Archaeological reports by Annick DESPRATX

MANTENANT J., avec la coll. de GAZANIOL C., SALEL T., COIFFE A., DURAND S., GONIN V., LEMAITRE S., RIEUNIER C., GUINAUDEAU N., GAILLARD A., BROCHOT M., DESPRATX A., FAVENNEC B., RENAUD A., ROS J., VASCHALDE C., Limoux-Flassa ouest (11), RFO de fouille préventive, CD Aude, ACTER archéologie, 2020. L’opération de fouille préventive Limoux – Flassa-ouest a été prescrite par le Service Régional d... more L’opération de fouille préventive Limoux – Flassa-ouest a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie à la suite d’un diagnostic archéologique suscité par un projet contournement routier de l’agglomération de Limoux, porté par le Conseil Départemental de l’Aude. D’une superficie totale de 2400 m², les deux zones de fouille prescrites par le SRA se situent au pied du versant ouest de la vallée de l’Aude, à 100 et 400 m du centre d’une vaste villa antique occupée du Ier s. av. n. è. au Ve s. de n. è., la villa de Flassian, sondée ponctuellement dans les années 1970 et 1980, et à 700 m du cours actuel du fleuve Aude. L’opération de fouille a été réalisée par ACTER archéologie durant l’été 2018 (RO. J. Mantenant). Au total, 107 faits ont été identifiés dans les deux zones de fouilles. De nature assez diversifiée (structures bâties, fosses, trous de poteaux, foyers, fours, fossés, paléochenaux), ces faits sont pour la plupart rattachés à trois grandes occupations : un habitat de l’Antiquité tardive dans la zone 1, au nord, une occupation indéterminée (habitat et/ou espace artisanal ?) et un atelier de chaufournier dans la zone 2 (sud), la plus proche de la villa de Flassian. L’occupation nord (zone 1, Flassa-ouest 1) est de loin la plus importante. Elle correspond à un habitat occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. Aucune trace d’occupation antérieure ou postérieure n’a été clairement identifiée. Pour autant, le site a connu durant cette courte période plusieurs phases d’aménagements. Les indices les plus anciens d’occupation pérenne du site identifiés dans l’emprise de la fouille correspondent à un grand bâtiment de plan rectangulaire (11 x 7,70 m), orienté N/S. Il est formé de quatre murs chaînés d’une largeur moyenne de 0,55 m, dont il subsiste fondations et, localement, une partie de l’élévation. Ils sont constitués de deux alignements de cailloux roulés et de cailloux non équarris (10 < 20 cm, dont calcaire) posés de chant, enserrant un blocage interne de cailloux (< 10 cm) liés par un sédiment argilo-limoneux brun, et dont la fondation repose sur un lit de petits cailloux. Il s’agit probablement de solins, supportant des murs en matériaux plus légers : des fragments de terre architecturale ont été régulièrement identifiés dans les niveaux d’abandon/destruction du site. A l’ouest, une fosse de grandes dimensions et de plan vaguement rectangulaire (L 3,70 m ; l > 3,30 m ; prof. 0,80 m) pourrait être contemporaine de ce premier bâtiment. Son comblement, mais aussi la présence d’un trou de poteau en position centrale, incite à l’interpréter comme les vestiges d’un bâtiment excavé vraisemblablement aménagé sur poteau porteur. Enfin, à l’est de ESP1017, un autre bâtiment est aménagé (ESP1015). Nettement plus réduit et orienté O/E (9 m min. x 3,10 m), il est bâti suivant des techniques de construction similaires à celles mises en oeuvre dans ESP1017. Au cours des phases suivantes, les deux espaces ESP1017 et ESP1015 sont agrandis, par l’adjonction de plusieurs espaces complémentaires aménagées suivant des techniques similaires. La fosse FS1008, abandonnée, est recoupée par l’un des murs construits à ce moment-là. Les autres vestiges de bâtiments observés sur le site, au sud-est et à l’est (UNF1086, UNF1084) partiellement conservés, relèvent de techniques de constructions similaires. Au total, l’ensemble des aménagements observés couvrent une surface minimale de plus de 400 m², le site se poursuivant vers l’est au-delà des limites de la fouille. Par les techniques de construction mises en oeuvre, les dimensions et l’organisation