International Journal of Disaster Risk Reduction, 2020
This study experiments a method for estimating and mapping the alerting potential of two Location... more This study experiments a method for estimating and mapping the alerting potential of two Location-Based Alerting Solutions (LBAS): messaging techniques (cell broadcast, CBC, or location-based SMS, LB-SMS) and the smartphone push notification. Experiments have been evaluated over metropolitan France, a heterogeneously populated and risky area, considering that individuals are located at home. The rate of alertable individuals, calculated at the municipal level, show very strong potential of CBC/LB-SMS. 94.21% of individuals can be alertable using CBC/LB-SMS and 74.15% using the smartphone push notification. There is a very strong homogeneity in the performance of LBAS at the national level, but also local weaknesses exist. Mapping this potential of performance contributes to the discussion about the use of LBAS in France and paves the way for a broader assessment of the effectiveness of alerting solutions in order to propose a multi-channel system that will consider the territorial characteristics.
Suite aux défaillances d’utilisation des tocsins des églises pendant les inondations de 1930 et s... more Suite aux défaillances d’utilisation des tocsins des églises pendant les inondations de 1930 et sous couvert d’une défense passive à la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’État va déployer le Réseau National d’Alerte (RNA) à partir de 1954. Le « stimulus univoque » envoyé par les sirènes électroniques était alors destiné à interrompre toutes les activités sociales, et le signal sonore était susceptible d’induire un comportement « adapté » de la part des autorités et des habitants concernés. Toutefois, le RNA est devenu désuet, vieillissant et obsolète au fil des années, et en 2015, l’État a acté la fin définitive du RNA pour envisager une nouvelle solution : le projet SAIP (Système d’Alerte et d’Information de la Population), dont le déploiement a débuté à l’échelle métropolitaine en 2017 et dont l’opérationnalité est attendue pour 2022. Or, ce choix politique pose question : même si les sirènes sont les moyens d’alerte les plus connus par la population, sont-elles réellement « efficaces », notamment en cas d’inondations ? Pourquoi donner la priorité à ces solutions alors que d’autres moyens (applications smartphone, automates d’appel, envoi de SMS géo-localisés, réseaux sociaux numériques…) existent ? Est-ce que la lenteur du temps de montée des inondations de plaine ou l’indétermination temporelle des crues rapides ne rendent pas la temporalité de ces aléas incompatibles avec la binarité de la prise de décision ? Et le « stimulus », censé être univoque, est-il si explicite ? En se fondant sur différents retours d’expérience, cet article apporte des réponses à ces questions et discute in fine du choix actuellement opéré par les services de l’État, qui restent ancrés dans une posture régalienne « top-down » et qui restent attachés à une politique essentiellement guidée par l’offre
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 19, 2019
The number of smartphone applications to alert and inform the population in a risk situation in F... more The number of smartphone applications to alert and inform the population in a risk situation in France is too large and these solutions are still unknow by the population. This study proposes an evaluation protocol based on various indicators, which take into account the capacity of the applications to send a targeted alert, their attractiveness, the ability of individuals to emit information and number of hazards considered. The results obtained on 50 applications deployed in France show that very few of them meet the objectives of the alert, in the sense defined by civil security, because of a single-risk approach, a unique sense of communication, and the low acceptance of these solutions by citizens.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Nov 13, 2019
Depuis 1954, sous couvert d'une défense passive post-Seconde Guerre Mondiale, et pour pallier les... more Depuis 1954, sous couvert d'une défense passive post-Seconde Guerre Mondiale, et pour pallier les défaillances d'utilisation des tocsins des églises pendant les inondations de 1930, l'État a déployé en France le RNA (Réseau National d'Alerte), composé essentiellement de sirènes. Le signal associé était destiné à interrompre toutes les activités sociales, et il était censé induire un comportement « approprié » de la part des autorités et des habitants concernés pour face à un danger, quelle qu'en soit la nature. Mais au fil des années, le RNA est devenu désuet et vieillissant et dans la majorité des cas, l'hésitation et les incertitudes sur les évolutions attendues des aléas en cours conduisent plus les autorités à une inaction plus qu'à une réelle réactivité. Pour autant, les sirènes restent l'outil prioritaire en France, et le nouveau système SAIP (Système d'Alerte et d'Information de la Population), dont l'opérationnalité est attendue pour 2022, conforte la priorité actée par les gouvernements à un tel vecteur. Cet article a alors pour but d'évaluer la pertinence de ce choix, éminemment politique, notamment pour l'alerte à la population en cas de crues rapides. Après avoir rappelé le contexte institutionnel, les avantages et limites de l'alerte par sirènes, nous avons mesuré la pertinence du réseau actuel dans le Vaucluse, en montrant notamment l'inadéquation de la localisation des sirènes par rapport aux zones à risque, et plusieurs axes d'amélioration des systèmes d'alerte sont proposés, en mesurant notamment les bénéfices à attendre d'une relocation des sirènes.
