
Marc Cheymol
Marc Cheymol, docteur d’État en littérature comparée, spécialiste de l’œuvre de Miguel Angel Asturias (Asturias dans le Paris des années folles, 1987), a longtemps enseigné au Mexique (à l'Université Nationale Autonome de Mexico) où il a édité la revue ALFIL à l’Institut Français d’Amérique latine et collaboré au Service culturel de l'Ambassade de France. Il a travaillé à l'Agence universitaire de la Francophonie de 1995 à 2012 (à Montréal et à Paris), où il a été chargé de la mise en réseau des départements de français, puis de la direction de la langue et de la communication scientifique en français et enfin de la coordination du pôle stratégique « francophonie universitaire ». II a publié diverses études littéraires en français et en espagnol, ainsi que des articles de réflexion sur la francophonie. Il est secrétaire général d’Erasmus Expertise, et co-directeur de la collection « Planète Libre » qui publie aux Éditions du CNRS des éditions scientifiques de référence des écrivains de la francophonie.
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Papers by Marc Cheymol
(Text in Spanish and French)
En la primera mitad del siglo XVI, se apodera de los poetas franceses una curiosa moda, conocida como "concurso de los blasones" o "querella de los blasones" Este fenomeno, cuyas implicaciones rebasan ampliamente el terreno de la anédota erudita, merece una reflexión detenida: no sólo explica el nudo de fuerzas que dan a toda la poesia renacentista su particular aspecto, sino representa también las primeras manifestaciones de un fetichismo que probablemenre no lograra, después, una expresión tan atrevida. El texto es una defensa e ilustracion de un género literario no perdido, sino algo escondido, porque nació en la Edad media, floreció en el siglo xvi y tuvo seguidores hasta los surrealistas (André Breton, Georges Bataille), sin mencionar muchos versificadores desconocidos, amateurs de poesia prohibida. El objetivo es el de hacer con arte de ingenio un retrato de alguna parte del cuerpo o del atuendo femeninos, de los más obvios --que llegaron a ser tópicos de la poesía amorosa (ojos, boca, cabellera, brazo, pie)-- hasta los más íntimos (seno, axila, ombligo, muslo, nalgas...), exhibidos y admirados como escudos de nobleza. Se presentan los principales autores de blasones, desde Clément Marot y Maurice Scève hasta Ronsard, y se estudian tanto su desarrollo en la historia literaria del Renacimiento, como la función fetichista del poema, receptacle y provocacion del deseo. Siguiendo la tradición de la poesía amorosa de la Baja Edad Media y del "Roman de la rose", nos encontramos aquí con una especie de amor cortés a la inversa, que ya no celebra el amor idealizado sino la atracción sensual, y que desemboca en un auténtico fetichismo del lenguaje.
(Texto en español y francés)
"La Renaissance du corps : les blasons". Une curieuse mode s'empare des poètes français à la cour de François 1er et de Marguerite de Navarre, celle de "blasonner". Le "concours des blasons", ou "Querelle des blasons", dont le sens et les implications méritent d'être analysés. Ce texte est une défense et illustration d'un genre non perdu, mais quelque peu caché, qui a ses antécédents au Moyen-Age et ses répercussions jusqu'aux surréalistes (André Breton, Georges Bataille), sans compter de nombreux versificateurs inconnus. Il s'agit de faire le portrait d'une partie du corps ou du vêtement féminin, des plus évidentes - devenues des lieux communs de la poésie amoureuse (yeux, bouche, cheveux, bras, pied) - aux plus intimes (seins, aisselles, aréoles, nombril, cuisses, fesses...), exhibées et exaltées comme des titres de noblesse. Les principaux auteurs de blasons sont présentés, de Clément Marot et Maurice Scève à Ronsard, ainsi que le développement du genre dans l'histoire littéraire de la Renaissance. La fonction fétichiste du poème, à la fois exutoire et incitation du désir. Dans la continuité de la tradition de la poésie amoureuse de la fin du Moyen Âge et du "Roman de la rose", nous avons ici en quelque sorte un amour courtois à l'envers, célébrant non plus l'amour idéalisé mais l'attirance sensuelle, et débouchant sur un véritable fétichisme du langage. (Texte en espagnol et en français)
(Text in Spanish and French)
En la primera mitad del siglo XVI, se apodera de los poetas franceses una curiosa moda, conocida como "concurso de los blasones" o "querella de los blasones" Este fenomeno, cuyas implicaciones rebasan ampliamente el terreno de la anédota erudita, merece una reflexión detenida: no sólo explica el nudo de fuerzas que dan a toda la poesia renacentista su particular aspecto, sino representa también las primeras manifestaciones de un fetichismo que probablemenre no lograra, después, una expresión tan atrevida. El texto es una defensa e ilustracion de un género literario no perdido, sino algo escondido, porque nació en la Edad media, floreció en el siglo xvi y tuvo seguidores hasta los surrealistas (André Breton, Georges Bataille), sin mencionar muchos versificadores desconocidos, amateurs de poesia prohibida. El objetivo es el de hacer con arte de ingenio un retrato de alguna parte del cuerpo o del atuendo femeninos, de los más obvios --que llegaron a ser tópicos de la poesía amorosa (ojos, boca, cabellera, brazo, pie)-- hasta los más íntimos (seno, axila, ombligo, muslo, nalgas...), exhibidos y admirados como escudos de nobleza. Se presentan los principales autores de blasones, desde Clément Marot y Maurice Scève hasta Ronsard, y se estudian tanto su desarrollo en la historia literaria del Renacimiento, como la función fetichista del poema, receptacle y provocacion del deseo. Siguiendo la tradición de la poesía amorosa de la Baja Edad Media y del "Roman de la rose", nos encontramos aquí con una especie de amor cortés a la inversa, que ya no celebra el amor idealizado sino la atracción sensual, y que desemboca en un auténtico fetichismo del lenguaje.
