Papers by Dominique Pinon
De la botanique du XVIe siècle aux recherches agronomiques, en passant par le commerce des Indien... more De la botanique du XVIe siècle aux recherches agronomiques, en passant par le commerce des Indiennes et la vie protestante montpelliéraine, le site est un concentré de l'histoire de la ville. Une richesse prolifique inattendue.
Une histoire méconnue, un parc paysager qui étouffe

La bastide de Roméga à Aix-en-Provence : une histoire ancienne renouvelée, 1564-1945 par Dominiqu... more La bastide de Roméga à Aix-en-Provence : une histoire ancienne renouvelée, 1564-1945 par Dominique PINON, paysagiste DPLG 2013 2 Préambule Les notes qui suivent rassemblent les informations recueillies sur l'histoire des jardins et plus largement du domaine de la bastide de Roméga. La recherche s'est effectuée en 2 temps : principalement en septembre 2012, complétée en décembre 2013 pour la période la plus ancienne. A ce jour, les documents figurés restent rares et le site n'avait bénéficié d'aucune recherche un peu poussée d'historien ou d'archiviste, membre ou pas d'une des familles occupantes. Quant aux historiens locaux, ils se sont intéressés aux bastides les plus prestigieuses mais peu au semi modeste et complexe des très nombreux lieux rassemblés sous le terme de « bastide » aux abords d'Aix-en-Provence. Les éléments rassemblés ici sont donc largement inédits. La connaissance des principales étapes de la constitution de la bastide est maintenant disponible. Nous avons utilisé le mot « Roméga » pour désigner le lieu, plutôt que celui de la famille « Romégas », ainsi que le mot apparaîtra à la fin du XVIIe siècle et sera repris par les cadastres jusqu'à aujourd'hui. La famille Romégas n'occupa d'ailleurs le site que durant 65 ans, ce qui est peu au regard de son histoire. La bastide emprunta différents noms qui seront rapportés plus bas, tantôt désignée par le quartier où elle s'est installée, celui de « La Lauve » ou « La Lauze », également appelé « la Croix de Saint André », et plus précisément celui de la « La Peyre Plantade » ou « la Pierre Plantée », tantôt par le nom des propriétaires : Martin puis Romégas pour le XVIIe siècle, et enfin « Roméga » ou « Romégas » à partir de la fin du XVIIIe siècle. Trouver une étymologie du mot « Romégas » ou même « Roméga » désigant la bastide comme lieu « couvert de ronces » est un contresens : cette éventuelle origine est à attribuer au seul patronyme. Celui de « La Lauve » tiendrait son origine « à cause d'une pierre plate ainsi nommée en provençal qui forme le fond du sol. » Ceux de la « Croix de Saint André » et de la « Pierre plantade » évoquent l'occupation romaine du site. La plupart de la documentation aujourd'hui accessible se trouve aux archives départementales des Bouches-du-Rhône, principalement au site d'Aix, à l'exception de la période révolutionnaire reversée dernièrement au site principal de Marseille. Elle est dispersée dans les diverses séries, qui demandent l'examen attentif de pièces modestes, et parfois arides, que sont les actes notariés, mais qui livrent les actes du quotidien avec une grande précision : ventes, quittances, baux à mégerie, marchés, etc. Ces derniers, quand ils désignent des travaux d'architecture ou de jardin, sont les plus riches d'information mais ils sont très rares. Les baux à ferme, ou mégerie, sont plus fréquents et également plus faciles à trouver mais ils livrent surtout le contexte « agronomique » du domaine et seulement de simples aperçus sur les bâtiments ou les jardins.
Histoire du domaine de Chavaniac-Lafayette (Haute-Loire) dans le cadre du plan de gestion des jar... more Histoire du domaine de Chavaniac-Lafayette (Haute-Loire) dans le cadre du plan de gestion des jardins.
Les plans de gestion de jardins historiques se multiplient depuis quelques années. Nous en présen... more Les plans de gestion de jardins historiques se multiplient depuis quelques années. Nous en présentons ici un exemple qui illustre le renouvèlement de la connaissance historique d'un tel lieu et comment cet apport est pris en compte dans la gestion du domaine et de ses spectaculaires palissades de hêtre.
