Books by Dardot Pierre
Revue de critique sociale Argumentos , 2024
La liberté autoritaire : un dialogue avec Pierre Dardot La liberté autoritaire : un dialogue avec... more La liberté autoritaire : un dialogue avec Pierre Dardot La liberté autoritaire : un dialogue avec Pierre Dardot Revue Argumentos Résumé (200 mots) : Né d'un dialogue sur les implications d'un retour des politiques néolibérales en Argentine, le texte explore les dimensions de l'autoritarisme dans le cadre des démocraties électorales. Il confronte les expériences d'autoritarisme dans des pays tels que le Chili de Pinochet, le gouvernement de Menem ou le gouvernement actuel de Milei en Argentine, en explorant la singularité du processus actuel, les changements de l'époque, les différences entre la liberté et le "libertarianisme", l'impact des technologies de la communication et les effets de la mondialisation sur la politique et l'économie.
La libertad autoritaria. Un dialogo con Pierre Dardot, 2024
Surgido como un diálogo en torno a las implicancias de un retorno de las políticas neoliberales e... more Surgido como un diálogo en torno a las implicancias de un retorno de las políticas neoliberales en Argentina, el texto recorre dimensiones del autoritarismo en el marco de democracias electorales. Se confrontan experiencias de autoritarismo en países como Chile de Pinochet, el gobierno de Menem o el actual de Milei en Argentina, indagando sobre la singularidad del proceso actual, los cambios de época, las diferencias entre la libertad y el "libertarianismo", el impacto de las tecnologías de la comunicación y los efectos de la mundialización en la política y la economía.
Revue du MAUSS n° 61, 2023
En 1996, au Chiapas eut lieu la première Rencontre intercontinentale pour l'Humanité et contre le... more En 1996, au Chiapas eut lieu la première Rencontre intercontinentale pour l'Humanité et contre le Néolibéralisme. Dans le compte rendu qui en fut donné il y a maintenant plus d'un quart de siècle on pouvait lire à propos du pouvoir du capitalisme néolibéral: "Pour faire face à ce pouvoir global, il faut établir des connexions et des résistances elles aussi internationales. Les nouvelles formes de résistance et d'opposition à ce pouvoir ne peuvent se limiter aux frontières nationales..."
Machina, 2023
Il fallimento del processo di modifica costituzionale in Cile ha lasciato un sapore amaro. Dopo l... more Il fallimento del processo di modifica costituzionale in Cile ha lasciato un sapore amaro. Dopo la rivolta dell'ottobre 2019, e l'elezione del presidente di sinistra Gabriel Boric vi è stato un paziente lavoro della Convenzione Costituzionale tale da rendere la Magna Carta la più democratica e avanzata di sempre.Tuttavia, la sua bocciatura, con il 62% dei voti espressi il 4 settembre 2022, è stata un duro colpo per l'uscita dal sistema neoliberale, mantenuto dalla fine della dittatura di Pinochet.
Rosa una revista de izquierda, 2023
El fracaso del proceso de cambio constitucional en Chile ha dejado unsabor amargo. Tras la revuel... more El fracaso del proceso de cambio constitucional en Chile ha dejado unsabor amargo. Tras la revuelta de octubre de 2019, la elección delpresidente de izquierda Gabriel Boric y el paciente trabajo de laConvención Constituyente que hizo de la Carta Magna la más democrática yavanzada que existe, su rechazo por el 62% de los votos emitidos el 4 deseptiembre de 2022, sonó la sentencia de muerte para una salida delsistema neoliberal, mantenido desde el fi n de la dictadura de Pinochet.
Mardi 7 mars 2023 / DE : MATHIEU DEJEAN Testigo de la revuelta social que llevó a la izquierda al... more Mardi 7 mars 2023 / DE : MATHIEU DEJEAN Testigo de la revuelta social que llevó a la izquierda al poder en Chile, el filósofo Pierre Dardot saca lecciones de sus observaciones en un ensayo. A pesar del fracaso de la Constituyente, hace un balance optimista de esta experiencia que debería nutrir las reflexiones de la izquierda francesa.

Mediapart, 2023
Pierre Dardot : « Au Chili, l'horizon de la gauche s'est rétréci aux rapports entre partis » Témo... more Pierre Dardot : « Au Chili, l'horizon de la gauche s'est rétréci aux rapports entre partis » Témoin de la révolte sociale qui a porté la gauche au pouvoir au Chili, le philosophe Pierre Dardot tire les leçons de ses observations dans un essai. Malgré l'échec de la constituante, il porte un regard optimiste sur cette expérience qui doit nourrir les réflexions de la gauche française. Entretien. Mathieu Dejean 4 mars 2023 à 13h33 L' échec du processus de changement constitutionnel au Chili a laissé un goût amer. Après la révolte d'octobre 2019, l'élection du président de gauche Gabriel Boric et le travail patient de la Convention constitutionnelle qui a rendu la Magna Carta la plus démocratique et avancée qui soit, son rejet par 62 % des suffrages exprimés le 4 septembre 2022 a sonné le glas d'une sortie du système néolibéral, maintenu depuis la fin de la dictature de Pinochet.

Lux Editeur, 2023
Chili, 18 octobre 2019: un soulèvement populaire d’une ampleur inédite ébranle le système néolibé... more Chili, 18 octobre 2019: un soulèvement populaire d’une ampleur inédite ébranle le système néolibéral maintenu depuis la fin de la dictature de Pinochet. 4 septembre 2022: la proposition constitutionnelle élaborée par la Constituante issue de cette révolte est rejetée par référendum.
Pendant ces trois ans, les mouvements sociaux ont mené un processus de politisation d’une rare intensité, nourrissant les débats dans et en dehors de la Constituante. L’expérience politique ainsi acquise, précieuse en enseignements qui vont bien au-delà du Chili, fraie une voie originale, celle de la réinvention de la démocratie comprise comme activité de tous les citoyens, et non comme le monopole de politiciens professionnels.
Une telle réinvention se poursuivra, d’une manière ou d’une autre. Elle requiert un travail de l’imagination politique qui interdit toute volonté de restaurer ou de reproduire un lointain passé idéalisé ou de reproduire les récents gouvernements «progressistes». Un exercice que les féministes chiliennes nomment la «mémoire du futur».

