Papers by Cyril Dermineur

La Renaissance dans les anciens Pays-Bas XVIe - XVIIe siècles, 2022
Si l’importance des confréries d’archers, d’arbalétriers ou même de canonniers a depuis longtemps... more Si l’importance des confréries d’archers, d’arbalétriers ou même de canonniers a depuis longtemps été repérée par les historiens comme un trait culturel original des anciens Pays-Bas, l’essor plus tardif des confréries d’escrimeurs, est lui resté davantage méconnu.
La vocation d’origine de ces compagnies, essentiellement militaire, fut de constituer un corps d’élite au sein des troupes levées parmi les bourgeois pour la défense des villes, grâce à un entraînement régulier à la pratique des armes blanches, qu’ils s’agissent d’épées, de dagues, de rapières ou d’armes d’hast.
La participation de ces confréries aux nombreux évènements festifs qui égayent la vie des cités, les conditions mêmes de la pratique de l’escrime, qui tendent à favoriser le ludique et le spectaculaire, nous laissent penser que ces confréries s’éloignent de la réalité de la guerre, à mesure qu’elles s’intègrent dans la vie folklorique urbaine.
Afin de bien prendre la mesure du rôle de ces anciennes Confréries de Joueurs d’Épées, nous vous proposons une étude sur l’organisation et le rôle des confréries de Lille, Douai et Valenciennes, mais aussi sur les conditions de la pratique de l’escrime au sein de ces structures.

Bien Dire et Bien Aprandre n°33 – 2017, 2017
À l'heure de mettre par écrit, ce qui a d'abord été conçu sous la forme d'une démonstration comm... more À l'heure de mettre par écrit, ce qui a d'abord été conçu sous la forme d'une démonstration commentée, je ne peux que mesurer la gageure que représente cet exercice. En effet l'objet premier de cet article est de proposer une présentation sommaire du système d'escrime décrit par les glossateurs de Johannes Liechtenauer, tel que nous l'interprétons actuellement au REGHT. L’association REGHT (Recherche Expérimentation du Geste Historique et Technique), fondée en 2010, se consacre aux Arts Martiaux Historiques Européens (A.M.H.E.), c’est-à-dire à l’étude et la pratique de traditions martiales européennes éteintes à partir de sources historiques dans le cadre d’une activité physique moderne et sécurisée. Je remercie vivement nos deux joueurs d’épées, Anthony Quinet et Morgan Lombard, d’avoir rendu mes propos plus limpides par leur démonstration.
Un fragment de sculpture appartenant au gisant de Jacques de Lallaing, illustre représentant de l... more Un fragment de sculpture appartenant au gisant de Jacques de Lallaing, illustre représentant de la cour du duc de Bourgogne Philippe le Bon, provenant des collections du musée de Douai, retrouvé dans les réserves du musée de Valenciennes. Retour sur l'histoire mouvementée de ce morceau de sculpture funéraire, qui, à bien des égards s'apparente à une geste épique digne des exploits de celui dont elle ornait la tombe.

C’est une découverte singulière que cette pièce, retrouvée dans
les réserves du musée de la Chart... more C’est une découverte singulière que cette pièce, retrouvée dans
les réserves du musée de la Chartreuse à l’occasion des opérations
de récolement. Elle avait déjà été vue mais erronément décrite et
interprétée par Stéphane Leroy et Maurice Wagon dans leur Catalogue
du musée de Douai (1937). De taille modeste et de forme parallélépipédique,
l’objet est gravé en creux de deux scènes figurées
sur ses deux faces les plus larges. Deux tenons présents de chaque
côté sous ces représentations permettaient d’imbriquer chacune de
ces matrices avec leur contrepartie. Nous sommes donc en présence
d’un moule à couler des enseignes, objet dont la fonction est de permettre
la production en série de ces petits ornements en alliage de
plomb très prisés au Moyen Âge, car peu onéreux. Cela suffit pour
faire de cet objet une rareté, puisque si de très nombreuses enseignes
nous sont parvenues, seulement une dizaine de moules comparables
à celui-ci sont recensés dans les collections muséales françaises
Feuille de salle de l'exposition dossier : "Jean-Baptiste Carpeaux : L'amitié en portraits" prése... more Feuille de salle de l'exposition dossier : "Jean-Baptiste Carpeaux : L'amitié en portraits" présentée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes en 2011.
« Tel il a été dans son œuvre, tel il se relevait dans sa conversation ; ardent fougueux, ému et pénétrant.. ». A propos de Carpeaux, lettre de Charles Gounod à Edouard Fromentin (1833-1927).
A travers une brève sélection de portraits dessinés, le musée des Beaux-Arts de Valenciennes vous propose d’explorer les amitiés de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Son tempérament violent, volontiers dépressif, valut à l’artiste une réputation de misanthrope. Et pourtant la volumineuse correspondance qu’il entretînt toute sa vie avec famille et amis, tout comme la place importante des portraits de ses proches dans son œuvre, tendent à infléchir ce jugement.
