Papers by Joëlle Strauser
e-Portique. Revue de philosophie et sciences humaine, Jun 5, 2008
Constituer une « grammaire du respect », c’est repérer les différentes règles de l’usage de ce te... more Constituer une « grammaire du respect », c’est repérer les différentes règles de l’usage de ce terme, c’est-à-dire aussi les différents sens que lui assignent ceux qui l’emploient. Ce qui incite à chercher à identifier ce qui éloigne les usages ou les abus contemporains de ce terme de son sens kantien, sens fort s’il en est, bien qu’il n’aille pas sans difficultés.To be able to create a « grammar of respect », one must locate the different rules applied to the use of the term, including the different meanings possible for the people who employ it. That brings us to find and identify what takes away the term, used with excesses and other customs by our contemporaries, from what Kant meant when he used the word “respect”, even if the meaning suggested by Kant is not easy to get along with
En sollicitant des auteurs d’horizons divers et de spécialités différentes, nous avons tenté d’ex... more En sollicitant des auteurs d’horizons divers et de spécialités différentes, nous avons tenté d’explorer, sans visée présomptueuse d’exhaustivité, la notion de loi : chercher à clarifier différents concepts ou conceptions de la loi qui ont cours, selon la diversité des élaborations théoriques et des champs dans lesquels elle prend un sens. Mais nous souhaitions aussi envisager certains des usages qu’on fait de la loi et des lois, certaines des conditions dans lesquelles elles se constituent ou se modifient, s’appliquent ou non, s’accordent ou se contredisent. Notre objectif a été de réunir quelques éléments pour une anthropologie de la loi, dans toutes ses acceptions, voire dans tous ses états
Le monde est plus profond que ne l’imagine le jour. Friedrich Nietzsche La nuit est le commutateu... more Le monde est plus profond que ne l’imagine le jour. Friedrich Nietzsche La nuit est le commutateur qui change le pur esprit en pure sexualité et la pure sexualité en pur esprit. Walter Benjami
Que sommes-nous aujourd’hui ?
Les articles publiés ici sont les actes du colloque Le Respect organisé les 8 et 9 avril 2003 à l... more Les articles publiés ici sont les actes du colloque Le Respect organisé les 8 et 9 avril 2003 à l’Université de Metz. Nous remercions la Ville de Metz et le Conseil Général de Moselle pour leur aide. Le colloque a été organisé en collaboration avec l’É.R.A.S.E. de l’Université de Metz (Groupe d’Anthropologie Philosophique)

La philosophie ne s'oppose pas à la science ; se comportant elle-même comme une science, elle... more La philosophie ne s'oppose pas à la science ; se comportant elle-même comme une science, elle en emprunte aussi parfois les méthodes, mais s’en éloigne en se cramponnant à des chimères, en prétendant offrir un tableau cohérent et sans lacunes de l’univers, prétention dont tout nouveau progrès de la connaissance nous permet de constater l’inanité. Au point de vue de la méthode, la philosophie s’égare en surestimant la valeur cognitive de nos opérations logiques et en admettant la réalité d’autre sources de la connaissance, telle, que par exemple, l’intuition. ? Assez souvent, l’on approuve la boutade du poète (Henri Heine) qui a dit en parlant du philosophe «Avec ses bonnets de nuit et des lambeaux de sa robe de chambre, il bouche les trous de l’édifice universel.» Mais la philosophie n’exerce aucune influence sur la masse et n’intéresse qu’un nombre infime de personnes, même parmi celles qui forment le petit clan des intellectuels. Sigmund Freud, Nouvelle conférence sur la psych...
Trois journées de conférences et de discussions sur la réception et les usages des théories fouca... more Trois journées de conférences et de discussions sur la réception et les usages des théories foucaldiennes ont réuni les 4, 5 et 6 mai 2004, à l’Université de Metz, les signataires des études ici proposées. Ces journées de colloque ont été organisées par Benoît Goetz, Jean-Marc Leveratto, Liane Mozère, Jean-Paul Resweber et Jean-François Bert avec le soutien financier de l’Université de Metz, du Conseil Général de la Moselle, du Conseil Régional de la Lorraine, de la Mairie de Metz et du Centre Michel Foucault
Psychotropes, 2009
Distribution électronique Cairn.info pour De Boeck Supérieur. © De Boeck Supérieur. Tous droits r... more Distribution électronique Cairn.info pour De Boeck Supérieur. © De Boeck Supérieur. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
e-Portique. Revue de philosophie et sciences humaine, Jun 5, 2008
e-Portique. Revue de philosophie et sciences humaine, Sep 1, 2004
Qu'est-ce donc que l'archéologie ? Et qu'est-ce que l'archéologie de Foucault en retient ? Les di... more Qu'est-ce donc que l'archéologie ? Et qu'est-ce que l'archéologie de Foucault en retient ? Les dictionnaires ou les manuels d'introduction à cette discipline la définissent, à partir de l'étymologie, comme « science des choses anciennes et, spécialement, des arts et monuments antiques » 7 , « science de l'antiquité » 8 , « science des origines de l'homme » élaborée à partir des vestiges qu'il a laissés derrière lui 9. Il est intéressant de noter que Lavalleye, après avoir évoqué, puis écarté les monuments littéraires, désormais étudiés par la philologie, la présente comme « la science des monuments d'ordre plastique »,

Le Portique, 1998
« En philosophie, la difficulté est de ne pas dire plus que ce que nous savons. » Wittgenstein Qu... more « En philosophie, la difficulté est de ne pas dire plus que ce que nous savons. » Wittgenstein Quand Wittgenstein est né, à Vienne, Freud avait trente-trois ans. Quand Freud est mort, à Londres, Wittgenstein avait cinquante ans. Or ils ne se sont pas rencontrés. Freud ne mentionne pas Wittgenstein. Wittgenstein parle à diverses reprises de Freud, dont il a lu certains travaux et avec qui l'une de ses soeurs, Gretl, a fait une analyse. Après avoir dit de Freud que c'était quelqu'un qui avait « quelque chose à dire », litote très élogieuse, Wittgenstein a critiqué ses travaux et sa méthode avec beaucoup d'exigence et de clairvoyance, puis il a cessé de l'évoquer. Dans le livre qu'il leur a consacré, P.-L. Assoun 1 insiste sur la position privilégiée qu'aurait pu occuper Wittgenstein comme interlocuteur de Freud. À les lire, en tout cas, on ne peut qu'être frappé par l'impression qu'ils donnent l'un et l'autre d'être absolument souverains. Il y a chez chacun, quoi qu'il en soit des périodes de doute ou de découragement, la conscience aiguë d'énoncer quelque chose d'essentiel, la conscience de la valeur de ce qu'ils pensent, découvrent et exposent, dans le sentiment de la distance qui les sépare de la médiocrité générale. On pense à l'exercice des forces actives et créatives du « fort » selon Nietzsche. C'est sans doute dans cette conscience que prend sa source le courage que l'un et l'autre invoquent, que l'un et l'autre estiment nécessaire, que l'un et l'autre exigent d'euxmêmes et se reconnaissent.
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