générale du site, le site de Flassa-ouest 1 se distingue nettement de l’occupation identifiée à Flassa-ouest 2. Il se rapproche au contraire, par les techniques de construction mises en oeuvre, de la villa de Flassian (Rancoule, Roger 1994). De fait, à l’heure actuelle, au moins trois hypothèses peuvent être émises : soit le site de Flassa-ouest 1 correspond à un établissement rural important créé ex-nihilo alors même que la villa de Flassian n’est plus occupée, soit le site est créé en périphérie immédiate du site de la villa encore occupée, soit, enfin, les vestiges observés correspondent à une extension tardo-antique d’un site préexistant, situé au-delà des limites de la fouille et contemporain de la villa. Chacune de ces hypothèses soulèvent de nombreuses interrogations quant au statut du site de Flassa-ouest 1. En particulier, la question d’un lien socio-économique entre Flassa-ouest 1 et la villa de Flassian peut être posée. L’étude du mobilier recueilli lors de la fouille de site a d’ailleurs révélé plusieurs particularités (forte proportion d’amphores africaines, et, a contrario, faible proportion de vaisselle ; présence d’une francisque associée à un abondant mobilier en verre dans le comblement d’une fosse…) qui, à ce stade, restent difficiles à interpréter. Dans la zone 2, deux sites ont été identifiés. Dans la partie centrale, un atelier de chaufournier, actif durant l’Antiquité (datations radiométriques en attente), a été installé dans la pente, au pied du versant ouest de la vallée de l’Aude, à moins d’une centaine de mètres du centre de la villa de Flassian. Il est constitué de trois fours d’environ 2 m de diamètre et conservés sur 2 m de hauteur au maximum, associés chacun à une fosse de travail. Ces fours n’ont pas fonctionné de manière concomitante, mais paraissent au contraire se succéder dans le temps, les chaufourniers réutilisant partiellement le four précédent, abandonné, pour aménager une nouvelle structure de chauffe. Ces structures présentent de nombreuses similitudes avec les fours à chaux antiques identifiés à Cépie en 2014 (fouille ACTER archéologie : Gaillard 2018). De forme tronconique, ils sont dotés à leur base d’une fosse centrale, où était installé le foyer, reliée à la fosse de travail par une gueule et entourée d’une banquette surélevée semi-périphérique de quelques décimètres de largeur supportant la charge de calcaire. Dans chacune des trois fosses de travail étudiées, une partie du chargement, non transformée, a été découverte. Les matériaux exploités correspondent systématiquement à des galets de calcaire, provenant probablement des alluvions récents et anciens de l’Aude. Dans la mesure où cet atelier se trouve à moins d’une centaine de mètres du centre de la villa, et donc à quelques dizaines de mètres des bâtiments de ce domaine, on peut supposer que ces fours ont été implantés sur ce point dans le but d’alimenter en chaux la villa.
Enfin, au nord de la zone 2, une petite occupation a été aménagée à la fin de l’Antiquité au pied du versant ouest de vallée de l’Aude. Elle présente plusieurs états, qui se sont rapidement succédés dans le temps. Dans un premier temps, un bâtiment excavé bâti en matériaux légers est aménagé dans la pente. A ce bâtiment léger succède ensuite, après remblaiement partiel de l’emplacement, une construction datant probablement de l’Antiquité tardive mais dont il reste peu de chose, hormis quatre fondations de mur, ou solins, constitués de pierres liées à la terre, et présentant des techniques de constructions distinctes des aménagements précédents, plus proches des techniques mises en oeuvre 250 m plus au nord, sur le second site fouillé en 2018, Flassa-ouest 1. La nature de ce site reste à caractériser. Plusieurs indices prouvent qu’il a accueilli notamment une activité de forge. De fait, il faut probablement restituer sur ce point un habitat et/ou un espace artisanal occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. contemporain de l’habitat identifié dans la zone 1 et, peut-être, de la villa de Flassian.