(Texto en español y francés)
"La Renaissance du corps : les blasons". Une curieuse mode s'empare des poètes français à la cour de François 1er et de Marguerite de Navarre, celle de "blasonner". Le "concours des blasons", ou "Querelle des blasons", dont le sens et les implications méritent d'être analysés. Ce texte est une défense et illustration d'un genre non perdu, mais quelque peu caché, qui a ses antécédents au Moyen-Age et ses répercussions jusqu'aux surréalistes (André Breton, Georges Bataille), sans compter de nombreux versificateurs inconnus. Il s'agit de faire le portrait d'une partie du corps ou du vêtement féminin, des plus évidentes - devenues des lieux communs de la poésie amoureuse (yeux, bouche, cheveux, bras, pied) - aux plus intimes (seins, aisselles, aréoles, nombril, cuisses, fesses...), exhibées et exaltées comme des titres de noblesse. Les principaux auteurs de blasons sont présentés, de Clément Marot et Maurice Scève à Ronsard, ainsi que le développement du genre dans l'histoire littéraire de la Renaissance. La fonction fétichiste du poème, à la fois exutoire et incitation du désir. Dans la continuité de la tradition de la poésie amoureuse de la fin du Moyen Âge et du "Roman de la rose", nous avons ici en quelque sorte un amour courtois à l'envers, célébrant non plus l'amour idéalisé mais l'attirance sensuelle, et débouchant sur un véritable fétichisme du langage. (Texte en espagnol et en français)
La catégorie de « modernité » est certainement l’une des plus fuyantes de l’histoire. Celle de « modernisme », en revanche, a la particularité d’être restée fichée en un moment du temps, celui de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle ; mais pas en un seul lieu : qu’est-ce que le modernismo en Italie dans ce tournant ? Qu’est-ce qu’être moderniste en France, en Allemagne, en Angleterre et en Espagne ? Par rapport à quelle tradition ? Et en soulignant quelle modernité ? Une première section « Perspectives » présente des analyses de la notion même de modernisme, de ses ambigüités, et de ses diverses formes dans les domaines artistique, littéraire, religieux ; la deuxième, « Figures », évoque différentes personnalités, écrivains ou hommes d’église, liées à divers titres au modernisme : Antonio Rosmini, Giacomo Zanella, Antonio Fogazzaro, Ernesto Buonaiuti, Léon Tolstoï, Joris-Karl Huysmans, Paul Sabatier, l’administrateur des colonies Ferdinand Galibert, Miguel de Unamuno, Ambrogio Donini, Henri Watrigant, Sergio Carile ; la troisième s’attache aux revues : le Stimmen aus Maria-Laach en Allemagne, La civiltà cattolica en Italie, Études en France, Razón y fe en Espagne. Une copieuse bibliographie commune à tous les chapitres conclut le volume.
La categoria di “modernità” è certo una delle più sfuggenti della scrittura della storia. Si è sempre “il moderno” di un “antico”. Quella del “modernismo”, invece, ha la particolarità di essere legata a un’epoca precisa, quella della fine dell’Ottocento e della prima parte del Novecento, e non è limitata a un’unica località geografica. Cos’è il modernismo in Italia in quegli anni? Cosa significa essere modernista in Francia, in Germania, in Inghilterra, in Spagna? In relazione a quale tradizione?