Ce gros mot de communisme, 2021
Le terme de « communisme » souffre aujourd'hui d'une évidente confusion liée à l'histoire politiq... more Le terme de « communisme » souffre aujourd'hui d'une évidente confusion liée à l'histoire politique du XXe siècle. Ainsi, le Parti communiste français peut sans sourciller célébrer avec emphase les 150 ans de la Commune de Paris et, quelques semaines plus tard, féliciter sans la moindre réserve, à l'occasion de son centième anniversaire (juillet 2021), le Parti communiste chinois pour l'oeuvre qu'il a accomplie : le même terme peut-il encore renvoyer à deux événements aussi radicalement contraires ? Le fait est que, contrairement à ce que l'on aurait pu espérer, il ne s'est toujours pas débarrassé des significations totalitaires que lui a léguées la réalité historique du communisme d'État et que continue de lui faire endosser le régime dictatorial chinois, sans parler de la Corée du nord ou de Cuba. Pourtant, cette terrible emprise du passé, tout comme ces formes étatiques toujours en place, n'ont pas empêché

Un « retour » de la souveraineté étatique ? Article pour la revue italienne Soft power (fin janvi... more Un « retour » de la souveraineté étatique ? Article pour la revue italienne Soft power (fin janvier 2022) En Angleterre, sous le règne du roi Henri VII, fut introduite une pièce d'or baptisée « souverain » (sovereign), ou « pièce du royaume », ou encore « couronne », destinée à remplacer les différentes monnaies locales. Le pouvoir de battre monnaie fait bien entendu très tôt partie des pouvoirs dits « régaliens », mais il n'est pas d'emblée un pouvoir exclusif du roi, tant il est vrai que plusieurs autres pouvoirs (seigneurs locaux, comtes, évêques, etc…) entrent en concurrence avec lui pour la frappe des monnaies. Wendy Brown observe à ce sujet que, dès les origines, la souveraineté se définit par son aspiration à se subordonner l'économique dans le but d'unifier et de consolider le royaume : la souveraineté étatique serait ainsi fondée sur la négation de pouvoirs politiques et économiques locaux et décentralisés, l'abolition des monnaies locales visant à abolir les souverainetés locales 1. Il n'est alors pas question d'une « souveraineté économique » qui viendrait doubler la souveraineté politique, mais seulement d'une souveraineté étatique qui prétend soumettre directement l'économique à son contrôle. Comme le note justement la philosophe américaine, cette thèse diffère profondément de celle de Hardt et Negri qui réduisent la souveraineté politique à n'être qu'une simple forme au service de l'économique : c'est en effet le développement du capital qui, via l'expansion du marché, « remplit et soutient la forme de l'autorité souveraine », forme impuissante réduite en elle-même à la figure monarchique d'un « pouvoir transcendant unique ». En conséquence de ce présupposé, la théorie de la valeur de Smith se voit étrangement reconnue comme « l'âme et la substance du concept de l'Etat souverain moderne », ce qui laisse pour le moins perplexe 2. Contre cette thèse, qui lui paraît non sans raison relever d'une sorte de « réflexe marxiste » 3 , W. Brown s'attache à mettre en valeur la dimension théologique de la souveraineté politique en tant que « puissante fiction matérielle ». En vérité, tous les grands événements géopolitiques récents, toutes les confrontations, tous les jeux de rivalité montrent à quel point la souveraineté politique n'est pas saisissable dans les seules coordonnées de la rationalité capitaliste. L'invasion de l'Ukraine par les armées de la
Gedisa, 2021
El mundo está hecho de Estados y cada uno de nosotros ha sido moldeado, en parte, por el Estado, ... more El mundo está hecho de Estados y cada uno de nosotros ha sido moldeado, en parte, por el Estado, tanto en lo que se refiere al espíritu como al cuerpo. Nuestra realidad es masivamente estatal, o estatal-nacional. Ya sea que se trate de las obligaciones que tenemos o de los derechos y las obligaciones de las que gozamos, dependemos del Estado. Nuestro imaginario es profundamente estatal, se quiera o no, y no resulta fácil desprenderse de él. El Estado, como la cultura, se nos pega a la suela. Como dice Thomas Bernhard: «Dondequiera que dirijamos la mirada, sólo vemos a hijos del Estado, alumnos del Estado, trabajadores del Estado, funcionarios del Estado, viejos del Estado, muertos del Estado, ésta es la verdad. El Estado sólo produce y permite la existencia de criaturas del Estado, ésta es la verdad»

DOMINER Enquête sur la souveraineté de l'Etat en Occident
Il est courant de déplorer le déclin de la souveraineté de l’État-nation, qui semble devoir être ... more Il est courant de déplorer le déclin de la souveraineté de l’État-nation, qui semble devoir être aujourd’hui supplantée par la puissance du capital mondial. Restaurer la verticalité de l’État et son autorité serait ainsi la seule voie pour contester le globalisme néolibéral. C’est contre cette illusion, encore trop répandue à gauche, que Pierre Dardot et Christian Laval ont entamé ce long parcours dans l’histoire complexe et singulière de l’État occidental moderne, depuis sa naissance à partir du modèle de l’Église médiévale jusqu’à son rôle actuel d’État-stratège dans la concurrence mondiale.
Comprendre les aléas et les détours de cette construction, c’est mettre à nu les ressorts d’une domination sur la société et sur chacun de ses membres qui est fondamentalement de l’ordre de la croyance : les « mystères de l’État », le culte de sa continuité qui oblige ses représentants par-delà leur succession, la sacralité dont ces derniers aiment à s’entourer dans l’exercice de leurs fonctions, autant d’éléments qui ont pu changer de forme, mais qui demeurent au principe de sa puissance. En retraçant cette généalogie, il s’agit pour les auteurs de montrer que l’on ne peut répondre aux défis de la mondialisation capitaliste et du changement climatique sans remettre en cause cet héritage...
Lire l'introduction et le 1er chapitre
https://fr.calameo.com/read/0002150222c6c75bac2df

Bloomsbury, 2019
Around the globe, contemporary protest movements are contesting the oligarchic appropriation of n... more Around the globe, contemporary protest movements are contesting the oligarchic appropriation of natural resources, public services, and shared networks of knowledge and communication. These struggles raise the same fundamental demand and rest on the same irreducible principle: the common.