Rapports by Annick DESPRATX
Papers by Annick DESPRATX
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Jul 1, 2013
1.1. Fiche signalétique et générique de l'opération LOCALISATION ET IDENTITÉ DU SITE Région Langu... more 1.1. Fiche signalétique et générique de l'opération LOCALISATION ET IDENTITÉ DU SITE Région Languedoc-Roussillon Code INSEE 11413 Département Aude (11) Réf. cadastrale AB 209 Commune Villardonnel Lambert 93 X= 644196 ; Y= 6248656 Lieu-dit / adresse Église Saint Jean Baptiste Altimétrie 363 m NGF RÉFÉRENCES DE L'OPÉRATION Propriétaire des parcelles Ville de Villardonnel Maître d'ouvrage des travaux d'aménagement Ville de Villardonnel Maître d'oeuvre SCP architectes Tarbouriech-Carcassonne Nature de l'aménagement Tranchées de pluvial et réseau électrique Opérateur d'archéologie ALC archéologie 87, rue de Verdun-11000 CARCASSONNE Responsable scientifique de l'opération Jean-François Modat Interventions sur le terrain mai 2013 Emprise des projets
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Nov 1, 2010
Propriétaire du terrain : Etat. Nature de l'opération : Sondage et étude en vue de la plantation ... more Propriétaire du terrain : Etat. Nature de l'opération : Sondage et étude en vue de la plantation d'une vigne. Nature du gisement : Remparts et vestiges d'habitat XIII e siècle. Maître d'ouvrage des travaux : Centre des Monuments Nationaux. Maître d'oeuvre : Lycée agricole Charlemagne Carcassonne. Opérateur d'archéologie préventive : Amicale Laïque de Carcassonne.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Dec 31, 2013
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), May 2, 2010
II-MISSION 3 : ÉTAT DE CONSERVATION DES COLLECTIONS p. 113 1-Les objectifs de la mission p. 114 2... more II-MISSION 3 : ÉTAT DE CONSERVATION DES COLLECTIONS p. 113 1-Les objectifs de la mission p. 114 2-La méthodologie appliquée p. 114 2.1-Le phasage 2.2-La visite des sites le 7 mai 2010 2.3-Quelques remarques 3-Etats de conservation : définitions des trois catégories p. 115 3.1-Bon état de conservation 3.2-Etat moyen de conservation 3.3-En danger de destruction
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Apr 2, 2012

Cette surveillance archéologique et la recherche historique qui s’en est suivi ont permis de mont... more Cette surveillance archéologique et la recherche historique qui s’en est suivi ont permis de montrer que l’édification de l’église Saint-Jean-Baptiste de Villardonnel est assez récente. En effet, aucun changement dans la mise en œuvre du bâti n’a été observé au niveau du chevet jusqu’à 1,40 m sous le niveau actuel de circulation. Le chapiteau ouest de l’arc diaphragme où la date de 1527 apparait, peut témoigner d’une fondation-réfection ne remontant pas au-delà du début du XVIe siècle.
Le sondage perpendiculaire à la sacristie creusé pour la pose du réseau électrique a fait apparaître trois niveaux de circulation contemporains : le niveau actuel reposant sur deux épais remblais contenant de la céramique datable du Bas Moyen Âge et de l’Époque moderne. Le fait le plus remarquable est la mise au jour de vestiges d’une activité métallurgique du cuivre : de nombreuses scories, fragments de terre rubéfiée et de nombreux charbons groupés sont apparus uniformément au sommet d’une couche (four à cloche ?).
Une sépulture a été mise au jour dans la tranchée de réseau creusée le long du mur gouttereau sud. Seul vestige archéologique en place et situé à 0,29 m sous le niveau actuel, elle a livré un squelette en position primaire, placé en décubitus dorsal, la tête à l’ouest. Les observations de terrain semblent attester l’existence d’un cercueil (mise à plat des volumes corporels, clous présents dans le comblement) et la présence d’un contenant souple de type linceul (compression dans la partie haute du corps, dépôt verdâtre sur une vertèbre thoracique pouvant correspondre à une épingle). Le sujet semble féminin étant donné la gracilité générale du squelette. L’âge au décès est probablement compris entre 20 et 40 ans. Sa stature est estimée à 1,65 m ± 3,56 cm. Des lésions carieuses sont observables et leur localisation indique une relative mauvaise hygiène dentaire. Cette sépulture pourrait correspondre aux dernières inhumations effectuées autour de l’église Saint-Jean-Baptiste de Villardonnel, c’est-à-dire durant la première moitié du XVIIIe siècle.
685 éléments ont été collectés durant cette surveillance archéologique, se répartissant en 11 catégories dont 4 pour la terre cuite. Le corpus est chronologiquement très homogène avec de la céramique à cuisson oxydante et glaçurée (jaune) présentant des décors à molette ou ondulé. Les formes ouvertes sont caractérisées par des assiettes (bord à marli, oreilles de préhension) et les formes fermées par des marmites ou pichets. Cet ensemble est datable des XVIe-XVIIe s. Les céramiques à cuisson réductrice, oxydante et glaçurées se répartissent à peu près équitablement dans les tranchées de réseau. Cependant, à partir 0,30 m sous le niveau actuel, les tessons rencontrés sont majoritairement à cuisson réductrice datables des XIIIe- XIVe s, avec des formes fermées de type marmite ou jarre de stockage.

