes ! Les enjeux pétroliers et gaziers peuvent-ils sérieusement justifier à eux seuls qu'il en soit ainsi ?
Bien qu'aucun expert en stratégie n'ose véritablement s'aventurer sur ce terrain - que je me m'autorise à qualifier de - 'métastratégique', que ce soit par manque de lucidité, par prudence, ou tout bonnement par conviction qu'il n'en existe pas, l'heure me semble venue d'offrir une nouvelle grille de lecture du dessous des cartes des jeux et enjeux globaux qui dessinent les contours des dynamiques du nouvel ordre mondial issu de la chute du bloc soviétique, de la globalisation stratégique (définie de manière remarquable par Alain Joxe ) et de l'avènement sans partage d'un capitalisme spéculatif déshumanisé, déconsciencisé, technologisé jusqu'à l'outrance et de plus en plus irrespectueux des valeurs et principes qui régissaient jusqu'ici le fonctionnement des démocraties libérales et de l'économie de marché sur l'ensemble des registres phares de la politique, du droit, de l'économie, de la monnaie, du commerce, de la science, de l'innovation, de la culture autant que de la géopolitique et de la géostratégie !
Bien que cherchant à éviter de tomber dans le piège d'un ethnodifférencialisme d'un genre nouveau qui opposerait deux espèces distinctes non "interfécondables" (telles que les dénonce le philosophe Raphaël Liogier dans son ouvrage intitulé Le complexe de Suez, où il tente de "démonter les thèses déclinistes" à l'oeuvre en Europe au seuil du XXIème siècle), je formule comme hypothèse que les dynamiques internationales qui agitent le monde depuis quelques décennies ont pour seul objectif "métastratégique" d'opposer ostensiblement et durablement sinon deux "camps", tout au moins, deux écoles de pensée stratégique :
- celle de ceux qui considèrent que l'Homme est le seul maître de son destin : un homme-dieu puisant dans sa capacité à augmenter sa puissance d'action par le progrès technique sa propre dimension transcendantale / métaphysique,
- et celle de ceux qui croient en une transcendance supérieure à l'Homme qui régit son destin !
Plusieurs conceptions de cette articulation s'opposent ; elles inscrivent tantôt la sécurité en appui du développement en tant que condition préalable de celui-ci, tantôt le développement comme une condition de la sécurité en tant que facteur de réduction des risques et menaces à la sécurité dans les zones en proie à de profondes entraves à toute forme d'activité économique ou plus globalement, de développement (avec 2 variantes selon qu'il s'agit de penser la sécurité dans les zones en proie en difficulté de développement, soit en regard des enjeux de "développement durable" des Pays industrialisés ou émergents soucieux d'assurer la sécurité de leurs approvisionnements économiques, soit en regard des enjeux endogènes de développement dans les zones en question).
(Friedrich Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra)
Depuis 2001, le thème de l'insécurité nourrit des discours, des postures et des dynamiques qui florissent un peu partout dans le monde !
Qu'elle soit abordée dans sa modalité la plus stratégique, la plus globale (la très grande variété des facteurs déclencheurs supposés ou avérés comme les interrelations possibles des occurrences des risques et menaces qui y sont alors attachés faisant système), qu'elle soit appréhendée dans sa modalité économique, financière, technologique, industrielle, environnementale, régionale ou locale, sociale, sanitaire, alimentaire, sociale, civile ou juridique, l'insécurité prospère d'autant mieux qu'elle emporte avec elle son cortège de revendications en termes de garanties supplémentaires pour s'en prémunir !
Avec l'omniprésence de la technologie numérique dans les différents registres de l'activité des hommes, entre les plans de piratage informatique, les logiciels malveillants et les attaques de type rançongiciel, une véritable économie de la cybercriminalité s'est largement développées. Quelles qu'en soient l'origine et les motivations réelles .., les hackers s'organisent comme des entreprises.
Quant à la protection contre l'insécurité, revers de la même pièce théâtrale macabre où on ne sait plus vraiment comment sont distribués les rôles entre les différents acteurs, tantôt protecteurs, tantôt perturbateurs, tantôt inspirateurs des innovations sources des nouvelles formes d'insécurité numérique (sortes de pompiers-pyromanes ...), l'économie de la protection cybernétique et informatique avec ses cortèges de produits antivirus, antimalwares, antipsys, etc. et de protection en tous genres, prospère dans des proportions et à un rythme jusque-là inconnus en raison de l'omniprésence des technologies numériques dans les activités humaines.
Une économie d'un nouveau type est née, qui puise à la fois dans les mécanismes qui participent à la dépossession de l'Etat et dans le thème de l'insécurité et de ses pendants en opposition, la prise de risque, l'assurance et la réassurance, les ressorts de son dynamisme précaire.
Alors que la confiance constituait jusqu'ici le socle fondateur d'une économie libérale ancrée sur des valeurs compatibles avec celles des démocraties libérales, c'est désormais l'insécurité et les parades multiformes qui y sont apportées qui rythme les jeux spéculatifs les plus pervers et les plus menaçants pour le devenir même de l'économie réelle comme pour celui des démocraties libérales. Et ce d'autant plus que la production de garanties en tous genres est devenue la source inépuisable d'une véritable économie de l'insécurité et du risque génératrice d'une très forte "valeur ajoutée" financière !
Illibéralisme politique, autoritarisme aux accents et aux visés sécuritaires et 'néolibéralisme spéculatif' parviennent désormais à s'articuler au coeur même des vieilles démocraties, notamment au sein du monde 'occidental' !
Des comportements erratiques se multiplient autant au sein des marchés économiques, financiers et monétaires qu'au sein même des institutions démocratiques au point que certains observateurs s'interrogent sur cette évolution en profondeur de la société mondiale.