In this exhaustive account, Pierre Dardot and Christian Laval show how the common has become the defining principle of alternative political movements in the 21st century. In societies deeply shaped by neoliberal rationality, the common is increasingly invoked as the operative concept of practical struggles creating new forms of democratic governance. In a feat of analytic clarity, Dardot and Laval dissect and synthesize a vast repository on the concept of the commons, from the fields of philosophy, political theory, economics, legal theory, history, theology, and sociology.
Instead of conceptualizing the common as an essence of man or as inherent in nature, the thread developed by Dardot and Laval traces the active lives of human beings: only a practical activity of commoning can decide what will be shared in common and what rules will govern the common's citizen-subjects. This re-articulation of the common calls for nothing less than the institutional transformation of society by society: it calls for a revolution.
The Commons and a New Global Governance, 2018
This chapter is based on the keynote lecture I gave at the University of
Leuven on 23 February 20... more This chapter is based on the keynote lecture I gave at the University of
Leuven on 23 February 2016 during the International Conference ‘Global
Commons, Global Public Goods and Global Democracy’. In my latest book co-written with my colleague Christian Laval, and entitled Commun:
Essai sur la révolution au XXIe siècle (2014), I claim that the ‘common’, in
contrast to global public goods (GPGs) (Kaul et al., 1999), implies a collective production of a good that is not up for appropriation. I suggest that the ‘common’ could be an alternative to current international economic policies and could have, in that sense, important repercussions on democracy in the global arena. In this chapter, I expand on this premise and try to outline the democracy of the global commons.

IL MANIFESTO COMMUNISTA, 2018
Il y a sans doute deux erreurs à ne pas commettre lorsqu'on relit le Manifeste du parti communist... more Il y a sans doute deux erreurs à ne pas commettre lorsqu'on relit le Manifeste du parti communiste. La première consiste à croire qu'il n'y a plus rien à apprendre de ce texte et, plus généralement, de la théorie de Marx et d'Engels. Le Manifeste ne serait plus qu'une pièce de musée, certes admirable mais dénuée pour nous de tout intérêt pratique et théorique. La seconde erreur consiste à penser que le texte du Manifeste garde toujours la même pertinence, et peut-être plus encore qu'en 1848. Cette pertinence serait due à ce qu'il annonçait la mondialisation capitaliste et avec elle, la naissance d'une classe potentiellement révolutionnaire. Ceux qui se réclament de Marx sont évidemment tentés par l'idée selon laquelle « le spectre rôde toujours » et ils en font d'ailleurs, ce qui est logique, le principe de leur lecture du Manifeste. Qu'ils soient dialecticiens ou non, le capitalisme a pour eux ceci de positif qu'il crée toujours les conditions historiques de sa propre abolition. Nous devons nous délivrer de ces deux lectures pour rendre au texte du Manifeste sa véritable actualité qui est essentiellement problématique. Le texte n'est pas actuel au sens où il énoncerait ce qui s'est passé depuis sa rédaction, encore moins en ce qu'il annoncerait ce qui va advenir. Il est actuel par les questions qu'il nous permet de poser aujourd'hui dans la situation qui est la nôtre en termes de stratégie. La double question qu'il nous faut reposer est la suivante : comment ce texte conçoit-il le mouvement vers le communisme et en quoi cette conception fait-elle encore sens aujourd'hui pour nous ? Le Manifeste entend proposer une ligne d'action aux prolétaires dans la lutte pour leur émancipation : « Il est grand temps que les communistes exposent ouvertement à la face du monde entier leur manière de voir, leurs buts et leurs tendances et opposent aux fables que l'on rapporte sur ce spectre communiste un manifeste du parti lui-même.» Les thèses du Manifeste sur le mouvement de l'histoire ont un lien étroit avec l'objectif et la méthode de la lutte. L'objectif c'est la « révolution communiste » identifiée à la prise du pouvoir politique d'abord à l'échelle nationale puis internationale. La méthode c'est l'union des prolétaires, au
L'imagination est une faculté que possède l'individu comme sujet. L'imaginaire constitue à l'inve... more L'imagination est une faculté que possède l'individu comme sujet. L'imaginaire constitue à l'inverse un ensemble de représentations qui prend sa source dans la société et dont la diffusion manifeste l'action inconsciente de la société sur l'individu. Une opposition tenace s'installe ainsi dans de nombreux champs disciplinaires. Une certaine psychologie ou sociologie tend à opposer explicitement l'« imaginaire » à l'« imagination ». Christophe Dejours affirme ainsi : « L'imaginaire (social) s'oppose ici conceptuellement à l'imagination (subjective). L'imagination est le résultat du travail psychique de liaison, à partir de formes figurées (les fantasmes) produites par le sujet lui-même et de leur association à des pensées latentes.

Vietato pensare al futuro. Viviamo questo strano momento, disperante e inquietante, in cui niente... more Vietato pensare al futuro. Viviamo questo strano momento, disperante e inquietante, in cui niente sembra possibile. Il perché non è un mistero, e non attiene all’eternità del capitalismo, ma al fatto che a quest’ultimo non si oppongono ancora sufficienti forze contrarie. Il capitalismo continua a dispiegare la propria logica implacabile, nonostante dimostri ogni giorno l’evidente incapacità a fornire la benché minima soluzione alle crisi e alle catastrofi che induce. Sembra anzi estendere la propria presa sulla società man mano che si dispiegano tutte le sue conseguenze. Burocrazie pubbliche, partiti della «democrazia rappresentativa», esperti, sono sempre più rinchiusi in prigioni teoriche e dispositivi pratici dai quali non riescono a uscire. Il crollo di quella che era stata, fin dalla metà del XIX secolo, l’alternativa socialista, e che aveva contribuito a contenere o a correggere alcuni degli effetti più distruttivi del capitalismo, accresce la sensazione che un’effettiva azione politica sia impossibile o impotente. Collasso dello Stato comunista, mutazione neoliberista di quel che non merita nemmeno più il nome di «social-democrazia», deriva sovranista di buona parte della sinistra occidentale, indebolimento del lavoro salariato organizzato, crescita dell’odio xenofobo e del nazionalismo: elementi che inducono a chiederci se ancora vi siano forze sociali, modelli alternativi, modalità organizzative e concetti che possano lasciar sperare in un aldilà del capitalismo.