Cette fouille préventive contribue donc à renseigner l’histoire économique et sociale du premier ... more Cette fouille préventive contribue donc à renseigner l’histoire économique et sociale du premier Moyen Âge de la région Occitanie. Pour cette période encore mal cernée, l’augmentation du corpus de sites ruraux fouillés permet de croiser les données au-delà de l’échelle locale. L’aire d’ensilage, même modeste, accompagnée de fours, fosses, de drains et d’un réseau de chemins, est riche d’enseignements à cet égard.
Mais elle a surtout permis d’observer les vestiges d’un prieuré, créé au XIe siècle et abandonné dans le courant du XIIe siècle. Au nord de la tour-clocher, encore en élévation, la présence d’un vaste logis prieural et de ses annexes, organisés autour d’un espace central qui pourrait être un jardin ou un petit cloître, crée une avancée dans l’étude de ce type d’établissement religieux rural à cette époque.
Dans toutes les zones, les prélèvements sédimentaires ont permis d’approcher les relations entre la population et son milieu, notamment de déterminer l’omniprésence des crues, causes possibles de la désertion du prieuré et d’inondations plus récentes, à l’origine de l’actuel bassin de rétention, qui a occasionné cette fouille.
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Retrait de l'opérateur L'aménageur récupère la zone d'intervention à l'issue de l' opération et a... more Retrait de l'opérateur L'aménageur récupère la zone d'intervention à l'issue de l' opération et après la signature du procès-verbal contradictoire de fin de chantier en présence d'un représentant de l'aménageur. Ce procès-verbal a un double objet :-Il constate la cessation de l' occupation par l' opérateur et fixe en conséquence la date à partir de laquelle l'aménageur recouvre l'usage du terrain.-Il constate également l'accomplissement des obligations prévues par le présent document. L'aménageur ne pourra toutefois engager ses travaux qu'après accord du Service Régional de l' Archéologie. 2. Moyens humains 2.1. Répartition des moyens humains Les moyens humains affectés à l' opération correspondent à la prescription, à savoir 5 personnes (un responsable d' opération, un responsable de secteur, 2 techniciens et un spécialiste) pendant la durée du chantier. Un topographe viendra ponctuellement pendant 15 jours. L' équipe de terrain sera composée de 4 salariés CDI de la société ACTER. Le cinquième poste sera assuré par divers spécialistes qui se relayeront sur le chantier en fonction des besoins définis par la fouille. Leur intervention sera fixée par l' opérateur en concertation avec Service Régional de l' Archéologie et le maître d' ouvrage. Enfin, la société ACTER met à disposition de l' opération un cinquième salarié CDI, qui viendra en renfort de l' équipe prévue si nécessaire. Le topographe fera un relevé des vestiges soit en temps réel soit en fin de semaine, en fonction des découvertes. Un premier plan sera établi dès la fin du premier décapage (Phase 1a). Il sera complété au cours de la seconde session de décapage (Phase 1b). 2.2. Correspondance entre la présence effective des salariés d' ACTER et la facturation Bien que les salariés de l' entreprise ACTER ne soient pas tous domiciliés à proximité de Perpignan, l' équipe de fouille sera complète durant les horaires de chantier pour une durée effective de 35 heures de terrain par semaine, du lundi au vendredi. Contrairement à ce qui est traditionnellement pratiqué sur les chantiers de fouilles, les temps de déplacement des salariés ne sont pas supportés par le maître d' ouvrage, mais imputés à l' entreprise. 2.3. Qualifications et encadrement scientifique Une équipe spécialisée dans l'histoire de Perpignan depuis 2007 : le comité scientifique de l'opération L' équipe de fouille est en partie constituée par les membres du Programme Collectif de Recherches : « Cartographie patrimoniale de la ville de Perpignan ». Ce programme regroupe depuis 2007 des chercheurs Fouille préventives-Ilot Fontaine Neuve-10-Sarl ACTER-66670 Pézilla-La-Rivière
Rapport final d'opération Fouille préventive ÎLOT FONTAINE NEUVE 2015/2016. Vestiges excavés médi... more Rapport final d'opération Fouille préventive ÎLOT FONTAINE NEUVE 2015/2016. Vestiges excavés médiévaux et modernes, citernes, bacs à chaux, puits, silos, trame bâtie médiévale, adduction d'eau de la ville de Perpignan.
