Papers by François Georgeon
Dans un précédent article, paru en 1996, consacré à la question du rire dans l’Empire ottoman, j’... more Dans un précédent article, paru en 1996, consacré à la question du rire dans l’Empire ottoman, j’avais défini le projet de cette recherche de la manière suivante : « (…) Les travaux sur ce sujet sont très peu nombreux. La plupart envisagent l’humour sous l’angle des études folkloriques, ce qui rend difficile une appréciation historique et chronologique du phénomène. D’autres s’intéressent plutôt aux aspects littéraires, très riches dans la tradition ottomane. Mais cette façon d’aborder le com..

Clio, 2018
Caricatures de femmes à la fin de l'Empire ottoman François GEORGEON Deux images vont servir de s... more Caricatures de femmes à la fin de l'Empire ottoman François GEORGEON Deux images vont servir de support à notre réflexion. Parues toutes deux à onze ans de distance dans des magazines humoristiques publiés à Istanbul, elles traitent du même thème : le regard porté par les habitants de la capitale ottomane, et notamment les hommes, sur les femmes-en l'occurrence les femmes « modernes » 1. La première (fig. 1) est extraite du magazine humoristique Cem qui doit son nom à son fondateur, Cemil Cem. Né en 1882 à Istanbul, celui-ci a fait ses études au lycée franco-turc de Galatasaray, puis à la faculté de droit d'Istanbul, avant de se retrouver dans divers postes diplomatiques en France et en Europe. Revenu à Istanbul en 1910, il a commencé à publier Cem en novembre de la même année. « Revue politique, humoristique et satirique illustrée », selon son titre en français, elle était, comme beaucoup de revues de cette époque, publiée à la fois en turc ottoman et en français. Caricaturiste reconnu, Cemil Cem était lui-même l'auteur de la plupart des illustrations. Celle qui nous intéresse ici est parue sous sa signature en février 1911 2. Elle représente huit personnages les yeux fixés sur une femme ainsi que les réflexions personnelles qu'elle leur inspire.

Ramadan et politique
Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par recon... more Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères. Chapitre premier. Les usages politiques du ramadan, de l'Empire ottoman à la république de Turquie François Georgeon 1 Mahya : c'est par ce terme que l'on désignait, en turc-ottoman, les inscriptions lumineuses qui, pendant toute la durée des mois de ramadan, étaient suspendues entre les minarets des grandes mosquées dans les villes de l'Empire ottoman. Ces inscriptions, que les habitants aimaient à venir contempler après les repas de rupture du jeûne, étaient l'oeuvre de véritables spécialistes, les mahyaci ; ceux-ci disposaient entre les minarets des câbles sur lesquels ils avaient placé des chandelles, et les câbles une fois tendus faisaient apparaître, se détachant sur le ciel nocturne, des expressions ou des formules à caractère religieux, telles que « Louanges soient à Dieu » ou « Sois le bienvenu ramadan ». Dans son Constantinople, Théophile Gautier a décrit en termes inoubliables les mahya que, vers 1850, il avait pu contempler entre les minarets des grandes mosquées d'Istanbul : « D'une flèche à l'autre, écrit-il, couraient en lettres de feu des versets du Koran, inscrits sur l'azur comme sur les pages d'un livre divin : Sainte-Sophie, Sultan-Achmet, Yeni-Djami, la Suleimanieh et tous les temples d'Allah qui s'élèvent de Seraï-Burnou aux collines d'Eyoub, resplendissaient de lumières et proclamaient en exclamations enflammées la formule de l'Islam 1. » 2 Cette tradition des mahya, qui remonte au XVII e siècle, voire au XVI e siècle, et qui se maintient toujours dans les villes turques d'aujourd'hui, a subi une double évolution à partir du début du XIX e siècle. D'abord, à l'époque du sultan Mahmud II (1808-1839), on a commencé à suspendre des mahya aux mâts des navires de la flotte ottomane ancrés dans la Corne d'Or et dans le Bosphore, ou bien aux façades des administrations publiques ; jusqu'alors réservées aux édifices religieux, ces inscriptions ornaient désormais des bâtiments civils, symboles de la puissance de l'État 2. Plus tard, à l'époque des Jeunes Turcs (1908-1918), à côté des mahya traditionnels, délivrant des messages religieux, on a vu apparaître des inscriptions à caractère séculier ; par exemple, pendant les guerres balkaniques (1912-1913), « N'oublie pas le Croissant Rouge » ou encore « Aidez les Chapitre premier. Les usages politiques du ramadan, de l'Empire ottoman à la ... Ramadan et politique Les rituels politiques du ramadan Constatons d'abord ce paradoxe : alors que la vie politique de l'État tournait au ralenti pendant le ramadan, parce que les dirigeants étaient occupés à leurs devoirs religieux, et que les bureaux étaient en sommeil dans la journée, la symbolique politique était à son maximum pendant le mois saint de l'islam. Pour s'en convaincre, il suffit de se référer aux traités de protocole et d'étiquette (teşrifat) 5 publiés au cours du XIX e siècle : on verra la Chapitre premier. Les usages politiques du ramadan, de l'Empire ottoman à la ...
