Books by Benoit Bohy-Bunel
Sommaire
Introduction
I Dieu et la Nature
II La Raison et la Nature
III La Société et la Nature... more Sommaire
Introduction
I Dieu et la Nature
II La Raison et la Nature
III La Société et la Nature
IV La Nature comme fondement d’une certaine « morale » spectaculaire
V Notre morale renvoie à une vision esthétique du monde naturel
VI Dépasser une « morale » spectaculaire fondée sur une appréhension esthétique de la Nature

La notion de liberté comprise comme fil conducteur dans le programme de philosophie de terminale ... more La notion de liberté comprise comme fil conducteur dans le programme de philosophie de terminale (ES) 3) Ma pratique de lecteur de textes philosophiques : penser le concept kantien de liberté dans toutes ses implications a) Les diverses conceptions kantiennes de la liberté à considérer b) Comment articuler ces notions entre elles ? Je propose une certaine lecture de Kant, située, et tendue vers un objectif précis. c) Bilan : ma lecture de Kant Conclusion Bibliographie pourraient-ils, grâce à ce fil conducteur, rattacher cette notion à toutes celles qui auraient déjà été traitées, et qui seront traitées par la suite. L'avantage pédagogique ne serait pas minime : ils pourraient mobiliser, dans leurs dissertations, ou dans leurs commentaires, de nombreux éléments du programme, et non pas rester focalisés sur des éléments trop catégoriquement découpés a priori. Trop souvent, pour traiter un sujet de dissertation sur le bonheur, par exemple, un élève se contente d'utiliser le cours qui traite du bonheur. Il ne voit pas que les autres cours, traitant d'autres notions, peuvent aussi l'aider. Un certain fil conducteur connectant toutes les notions entre elles permettrait de lui faire contourner cet écueil. Un fil conducteur possible pour connecter toutes les notions du programme de terminale entre elles pourrait bien être une notion du programme elle-même, particulièrement centrale et éminente. La notion de liberté pourrait être cette notion. J'ai proposé, dans mon cours d'introduction à la philosophie, un extrait de Qu'est-ce que les Lumières ? de Kant, traitant de la distinction entre majorité et minorité, et de la liberté de penser par soi-même, de façon autonome. En découvrant les nombreuses possibilités théoriques de cette distinction, et de cette notion de liberté, j'ai décidé, dans plusieurs leçons, de réutiliser ce texte. Je l'ai utilisé, de façon latente, comme fil conducteur, ou comme transition.

Les trois niveaux de la dialectique du maître et du serviteur. Aujourd'hui. La dialectique hégéli... more Les trois niveaux de la dialectique du maître et du serviteur. Aujourd'hui. La dialectique hégélienne du maître et du serviteur pourrait se déployer sur trois niveaux[1]: maître et serviteur sont d'abord deux instances opposées à l'intérieur d'une seule conscience de soi. Ils sont ensuite deux individus, deux consciences de soi se faisant face. Enfin, ils renvoient à des groupes humains antagonistes, s'opposant au cours de « l'histoire ». Cette dialectique met donc en jeu l'intériorité d'un seul individu, une certaine intersubjectivité, mais aussi une lutte entre des collectifs, en conflit au cours de l'histoire humaine. Ces trois niveaux s'emboîtent les uns dans les autres, et renvoient les uns aux autres. 1) La dialectique de la maîtrise et de la servitude à l'intérieur d'une seule conscience de soi se reconnaissant elle-même. Niveau psychologique. Envisageons d'abord la question psychologique : une seule et même conscience, pour s'attester elle-même, pour devenir conscience de soi, en soi et pour soi, doit se reconnaître elle-même. Elle doit faire de son Je son objet, puis sursumer (dépasser en conservant) ce dédoublement de soi, pour se réfléchir dans soi au sein d'une affirmation se posant comme conscience de soi ayant la certitude « vraie » de soi-même. Mais la reconnaissance de soi par soi est d'abord inégale. Le Je comme catégorie unique, l'être-en-repos, la « maîtrise », s'oppose aux multiples catégories, à l'inquiétude absolue, au mouvement de l'autodifférenciation, à quelque « servitude ». Le maître qui est en la conscience, l'unité de l'aperception, s'engage dans la lutte à mort pour la reconnaissance, et il ne craint pas la mort, là où le serviteur devient serviteur parce qu'il éprouve cette crainte et se soumet. De même que le « Je pense » unifié « applique » la diversité des catégories, de même le maître interne à la conscience médiatise son rapport à l'étant là-devant par le truchement du serviteur. Mais le serviteur qui est en soi éprouve la crainte : il fait l'expérience de la néantité possible de son être-là. En outre, il travaille l'étant présent-là, là où le maître qui est en soi se contente d'en jouir : il fait l'expérience de la négativité par laquelle la conscience de soi acquiert la certitude de soi. Autrement dit, les catégories appliquées sont aussi effectuées. Leur effectuation fait disparaître leur substrat moteur, le « Je pense » « pur », ou la temporalité « pure ». Ce sont elles qui parviennent finalement, et ultimement, via l'angoisse, soit le sentiment de dispersion, et le travail, soit l'être-appliqué, à la conscience de soi. Le « Je » pur ne serait plus que l'inessentiel, et sa certitude de soi ne serait pas « vraie ».

