Papers by Jean-Claude Mougin
Lecture d'Images, 2000
Jean-claude Mougin LECTURES D'IMAGES UE LECTURE LACANIENNE De même que Henri Peyre nous propose u... more Jean-claude Mougin LECTURES D'IMAGES UE LECTURE LACANIENNE De même que Henri Peyre nous propose une grille musilienne de lecture d'image, je vais tenter ici à mon tour de vous proposer une lecture lacanienne (pour ce que j'en ai compris) des images que nous proposent Guillaume. Il n'est pas impossible que les deux modes de lectures finissent par se rencontrer. A Henri de nous le dire. Mais il ne doit pas craindre d'être féroce. Je veux bien de mon rôle de sentinelle. Commençons par énoncer quelques principes de base.
Le Zone Sytème simplifié. , 2001
version simplifiée du "zone system" d'Ansel Adams
Nuit est là dans toute sa puissance, dans toute son étendue, alors que s'organise sur la terre et... more Nuit est là dans toute sa puissance, dans toute son étendue, alors que s'organise sur la terre et dans le ciel la vie des « nocturnes ».
Nuit est là dans toute sa puissance, dans toute son étendue, alors que s'organise sur la terre et... more Nuit est là dans toute sa puissance, dans toute son étendue, alors que s'organise sur la terre et dans le ciel la vie des « nocturnes ».

Là encore nous avons à peu près la même proportion 15 / 85. A moins d'être un clampin, terme du H... more Là encore nous avons à peu près la même proportion 15 / 85. A moins d'être un clampin, terme du Haut Jura, désignant un être particulièrement nonchalant, voilà bien un mot et une notion parfaitement indéfendable. Eh bien clampin je suis et je resterai, ne serait-ce que pour rendre hommage à nos amis suisses dont la lenteur est proverbiale et à mon ami Stringa, qui a montré dans la mise en route de ce colloque une lenteur particulièrement déconcertante, au point d'alerter de belles âmes transalpines qui ne voyant rien venir se désespéraient de ne jamais assister au désormais fameux colloque de Montreux. Pourtant nous y sommes, et je dois même en essuyer les plâtres. C'est donc que la lenteur a un secret. A moi d'essayer de vous le révéler, puisqu'il n'est pas question ici de mettre le feu au lac, mais bien de tenter en parfait Sophiste, de faire l'éloge de la lenteur et je suivrai de ce pas le grand Gorgias qui n'a pas craint de faire l'éloge d'Hélène une fameuse... ? Oui le Suisse est lent, n'en doutons pas, c'est sa gloire et sa fierté, et il le doit sans aucun doute à son activité laitière et fromagère, il le doit à la vache suisse. Je veux parler de la Brune Suisse, une des plus ancienne race au monde, vaillante et rustique qui peut évoluer à des altitudes de plus de 4 000 mètres. On pourrait la croire monochrome ; grossière erreur. Sa robe est chatoyante, passant aisément du gris foncé au gris argenté, son mufle brillant a la couleur de l'ardoise, ses cornes sont comme les bras d'une lyre. Bassin large, poitrine profonde, mamelles généreuses, elle peut produire jusqu'à 5 300 kg de lait par an. Bien moins qu'une Holstein, c'est sûr, cette vache hollandaise pisseuse de lait, nourrie aux granulés en stabulation libre et génétiquement modifiée. Mais peut-on comparer une vache, à ce qui n'est déjà plus une vache mais un machin ou une machine à faire du lait ?
Roman philosophique, concernant les rapports de la philosophie avec la photographie, mais aussi l... more Roman philosophique, concernant les rapports de la philosophie avec la photographie, mais aussi la peinture et plus particulièrement le poeinture chinoise
Comment fabriquer son oxalate ferrique selon la méthode de Pizzighelli et Hübl 1883
Manuel technique pour le tirage photographique aux sels de fer de platine et de palladium, précéd... more Manuel technique pour le tirage photographique aux sels de fer de platine et de palladium, précédé par une introduction philosophique.
La lenteur comme forme de résistance à la "machinerie contemporaine"
La photographie émergente est-elle un nouveau commencement pour la photographie ou sa fin?
Promouvoir la photographie petit format est un acte de résistance contre l'esthétique dominante d... more Promouvoir la photographie petit format est un acte de résistance contre l'esthétique dominante du "plus c'est gros plus c'est beau".
Short Treatise on Iron Salts (fragments)
Followed by illustrated instructions about how to make... more Short Treatise on Iron Salts (fragments)
Followed by illustrated instructions about how to make one’s ferric oxalate
Pirrighelli’s and Hübl’s method1883
technical data to make palladium prints, chinese translatoion
philosophical introduction and technical data to make platinum and palladium printings

La Scène du Crime.
A partir des travaux de Benjamin et de Baudrillard nous nous proposons d’inte... more La Scène du Crime.
A partir des travaux de Benjamin et de Baudrillard nous nous proposons d’interroger la notion de « scène du crime ». Nous montrerons que la photographie émergente, n’est pas une commencement, mais une fin.