Questo libro intende identificare nel principio politico del comune il senso dei movimenti, delle lotte e dei discorsi che un po’ ovunque nel mondo, in questi ultimi anni, si sono opposti alla razionalità neoliberista. Le battaglie per la «democrazia reale», il «movimento delle piazze», le nuove «primavere» dei popoli, le lotte studentesche contro l’università capitalista, le mobilitazioni per il controllo popolare della distribuzione idrica non sono affatto eventi caotici e aleatori, esplosioni accidentali e passeggere, jacqueries disperse e prive di scopo. Queste lotte politiche rispondono alla razionalità politica del comune, sono ricerche collettive di nuove forme di democrazia.
È all’esplorazione del significato politico delle lotte contemporanee contro il neoliberismo che la presente opera è dedicata.
book chapters by Dardot Pierre

L'alternative du commun Edit. Hermann, 2019
I Le commun comme principe stratégique PIERRE DARDOT I. DU PRINCIPE POLITIQUE AU PRINCIPE STRATÉG... more I Le commun comme principe stratégique PIERRE DARDOT I. DU PRINCIPE POLITIQUE AU PRINCIPE STRATÉGIQUE Le principe du commun peut-il être un principe stratégique et, si oui, à quelles conditions ? Telle est la question que je voudrais poser. La difficulté est que le commun, tel que nous le comprenons, est avant tout un principe politique, au sens fort d'un principe constitutif de l'activité politique, à savoir le principe de l'auto-gouvernement. Or un principe politique peut-il être en même temps un principe stratégique ? Étymologiquement le terme de « stratégie » vient de deux mots grecs qui signifient la « conduite d'une armée ». On pourrait prendre le terme de « stratégie » dans un sens beaucoup plus général, le premier sens évoqué par Michel Foucault dans un essai de 1984 : il s'agit de la rationalité mise en oeuvre pour atteindre un objectif déterminé, donc du choix des moyens employés pour parvenir à une fin. Mais Foucault ajoute tout de suite après dans ce même texte que l'on peut relever deux autres sens de ce même terme de stratégie : la manière dont un partenaire dans un jeu donné « essaie d'avoir prise sur l'autre », enfin, « l'ensemble des procédés utilisés dans un affrontement pour priver l'adversaire de ses moyens de combat et le réduire à renoncer à la lutte ; il s'agit alors des moyens destinés à obtenir la victoire ». On aura aisément reconnu au passage dans le troisième sens le sens proprement militaire, lequel ne supprime pas mais spécifie plutôt le premier sens : dans la guerre le choix des moyens est dicté par cette fin qu'est la victoire. Dans une dernière remarque Foucault précise que « ces trois significations se rejoignent dans les situations d'affrontement, guerre ou jeu, où l'objectif est d'agir sur un adversaire de telle manière que la lutte soit pour lui impossible » : la stratégie « se définit alors par le

Dans le premier chapitre d'un ouvrage remarqué à juste titre dès sa parution1, André Orléan cherc... more Dans le premier chapitre d'un ouvrage remarqué à juste titre dès sa parution1, André Orléan cherche à dégager et à identifier une « structure conceptuelle commune » qui aurait durablement marqué la pensée économique, par delà la coupure entre classiques (Smith, Ricardo, Marx) et marginalistes (la tradition issue de Walras). Il nomme cette structure « hypothèse substantielle » : tous ces économistes souscriraient en effet à une certaine conception de la valeur qui ferait consister celle-ci dans une « substance » ou une « qualité » que les marchandises possèderaient en propre en tant qu'objets. Deux « substances » auraient été ainsi isolées par les économistes, la valeur travail (les classiques) et la valeur utilité (les marginalistes). Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de rendre compte, au moyen de l'objectivité de la valeur, de cette coordination si particulière entre les individus séparés qui est au fondement de l'ordre marchand. Autrement dit, « quelle que soit la substance considérée, ces approches partagent la même conception princeps selon laquelle, pour penser l'échange, il convient d'aller par delà l'apparence des transactions monétaires de façon à mettre en évidence la présence d'une grandeur cachée qui préexiste logiquement aux transactions et les organise2 ». Selon André Orléan, « quatre propriétés » se déduisent de l'hypothèse substantielle et se retrouvent par conséquent aussi bien chez les classiques que chez les néoclassiques : « l'insistance sur le troc, l'exclusion de la monnaie, la sous-estimation des relations d'échange et le caractère global du concept de valeur3. »L'intérêt porté à l'échange direct s'explique en effet par l'hypothèse d'une inhérence de la valeur à la marchandise, ce qui conduit logiquement à penser l'échange marchand comme une extension du troc (première propriété). Du coup, les théories de la valeur réduisent la monnaie au rôle d'un simple instrument technique destiné à faciliter les échanges (deuxième propriété). On ne s'étonnera donc pas que, à l'intérieur d'un tel cadre théorique, les échanges ne jouent aucun rôle, puisqu'ils n'affectent en rien la « substance » des biens échangés (troisième propriété). Enfin, ce discours théorique fait de la valeur substance la puissance ordonnatrice cachée qui permet de saisir l'économie marchande comme un tout, en dépit de l'autonomie de décision des acteurs privés (quatrième propriété). Sans discuter pour le moment une telle reconstruction de la cohérence du discours de l'économie politique, il importe d'emblée de relever qu'elle permet avant tout à l'auteur de poser les pierres d'attente d'une théorie de la valeur comme « institution sociale-historique ». En d'autres termes, il s'agit de « faire comprendre que la valeur substance et la valeur institution sont deux approches irréconciliables4 », et donc de faire apparaître le caractère indépassable de l'alternative « substance ou institution ». Cette remarque est avant tout dirigée contre la position de
A rebours d'un usage bien établi qui veut qu'on se refuse à traduire le terme marxien de « Praxis... more A rebours d'un usage bien établi qui veut qu'on se refuse à traduire le terme marxien de « Praxis », il faut pour commencer rappeler qu'en allemand « die Praxis » signifie tout simplement « la pratique ». On dira ainsi die Theorie und die Praxis, la théorie et la pratique. Mais Praxis a un sens irréductible à celui de « mise en pratique »
Uploads
Books by Dardot Pierre
Pendant ces trois ans, les mouvements sociaux ont mené un processus de politisation d’une rare intensité, nourrissant les débats dans et en dehors de la Constituante. L’expérience politique ainsi acquise, précieuse en enseignements qui vont bien au-delà du Chili, fraie une voie originale, celle de la réinvention de la démocratie comprise comme activité de tous les citoyens, et non comme le monopole de politiciens professionnels.