International Journal of Disaster Risk Reduction, 2020
This study experiments a method for estimating and mapping the alerting potential of two Location... more This study experiments a method for estimating and mapping the alerting potential of two Location-Based Alerting Solutions (LBAS): messaging techniques (cell broadcast, CBC, or location-based SMS, LB-SMS) and the smartphone push notification. Experiments have been evaluated over metropolitan France, a heterogeneously populated and risky area, considering that individuals are located at home. The rate of alertable individuals, calculated at the municipal level, show very strong potential of CBC/LB-SMS. 94.21% of individuals can be alertable using CBC/LB-SMS and 74.15% using the smartphone push notification. There is a very strong homogeneity in the performance of LBAS at the national level, but also local weaknesses exist. Mapping this potential of performance contributes to the discussion about the use of LBAS in France and paves the way for a broader assessment of the effectiveness of alerting solutions in order to propose a multi-channel system that will consider the territorial characteristics.
Suite aux défaillances d’utilisation des tocsins des églises pendant les inondations de 1930 et s... more Suite aux défaillances d’utilisation des tocsins des églises pendant les inondations de 1930 et sous couvert d’une défense passive à la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’État va déployer le Réseau National d’Alerte (RNA) à partir de 1954. Le « stimulus univoque » envoyé par les sirènes électroniques était alors destiné à interrompre toutes les activités sociales, et le signal sonore était susceptible d’induire un comportement « adapté » de la part des autorités et des habitants concernés. Toutefois, le RNA est devenu désuet, vieillissant et obsolète au fil des années, et en 2015, l’État a acté la fin définitive du RNA pour envisager une nouvelle solution : le projet SAIP (Système d’Alerte et d’Information de la Population), dont le déploiement a débuté à l’échelle métropolitaine en 2017 et dont l’opérationnalité est attendue pour 2022. Or, ce choix politique pose question : même si les sirènes sont les moyens d’alerte les plus connus par la population, sont-elles réellement « efficaces », notamment en cas d’inondations ? Pourquoi donner la priorité à ces solutions alors que d’autres moyens (applications smartphone, automates d’appel, envoi de SMS géo-localisés, réseaux sociaux numériques…) existent ? Est-ce que la lenteur du temps de montée des inondations de plaine ou l’indétermination temporelle des crues rapides ne rendent pas la temporalité de ces aléas incompatibles avec la binarité de la prise de décision ? Et le « stimulus », censé être univoque, est-il si explicite ? En se fondant sur différents retours d’expérience, cet article apporte des réponses à ces questions et discute in fine du choix actuellement opéré par les services de l’État, qui restent ancrés dans une posture régalienne « top-down » et qui restent attachés à une politique essentiellement guidée par l’offre
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 19, 2019
The number of smartphone applications to alert and inform the population in a risk situation in F... more The number of smartphone applications to alert and inform the population in a risk situation in France is too large and these solutions are still unknow by the population. This study proposes an evaluation protocol based on various indicators, which take into account the capacity of the applications to send a targeted alert, their attractiveness, the ability of individuals to emit information and number of hazards considered. The results obtained on 50 applications deployed in France show that very few of them meet the objectives of the alert, in the sense defined by civil security, because of a single-risk approach, a unique sense of communication, and the low acceptance of these solutions by citizens.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Nov 13, 2019
Depuis 1954, sous couvert d'une défense passive post-Seconde Guerre Mondiale, et pour pallier les... more Depuis 1954, sous couvert d'une défense passive post-Seconde Guerre Mondiale, et pour pallier les défaillances d'utilisation des tocsins des églises pendant les inondations de 1930, l'État a déployé en France le RNA (Réseau National d'Alerte), composé essentiellement de sirènes. Le signal associé était destiné à interrompre toutes les activités sociales, et il était censé induire un comportement « approprié » de la part des autorités et des habitants concernés pour face à un danger, quelle qu'en soit la nature. Mais au fil des années, le RNA est devenu désuet et vieillissant et dans la majorité des cas, l'hésitation et les incertitudes sur les évolutions attendues des aléas en cours conduisent plus les autorités à une inaction plus qu'à une réelle réactivité. Pour autant, les sirènes restent l'outil prioritaire en France, et le nouveau système SAIP (Système d'Alerte et d'Information de la Population), dont l'opérationnalité est attendue pour 2022, conforte la priorité actée par les gouvernements à un tel vecteur. Cet article a alors pour but d'évaluer la pertinence de ce choix, éminemment politique, notamment pour l'alerte à la population en cas de crues rapides. Après avoir rappelé le contexte institutionnel, les avantages et limites de l'alerte par sirènes, nous avons mesuré la pertinence du réseau actuel dans le Vaucluse, en montrant notamment l'inadéquation de la localisation des sirènes par rapport aux zones à risque, et plusieurs axes d'amélioration des systèmes d'alerte sont proposés, en mesurant notamment les bénéfices à attendre d'une relocation des sirènes.
