
Ahmed ARRIF
Ahmed Arrif est né en 1957 à Casablanca. Il a commencé ses études supérieures à la Faculté de droit de Casablanca et les a poursuivies en sciences politiques et en sociologie à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.
Il soutient à Paris, en 1982, un doctorat de 3e cycle en sociologie intitulé "Pratiques pédagogiques et pratiques sociales dans la socialisation des élèves- ingénieurs en agriculture : le cas de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II- Maroc" (Université de Paris I).
Il intègre ensuite l’INAV (Rabat) où il enseigne la sociologie rurale et collabore de manière très active aux recherches sociologiques et anthropologiques menées au sein du Département des sciences humaines créé par Paul Pascon.
Maître-Assistant de sociologie rurale à INAV, il participe à l'enquête de l'équipe de P. Pascon sur une foire régionale dans le Sud-Est Marocain et écrit avec lui (et d'autres auteurs) deux articles : l'un, recueilli dans la Maison d'Illigh, intitulé «Le grand Muggar d'août de Sidi Ahmad ou Moussa (Tazerwalt - septembre 1981)» (p. 141-222), le second, «Ce que je pense est faux», publié dans Lamalif (135), 1982, p. 18-23.
Ahmed Arrif a participé au colloque d'Aix-en- Provence de juin 1984 sur États, territoires et terroirs au Maghreb (Éditions du CNRS) avec un article intitulé : « Compétition caïdale et procès d'intégration d'un canton montagnard : l'Unayn ». Un des jeunes espoirs de la sociologie marocaine, mort dans le même accident que Paul Pascon.
Accéder à quelques articles en ligne d'Ahmed Arrif : https://cinumed.mmsh.univ-aix.fr/su/qCDjr9pj
Il soutient à Paris, en 1982, un doctorat de 3e cycle en sociologie intitulé "Pratiques pédagogiques et pratiques sociales dans la socialisation des élèves- ingénieurs en agriculture : le cas de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II- Maroc" (Université de Paris I).
Il intègre ensuite l’INAV (Rabat) où il enseigne la sociologie rurale et collabore de manière très active aux recherches sociologiques et anthropologiques menées au sein du Département des sciences humaines créé par Paul Pascon.
Maître-Assistant de sociologie rurale à INAV, il participe à l'enquête de l'équipe de P. Pascon sur une foire régionale dans le Sud-Est Marocain et écrit avec lui (et d'autres auteurs) deux articles : l'un, recueilli dans la Maison d'Illigh, intitulé «Le grand Muggar d'août de Sidi Ahmad ou Moussa (Tazerwalt - septembre 1981)» (p. 141-222), le second, «Ce que je pense est faux», publié dans Lamalif (135), 1982, p. 18-23.
Ahmed Arrif a participé au colloque d'Aix-en- Provence de juin 1984 sur États, territoires et terroirs au Maghreb (Éditions du CNRS) avec un article intitulé : « Compétition caïdale et procès d'intégration d'un canton montagnard : l'Unayn ». Un des jeunes espoirs de la sociologie marocaine, mort dans le même accident que Paul Pascon.
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Books by Ahmed ARRIF
Cette recherche postcoloniale se situe aux frontières de plusieurs disciplines — sociologie, science politique, ethnologie — pour mieux nous restituer les pratiques pédagogiques et sociales à l’œuvre dans la socialisation des élèves-ingénieurs en agriculture. Elle s’attache à déconstruire le processus de modernisation au cœur du projet étatique de conversion du fellah (paysan) à l’agri- culture moderne et capitaliste.
Restée longtemps inaccessible, la publication trente ans après de la thèse d’Ahmed Arrif garde aujourd’hui son actualité et permet d’enrichir le débat et la réflexion sur l’enseignement supérieur et la formation des cadres au Maroc. Elle participe de la mémoire de la construction des sciences sociales postcoloniales au Maroc. [Abdelmajid Arrif]
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Through this ethno-sociological research, Ahmed Arrif introduces us to the daily life of the Hassan II Agronomic and Veterinary Institute (IAV) through an ethnography of the socialization process of the agronomy engineer. Pedagogical practices, social and cultural life within the Institute, in the boarding school or in immersion in rural areas, forms of sociability, relations with authority, student institutional rituals, hazing, political socialization, ruralism internships, exams... form a rich framework of observations and analysis of the making of an elite. This elite's mission is to transform the ways of thinking and acting that constitute the peasant condition. A. Arrif questions the ways in which the IAV reinterprets, in its own way, the elements of the value system that constitute the political and social project known as "development," "modernization," or "progress" intended for the rural world.