Une telle réinvention se poursuivra, d’une manière ou d’une autre. Elle requiert un travail de l’imagination politique qui interdit toute volonté de restaurer ou de reproduire un lointain passé idéalisé ou de reproduire les récents gouvernements «progressistes». Un exercice que les féministes chiliennes nomment la «mémoire du futur».
Comprendre les aléas et les détours de cette construction, c’est mettre à nu les ressorts d’une domination sur la société et sur chacun de ses membres qui est fondamentalement de l’ordre de la croyance : les « mystères de l’État », le culte de sa continuité qui oblige ses représentants par-delà leur succession, la sacralité dont ces derniers aiment à s’entourer dans l’exercice de leurs fonctions, autant d’éléments qui ont pu changer de forme, mais qui demeurent au principe de sa puissance. En retraçant cette généalogie, il s’agit pour les auteurs de montrer que l’on ne peut répondre aux défis de la mondialisation capitaliste et du changement climatique sans remettre en cause cet héritage...
Lire l'introduction et le 1er chapitre
https://fr.calameo.com/read/0002150222c6c75bac2df
In this exhaustive account, Pierre Dardot and Christian Laval show how the common has become the defining principle of alternative political movements in the 21st century. In societies deeply shaped by neoliberal rationality, the common is increasingly invoked as the operative concept of practical struggles creating new forms of democratic governance. In a feat of analytic clarity, Dardot and Laval dissect and synthesize a vast repository on the concept of the commons, from the fields of philosophy, political theory, economics, legal theory, history, theology, and sociology.
Instead of conceptualizing the common as an essence of man or as inherent in nature, the thread developed by Dardot and Laval traces the active lives of human beings: only a practical activity of commoning can decide what will be shared in common and what rules will govern the common's citizen-subjects. This re-articulation of the common calls for nothing less than the institutional transformation of society by society: it calls for a revolution.
Leuven on 23 February 2016 during the International Conference ‘Global
Commons, Global Public Goods and Global Democracy’. In my latest book co-written with my colleague Christian Laval, and entitled Commun:
Essai sur la révolution au XXIe siècle (2014), I claim that the ‘common’, in
contrast to global public goods (GPGs) (Kaul et al., 1999), implies a collective production of a good that is not up for appropriation. I suggest that the ‘common’ could be an alternative to current international economic policies and could have, in that sense, important repercussions on democracy in the global arena. In this chapter, I expand on this premise and try to outline the democracy of the global commons.
Questo libro intende identificare nel principio politico del comune il senso dei movimenti, delle lotte e dei discorsi che un po’ ovunque nel mondo, in questi ultimi anni, si sono opposti alla razionalità neoliberista. Le battaglie per la «democrazia reale», il «movimento delle piazze», le nuove «primavere» dei popoli, le lotte studentesche contro l’università capitalista, le mobilitazioni per il controllo popolare della distribuzione idrica non sono affatto eventi caotici e aleatori, esplosioni accidentali e passeggere, jacqueries disperse e prive di scopo. Queste lotte politiche rispondono alla razionalità politica del comune, sono ricerche collettive di nuove forme di democrazia.
È all’esplorazione del significato politico delle lotte contemporanee contro il neoliberismo che la presente opera è dedicata.
book chapters by Dardot Pierre
Pendant ces trois ans, les mouvements sociaux ont mené un processus de politisation d’une rare intensité, nourrissant les débats dans et en dehors de la Constituante. L’expérience politique ainsi acquise, précieuse en enseignements qui vont bien au-delà du Chili, fraie une voie originale, celle de la réinvention de la démocratie comprise comme activité de tous les citoyens, et non comme le monopole de politiciens professionnels.
Une telle réinvention se poursuivra, d’une manière ou d’une autre. Elle requiert un travail de l’imagination politique qui interdit toute volonté de restaurer ou de reproduire un lointain passé idéalisé ou de reproduire les récents gouvernements «progressistes». Un exercice que les féministes chiliennes nomment la «mémoire du futur».
Comprendre les aléas et les détours de cette construction, c’est mettre à nu les ressorts d’une domination sur la société et sur chacun de ses membres qui est fondamentalement de l’ordre de la croyance : les « mystères de l’État », le culte de sa continuité qui oblige ses représentants par-delà leur succession, la sacralité dont ces derniers aiment à s’entourer dans l’exercice de leurs fonctions, autant d’éléments qui ont pu changer de forme, mais qui demeurent au principe de sa puissance. En retraçant cette généalogie, il s’agit pour les auteurs de montrer que l’on ne peut répondre aux défis de la mondialisation capitaliste et du changement climatique sans remettre en cause cet héritage...
Lire l'introduction et le 1er chapitre
https://fr.calameo.com/read/0002150222c6c75bac2df
In this exhaustive account, Pierre Dardot and Christian Laval show how the common has become the defining principle of alternative political movements in the 21st century. In societies deeply shaped by neoliberal rationality, the common is increasingly invoked as the operative concept of practical struggles creating new forms of democratic governance. In a feat of analytic clarity, Dardot and Laval dissect and synthesize a vast repository on the concept of the commons, from the fields of philosophy, political theory, economics, legal theory, history, theology, and sociology.
Instead of conceptualizing the common as an essence of man or as inherent in nature, the thread developed by Dardot and Laval traces the active lives of human beings: only a practical activity of commoning can decide what will be shared in common and what rules will govern the common's citizen-subjects. This re-articulation of the common calls for nothing less than the institutional transformation of society by society: it calls for a revolution.