Une conception mathématique du réel s’est imposée tout au long de notre histoire, à partir de l’idéal géométrique grec, celui d’un monde clos et fini. Le « Tournant romain » (Heidegger) lui ajoute la notion d’Imperium : repousser les limites.
Ce passage à la limite du monde à l’im-monde (Gérard Granel) se réalisera à la Renaissance avec la mathématisation du réel, Brunelleschi, Galilée. « La Cité Idéale » d’Urbino n’est-elle pas la première « scène du crime » ? La « camera obscura » ainsi sera le modèle de toutes les machines à photographier.
Descartes poussera la science au-delà de ses limites, par l’invention de la géométrie analytique. La calculabilité ne connaît pas de limites, elle s’ouvre sur l’infini. Commence « une Nouvelle Barbarie » (Benjamin): faire table rase du passé et ainsi « devenir pauvre en expérience ». Le développement sans limites de la numérisation du réel celui d’une photographie qui émerge tel est le « crime parfait » selon Baudrillard .
L’histoire de la photographie peut témoigner de cette transformation du monde en im-monde.
Benjamin montre le déclin de l’ « aura » suite au développement des techniques de reproductions. L’avenir, c’est la photographie « moderne », celle d’Atget ? Une photographie d’ Atget est comme « scène du crime » elle ne montre que des « indices », ceux de la disparition de la réalité. La question de la photographie devient « politique ».
Disparition de la réalité par épuisement des stocks, arraisonnement des individus au cyberespace, cette phase d’épuisement est la marque de la fin de l’Histoire que Hegel avait déjà annoncée comme immatérialité des œuvres.
Pour Kojève, elle conduit à l’ Etat Universel. Ainsi la mondialisation comme économie de marché réduit homme à l’animalité , à n’être plus qu’un être de besoin, un être « pauvre en monde » réduit à vivre dans l’instantanéité des stimuli réponses, soumis à tous les conditionnements, et toutes les servitudes volontaires. Toutefois après un voyage au Japon, Kojève découvre une alternative à cette animalité post historique dans ce qu’il appellera le « snobisme », rituel extravagant de la cérémonie du thé, le Théâtre Nô, l'art des bouquets de fleurs.
Le « snobisme » selon Kojève, comme refus de participer à un devenir moyen médiocre pourrait ainsi s’appliquer à ces formes de résistance qui en photographie résistent à la dématérialisation actuelle de l’art, comme le sont les pratiques alternatives.
Jean-Claude Mougin
Drafts by Jean-Claude Mougin
Nouvelle à propos d'une photographie de J-C Mougin
le "geviert" selon Heidegger, le nuit du quatuor, 2019
La notion de geviert a souvent été traduite en français par le terme quadriparti. En référence à ... more La notion de geviert a souvent été traduite en français par le terme quadriparti. En référence à la musique nous lui préférons celui de quatuor. Dans cet essai nous nous efforçons d'aplliquer la notion de "geviert" à son espace musical qui est celui du quatuor à cordes. En particulier et à l'encontre d'Adorno nous l'appliquons au "style tardif" de Beethoven et nous proposons une interprétation du 16ème quatuor de Beethoven et de l'opus 11o à travers les interprétations qu'en donnnent Arthuro Nebedetto Michelangeli et Glenn Gould.
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Papers by Jean-Claude Mougin
Followed by illustrated instructions about how to make one’s ferric oxalate
Pirrighelli’s and Hübl’s method1883
A partir des travaux de Benjamin et de Baudrillard nous nous proposons d’interroger la notion de « scène du crime ». Nous montrerons que la photographie émergente, n’est pas une commencement, mais une fin.
Une conception mathématique du réel s’est imposée tout au long de notre histoire, à partir de l’idéal géométrique grec, celui d’un monde clos et fini. Le « Tournant romain » (Heidegger) lui ajoute la notion d’Imperium : repousser les limites.
Ce passage à la limite du monde à l’im-monde (Gérard Granel) se réalisera à la Renaissance avec la mathématisation du réel, Brunelleschi, Galilée. « La Cité Idéale » d’Urbino n’est-elle pas la première « scène du crime » ? La « camera obscura » ainsi sera le modèle de toutes les machines à photographier.
Descartes poussera la science au-delà de ses limites, par l’invention de la géométrie analytique. La calculabilité ne connaît pas de limites, elle s’ouvre sur l’infini. Commence « une Nouvelle Barbarie » (Benjamin): faire table rase du passé et ainsi « devenir pauvre en expérience ». Le développement sans limites de la numérisation du réel celui d’une photographie qui émerge tel est le « crime parfait » selon Baudrillard .
L’histoire de la photographie peut témoigner de cette transformation du monde en im-monde.
Benjamin montre le déclin de l’ « aura » suite au développement des techniques de reproductions. L’avenir, c’est la photographie « moderne », celle d’Atget ? Une photographie d’ Atget est comme « scène du crime » elle ne montre que des « indices », ceux de la disparition de la réalité. La question de la photographie devient « politique ».
Disparition de la réalité par épuisement des stocks, arraisonnement des individus au cyberespace, cette phase d’épuisement est la marque de la fin de l’Histoire que Hegel avait déjà annoncée comme immatérialité des œuvres.