This postcolonial research lies at the borders of several disciplines —sociology, political science, ethnology— to better restore the pedagogical and social practices at work in the socialization of student-engineers in agriculture. It focuses on deconstructing the modernization process at the heart of the state project of converting the fellah (peasant) to modern and capitalist agriculture.
Long inaccessible, the publication thirty years later of Ahmed Arrif's thesis retains its relevance today and enriches the debate and reflection on higher education and the training of executives in Morocco. It contributes to the memory of the construction of postcolonial social sciences in Morocco. [Abdelmajid Arrif]
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يغطي الدليل، الذي نشر في عام 1981 في الرباط، جوانب مختلفة من البحث الجامعي، مثل اختيار الموضوع ومنهجية البحث وإعداد قائمة المراجع، مع توفير مفردات للمصطلحات المفيدة
Chapitre d'ouvrage by Ahmed ARRIF
in Paul Pascon (dir.), La Maison d'Iligh et l'histoire sociale du Tazerwalt, Rabat, Éd. SMER, 1984.
Présentation :
Ce chapitre de l'ouvrage collectif dirigé par Paul Pascon, avec la collaboration d'A. Arrif et d'autres, intitulé "La Maison d'Iligh et l'histoire sociale du Tazerwalt," décrit en détail un rituel annuel "laïque" : l'ouverture de la caisse du mausolée de Sidi Ahmed Ou Moussa (SAM). L'étude porte sur le déroulement précis de ce rituel, incluant le rôle des Chorfa (descendants du saint), la présence du caïd (représentant du Makhzen, le pouvoir central), et la distribution codifiée des sommes d'argent contenues dans la caisse. L'auteur analyse la hiérarchie sociale et le système de valeurs qui se manifestent lors de cette cérémonie, ainsi que la répartition des revenus aux ayants droit, soulignant l'importance économique et sociale de ce rituel pour la région du Tazerwalt et le maintien d'un équilibre social.
in Paul Pascon (dir.), La Maison d'Iligh et l'histoire sociale du Tazerwalt, Rabat, Éd. SMER, 1984.
PRESENTATION :
Ce chapitre de l'ouvrage collectif dirigé par Paul Pascon (La Maison d’Iligh et l’histoire sociale du Tazerwalt) explore en particulier le site magico-religieux de l'Arbre de Sidi Chamharouch au sein du horm de Sidi Ahmed Ou Moussa. L'auteur examine la position topographique du site, située à la jonction du pur et de l'impur, et son investissement symbolique par les pèlerins. L'extrait analyse également les légendes associées à Sidi Chamharouch, son rôle de juge entre les hommes et les jnoun, et la dualité de son appartenance aux deux règnes. L'étude s'intéresse aux modalités de célébration du rituel à l'arbre, en soulignant la prédominance des femmes et le caractère dépouillé du lieu, et examine les relations entre le culte de Sidi Chamharouch et celui de Sidi Ahmed Ou Moussa, mettant en évidence la tolérance ambiguë dont bénéficie le premier au sein du sanctuaire principal.
Papers by Ahmed ARRIF
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Ahmed Arrif's article explores the practice of citation in the intellectual field, particularly in Morocco. It examines the motivations behind citation, ranging from tribute to academic strategy, while highlighting the issues of intellectual property. Arrif also analyzes the factors that influence the use of citations, such as the structuring of the scientific field and control mechanisms. It highlights the moral aspects and power dynamics underlying this act, as well as the potential fraud and manipulation associated with citation. Finally, the author suggests that the study of citation can reveal power phenomena linked to writing itself.
• Émergence des empires caïdaux au XIXe siècle L'étude se penche sur l'émergence des empires caïdaux, en particulier ceux des Glaoua et des Gundafa, et leur impact sur les institutions locales de l'Unayn. L'Unayn, en raison de sa position stratégique avec le col du Wijdane, est devenu une zone de compétition entre les caïds. Les assemblées locales (ijmma'n) ont été affectées par la montée en puissance de ces caïds, qui les considéraient comme un obstacle à éliminer.
• Dynamiques des dynasties et du Makhzen L'étude analyse comment les dynasties successives, notamment les Almohades et les Alaouites, ont cherché à contrôler cette région stratégique. Sous les Almohades, l'intégration de l'Unayn était basée sur des aspects religieux, tandis que sous les Alaouites, le Makhzen cherchait à maîtriser les tribus pour exercer plus efficacement sa souveraineté, en particulier sur les plans militaire et fiscal. La compétition entre les caïds pour le contrôle de l'Unayn est soulignée, notamment en utilisant le col du Wijdane comme voie de passage. Moulay Ismail accordait une importance particulière à la maîtrise des réseaux de communication traversant l'Atlas vers le sud.