Leuven on 23 February 2016 during the International Conference ‘Global
Commons, Global Public Goods and Global Democracy’. In my latest book co-written with my colleague Christian Laval, and entitled Commun:
Essai sur la révolution au XXIe siècle (2014), I claim that the ‘common’, in
contrast to global public goods (GPGs) (Kaul et al., 1999), implies a collective production of a good that is not up for appropriation. I suggest that the ‘common’ could be an alternative to current international economic policies and could have, in that sense, important repercussions on democracy in the global arena. In this chapter, I expand on this premise and try to outline the democracy of the global commons.
Questo libro intende identificare nel principio politico del comune il senso dei movimenti, delle lotte e dei discorsi che un po’ ovunque nel mondo, in questi ultimi anni, si sono opposti alla razionalità neoliberista. Le battaglie per la «democrazia reale», il «movimento delle piazze», le nuove «primavere» dei popoli, le lotte studentesche contro l’università capitalista, le mobilitazioni per il controllo popolare della distribuzione idrica non sono affatto eventi caotici e aleatori, esplosioni accidentali e passeggere, jacqueries disperse e prive di scopo. Queste lotte politiche rispondono alla razionalità politica del comune, sono ricerche collettive di nuove forme di democrazia.
È all’esplorazione del significato politico delle lotte contemporanee contro il neoliberismo che la presente opera è dedicata.
Para Pierre Dardot e Chris.an Laval-autores de Comum: ensaio sobre a revolução no século XXI-a pandemia do Covid-19 está testando a capacidade das organizações polí.cas e econômicas de lidar com esse .po de acontecimento. "Com as mudanças climá.cas em curso, o que estamos experimentando agora mostra aquilo que aguardará a humanidade em poucas décadas se a estrutura econômica e polí.ca do mundo não mudar." Publicado em Mediapart, 19/03/20. A pandemia do COVID-19 consiste numa excepcional crise global-sanitária, econômica e social. Poucos eventos históricos podem ser comparados a ela, pelo menos na escala das úl-mas décadas. Esta tragédia se afigura, agora, como um teste para toda a humanidade. Trata-se de uma provação no duplo sen-do da palavra: dor, risco e perigo, por um lado; teste, avaliação e julgamento, por outro. O que a pandemia está testando é a capacidade das organizações polí-cas e econômicas de lidar com um problema global vinculado à interdependência dos indivíduos, ou seja, algo que afeta a vida social de todos de uma forma básica. Como uma distopia que se torna realidade, com as mudanças climá-cas em curso, o que estamos experimentando agora mostra aquilo que aguardará a humanidade em poucas décadas se a estrutura econômica e polí-ca do mundo não mudar. muito rapidamente e de maneira radical. Uma resposta estatal a uma crise global? Primeira observação: de um modo ou outro, estamos dispostos a confiar na soberania do estado nacional para responder à epidemia global. E isso, dependendo do país, tem ocorrido de duas maneiras mais ou menos complementares e ar-culadas: por um lado, contamos com ela para adotar medidas autoritárias que limitam os contatos, em par-cular com o estabelecimento de um "estado de emergência" (declarado ou não), como na Itália, Espanha ou França; por outro lado, esperamos que o governo proteja os cidadãos da "importação" de um vírus que vem do exterior. A disciplina social e o protecionismo nacional seriam, assim, os dois eixos prioritários da luta contra a pandemia. Desse modo, encontramos os dois lados da soberania do Estado: dominação interna e independência em relação ao exterior. Segunda observação: contamos também com o Estado para ajudar as empresas de todos os tamanhos a passar no teste, prestando assistência e garan-ndo os créditos de que precisariam para evitar a falência e manter o máximo possível de mão-de-obra a-va. O Estado agora não tem mais escrúpulos em gastar sem limite para "salvar a Pierre Dardot e Chris-an Laval são autores do livro Comum: Ensaio sobre a revolução no século XXI, 1 Boitempo, 2017, e de Dominer. Enquête sur la souveraineté de l'Etat en Occident, La Découverte, 2020 (em processo de publicação).
Per Pierre Dardot e Chris.an Laval, autori di «Del comune o della rivoluzione nel XXI secolo» (DeriveApprodi, 2015), la pandemia Covid-19 meFe alla prova la capacità delle strategie poli.co-economiche che dovrebbero fronteggiarla. «Quello che s.amo vivendo lascia intravedere quello che, con la crisi ambientale in aFo, ci aFende nei prossimi decenni se la struFura economico-poli.ca globale non dovesse cambiare». Traduzione dal francese di Viviana Vacca La pandemia di Covid-19 è una crisi sanitaria, economica e sociale globale ad un livello extra-ordinario. Poche situazioni storiche possono essere paragonate, perlomeno negli ul?mi decenni. Questa tragedia, da subito, è un banco di prova per tuAa l'umanità. Prova nel senso duplice della parola: dolore, rischio e pericolo in un senso; prova, valutazione e giudizio dall'altro. Quella che la pandemia meAe alla prova è la capacità delle organizzazioni poli?co-economiche di far fronte a un problema globale legato alle interdipendenze individuali o in altri termini a tuAo quello che riguarda la vita sociale nelle sue forme più elementari. Come una distopia che sarebbe diventata la realtà, ciò che s?amo vivendo lascia intravedere ciò che, con il cambiamento clima?co, aAende l'umanità tra qualche decennio se la struAura economico-poli?ca del mondo non dovesse cambiare rapidamente e in maniera radicale. Una risposta di Stato a una crisi globale? Prima osservazione: da una parte e dall'altra, si predispongono volontari della sovranità dello Stato nazione come risposta all'epidemia globale secondo due modalità più o meno complementari e ar?colate nei vari paesi: da un lato, ci si affida allo Stato per prendere delle misure autoritarie di limitazione dei contaL con la messa in aAo del noto «stato d'emergenza» (dichiarato o meno), come in Italia, Spagna e Francia; dall'altro lato, ci si aAende che lo Stato protegga i ciAadini dall'importazione di un virus che arriva dall'estero. Disciplinamento sociale e protezionismo nazionale sarebbero i due assi principali della loAa alla