Feuille de salle de l'exposition dossier "Flore ou le Printemps du sculpteur" présentée au musée ... more Feuille de salle de l'exposition dossier "Flore ou le Printemps du sculpteur" présentée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes du 22/03/2014 au 07/09/2014. En 1863, Jean-Baptiste carpeaux, à peine rentré de son séjour romain, se voit confier la prestigieuse commande du fronton du pavillon de Flore au Louvre. L’occasion est belle pour le sculpteur de confirmer la notoriété obtenue grâce à Ugolin et ses
fils. Une étude dessinée pour le pavillon de Flore a récemment été acquise par le musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
Il s’agit vraisemblablement de l’une des toutes premières réflexions de Carpeaux pour ce décor, qui vient compléter un ensemble déjà riche d’une dizaine de dessins et de sculptures, nous invitant à revenir sur la genèse de cette œuvre emblématique.
Feuille de salle de l'exposition dossier "Carpeaux et le Prince Impérial" présentée au Musée des ... more Feuille de salle de l'exposition dossier "Carpeaux et le Prince Impérial" présentée au Musée des Beaux-Art de Valenciennes du 18/09/2011 au 22/03/2012. À travers cette sélection de dessins, le musée des Beaux-Arts de Valenciennes vous propose un parcours inédit à la découverte des étapes qui jalonnent la genèse de l’une des œuvres les plus célèbres de Jean-Baptiste Carpeaux, Le Prince Impérial et son chien Nero.

Feuille de salle de l'exposition dossier "Carpeaux et l'Antique" présentée au musée des Beaux-Art... more Feuille de salle de l'exposition dossier "Carpeaux et l'Antique" présentée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes du 22/03/2012 au 18/06/2012 : « […] Exécution de l'antique, c'est de tradition et mon esprit refuse cet héritage. De hardis génies germes à l'époque de la renaissance avaient cependant brisé le lien d'esclavage sous leur ciseaux, le marbre et le bronze étaient devenus palpitants de mouvements et de passions… » Cette formule que l’on doit à la plume de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), évoque parfaitement l’ambigüité qui définit le rapport personnel qu’entretient cet artiste avec la sculpture antique. Le sculpteur valenciennois affirme en effet à plusieurs reprises refuser de se conformer au carcan que représente la statuaire antique dans le système académique. « Je les attends tous avec leurs Faunes, leurs Vénus pillés de l’antique. C’est de la sculpture d’occasion qu’ils font. », exprime-t-il, non sans provocation, dans une lettre à Louis Dutouquet en date du 17 juillet 1863. Carpeaux fait-il allusion au Faune à l’Amphore (14), l’œuvre de Gustave Crauk (1827-1905), dont une version en bronze fut exposée au salon deux ans plus tôt ? Pourtant, malgré cette indépendance revendiquée, Carpeaux n’échappe pas à son temps et son œuvre abonde de références à l’antiquité.
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Feuille de salle de l'exposition dossier : "Nature morte et vitalité animale" présentée au musée ... more Feuille de salle de l'exposition dossier : "Nature morte et vitalité animale" présentée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes du 15 septembre 2012 au 15 mars 2013. Exercice incontournable en peinture, la nature morte n’occupe dans la production de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) qu’une place très marginale. Malgré sa passion ardente pour la peinture, celui-ci demeure sculpteur de formation, et s’attache avant tout à la représentation du monde vivant. Alors qu’au XIXe siècle certains sculpteurs à l’instar d’Auguste-Louis Barye ou d’Emmanuel Frémiet, se spécialisent dans la figuration animale, on peut s’étonner de sa rareté de dans l’œuvre sculptée de Carpeaux. Pourtant les études nombreuses et variées, d’après des chiens, des coqs, des bovins, des porcs, mais également des chevaux foisonnent dans les pages dessinées de ses carnets et manifestent l’intérêt vif que l’artiste porte à la vitalité animale.
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La vocation d’origine de ces compagnies, essentiellement militaire, fut de constituer un corps d’élite au sein des troupes levées parmi les bourgeois pour la défense des villes, grâce à un entraînement régulier à la pratique des armes blanches, qu’ils s’agissent d’épées, de dagues, de rapières ou d’armes d’hast.
La participation de ces confréries aux nombreux évènements festifs qui égayent la vie des cités, les conditions mêmes de la pratique de l’escrime, qui tendent à favoriser le ludique et le spectaculaire, nous laissent penser que ces confréries s’éloignent de la réalité de la guerre, à mesure qu’elles s’intègrent dans la vie folklorique urbaine.