• Impact du Protectorat français L'étude examine l'impact du Protectorat français sur l'Unayn et comment ce dernier a figé les divisions existantes, menant à un découpage administratif complexe qui persiste même après l'indépendance. Le Protectorat a mis en place un réseau d'administration civile et militaire qui a marginalisé les structures tribales existantes. Après l'indépendance, l'Unayn a été partagé entre trois provinces, ce qui a compliqué davantage les rapports des villageois avec le pouvoir.
En résumé, l'étude d'Ahmed Arrif examine l'intégration de l'Unayn au Maroc à travers les époques, en mettant en lumière les jeux de pouvoir entre les dynasties, les caïds et les forces coloniales, ainsi que les conséquences durables sur les structures administratives et sociales locales
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This study examines the political history of Unayn, a mountainous canton in the High Atlas of Morocco, by examining its progressive integration into the Moroccan national space. The author first explores the emergence of the caïdal empires in the 19th century, notably those of the Glaoua and the Gundafa, and their impact on local institutions. Then, it analyzes how successive dynasties (Almohads, Alaouites) sought to control this strategic region, highlighting the dynamics between the central power (Makhzen) and the local tribes, as well as the competition between the caïds for control of the Unayn, notably using the Wijdane pass as a thoroughfare. Finally, it studies the impact of the French Protectorate on the Unayn, and how the latter froze the existing divisions, leading to a complex administrative division that persists even after independence.
Dans cet article d'Ahmed Arrif explore les fonctions sociales de l'enseignement agricole au Maroc. Il examine comment cet enseignement a historiquement servi à créer des médiateurs entre les élites dominantes et les populations rurales, avec l'objectif de moderniser l'agriculture et de transformer les valeurs paysannes traditionnelles. Il critique l'idée que l'enseignement agricole se limite à une fonction technique, soulignant son rôle dans l'intégration et la socialisation du monde rural selon des valeurs étatiques dominantes. Arrif analyse également les limites de cette approche, notamment la dévalorisation de l'agronomie traditionnelle et les contradictions du projet de modernisation imposé par l'État.
Quelques points clés de l'article :
• L'examen comme principe régulateur L'examen est plus qu'une simple évaluation des connaissances ; il façonne les pratiques scolaires et les représentations sociales. Le rythme intensif de transmission des connaissances est adopté car il est accompagné de l'évaluation des degrés d'assiduité et de persévérance.
• Pression et mémorisation La pression des examens conduit à une mémorisation superficielle plutôt qu'à une assimilation profonde des connaissances.... Les étudiants ont recours à la mémorisation pure et simple des cours transmis.
• Savoir utile vs savoir inutile Les examens encouragent une distinction entre savoir « utile » et « inutile », ce qui limite l'intérêt pour la lecture et l'approfondissement des connaissances. La lecture est conçue comme une réponse aux exigences utilitaires scolaires.
• Reproduction des hiérarchies sociales L'article suggère que l'examen, en tant qu'institution survalorisée, contribue à reproduire les hiérarchies sociales et à influencer la perception du travail intellectuel chez les étudiants. Le système d'orientation (APESA) instaure une distinction fondamentale entre les étudiants admis et ceux qui ne le sont pas.
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This article examines the central role of the examination in the Moroccan educational system, particularly at the Hassan II Agronomic and Veterinary Institute. The author explores how the examination shapes academic practices and social representations, becoming more than a simple evaluation of knowledge. The pressure of examinations leads to superficial memorization and a distinction between "useful" and "useless" knowledge, limiting interest in reading and the deepening of knowledge. Finally, the article suggests that the examination, as an overvalued institution, contributes to reproducing social hierarchies and influencing the perception of intellectual work among students.
Ce texte est un entretien entre 5 chercheurs et la revue Lamalif portant sur la nature de la recherche scientifique, notamment au Maroc. Arrif et ses quatre autres collègues intellectuels remettent en question le dogmatisme dominant dans le champ scientifique, plaidant pour une approche basée sur le doute méthodique et la reconnaissance de la faillibilité du savoir. Ils critiquent une recherche trop souvent motivée par la défense de thèses préconçues plutôt que par une véritable quête de la vérité. Leur but est de promouvoir une science plus critique et consciente de ses limites, capable de progresser en reconnaissant et en corrigeant ses erreurs. En insistant sur la séparation entre science et politique, ils espèrent favoriser une recherche plus objective et pertinente pour la société.
