Papers by John GODONOU DOSSOU

Le point de départ de toute approche sur le conflit et la violence extrême est de reconnaître qu’... more Le point de départ de toute approche sur le conflit et la violence extrême est de reconnaître qu’ils sont toujours spécifiques à un contexte particulier. Les crises et conflits qui surgissent sur le continent africain sont abordés dans nombre de médias sous l’explication commode de la confrontation à caractère «ethnique» ou comme la traduction de l’avidité et des luttes de pouvoir entre dirigeants locaux. Les théories générales, qu’elles renvoient au choc des civilisations, à d’anciennes rancunes tribales, à l’avidité ou aux revendications économiques, peuvent être utiles pour identifier certains facteurs qui doivent certes être pris en compte pour comprendre les dynamiques de certaines situations, mais elles ne permettent pas de distinguer les circonstances explosives de celles qui ne le sont pas. Cette lecture «réduc-trice» est en partie le reflet de courants académiques privilégiant une approche déterministe des réalités africaines et surévaluant les causes économiques ou identitaires supposées de ces conflits contemporains. D’une manière générale, les «conflits africains» apparaissent comme les produits d’un ensemble de facteurs interdépendants, présents dans les champs politique, économique, socioculturel, et environnemental.

Sans consentement express, mais par leur idiosyncrasie et comportement, les autorités politiques ... more Sans consentement express, mais par leur idiosyncrasie et comportement, les autorités politiques au pouvoir à Khartoum, dans une analyse sociopolitique, seraient classées parmi les meilleurs promoteurs du projet sécessionniste du Soudan du Sud. Les rivalités politiques à l’intérieur du NCP, couplées en son temps au projet d’extension de la charia imposée par le général Jaafar El Nimeyri à la région du Sud Soudan, ont servi de levain dans un premier temps à l’affirmation du fait religieux sur la vie politique donc la surenchère dans l’affirmation de l’arabité, de l’islamité du Sou-dan et de ses institutions politiques. Ensuite, elles ont servi de ferment aux velléités et à l’argument séparatiste au Sud. La vision d’un Soudan unifié que soutenait le Dr. John Garang de Mabior n’a pas été soutenue par ses successeurs, même si ‘’le président Omar El Béchir avait affirmé que la mort du premier vice-président renforçait sa détermination à poursuivre le processus de paix’’. L'Accord de Paix Global de 2005 devait être l'apogée d'un processus de six ans dont le nouveau Soudan démocratique et pacifique devait émerger, mais ni le Nord ni le Sud n'ont réussi à "rendre l'unité attrayante " et les populations du Sud ont massivement voté en faveur de l'indépendance du Sud Soudan.

La raison d’être de l’organisation internationale est incontestablement la fonction dont elle es... more La raison d’être de l’organisation internationale est incontestablement la fonction dont elle est chargée par sa Charte constitutive, c’est-à-dire par les Etats fondateurs: elle est donc essentiellement un instrument pour la réalisation de cette fonction. Les organisations dont la fonction est la coopération ne sont en prise qu’avec les appareils étatiques, même si elles peuvent entretenir certaines relations de travail avec les O.N.G. et parfois même s’adresser directement à des peuples ou à d’autres groupes sociaux non étatiques. Elles se présentent essentiellement comme des «superstructures» dans le sens le plus précis du terme. Par contre, les organisations d’intégration à caractère régionales , à l’instar de la CEMAC et de la CEEAC, ont pour mission de rapprocher les Etats qui les composent en reprenant à leur compte certaines de leurs fonctions jusqu’à les fondre en une unité globalisante dans le secteur où se développe leur activité, c’est-à-dire dans le domaine de leur com-pétence. Cette fusion ira jusqu’à la substitution de la personnalité de l’organisation à celle de ses membres vis-à-vis des tiers, pour les négociations commerciales par exemple. Parallèlement, cer-taines fonctions étatiques seront exercées par les organes de l’organisation en lieu et place des or-ganes étatiques. L'intégration est un processus ou une évolution par laquelle les acteurs politiques, de nationalités différentes, sont amenés à transférer leurs allégeances, leurs intérêts économiques et leurs activités politiques vers un centre nouveau dont les institutions ont ou cherchent à avoir compétence sur les Etats-nations préexistants.
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