Ramadan et politique, 2000
Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par recon... more Ce document a été généré automatiquement le 5 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères.
Cuenta Y Razon, 2005
lo largo de toda su historia, o casi, el Imperio otomano ha estado presente en el continente euro... more lo largo de toda su historia, o casi, el Imperio otomano ha estado presente en el continente europeo. Por ello, ha vivido siempre en contacto inmediato con paises europeos: este es un dato fundamental de su historia que la distingue de la de grandes civilizaciones extra-europeas, como los mundos indio, japones o chino. En la practica, desde su aparicion en la escena de la Historia, los otomanos han estado confrontados al “otro” europeo. Lo mismo que la amenaza otomana ha jugado un papel determinante en la historia de Europa —hasta el punto de que algunos quieren ver en ello el origen de la idea misma de la unidad europea—, igualmente, para los otomanos, la cohabitacion en Europa y con Europa, ya sea cristiana, capitalista o imperialista, ha sido decisiva. ?Como mantenerse en semejante vecindad? Tal ha sido la cuestion para los otomanos.

New Perspectives on Turkey, 2011
One of the aspects of the reform process undertaken by the Ot toman state with the Tanzimat (1839... more One of the aspects of the reform process undertaken by the Ot toman state with the Tanzimat (1839-1876) was to assert its power and control, not only of territorial space, through a policy of centralization, but also of time. The reforms undertaken in this respect concerned the calendar, the hours of the day, working hours, and determining holidays and the weekly day off. These reforms began in 1840, just after the start of the Tanzimat, with the generalization of the "financial" {malt) calendar of state affairs and administration, and came to an end under the Republic with the law of 1935 on national holidays and days off, which in fact constituted one of the last reforms of Mustafa Kemal Atatiirk. Thus, as with political institutions, administration, law and language, the century of reforms in the Ottoman-Turkish space was marked by changes concerning time. W h a t were the steps and procedures of the different reforms undertaken to amend, simplify, and impose a new conception of time? W h a t part did Ot toman society take in these changes?