pandemia. Vi ritroviamo i due vol? della sovranità dello Stato: dominio interno e indipendenza esterna. Seconda osservazione: egualmente, con?amo sullo Stato per aiutare le imprese private grandi, medie e piccole a superare la prova con gli aiu? e le garanzie credi?zie di cui avrebbero bisogno per non fallire e mantenere per quanto possibile la loro manodopera. Lo Stato non ha più scrupoli quando si traAa di dispensare risorse senza limi? per la «salvezza dell'economia» (whatever it takes) quando fino all'altro giorno opponeva, a tuAe le richieste di aumento della forza lavoro degli ospedali e del numero di leL nei repar? di emergenza, il rispeAo ossessivo dei vincoli di bilancio e dei limi? al debito pubblico. Gli Sta? sembrerebbero oggi riscoprire le virtù dell'intervento perlomeno finché si traAerebbe di sostenere l'aLvità delle imprese private e di garan?re il sistema finanziario1. Questo brusco cambio di roAa, che, a torto, si sarebbe confuso con la fine del neoliberalismo, pone all'aAenzione una ques?one centrale: il ricorso alle preroga?ve dello Stato sovrano, all'interno come all'esterno, è in grado di fornire una risposta a una pandemia che investe fino in fondo le forme elementari di solidarietà sociale? Quello a cui s?amo assistendo non smeAe di inquietarci. La xenofobia is?tuzionale degli Sta? si è manifestata contemporaneamente alla presa di coscienza della letalità del virus per l'umanità intera. È secondo un ordine perfeAamente dispersivo che gli Sta? europei hanno dato le prime risposte alla diffusione del coronavirus. Rapidamente, la maggioranza dei paesi europei, sopraAuAo dell'Europa centrale, si sono arrocca? dietro le mura amministra?ve del territorio nazionale per proteggere le popolazioni dal «virus straniero». La car?na dei paesi che si sono rinchiusi per primi ha seguito
pas sans rapport avec la promotion de certaines pratiques sociales, nous impose de
réexaminer à nouveaux frais. C’est en particulier le cas d’une expression qui a pris dans
les années 1960-1970 le sens d’une contestation politique radicale de la psychiatrie
comme type de savoir et comme type de pouvoir : celle d’« antipsychiatrie ». Mais quel
est au vrai le sens du préfixe dans cette expression ? La racine grecque « anti » peut
signifier « contre » : s’agit-il donc d’une opposition frontale qui entend d’attaquer à
l’existence même de la psychiatrie ? Et surtout, quelle idée de la psychiatrie une telle
opposition présuppose-t-elle ?
capitalisme se définit plutôt comme un «complexe économico-juridique» radicalement pluriel, qui connaît diverses figures historiques. Le néolibéralisme représente une de ces figures et se caractérise par deux traits spécifiques : une pratique gouvernementale intervenant directement dans les mécanismes du marché, ce qui suppose un recours actif à la loi et aux institutions, auxquelles revient la tâche de réguler les phénomènes de concurrence ; et une modalité entrepreneuriale de configuration de la société et de ses sujets, qui étend la rationalité du marché aux pratiques de subjectivation.
Que veut-on dire quand on définit le peuple comme le sujet de la souveraineté ? On veut dire que c'est en lui que réside la souveraineté. Le peuple est alors compris comme sujet d'inhérence. La qualité de souveraineté est alors fixée ou attachée (in haerere, être attaché ou
"Le commun peut-il relever de l'aisthesis, c'est-à-dire de la sensibilité? Voilà qui semble difficile : le commun n'est-il pas une sorte d'universel qui fonde une co-obligation (cum-munus)? Le munus peut difficilement être fondé sur les sens extérieurs qui sont tout au plus capables de synesthésie et qui nous font éprouver l'accord des objets de plusieurs sens différents (par exemple, la couleur blanche et le son aigu). On a bien alors un « sentir » commun aux différents sens et, d'une certaine manière, un « sens commun » (koinè aisthesis). Pourtant, lorsqu'on parle du « sens commun », ce n'est pas le plus souvent à cette acception aristotélicienne qu'on se réfère, mais bien à l'idée d'un principe d'orientation qui relève de l'entendement ou de l'intellect. Mais quel rapport entre un tel principe d'orientation et le commun comme obligation ? Peut-on passer du sens commun au sens du commun comme sens d'une co-obligation ?"
Aperto un nuovo processo costituente, evento unico nella storia cilena.
La presidente dell’Assemblea Elisa Loncòn, femminista e donna mapuche.
Parità di genere, presenza india, destra senza potere di veto.
Il conflitto sull’amnistia per i prigionieri politici e i poteri costituenti.
La via di un ribaltamento del centralismo neoliberista ereditato da Pinochet.
L’année 2016 aura été sans doute une année charnière dans le basculement de la conjoncture politique mondiale : golpe parlementaire qui renverse Dilma Rousseff au Brésil, coup d’État en Turquie qui permet à Erdogan de renforcer son pouvoir personnel et de lancer une campagne de répression, élection pleine de coups fourrés de Trump en novembre. Depuis lors, nous avons affaire non pas seulement à un classique effet de balancier de gauche à droite, mais à un processus politique nouveau et plus profond qui nécessite un diagnostic clair, des analyses concrètes et précises, un effort de conceptualisation indispensable.
Cette séquence historique ne tombe pas du ciel. De nombreux signaux et depuis plusieurs décennies permettaient de pressentir un tel moment politique, effet d’une combinaison de facteurs différents, mais tous liés à l’effondrement de la croyance dans la « représentation ». Il suffisait pour l’anticiper d’être attentif au sentiment d’exclusion ou de marginalisation d’une grande partie de la population, à la montée d’une colère « anti-système » comme à la haine croissante envers des minorités, des étrangers ou des « ennemis de l’intérieur ». On aurait tort de se contenter en guise d’explication de catégories mi-politiques, mi-médiatiques, comme celle de « populisme » d’un côté, ou celle de « fascisme » de l’autre . Ces caractérisations saisissent certains aspects, certains ressorts, certaines pulsions et passions, mais leur degré de généralité, parfois leur anachronisme ou leur essentialisme, nuisent à la saisie du phénomène dans sa nouveauté, dans sa diversité, mais aussi dans ses racines et ses logiques.
