Mise en perspective historique d'un collectif d'artistes Rennais, 2012
Ce sujet de mémoire me permit également de réunir plusieurs intérêts pourtant, a priori, difficil... more Ce sujet de mémoire me permit également de réunir plusieurs intérêts pourtant, a priori, difficilement conciliables. En effet, lors de ma troisième année d'études que je passais en échange universitaire en Inde, je pris conscience de la réalité environnementale extrêmement dégradée ; laquelle est difficilement imaginable sans y avoir été confrontée. De cette sensibilité à l'écologie naquit cette envie quelque peu surprenante de tenter de concilier mes deux intérêts : mettre en relation la protection de l'environnement et le spectacle vivant, savoir quelle était la place de l'écologie dans la culture. Mon sujet de mémoire réussit en partie à les mettre en relations. En effet, ces thèmes très vagues et quelque peu abstraits trouvèrent finalement une réponse partielle lors de ma recherche puisque le mouvement des friches culturelles auquel appartiennent les Ateliers du Vent (ADV) ouvrent de nombreuses perspectives, bien au-delà du « simple secteur culturel ». Les « friches culturelles » constituent un contre-courant alternatif émergeant durant la deuxième moitié du XX e siècle. La définition que donnent les dictionnaires du terme « friche » désigne un « terrain sans culture », un espace vierge, neutre où tout est à construire. On comprend que cela indique un terrain sans culture agricole, et non pas culture au sens de l'ensemble des savoir-faire, des traditions, des coutumes propres à chaque groupe humain ; cependant, il est tout de même étonnant de lui voir accoler le terme de « culturelle », qui, en définitive, fait de cette expression un joli oxymore épistémologique. Bien que difficilement qualifiables (la notion peut varier tour à tour de friche culturelle à espace intermédiaire en passant par fabrique ou lieu émergeant) et difficilement identifiables (la diversité étant l'une de leurs caractéristiques principales comme nous le verrons par la suite), les structures désignées sous le terme de friches culturelles se définissent par une volonté de sortir des sentiers culturels institutionnels, où seules les structures dominantes et légitimes ont droit de cité. Au delà de cette éclaircissement épistémologique, le terme de friches culturelles découle du fait que ces structures se sont originellement installées dans des friches industrielles, où toutes activités humaines avaient cessé. Le but était de redonner une seconde vie à ces espaces délaissés, en y proposant des activités 2012 8/189 12/189
Mise en perspective historique d'un collectif d'artistes Rennais, 2012
Ce sujet de mémoire me permit également de réunir plusieurs intérêts pourtant, a priori, difficil... more Ce sujet de mémoire me permit également de réunir plusieurs intérêts pourtant, a priori, difficilement conciliables. En effet, lors de ma troisième année d'études que je passais en échange universitaire en Inde, je pris conscience de la réalité environnementale extrêmement dégradée ; laquelle est difficilement imaginable sans y avoir été confrontée. De cette sensibilité à l'écologie naquit cette envie quelque peu surprenante de tenter de concilier mes deux intérêts : mettre en relation la protection de l'environnement et le spectacle vivant, savoir quelle était la place de l'écologie dans la culture. Mon sujet de mémoire réussit en partie à les mettre en relations. En effet, ces thèmes très vagues et quelque peu abstraits trouvèrent finalement une réponse partielle lors de ma recherche puisque le mouvement des friches culturelles auquel appartiennent les Ateliers du Vent (ADV) ouvrent de nombreuses perspectives, bien au-delà du « simple secteur culturel ». Les « friches culturelles » constituent un contre-courant alternatif émergeant durant la deuxième moitié du XX e siècle. La définition que donnent les dictionnaires du terme « friche » désigne un « terrain sans culture », un espace vierge, neutre où tout est à construire. On comprend que cela indique un terrain sans culture agricole, et non pas culture au sens de l'ensemble des savoir-faire, des traditions, des coutumes propres à chaque groupe humain ; cependant, il est tout de même étonnant de lui voir accoler le terme de « culturelle », qui, en définitive, fait de cette expression un joli oxymore épistémologique. Bien que difficilement qualifiables (la notion peut varier tour à tour de friche culturelle à espace intermédiaire en passant par fabrique ou lieu émergeant) et difficilement identifiables (la diversité étant l'une de leurs caractéristiques principales comme nous le verrons par la suite), les structures désignées sous le terme de friches culturelles se définissent par une volonté de sortir des sentiers culturels institutionnels, où seules les structures dominantes et légitimes ont droit de cité. Au delà de cette éclaircissement épistémologique, le terme de friches culturelles découle du fait que ces structures se sont originellement installées dans des friches industrielles, où toutes activités humaines avaient cessé. Le but était de redonner une seconde vie à ces espaces délaissés, en y proposant des activités 2012 8/189 12/189
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