Les Ottomans et le temps, 2012
Temps de la réforme, réforme du temps. Les avatars de l'heure et du calendrier à la fin de l'Empi... more Temps de la réforme, réforme du temps. Les avatars de l'heure et du calendrier à la fin de l'Empire ottoman François Georgeon Les historiens s'accordent pour dire que le processus de réforme, entrepris par l'État ottoman avec les Tanzimat (1839-1876), a été un processus de centralisation. Les réformes de l'administration provinciale, les redécoupages administratifs visant à un meilleur quadrillage du pays, les progrès de la cartographie, le Code foncier, l'utilisation du télégraphe, l'usage des moyens de communication moderne, comme les bateaux à vapeur ou les chemins de fer, la publication d'annuaires provinciaux détaillés, la mise en oeuvre de statistiques générales et locales, et même la photographie, tout cela a permis à l'État central au XIX e siècle de disposer d'une vision à la fois plus claire et plus proche de ses territoires, en somme de mieux maîtriser l'espace. Parallèlement à cette volonté de dominer l'espace, l'État ottoman s'est aussi efforcé d'affirmer son contrôle sur le temps. À vrai dire, les deux phénomènes sont liés. Depuis longtemps dans l'Empire, on calculait les distances en jours et en heures, et cette pratique s'est poursuivie pratiquement jusqu'à la fin de l'Empire. Ainsi, un manuel ottoman de géographie publié en 1913 indiquait les distances entre les chefs-lieux de provinces et la capitale en heures : à la veille de la Première Guerre mondiale, il fallait 87 heures pour aller d'Istanbul à Ankara, 218 pour rejoindre Van dans l'Est anatolien, 137 pour se rendre à Üsküb (Skopje) en Macédoine 1. Mais les inventions du XIX e siècle ont multiplié les interactions entre l'espace et le temps. Ainsi en est-il du télégraphe introduit dans l'Empire à l'époque de la guerre de Crimée ; dévorant les distances à une rapidité encore jamais vue, celuici permettait aussi un gain de temps considérable, notamment pour les affaires de l'État, qu'elles soient diplomatiques ou administratives. De même, avec leur rapidité et leur régularité supposées, l'introduction des bateaux à vapeur et des chemins de fer, eux aussi conquérants des
Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, 1988
... revues a déjà donné lieu à des travaux généraux (Akcuraoglu Yusu, 1928 ; HN Orkun, 1944; TZ .... more ... revues a déjà donné lieu à des travaux généraux (Akcuraoglu Yusu, 1928 ; HN Orkun, 1944; TZ ... Par exemple, Hûseyin Cahit (Yalçin), rédacteur en chef de l'organe officieux de l'Union et ... En attendant, on peut lire des extraits de ses souvenirs : Hûseyin Cahiv, Yalcin, Siyasal, Ani ...
Cahiers du monde russe : Russie, Empire russe, Union soviétique, États indépendants, 1996
... Tel est le cas de H?seyinzade Ali, d?j? cit?, de Ali Merdan bey Top?iba?i (1862-1934), de Ahm... more ... Tel est le cas de H?seyinzade Ali, d?j? cit?, de Ali Merdan bey Top?iba?i (1862-1934), de Ahmed Agaev (1869-1939), de Mehmed Emin Resulzade (1884-1955). Prenons le cas de l'un d'entre eux,Ahmed Agaev. ... Il est aussi l'un des fondateurs du parti Difa? destin? ? ...
Confluences Méditerranée, 2005
Cahiers du monde russe et soviétique, 1991
... politique, il m?ne une car ri?re f?conde dans la presse. Il fonde sa propre maison d&... more ... politique, il m?ne une car ri?re f?conde dans la presse. Il fonde sa propre maison d'?dition ? Saint P?tersbourg et publie divers p?riodiques, dont Ulf et, puis al-Tilmiz en arabe, ainsi qu'une revue en dialecte kazakh, Sirke. A Kazan, il ?dite un quotidien tatar, Boyan ?l-Hak. ...
Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 1995
L'A. montre les caracteristiques principales du rire ottoman, dont Karagoz est l'une des ... more L'A. montre les caracteristiques principales du rire ottoman, dont Karagoz est l'une des composantes. Un rire collectif qui a ses espaces, ses lieux, ses moments, ses specialistes, son public, et qui est amene a disparaitre avec l'effondrement de l'Empire Ottoman et l'avenement d'une Turquie moderne
Confluences Méditerranée, 2010
Dans Confluences Méditerranée Confluences Méditerranée 2010/2 (N°73) 2010/2 (N°73), pages 21 à 30... more Dans Confluences Méditerranée Confluences Méditerranée 2010/2 (N°73) 2010/2 (N°73), pages 21 à 30 Éditions L'Harmattan L'Harmattan
Vingtième Siècle, revue d'histoire, 1995
Fenoglio Irène, GEORGON. Humour et orient. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°47, juil... more Fenoglio Irène, GEORGON. Humour et orient. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°47, juillet-septembre 1995. pp. 200-201
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Papers by François Georgeon