(Chapitre de la thèse de doctorat de Marc Cheymol consacrée à l’œuvre de Miguel Angel Asturias "Légendes du Guatemala", ed. Cahiers du Sud, Marseille, 1932, préface de Paul Valéry et aux rapports de l’écrivain et de son éditeur Jean Ballard.)
La question des seuils interpelle nombre de disciplines. Elle est posée à la fois par les sciences exactes et par les sciences humaines, au centre des notions qu’elles définissent, et même dans les rapports qu’elles entretiennent. Parce qu’ils nous confrontent à chaque instant à une expérience de la limite et de l’identité, les seuils nous renvoient, dans le domaine culturel, à une pratique collective et à une forme de «revenir chez soi».
Reconnaître les seuils, les respecter ou les franchir, aller plus avant dans l’intime de cet «entre-deux» ou encore s’y tenir, contribue à l’élargissement d’un commun insoupçonné. Si la notion de seuil semble porter en elle l’idée de clôture, c’est tout l’inverse quand on l’aborde sous la multitude des angles qui peuvent la définir.
Cet ouvrage montre qu’il y a une infinité de manières d’aborder les seuils et qu’on n’en a jamais fini de les traverser. Que ce soit dans la vie quotidienne ou dans la pratique religieuse, dans la réflexion philosophique, historique ou géographique, linguistique ou pédagogique, sociologique ou anthropologique, juridique ou scientifique, la pensée du seuil nous oblige à revoir nos représentations premières, qui s’enrichissent de nouvelles découvertes aux moments de son passage.
Est là aussi, dans ce livre, la splendeur incongrue des ciels découpés, lorsque la pollution le permet, par la silhouette des volcans. Le texte fait apparaître la contradiction entre la vision toujours plus ou moins esthétisante du regard occidental et le regard des Indiens ou des métis, en apparence insensibles aux paysages qui les entourent, en tout cas mobilisés par d’autres urgences, en butte à d’autres horreurs : pauvreté, dénuement, rackets en tous genre, cruauté gratuite… Ce qui surgit, alors, c’est l’oxymore perpétuel, l’incessante métamorphose de ce « paysage grandiose que la lumière du jour en changeant modifie; sans arrêt, depuis l’aube jusqu’à la nuit » qui « survit à la bêtise, à la laideur, à la misère et à la saleté de ces lieux » en un invraisemblable et saisissant contraste.
Jouant dès l’introduction sur le double sens du mot discipline, qui signifie à la fois un domaine structuré de la science dans les universités depuis Humboldt, mais aussi le fouet destiné à punir et, donc, à faire respecter les limites, "Repenser l’interdisciplinarité" est le produit d’une réflexion collective concernant l’inter-disciplines, menée par des psychologues, des sociologues, des historiens et des philosophes. Au long d’études réunies de 2002 à 2010, l’ouvrage dirigé par Gloria Origgi et Frédéric Darbellay tente de faire le point sur les avancées et le devenir de l’interdisciplinarité dans l’évolution du savoir contemporain. Ainsi, cet ouvrage est-il articulé à la fois sur le présent, le passé et l’avenir de la recherche interdisciplinaire. Ce vaste panorama est organisé selon trois axes : celui du récit de l’expérience personnelle en matière de travail interdisciplinaire; celui de l’analyse socio-historique de l’évolution de la science en tant que champ interdisciplinaire ; celui enfin de l’analyse empirique des pratiques cognitives liées à l’interdisciplinarité. Le livre, interdisciplinaire dans son contenu, propose dans sa forme une expérience innovante : venu du Web (réalisé à partir d’un colloque virtuel, enrichi des échanges recueillis sur les communications publiées en ligne), le livre imprimé invite à y retourner et signale ce nouvel espace de débat et de recherche, l’espace virtuel, comme le lieu par excellence de l’interdisciplinarité; il se conclut par une réflexion, aux frontières des disciplines, sur le traitement informatisé de l’information, sur l’articulation des sciences de l’homme et de l’humain, voire de l’humain et de l’in-humain.
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[Review] Playing from the introduction on the double meaning of the word 'discipline', which means at the same time a structured field of science in the universities since Humboldt, but also the whip intended to punish and, therefore, to enforce the limits, "Rethinking Interdisciplinarity" is the product of a collective reflection on interdisciplinarity, led by psychologists, sociologists, historians and philosophers. In the course of studies gathered from 2002 to 2010, the book directed by Gloria Origgi and Frédéric Darbellay. (Text in French)
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Sept auteurs font l’objet d’études approfondies: Malcolm Lowry, Julio Ramón Ribeyro, Antonin Artaud, César Vallejo, César Moro, Severo Sarduy et Witold Gombrowicz.