Fouille préventive de 5 petits sondages sur la plate-forme sommitale du château de Termes dans l'... more Fouille préventive de 5 petits sondages sur la plate-forme sommitale du château de Termes dans l'Aude, le plus grand devant la porte sud-est de la "chapelle" castrale.
Site castral, site taluté, porte monumentale, tour/porte, XIe, XIIe, XIIIe siècles, architecture ... more Site castral, site taluté, porte monumentale, tour/porte, XIe, XIIe, XIIIe siècles, architecture à solins de pierre et élévation en terrain
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Archaeological reports by Annick DESPRATX
Enfin, au nord de la zone 2, une petite occupation a été aménagée à la fin de l’Antiquité au pied du versant ouest de vallée de l’Aude. Elle présente plusieurs états, qui se sont rapidement succédés dans le temps. Dans un premier temps, un bâtiment excavé bâti en matériaux légers est aménagé dans la pente. A ce bâtiment léger succède ensuite, après remblaiement partiel de l’emplacement, une construction datant probablement de l’Antiquité tardive mais dont il reste peu de chose, hormis quatre fondations de mur, ou solins, constitués de pierres liées à la terre, et présentant des techniques de constructions distinctes des aménagements précédents, plus proches des techniques mises en oeuvre 250 m plus au nord, sur le second site fouillé en 2018, Flassa-ouest 1. La nature de ce site reste à caractériser. Plusieurs indices prouvent qu’il a accueilli notamment une activité de forge. De fait, il faut probablement restituer sur ce point un habitat et/ou un espace artisanal occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. contemporain de l’habitat identifié dans la zone 1 et, peut-être, de la villa de Flassian.
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Le sondage perpendiculaire à la sacristie creusé pour la pose du réseau électrique a fait apparaître trois niveaux de circulation contemporains : le niveau actuel reposant sur deux épais remblais contenant de la céramique datable du Bas Moyen Âge et de l’Époque moderne. Le fait le plus remarquable est la mise au jour de vestiges d’une activité métallurgique du cuivre : de nombreuses scories, fragments de terre rubéfiée et de nombreux charbons groupés sont apparus uniformément au sommet d’une couche (four à cloche ?).
Une sépulture a été mise au jour dans la tranchée de réseau creusée le long du mur gouttereau sud. Seul vestige archéologique en place et situé à 0,29 m sous le niveau actuel, elle a livré un squelette en position primaire, placé en décubitus dorsal, la tête à l’ouest. Les observations de terrain semblent attester l’existence d’un cercueil (mise à plat des volumes corporels, clous présents dans le comblement) et la présence d’un contenant souple de type linceul (compression dans la partie haute du corps, dépôt verdâtre sur une vertèbre thoracique pouvant correspondre à une épingle). Le sujet semble féminin étant donné la gracilité générale du squelette. L’âge au décès est probablement compris entre 20 et 40 ans. Sa stature est estimée à 1,65 m ± 3,56 cm. Des lésions carieuses sont observables et leur localisation indique une relative mauvaise hygiène dentaire. Cette sépulture pourrait correspondre aux dernières inhumations effectuées autour de l’église Saint-Jean-Baptiste de Villardonnel, c’est-à-dire durant la première moitié du XVIIIe siècle.
685 éléments ont été collectés durant cette surveillance archéologique, se répartissant en 11 catégories dont 4 pour la terre cuite. Le corpus est chronologiquement très homogène avec de la céramique à cuisson oxydante et glaçurée (jaune) présentant des décors à molette ou ondulé. Les formes ouvertes sont caractérisées par des assiettes (bord à marli, oreilles de préhension) et les formes fermées par des marmites ou pichets. Cet ensemble est datable des XVIe-XVIIe s. Les céramiques à cuisson réductrice, oxydante et glaçurées se répartissent à peu près équitablement dans les tranchées de réseau. Cependant, à partir 0,30 m sous le niveau actuel, les tessons rencontrés sont majoritairement à cuisson réductrice datables des XIIIe- XIVe s, avec des formes fermées de type marmite ou jarre de stockage.
Mais elle a surtout permis d’observer les vestiges d’un prieuré, créé au XIe siècle et abandonné dans le courant du XIIe siècle. Au nord de la tour-clocher, encore en élévation, la présence d’un vaste logis prieural et de ses annexes, organisés autour d’un espace central qui pourrait être un jardin ou un petit cloître, crée une avancée dans l’étude de ce type d’établissement religieux rural à cette époque.