Pour Kojève, elle conduit à l’ Etat Universel. Ainsi la mondialisation comme économie de marché réduit homme à l’animalité , à n’être plus qu’un être de besoin, un être « pauvre en monde » réduit à vivre dans l’instantanéité des stimuli réponses, soumis à tous les conditionnements, et toutes les servitudes volontaires. Toutefois après un voyage au Japon, Kojève découvre une alternative à cette animalité post historique dans ce qu’il appellera le « snobisme », rituel extravagant de la cérémonie du thé, le Théâtre Nô, l'art des bouquets de fleurs.
Le « snobisme » selon Kojève, comme refus de participer à un devenir moyen médiocre pourrait ainsi s’appliquer à ces formes de résistance qui en photographie résistent à la dématérialisation actuelle de l’art, comme le sont les pratiques alternatives.
Jean-Claude Mougin
Drafts by Jean-Claude Mougin
Followed by illustrated instructions about how to make one’s ferric oxalate
Pirrighelli’s and Hübl’s method1883
A partir des travaux de Benjamin et de Baudrillard nous nous proposons d’interroger la notion de « scène du crime ». Nous montrerons que la photographie émergente, n’est pas une commencement, mais une fin.
Une conception mathématique du réel s’est imposée tout au long de notre histoire, à partir de l’idéal géométrique grec, celui d’un monde clos et fini. Le « Tournant romain » (Heidegger) lui ajoute la notion d’Imperium : repousser les limites.
Ce passage à la limite du monde à l’im-monde (Gérard Granel) se réalisera à la Renaissance avec la mathématisation du réel, Brunelleschi, Galilée. « La Cité Idéale » d’Urbino n’est-elle pas la première « scène du crime » ? La « camera obscura » ainsi sera le modèle de toutes les machines à photographier.
Descartes poussera la science au-delà de ses limites, par l’invention de la géométrie analytique. La calculabilité ne connaît pas de limites, elle s’ouvre sur l’infini. Commence « une Nouvelle Barbarie » (Benjamin): faire table rase du passé et ainsi « devenir pauvre en expérience ». Le développement sans limites de la numérisation du réel celui d’une photographie qui émerge tel est le « crime parfait » selon Baudrillard .
L’histoire de la photographie peut témoigner de cette transformation du monde en im-monde.
Benjamin montre le déclin de l’ « aura » suite au développement des techniques de reproductions. L’avenir, c’est la photographie « moderne », celle d’Atget ? Une photographie d’ Atget est comme « scène du crime » elle ne montre que des « indices », ceux de la disparition de la réalité. La question de la photographie devient « politique ».
Disparition de la réalité par épuisement des stocks, arraisonnement des individus au cyberespace, cette phase d’épuisement est la marque de la fin de l’Histoire que Hegel avait déjà annoncée comme immatérialité des œuvres.
Pour Kojève, elle conduit à l’ Etat Universel. Ainsi la mondialisation comme économie de marché réduit homme à l’animalité , à n’être plus qu’un être de besoin, un être « pauvre en monde » réduit à vivre dans l’instantanéité des stimuli réponses, soumis à tous les conditionnements, et toutes les servitudes volontaires. Toutefois après un voyage au Japon, Kojève découvre une alternative à cette animalité post historique dans ce qu’il appellera le « snobisme », rituel extravagant de la cérémonie du thé, le Théâtre Nô, l'art des bouquets de fleurs.
Le « snobisme » selon Kojève, comme refus de participer à un devenir moyen médiocre pourrait ainsi s’appliquer à ces formes de résistance qui en photographie résistent à la dématérialisation actuelle de l’art, comme le sont les pratiques alternatives.
Jean-Claude Mougin
qui rassemble et « viert » mot dérivé de « vier » qui veut
dire quatre.
Le « Geviert » a donc le sens de ce qui rassemble les
quatre en une unité. Il en a été donné en français des
traductions diverses telles que « quadriparti », alors que le
mot qui s’impose de lui-même est quatuor. Qui dit mieux
cette unité de quatre que ce long travail qui amènent quatre
concertistes, à cette sorte de perfection dans l’entente, à
ce « ne faire qu’un » qui dans l’avènement de la musique
conduit à tous les ravissements.
La notion de « Geviert » comme unité des quatre, le ciel, la
terre, les mortels, les divins apparaît dans l’oeuvre
d ‘Heidegger dès 1937 quand il commence à développer
une conception de l’« Ereignis » comme Avènement de
l’être. Cette notion de « Geviert » est d’abord élaboré dans
le texte sur « l’Origine de l’Oeuvre d’art » dans lequel
Heidegger montre comment le temple grec ou toute oeuvre
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d’art s’ouvre à un monde entre le ciel et la terre dans un
face à face entre les hommes et les dieux.
Mais c’est dans sa conférence « La Chose » qu’Heidegger
déploie au mieux le jeu de miroir dont le quatuor est fait, et
cela dans une langue d’une rare complexité.
« Les hommes à qui il est donné d’habiter le monde ont dès
lors la tache de ménager le quatuor des quatre en portant
le foyer de son déploiement au coeur des choses ».