Papers by Julie Françoise

Le changement est rarement subi comme une contrainte; on le souhaite, on l'appelle, on le provoqu... more Le changement est rarement subi comme une contrainte; on le souhaite, on l'appelle, on le provoque. Vers 1968, lorsque parut le livre de Philip H. Coombs qui annonçait < ( la crise mondiale de l'éducation D, le seul mot de crise sonnait comme un avertisi sement redoutable. En 1973, on ne peut plus parler d'une crise, ; c'est-à-dire d'un état soudain et provisoire. L'éducation s'est installée dans le changement, qui paraît désormais une condition nécessaire du progrès. D'où la nouveauté du ton qu'on relève L'kducation en mouvement '5 subi des vicissitudes et n'a pas encore trouvC sa forme dCfinitive. La Norvège, sans prononcer la formule magique d'dducation permanente, ne s'engage pas moins dans la rdalisation d'un système intCgrC qui, de 1'Ccole maternelle, conduira jusqu'à 1'Cducation des adultes. Le Royaume-Uni, pour la partie qui concerne l'Angleterre et le pays de Galles, a dCcidC de prolonger la durCe de la scolaritd obligatoire jusqu'à l'âge de seize ans. Les nouvelles dispositions dont l'Union soviétique fait Ctat constituent, elles aussi, une Ctape dans l'application des directives donnCes, pour le IXe Plan quinquennal, par le 24e Congrès du Parti communiste, tenu au printemps de 1971. O n ne peut L'éducation en mouvement aura donné l'occasion d'une large consultation démocratique. Au Mexique, l'annCe 1971 a Ctt consacrCe à une vaste enquête d'tvaluation (ou plutôt à une a auscultation D, pour user d'un terme plus proche de l'original espagnol) des problèmes de l'Cducation, conduite à travers le pays, dans des confikences ou des skminaires, les uns rdgionaux, les autres nationaux, avec la participation des maîtres, des parents, des Clèves, des chefs d'industrie ou des techniciens, tout cet effort de consultation devant enfin converger sur le Ministère de l'Cducation, charge de formuler les principes de la rCforme. Le projet de rtforme de l'enseignement secondaire, qui est en ce moment la grande affaire du Ministère de 1'Cducation nationale de France, a donnC lieu, en novembre 1973, à un vaste colloque national, prCparC et organist sous l'autoritC d'un comitC de onze personnalités indCpendantes, venues de tous les points de l'horizon social. C o m m e il fallait s'y attendre, étant donnd la division des opinions, le colloque n'a pu se mettre d'accord sur certains points essentiels, mais il a abouti à des conclusions unanimes en ce qui concerne le ddveloppement des écoles maternelles, le renforcement de la mCdecine scolaire, la place accrue de la ptdagogie de soutien, l'abaissement progressif du nombre d'Clèves par classe lorsqu'il est suptrieur A vingt-cinq, l'accroissement des moyens audio-visuels m i s à la disposition des maîtres, l'extension des fournitures et transports gratuits aux divers niveaux de l'enseignement et dès la maternelle, la rdduction des difftrences de formation, de rdmuntration et d'horaires de travail entre les maîtres. Bien que les points d'accord puissent sembler mineurs en comparaison des points de ddsaccord (tels que le maintien ou la suppression des diffdrentes filières dans le premier cycle, l'efficacitd des groupes de niveau ou l'avenir du baccalaurdat), le colloque national n'en a pas moins constitud une initiative importante et un nouveau style de consultation avant la mise au point d'un projet de rtforme. Le Royaume-Uni n'a jamais eu un penchant très affirmd pour la planification. Aussi la dtclaration gouvernementale de ddcembre 1972, intitulde << L'tducation, un cadre pour l'expansion D, doit-elle être salute comme un tvtnement d'importance : elle trace en effet un plan de dix ans pour 1'Cducation en Angleterre et au pays de Galles et propose cinq directions principales :
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