
Marc Deleplace
Maître de conférences en histoire contemporaine
Centre d'histoire du XIXe siècle
Université Paris-Sorbonne
Docteur en histoire de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Lauréat du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (classe de cor)
Centre d'histoire du XIXe siècle
Université Paris-Sorbonne
Docteur en histoire de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Lauréat du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (classe de cor)
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Books by Marc Deleplace
Dès 1789, les qualités morales des hommes politiques sortent donc des débats philosophiques et entrent directement dans l'arène publique pour ne plus en sortir. Matière de réflexion pour ministres et députés – comme le prouvent leurs Mémoires et Souvenirs – elles sont mises en avant et mobilisées comme outils de légitimité pendant les campagnes électorales. Elles sont exigées par les citoyens. Les défauts moraux des hommes politiques sont immanquablement stigmatisés par les journalistes et caricaturistes. Les changements qui, à partir de la Révolution, surviennent dans la sphère du politique fournissent matière à de nouveaux questionnements. La progressive professionnalisation de l'activité politique change, d'un point de vue moral, l'image de l'homme qui s'y consacre. Au milieu du XIXe siècle, apparaît ainsi la distinction entre l' « homme d'État », dont les qualités personnelles sont les meilleurs, et le « politicien », homme sans positions et sans qualités, faisant de la politique une source de revenus ou de pouvoir pour lui et ses associés. L'existence d'une morale proprement politique pose aussi la question des rapports entre celle-ci et les règles de la morale religieuse. Comment se comporter lorsque les devoirs envers l'État sont en conflit avec les obligations de la morale religieuse ? Est-il possible de concilier les deux morales? Ces questions, qui avaient tourmenté depuis des siècles les croyants qui décidaient de se consacrer au service de l'État, se proposent à nouveau, et traversent le siècle, dès la proclamation de la Constitution civile du clergé au Décret communard de 1871 de séparation de l'Église et de l'État.
Quelles sont donc les qualités morales d'un homme politique ? Comment sont-elles mobilisées dans la lutte politique ? Et quelles qualités morales le citoyen exige de ses représentants ? Comment changent, sous le profil de la morale, les représentations des hommes politiques pendant le XIXe siècle ? Le sujet est vaste et complexe car il touche plusieurs domaines (histoire politique, histoire des idées, histoire sociale, histoire des représentations). Cette ouvrage, issu de la journée d’étude « La morale de l’homme politique dans la France du XIXe siècle » (septembre 2012), réunit les contributions des spécialistes de plusieurs champs disciplinaires (historiens et philosophes) autour de la construction d'une morale de l'homme politique dans un arc chronologique compris entre la Révolution de 1789 et la Troisième République.
Papers by Marc Deleplace
Dès 1789, les qualités morales des hommes politiques sortent donc des débats philosophiques et entrent directement dans l'arène publique pour ne plus en sortir. Matière de réflexion pour ministres et députés – comme le prouvent leurs Mémoires et Souvenirs – elles sont mises en avant et mobilisées comme outils de légitimité pendant les campagnes électorales. Elles sont exigées par les citoyens. Les défauts moraux des hommes politiques sont immanquablement stigmatisés par les journalistes et caricaturistes. Les changements qui, à partir de la Révolution, surviennent dans la sphère du politique fournissent matière à de nouveaux questionnements. La progressive professionnalisation de l'activité politique change, d'un point de vue moral, l'image de l'homme qui s'y consacre. Au milieu du XIXe siècle, apparaît ainsi la distinction entre l' « homme d'État », dont les qualités personnelles sont les meilleurs, et le « politicien », homme sans positions et sans qualités, faisant de la politique une source de revenus ou de pouvoir pour lui et ses associés. L'existence d'une morale proprement politique pose aussi la question des rapports entre celle-ci et les règles de la morale religieuse. Comment se comporter lorsque les devoirs envers l'État sont en conflit avec les obligations de la morale religieuse ? Est-il possible de concilier les deux morales? Ces questions, qui avaient tourmenté depuis des siècles les croyants qui décidaient de se consacrer au service de l'État, se proposent à nouveau, et traversent le siècle, dès la proclamation de la Constitution civile du clergé au Décret communard de 1871 de séparation de l'Église et de l'État.
Quelles sont donc les qualités morales d'un homme politique ? Comment sont-elles mobilisées dans la lutte politique ? Et quelles qualités morales le citoyen exige de ses représentants ? Comment changent, sous le profil de la morale, les représentations des hommes politiques pendant le XIXe siècle ? Le sujet est vaste et complexe car il touche plusieurs domaines (histoire politique, histoire des idées, histoire sociale, histoire des représentations). Cette ouvrage, issu de la journée d’étude « La morale de l’homme politique dans la France du XIXe siècle » (septembre 2012), réunit les contributions des spécialistes de plusieurs champs disciplinaires (historiens et philosophes) autour de la construction d'une morale de l'homme politique dans un arc chronologique compris entre la Révolution de 1789 et la Troisième République.