Drafts by Dominique Pinon

consistant en chastellenye, haulte moyenne et basse justice, fiefs, chastel enclos de fossez, bas... more consistant en chastellenye, haulte moyenne et basse justice, fiefs, chastel enclos de fossez, bastimens, cens, rentes, rachapt, lotz, rentes, saisines et amendes quand le cas y eschet, fuye, four et moulin banaux, estangs, rivieres, bois de haute fustaye, bois taillys, poissons et glandées, dixmes, prez, terres, vignes, generallement toutes les eaux, appartenances, circonstances et depandances ..." La description laisse supposer la présence de fossés défensifs ceinturant tout ou partie du château. On notera la présence d'un pigeonnier (fuye) aujourd'hui disparu. Le paiement s'échelonne jusqu'en 1653. On peut supposer un domaine déjà assez vaste, avec ses étangs, rivières, moulins et forêts, mais sans doute en mauvais état. Le nouveau propriétaire rend hommage au roi pour sa terre de Verneuil à cause de son comté de Loches le 14 novembre 1644. Jacques I Chaspoux (ca 1606 à Loches-1662 à Loches) est trésorier de France à Tours mais réside à Paris, rue Vivienne. De son mariage avec Marie Esther d'Archambault le 30 octobre 1634, viennent Jacques II (1630-1707) et Marie-Madeleine (ca 1648-1718). Il obtient son brevet de Trésorier de France à Tours le 15 janvier 1649. Contrôleur général des mines et minières de France, président au grenier à sel de Loches, secrétaire ordinaire du roi, il devint prêtre et abbé commandataire de Sainte-Madeleine de Sainte-Selve, près de Bordeaux, après la mort de sa femme en mai 1650 à Paris. Son fils, Jacques II, enseigne des gardes de Monsieur, frère du Roi, en 1661, passe lieutenant en 1675. Il obtient du Roi une pension de 1000 livres lors de son mariage avec Anne Claire Renaudot, petite fille du célèbre Théophraste, en 1681. Les moyens financiers de la famille augmentent probablement à ce moment-là. En 1674, la terre passe à la soeur de Jacques II, Marie-Madeleine en vue de son mariage avec Jean Bochart de Champigny (1653-1720), intendant au Canada. C'est ce dernier qui conduit le « registre terrier de la terre et châtellenie de Verneuil, commencé le 20 mars 1679. » 4 Malheureusement les 25 premiers folios qui décrivent le château et ses abords sont manquants : l'aspect du domaine à cette époque nous échappe. Vers 1680, la terre repasse à son frère, au moment où Marie-Madeleine rejoint son époux au Canada. Au sud-est de ce 1er corps de bâtiment est un pavillon à l'italienne, composé au rez de chaussée d'un couloir voûté conduisant au bâtiment nommé le Vieux Chateau, au dessus une chambre à cheminée, antichambre et cabinet au dessus desquels cabinet et antichambre est une entresole, petit escalier pour y monter, comble d'ardoises sur le tout. Au sud-ouest du dit Ier corps, un autre pavillon à l'italienne, composé au rez de chaussée d'une salle de bains et d'une fruiterie, au dessus une gallerie servant de cabinet, et au dessus une entresole formant chambre à cheminée et cabinet. Au dessus du dit 1er pavillon, un couloir voûté au dessus duquel est une terrasse pavée de dalles, le tout communiquant du bâtiment cy dessus à celui ci après nommé le Vieux Chateau. Un second corps de bâtiment dit le Vieux Château composé au rez de chaussée d'une grand cuisine, cabinet, chambre à cheminée, autre cabinet, siège d'aisance y adossé, en retour d'équerre au couchant un salon à manger, laiterie en appentis à côté, escalier en pierre pour monter aux appartements cy après, deux caves voûtées au dessous. Au Ier étage, trois chambres à cheminée, quatre cabinets, une antichambre et corridor, au nord un autre siège d'aisance ayant son entrée sur la dite terrasse. Au 2e étage, trois chambres à cheminée et quatre cabinets. Au 3e, trois chambres et un grenier, autre grenier sur le tout, comble couvert d'ardoises. Au nord-est dudit nouveau château est la cour d'honneur, avec une avant-cour séparée par un mur d'appui, renfermée de murs d'appuy et de hauteur, avec portes de communication aux bassescours, au bourg de Verneuil, et au Jardin haut, grille et postes de feu sur la principalle avenue, dans lesquelles cour et avant-cour sont deux rangs d'arbres de chaque côté formant allées.
Un grand jardin médiéval effacé redessiné vers 1650 : l'enclos de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
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