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défense passive à la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’État va déployer le Réseau National d’Alerte (RNA)
à partir de 1954. Le « stimulus univoque » envoyé par les sirènes électroniques était alors destiné à interrompre
toutes les activités sociales, et le signal sonore était susceptible d’induire un comportement « adapté » de la part
des autorités et des habitants concernés. Toutefois, le RNA est devenu désuet, vieillissant et obsolète au fil des
années, et en 2015, l’État a acté la fin définitive du RNA pour envisager une nouvelle solution : le projet SAIP
(Système d’Alerte et d’Information de la Population), dont le déploiement a débuté à l’échelle métropolitaine en
2017 et dont l’opérationnalité est attendue pour 2022. Or, ce choix politique pose question : même si les sirènes
sont les moyens d’alerte les plus connus par la population, sont-elles réellement « efficaces », notamment en cas
d’inondations ? Pourquoi donner la priorité à ces solutions alors que d’autres moyens (applications smartphone,
automates d’appel, envoi de SMS géo-localisés, réseaux sociaux numériques…) existent ? Est-ce que la lenteur
du temps de montée des inondations de plaine ou l’indétermination temporelle des crues rapides ne rendent pas
la temporalité de ces aléas incompatibles avec la binarité de la prise de décision ? Et le « stimulus », censé être
univoque, est-il si explicite ? En se fondant sur différents retours d’expérience, cet article apporte des réponses à
ces questions et discute in fine du choix actuellement opéré par les services de l’État, qui restent ancrés dans une
posture régalienne « top-down » et qui restent attachés à une politique essentiellement guidée par l’offre
défense passive à la suite de la Seconde Guerre mondiale, l’État va déployer le Réseau National d’Alerte (RNA)
à partir de 1954. Le « stimulus univoque » envoyé par les sirènes électroniques était alors destiné à interrompre
toutes les activités sociales, et le signal sonore était susceptible d’induire un comportement « adapté » de la part
des autorités et des habitants concernés. Toutefois, le RNA est devenu désuet, vieillissant et obsolète au fil des
années, et en 2015, l’État a acté la fin définitive du RNA pour envisager une nouvelle solution : le projet SAIP
(Système d’Alerte et d’Information de la Population), dont le déploiement a débuté à l’échelle métropolitaine en
2017 et dont l’opérationnalité est attendue pour 2022. Or, ce choix politique pose question : même si les sirènes
sont les moyens d’alerte les plus connus par la population, sont-elles réellement « efficaces », notamment en cas
d’inondations ? Pourquoi donner la priorité à ces solutions alors que d’autres moyens (applications smartphone,
automates d’appel, envoi de SMS géo-localisés, réseaux sociaux numériques…) existent ? Est-ce que la lenteur
du temps de montée des inondations de plaine ou l’indétermination temporelle des crues rapides ne rendent pas
la temporalité de ces aléas incompatibles avec la binarité de la prise de décision ? Et le « stimulus », censé être
univoque, est-il si explicite ? En se fondant sur différents retours d’expérience, cet article apporte des réponses à
ces questions et discute in fine du choix actuellement opéré par les services de l’État, qui restent ancrés dans une
posture régalienne « top-down » et qui restent attachés à une politique essentiellement guidée par l’offre