En cette rentrée parlementaire, la désaffection à l'égard des structures partisanes ne laisse pas... more En cette rentrée parlementaire, la désaffection à l'égard des structures partisanes ne laisse pas indifférent. Le récent rapport Winock-Bartolone « Refaire la démocratie » a souligné la profonde désaffection des Français pour la démocratie des partis. La lecture de la « Note sur la suppression générale des partis politiques », publiée en février 1950 1 par la philosophe Simone Weil, nous offre une dénonciation rafraîchissante et sans concession de l'esprit de parti.
« Il n'y a pas de science politique pure », affirme René Girard . Face à ce constat, élaborer une... more « Il n'y a pas de science politique pure », affirme René Girard . Face à ce constat, élaborer une lecture politique de René Girard, dont l'œuvre ne porte pas a-priori sur l'étude du mode d'organisation de la cité, sur la politique comme problème, comme domaine et comme réponse, pourrait paraître stérile et promis à l'échec. Or, faire une telle prédiction serait ignorer la portée d'une théorie dont l'objet premier est le religieux, le sacré, et par identité, la violence, comme fondement du social. S'il n'y a pas de science politique pure, cela autorise justement l'ébauche d'une théorie du politique à partir des instruments girardiens en apparence éloignés de cet objet.
En France, le lobbying est un gros mot, souvent vilipendé, galvaudé, rarement analysé. Pour preuv... more En France, le lobbying est un gros mot, souvent vilipendé, galvaudé, rarement analysé. Pour preuve, les groupes d’intérêt constituent un sujet peu prisé de l’université française, à l’exception notable de quelques chercheurs avant-gardistes. La raison de cette méconnaissance est un héritage historique. Drapés dans les plis d’un intérêt général mythifié, les pouvoirs publics persistent dans une forme de dédain à l’égard de la société civile qui peine encore elle-même à intégrer sereinement cette pratique.
En cette rentrée parlementaire, la désaffection à l'égard des structures partisanes ne laisse pas... more En cette rentrée parlementaire, la désaffection à l'égard des structures partisanes ne laisse pas indifférent. Le récent rapport Winock-Bartolone « Refaire la démocratie » a souligné la profonde désaffection des Français pour la démocratie des partis. La lecture de la « Note sur la suppression générale des partis politiques », publiée en février 1950 1 par la philosophe Simone Weil, nous offre une dénonciation rafraîchissante et sans concession de l'esprit de parti.
« Il n'y a pas de science politique pure », affirme René Girard . Face à ce constat, élaborer une... more « Il n'y a pas de science politique pure », affirme René Girard . Face à ce constat, élaborer une lecture politique de René Girard, dont l'œuvre ne porte pas a-priori sur l'étude du mode d'organisation de la cité, sur la politique comme problème, comme domaine et comme réponse, pourrait paraître stérile et promis à l'échec. Or, faire une telle prédiction serait ignorer la portée d'une théorie dont l'objet premier est le religieux, le sacré, et par identité, la violence, comme fondement du social. S'il n'y a pas de science politique pure, cela autorise justement l'ébauche d'une théorie du politique à partir des instruments girardiens en apparence éloignés de cet objet.
En France, le lobbying est un gros mot, souvent vilipendé, galvaudé, rarement analysé. Pour preuv... more En France, le lobbying est un gros mot, souvent vilipendé, galvaudé, rarement analysé. Pour preuve, les groupes d’intérêt constituent un sujet peu prisé de l’université française, à l’exception notable de quelques chercheurs avant-gardistes. La raison de cette méconnaissance est un héritage historique. Drapés dans les plis d’un intérêt général mythifié, les pouvoirs publics persistent dans une forme de dédain à l’égard de la société civile qui peine encore elle-même à intégrer sereinement cette pratique.
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pouvoirs publics persistent dans une forme de dédain à l’égard de la société civile qui peine encore elle-même à intégrer sereinement cette pratique.
pouvoirs publics persistent dans une forme de dédain à l’égard de la société civile qui peine encore elle-même à intégrer sereinement cette pratique.