Dans l'Euthydème, dialogue platonicien de la période médiane, Socrate évoque face à Criton sa ren... more Dans l'Euthydème, dialogue platonicien de la période médiane, Socrate évoque face à Criton sa rencontre avec les sophistes Euthydème et Dionysodore, lesquels enseignent la lutte et le maniement des armes, ainsi que la rhétorique, mais prétendent aussi pouvoir enseigner la vertu. Socrate déclare à ces deux hommes que leur savoir est un « savoir protreptique », un savoir capable d'exhorter tout homme à l'amour du savoir et de la philosophie, et de l'engager à la pratique de la vertu, ce que Dionysodore et Euthydème reconnaissent, l'un comme l'autre étant prêts à mettre leur compétence à l'épreuve face au jeune Clinias. Ils posent ainsi certaines questions-pièges au jeune homme, qui se voit systématiquement réfuté via une sophistique reposant sur les homonymies, les ambiguïtés syntaxiques, les reformulations de manière absolue d'un énoncé déterminé, ou les interrogations multiples. Mais ce savoir des sophistes est davantage une démonstration-échantillon (epideixis) qu'un authentique savoir protreptique tel que Socrate l'entend. C'est pourquoi ce dernier va s'empresser de proposer son propre protreptique, celui-ci se formulant en deux temps, et prenant pour objet le bonheur de celui qui s'enquiert du savoir.

Le projet général de L'idéologie allemande est d'opérer une distinction nette entre la sphère de ... more Le projet général de L'idéologie allemande est d'opérer une distinction nette entre la sphère de la réalité et celle de la représentation. Les hommes concrets, en chair et en os, sont différents de ce qu'ils disent, se représentent, s'imaginent, et de ce qu'ils sont dans leurs paroles, représentations et imaginations ; cette évidence, que l'historiographie allemande n'a pas su prendre en compte, Marx entend la fonder en droit et en fait. Les jeunes-hégéliens, en effet, tendent à réduire l'individu vivant à la conscience de soi, et en cela ils sont les héritiers de Hegel, mais une telle opération, que Marx réfute absolument, repose sur l'amputation de la réalité que les hommes réels et agissants vivent effectivement, qui est antérieure à toute pensée, et par rapport à laquelle la conscience n'est qu'un signe, un symptôme, un reflet a posteriori. La philosophie allemande fait de la conscience le principe moteur par excellence, si bien qu'il suffirait pour elle de transformer cette conscience pour que la vie réelle change à son tour. Mais Marx, selon lequel il ne s'agit plus d'interpréter le monde, mais de le transformer, et qui sépare avec clarté ladite conscience de ladite vie réelle, ne reconnaît pas l'hégémonie du domaine théorique, focalisant son attention sur la praxis des hommes qui travaillent, souffrent et éprouvent des besoins d'une façon déterminée. Car s'il y a une distinction tranchée à faire entre le réel et la représentation, la vie et la conscience, la pratique et la théorie, ces deux pôles sont néanmoins saisis dans leur connexion intime, par laquelle l'un détermine l'autre, dans la mesure où la vie, précisément, l'activité matérielle des hommes, doit être comprise comme étant la base par rapport à laquelle les produits de la conscience ne renvoient qu'à une superstructure conditionnée. C'est cette dépendance de la conscience à l'égard de la vie qui est thématisée dans la première section : les productions de la conscience n'ont pas de réalité propre, elles ne sont que des échos, des sublimations, par rapport au fondement solide et tangible que constitue le processus de vie historique des hommes. L'idéologie elle-même, qui inverse les rapports réels, n'est en fait que la résultante d'une situation matérielle déterminée. C'est la façon dont la spéculation pure traduit infidèlement le socle sur lequel elle repose, et qu'elle ne reconnaît pas en sa qualité de socle, qui est aussi en question dans ce texte.
Foucault, histoire de la sexualité, volume I : commentaire Introduction :
Papers by Benoit Bohy-Bunel
L'ouvrage de Lordon a pour intention première la discussion des thèses du Comité invisible (auteu... more L'ouvrage de Lordon a pour intention première la discussion des thèses du Comité invisible (auteurs de L'insurrection qui vient, À nos amis et Maintenant). Au fil d'un dialogue avec Félix Boggio, Lordon énonce ses objections et propositions, qui se développent sur un plan «exotérique» (empirique, historique, social) et sur un plan «ésotérique» (philosophique, onto-anthropologique). L'hybridité de la forme, et l'hybridité substantielle du texte, n'empêchent pas de saisir une cohérence d'ensemble de la pensée lordonienne, qui s'inscrit plus largement dans le geste théorique qu'il déploie depuis une vingtaine d'années.
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I Dieu et la Nature
II La Raison et la Nature
III La Société et la Nature
IV La Nature comme fondement d’une certaine « morale » spectaculaire
V Notre morale renvoie à une vision esthétique du monde naturel
VI Dépasser une « morale » spectaculaire fondée sur une appréhension esthétique de la Nature
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I Dieu et la Nature
II La Raison et la Nature
III La Société et la Nature
IV La Nature comme fondement d’une certaine « morale » spectaculaire
V Notre morale renvoie à une vision esthétique du monde naturel
VI Dépasser une « morale » spectaculaire fondée sur une appréhension esthétique de la Nature