Afin de bien prendre la mesure du rôle de ces anciennes Confréries de Joueurs d’Épées, nous vous proposons une étude sur l’organisation et le rôle des confréries de Lille, Douai et Valenciennes, mais aussi sur les conditions de la pratique de l’escrime au sein de ces structures.
les réserves du musée de la Chartreuse à l’occasion des opérations
de récolement. Elle avait déjà été vue mais erronément décrite et
interprétée par Stéphane Leroy et Maurice Wagon dans leur Catalogue
du musée de Douai (1937). De taille modeste et de forme parallélépipédique,
l’objet est gravé en creux de deux scènes figurées
sur ses deux faces les plus larges. Deux tenons présents de chaque
côté sous ces représentations permettaient d’imbriquer chacune de
ces matrices avec leur contrepartie. Nous sommes donc en présence
d’un moule à couler des enseignes, objet dont la fonction est de permettre
la production en série de ces petits ornements en alliage de
plomb très prisés au Moyen Âge, car peu onéreux. Cela suffit pour
faire de cet objet une rareté, puisque si de très nombreuses enseignes
nous sont parvenues, seulement une dizaine de moules comparables
à celui-ci sont recensés dans les collections muséales françaises
« Tel il a été dans son œuvre, tel il se relevait dans sa conversation ; ardent fougueux, ému et pénétrant.. ». A propos de Carpeaux, lettre de Charles Gounod à Edouard Fromentin (1833-1927).
A travers une brève sélection de portraits dessinés, le musée des Beaux-Arts de Valenciennes vous propose d’explorer les amitiés de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Son tempérament violent, volontiers dépressif, valut à l’artiste une réputation de misanthrope. Et pourtant la volumineuse correspondance qu’il entretînt toute sa vie avec famille et amis, tout comme la place importante des portraits de ses proches dans son œuvre, tendent à infléchir ce jugement.
fils. Une étude dessinée pour le pavillon de Flore a récemment été acquise par le musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
Il s’agit vraisemblablement de l’une des toutes premières réflexions de Carpeaux pour ce décor, qui vient compléter un ensemble déjà riche d’une dizaine de dessins et de sculptures, nous invitant à revenir sur la genèse de cette œuvre emblématique.
Other by Cyril Dermineur
La vocation d’origine de ces compagnies, essentiellement militaire, fut de constituer un corps d’élite au sein des troupes levées parmi les bourgeois pour la défense des villes, grâce à un entraînement régulier à la pratique des armes blanches, qu’ils s’agissent d’épées, de dagues, de rapières ou d’armes d’hast.
La participation de ces confréries aux nombreux évènements festifs qui égayent la vie des cités, les conditions mêmes de la pratique de l’escrime, qui tendent à favoriser le ludique et le spectaculaire, nous laissent penser que ces confréries s’éloignent de la réalité de la guerre, à mesure qu’elles s’intègrent dans la vie folklorique urbaine.
Afin de bien prendre la mesure du rôle de ces anciennes Confréries de Joueurs d’Épées, nous vous proposons une étude sur l’organisation et le rôle des confréries de Lille, Douai et Valenciennes, mais aussi sur les conditions de la pratique de l’escrime au sein de ces structures.
les réserves du musée de la Chartreuse à l’occasion des opérations
de récolement. Elle avait déjà été vue mais erronément décrite et
interprétée par Stéphane Leroy et Maurice Wagon dans leur Catalogue
du musée de Douai (1937). De taille modeste et de forme parallélépipédique,
l’objet est gravé en creux de deux scènes figurées
sur ses deux faces les plus larges. Deux tenons présents de chaque
côté sous ces représentations permettaient d’imbriquer chacune de
ces matrices avec leur contrepartie. Nous sommes donc en présence
d’un moule à couler des enseignes, objet dont la fonction est de permettre
la production en série de ces petits ornements en alliage de
plomb très prisés au Moyen Âge, car peu onéreux. Cela suffit pour
faire de cet objet une rareté, puisque si de très nombreuses enseignes
nous sont parvenues, seulement une dizaine de moules comparables
à celui-ci sont recensés dans les collections muséales françaises
« Tel il a été dans son œuvre, tel il se relevait dans sa conversation ; ardent fougueux, ému et pénétrant.. ». A propos de Carpeaux, lettre de Charles Gounod à Edouard Fromentin (1833-1927).
A travers une brève sélection de portraits dessinés, le musée des Beaux-Arts de Valenciennes vous propose d’explorer les amitiés de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Son tempérament violent, volontiers dépressif, valut à l’artiste une réputation de misanthrope. Et pourtant la volumineuse correspondance qu’il entretînt toute sa vie avec famille et amis, tout comme la place importante des portraits de ses proches dans son œuvre, tendent à infléchir ce jugement.
fils. Une étude dessinée pour le pavillon de Flore a récemment été acquise par le musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
Il s’agit vraisemblablement de l’une des toutes premières réflexions de Carpeaux pour ce décor, qui vient compléter un ensemble déjà riche d’une dizaine de dessins et de sculptures, nous invitant à revenir sur la genèse de cette œuvre emblématique.