Dans toutes les zones, les prélèvements sédimentaires ont permis d’approcher les relations entre la population et son milieu, notamment de déterminer l’omniprésence des crues, causes possibles de la désertion du prieuré et d’inondations plus récentes, à l’origine de l’actuel bassin de rétention, qui a occasionné cette fouille.
Books by Annick DESPRATX
Enfin, au nord de la zone 2, une petite occupation a été aménagée à la fin de l’Antiquité au pied du versant ouest de vallée de l’Aude. Elle présente plusieurs états, qui se sont rapidement succédés dans le temps. Dans un premier temps, un bâtiment excavé bâti en matériaux légers est aménagé dans la pente. A ce bâtiment léger succède ensuite, après remblaiement partiel de l’emplacement, une construction datant probablement de l’Antiquité tardive mais dont il reste peu de chose, hormis quatre fondations de mur, ou solins, constitués de pierres liées à la terre, et présentant des techniques de constructions distinctes des aménagements précédents, plus proches des techniques mises en oeuvre 250 m plus au nord, sur le second site fouillé en 2018, Flassa-ouest 1. La nature de ce site reste à caractériser. Plusieurs indices prouvent qu’il a accueilli notamment une activité de forge. De fait, il faut probablement restituer sur ce point un habitat et/ou un espace artisanal occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. contemporain de l’habitat identifié dans la zone 1 et, peut-être, de la villa de Flassian.
Le sondage perpendiculaire à la sacristie creusé pour la pose du réseau électrique a fait apparaître trois niveaux de circulation contemporains : le niveau actuel reposant sur deux épais remblais contenant de la céramique datable du Bas Moyen Âge et de l’Époque moderne. Le fait le plus remarquable est la mise au jour de vestiges d’une activité métallurgique du cuivre : de nombreuses scories, fragments de terre rubéfiée et de nombreux charbons groupés sont apparus uniformément au sommet d’une couche (four à cloche ?).
Une sépulture a été mise au jour dans la tranchée de réseau creusée le long du mur gouttereau sud. Seul vestige archéologique en place et situé à 0,29 m sous le niveau actuel, elle a livré un squelette en position primaire, placé en décubitus dorsal, la tête à l’ouest. Les observations de terrain semblent attester l’existence d’un cercueil (mise à plat des volumes corporels, clous présents dans le comblement) et la présence d’un contenant souple de type linceul (compression dans la partie haute du corps, dépôt verdâtre sur une vertèbre thoracique pouvant correspondre à une épingle). Le sujet semble féminin étant donné la gracilité générale du squelette. L’âge au décès est probablement compris entre 20 et 40 ans. Sa stature est estimée à 1,65 m ± 3,56 cm. Des lésions carieuses sont observables et leur localisation indique une relative mauvaise hygiène dentaire. Cette sépulture pourrait correspondre aux dernières inhumations effectuées autour de l’église Saint-Jean-Baptiste de Villardonnel, c’est-à-dire durant la première moitié du XVIIIe siècle.
685 éléments ont été collectés durant cette surveillance archéologique, se répartissant en 11 catégories dont 4 pour la terre cuite. Le corpus est chronologiquement très homogène avec de la céramique à cuisson oxydante et glaçurée (jaune) présentant des décors à molette ou ondulé. Les formes ouvertes sont caractérisées par des assiettes (bord à marli, oreilles de préhension) et les formes fermées par des marmites ou pichets. Cet ensemble est datable des XVIe-XVIIe s. Les céramiques à cuisson réductrice, oxydante et glaçurées se répartissent à peu près équitablement dans les tranchées de réseau. Cependant, à partir 0,30 m sous le niveau actuel, les tessons rencontrés sont majoritairement à cuisson réductrice datables des XIIIe- XIVe s, avec des formes fermées de type marmite ou jarre de stockage.
Mais elle a surtout permis d’observer les vestiges d’un prieuré, créé au XIe siècle et abandonné dans le courant du XIIe siècle. Au nord de la tour-clocher, encore en élévation, la présence d’un vaste logis prieural et de ses annexes, organisés autour d’un espace central qui pourrait être un jardin ou un petit cloître, crée une avancée dans l’étude de ce type d’établissement religieux rural à cette époque.
Dans toutes les zones, les prélèvements sédimentaires ont permis d’approcher les relations entre la population et son milieu, notamment de déterminer l’omniprésence des crues, causes possibles de la désertion du prieuré et d’inondations plus récentes, à l’origine de l’actuel bassin de rétention, qui a occasionné cette fouille.