
Esther Delisle
Political scientist and historian with four published books about the history of Quebec with an emphasis on extreme-right-wing nationalism cum fascism.Animal-Assisted Therapist who co-wrote a paper on Animal-Assisted Learning in Childhood Education International in 2012.Founder and president of the Canadian Institute of Animal-Assisted Interventions.
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Esther Delisle's book is a thoroughly documented account of the anti-Semitic and anti-liberal ideology of right-wing French Canadian nationalists during the decade leading up to the Second World War...Most writers, however, had judged these sentiments marginal, almost eccentric. Delisle's study did more
than confirm the existence of random anti-Jewish remarks; it
demonstrated extensive evidence of systematic Judenhass in the writings and teachings of some of the most important, and in nationalist circles revered, names from the recent past. And while Delisle made it clear that her study was confined to nationalists of the "extreme right," anyone who knew Quebec realized that to include the leading nationalist historian, Abbé Lionel Groulx, the leading nationalist daily newspaper, Le Devoir, the leading nationalist monthly, l’Action nationale, and the leading nationalist youth organization, Jeune Canada, meant that the study focused on mainstream nationalist ideology in the 1930's...What The Tiaitor and the Jew had succeeded in doing was to remind Quebeckers that their past was less than perfect, a daim bound to disturb those whose ideology is founded on selective memory...For nationalists everywhere, forgetting the past is at least as important as remembering it. The scandal of Esther Delisle's book is its insistence on the remembrance of all things past.
— from the preface by Ramsay COOK
Pourtant cette guerre ravive chez bon nombre de nationalistes canadiens-français leur engouement pour les dictatures de Franco et de Salazar, pour le fascisme allemand et italien, mais surtout pour la Révolution nationale du maréchal Pétain. Celle-ci trouve un écho admiratif dans le rêve cher à cette phalange de nationalistes d’une Laurentie indépendante calquée sur le modèle de la mère patrie, une sorte de Vichy-sur-Saint-Laurent! Certains de ces nationalistes
éminents militent dans une organisation nazie clandestine, la Garde de fer. Mais le coup est manqué, les forces de l’Axe subissent la défaite et le fascisme européen rejoint les rangs des vaincus de l’Histoire. Ce qui n’empêche nullement les mêmes notables fascistes de poursuivre le combat ici en se lançant dans la mêlée pour éviter la déportation à une cohorte de Français accusés d’avoir collaboré avec les forces d’occupation nazies et réfugiés au Québec.
À l’orée des années soixante, la garde montante des jeunes souverainistes
québécois camouflent le passé récent et peu reluisant de leur idéologie tandis que leurs vis-à-vis fédéralistes s’empressent de faire oublier que dans leur jeunesse ils ont succombé à ces mêmes sirènes fascistes, ou au mieux, qu’ils ne s’y sont pas opposés. Ces deux groupes sont les architectes de la mémoire officielle au Québec, ou plutôt, devrait-on dire, du silence officiel.
Le temps passe, les mythes de la Grande Noirceur et de la Révolution tranquille se sont mus depuis belle lurette en une orthodoxie mesquine et frileuse.
Mais le passé occulté, lui, continue de hanter ceux qui le nient.
Esther Delisle's book is a thoroughly documented account of the anti-Semitic and anti-liberal ideology of right-wing French Canadian nationalists during the decade leading up to the Second World War...Most writers, however, had judged these sentiments marginal, almost eccentric. Delisle's study did more
than confirm the existence of random anti-Jewish remarks; it
demonstrated extensive evidence of systematic Judenhass in the writings and teachings of some of the most important, and in nationalist circles revered, names from the recent past. And while Delisle made it clear that her study was confined to nationalists of the "extreme right," anyone who knew Quebec realized that to include the leading nationalist historian, Abbé Lionel Groulx, the leading nationalist daily newspaper, Le Devoir, the leading nationalist monthly, l’Action nationale, and the leading nationalist youth organization, Jeune Canada, meant that the study focused on mainstream nationalist ideology in the 1930's...What The Tiaitor and the Jew had succeeded in doing was to remind Quebeckers that their past was less than perfect, a daim bound to disturb those whose ideology is founded on selective memory...For nationalists everywhere, forgetting the past is at least as important as remembering it. The scandal of Esther Delisle's book is its insistence on the remembrance of all things past.
— from the preface by Ramsay COOK
Pourtant cette guerre ravive chez bon nombre de nationalistes canadiens-français leur engouement pour les dictatures de Franco et de Salazar, pour le fascisme allemand et italien, mais surtout pour la Révolution nationale du maréchal Pétain. Celle-ci trouve un écho admiratif dans le rêve cher à cette phalange de nationalistes d’une Laurentie indépendante calquée sur le modèle de la mère patrie, une sorte de Vichy-sur-Saint-Laurent! Certains de ces nationalistes
éminents militent dans une organisation nazie clandestine, la Garde de fer. Mais le coup est manqué, les forces de l’Axe subissent la défaite et le fascisme européen rejoint les rangs des vaincus de l’Histoire. Ce qui n’empêche nullement les mêmes notables fascistes de poursuivre le combat ici en se lançant dans la mêlée pour éviter la déportation à une cohorte de Français accusés d’avoir collaboré avec les forces d’occupation nazies et réfugiés au Québec.
À l’orée des années soixante, la garde montante des jeunes souverainistes
québécois camouflent le passé récent et peu reluisant de leur idéologie tandis que leurs vis-à-vis fédéralistes s’empressent de faire oublier que dans leur jeunesse ils ont succombé à ces mêmes sirènes fascistes, ou au mieux, qu’ils ne s’y sont pas opposés. Ces deux groupes sont les architectes de la mémoire officielle au Québec, ou plutôt, devrait-on dire, du silence officiel.
Le temps passe, les mythes de la Grande Noirceur et de la Révolution tranquille se sont mus depuis belle lurette en une orthodoxie mesquine et frileuse.
Mais le passé occulté, lui, continue de hanter ceux qui le nient.