Ce moment de crise vient donc de loin. Il n’a certes pas une cause unique, mais son principal facteur est la mise en œuvre depuis plusieurs décennies d’un type de gouvernement néolibéral qui s’est soustrait au contrôle des citoyens pour imposer des transformations profondes des sociétés et des subjectivités. Cette érosion progressive des bases mêmes de la démocratie a atteint aujourd’hui une phase aiguë. Nous entrons dans une nouvelle période marquée par l’antinomie de plus en plus flagrante entre les principes de la démocratie libérale et la logique du néolibéralisme. On parle parfois d’un « nouveau fascisme ». Il est certain que la haine et la pulsion meurtrière sont au cœur de leur expansion, comme le montre le cas du Brésil aujourd’hui. Pourtant, il y a des différences importantes avec le fascisme classique. Les ignorer conduirait à se tromper de diagnostic. À la différence des années 1930 qui avaient vu l’émergence des fascismes européens en réaction au « laisser faire » du libéralisme économique et à ses conséquences, les néolibéralismes nationalistes, autoritaires et xénophobes d’aujourd’hui ne cherchent pas à « réencastrer le marché » dans l’État total, ni même, plus simplement, à « encadrer les marchés », ils visent au contraire à accélérer l’extension de la rationalité capitaliste et à accroître les inégalités économiques, conséquence inévitable du « libre » jeu de la concurrence et des privatisations. Ces nouveaux néolibéralismes brutaux ne peuvent être mis en œuvre qu’en dehors du cadre libéral classique. Ils n’obtiennent un appui populaire qu’en déplaçant les enjeux politiques du terrain de l’injustice sociale vers le terrain des « valeurs » de la nation et de la religion, en détournant la colère, la frustration et les peurs sociales vers un ensemble de cibles considérées comme autant de « déviants » et de « menaces », immigrés, noirs, femmes, homosexuels, syndicalistes, militants, intellectuels, c’est-à-dire contre toutes les forces démocratiques qui s’opposent à cette mise au pas de la société. Derrière l’apparence fragile de la légalité formelle, ces néolibéralismes mènent une guerre contre la démocratie. Le cas du Brésil est particulièrement instructif à cet égard. il n’est pas un domaine de la vie quotidienne et pas une institution qui ne soit pas menacé d’une régression des droits humains, de la liberté de pensée et de l’égalité. Les attaques répétées contre l’environnement, le marché du travail, le système de retraites, l’université et l’école publique, les droits des peuples autochtones en témoignent.
Le Brésil, avec l’élection de Jair Bolsonaro à la fin de 2018, a rejoint la cohorte de ces sortes de régimes dirigés par d’improbables leaders. L’analyse du phénomène bolsonariste, pas plus d’ailleurs qu’à l’instar du phenomène trumpiste, ne peut se contenter de remarquer l’effroyable nullité du sinistre personnage, ni la part de dérangement mental qui le fait s’agiter et parler. Il faut comprendre ce qui a provoqué son élection par une majorité d’électeurs brésiliens, qui vivaient pourtant depuis trente ans sous une constitution démocratique parlementaire et après quatorze ans de gouvernements de gauche.
Au-delà de ce qui affecte le seul Brésil, la question est bien de savoir comment un pays glisse vers un régime hyper-néolibéral aux aspects fascisants de plus en plus manifestes. En effet, aucun pays ne peut se dire immunisé contre un tel basculement. La France, avec la répression policière et judiciaire inédite des Gilets jaunes, montre par exemple combien des institutions dites « républicaines » se transforment en instruments aveugles d’un néolibéralisme de moins en moins attaché aux formes les plus élémentaires de la démocratie.
La question principale posée durant le colloque du GENA et qui se retrouve dans ce dossier a donc été de se demander en quoi le Brésil est une illustration du nouveau cours mondial du néolibéralisme.
Cette question a été prise sous deux angles différents et complémentaires. On s’est demandé à la fois en quoi le Brésil reflétait ce nouveau cours mondial du néolibéralisme nationaliste et brutal, et ce que le Brésil d’aujourd’hui nous apprenait plus spécifiquement sur ce nouveau cours, de manière à articuler autant que nous le pouvions le phénomène mondial général et la situation brésilienne en particulier. Ce double regard est indispensable à l’analyse, car nous sommes à une époque où s’impose le devoir de penser les phénomènes politiques, sociaux et économiques qui ont lieu dans des pays donnés dans leur globalité, condition pour les comprendre, mais aussi pour les combattre lorsqu’ils mettent en danger la démocratie et la liberté de penser, comme c’est le cas aujourd’hui. La coopération internationale en matière de recherche est plus que jamais un enjeu de connaissance et de démocratie. C’est ce que le colloque a également voulu démontrer.
Il est courant de déplorer le déclin de la souveraineté de l’État-nation : restaurer l’autorité́ de l’État serait la seule voie pour contester le globalisme néolibéral. Contre cette illusion, P. Dardot et C. Laval proposent un parcours dans l’histoire de l’État occidental moderne mettant à nu les ressorts d’une domination qui est de l’ordre de la croyance. « Mystères de l’État », culte de sa continuité, sacralité attachée à ses fonctions sont autant d’éléments qui dispensent les gouvernants de rendre des comptes aux citoyens. Pour répondre aux défis de la mondialisation capitaliste et du changement climatique, il faut remettre en cause ce régime d’irresponsabilité politique et ouvrir la voie à un au-delà de la souveraineté étatique.
Le commun et l'autogouvernement des collectifs
Nous partageons une même condition de terrestres que nous pouvons dire « commune ». Dans cette expression, l'entente du mot « commun » est immédiate et ne réclame guère d'explication. Mais pourquoi alors substantiver l'adjectif « commun » en parlant du commun, qui plus est au singulier ? Et peuton passer de la « condition commune » au « commun » ? « Les choses communes » Nous avons hérité du droit romain la notion de « choses communes » (res communes). Sous ce terme, il convenait de regrouper l'air, la mer, les rivages de la mer et l'eau courante, toutes choses considérées dans ce droit comme communes par nature, c'est-dire comme soustraites à toute appropriation et réservées pour l'usage de tous. L'embarras vient de ce qu'elles sont censées être communes en fait sans que l'on sache très bien pourquoi : est-ce en raison de