Cinq intellectuels, Paul Pascon, A. Arrif, Mohamed Tozy, M. Nagi et Hassan Abkour ont constitué un groupe informel, un « espace de discussion », nouveau et différent dans le champ scientifique, afin d’exposer leurs attentes, leurs visions, leurs doutes, démarche qui s’explique « aussi bien par une disponibilité affective, permettant une communication et un partage des préoccupations, que par des projets individuels cherchant le dépassement d’expériences antérieures ou la conquête d’un plein pied permettant l’accès direct au marché du savoir ». Leurs objectifs : éviter d’inscrire leur re cherche dans des préoccupations partisanes déclarées, éviter de diviser le champ scientifique en espace utile et en espace inutile, éviter de favoriser une théorisation prêt à porter au détriment d’une vigilance épistémologique, éviter, enfin, de subir une marginalisation fictive ou une autonomie illusoire qui est en réalité une position d’attente ou de collaboration dans le champ scientifique. Ce groupe prend ici la parole en utilisant le « je » collectif, qui n’est ni un « je » tout court, ni un « nous»; car, disent-ils, « la convergence des attentes, la similitude des préoccupations, n’arrivent pas à cacher des particularités individuelles, et l’expression d’un groupe n’est pas la même chose que l’expression en groupe », pour clamer la nécessité du doute méthodique : la science, insistent-ils, ne peut vivre dans le dogmatisme. Il faut donc faire, même si cela n’est pas évident en sciences humaines, la séparation entre la science et la politique et la première qui ne peut ni ne doit se placer au même titre que ceux qui agissent, est donc obligée d’être en constant décalage par rapport à l’objet de son étude. La notion du savoir absolu est dite impossible et inaccessible et ce n’est qu’à ce prix que la science peut progresser.
Thèse, Mémoire by Ahmed ARRIF
Présentation :
Ce DEA explore l'évolution de l'enseignement agricole au Maroc, de la période coloniale à l'indépendance. Il examine comment les politiques agricoles et les institutions éducatives ont été utilisées pour moderniser le monde rural et intégrer les paysans dans l'économie nationale. L'auteur analyse les acteurs impliqués, les programmes d'études, et les méthodes pédagogiques employés pour transformer les pratiques agricoles traditionnelles. La recherche met en lumière les tensions entre les objectifs de modernisation et les réalités socio-économiques des paysans marocains. En outre, elle s'interroge sur le rôle de l'enseignement agricole dans la reproduction des inégalités sociales et dans la transmission des valeurs dominantes. En fin de compte, l'étude vise à comprendre comment l'enseignement agricole contribue à la construction de l'identité paysanne marocaine dans un contexte de changements économiques et sociaux rapides.
Mots-clés :
• Enseignement agricole.
• Maroc.
• Modernisation du monde rural.
• Colonisation.
• Paysannerie marocaine.
• Développement agricole.
• Politiques agricoles et enseignement.
• Transformation sociale et économique.
• Institutions agricoles et écoles.
• Savoir agricole et techniques.
• Acteurs sociaux et médiateurs de la modernité.
• Rationalité technocratique.
• Secteur agricole moderne vs. traditionnel.
• Réforme agraire.
• Écoles franco-berbères et rurales.
• Sociétés Indigènes de Prévoyance.
• Secteurs de Modernisation du Paysannat (SMP).
• Centres de Travaux (C.T) et Centres de Motorisation (CMV).
• Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II.
• Fellah (paysan traditionnel) vs. Fartah (celui qui va dans tous les sens).
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This thesis explores the evolution of agricultural education in Morocco, from the colonial period to independence. It examines how agricultural policies and educational institutions have been used to modernize the rural world and integrate peasants into the national economy. The author analyzes the actors involved, the curricula, and the pedagogical methods employed to transform traditional agricultural practices. The research highlights the tensions between the objectives of modernization and the socio-economic realities of Moroccan peasants. Furthermore, it questions the role of agricultural education in the reproduction of social inequalities and in the transmission of dominant values. Ultimately, the study aims to understand how agricultural education contributes to the construction of Moroccan peasant identity in a context of rapid economic and social changes.
Keywords:
•Agricultural education.
•Morocco.
•Modernization of the rural world.
•Colonization.
•Moroccan peasantry.
•Agricultural development.
•Agricultural policies and education.
•Social and economic transformation.
•Agricultural institutions and schools.
•Agricultural knowledge and techniques.
•Social actors and mediators of modernity.
•Technocratic rationality.
•Modern vs. traditional agricultural sector.
•Land reform.
•Franco-Berber and rural schools.
•Native Welfare Societies.
•Peasant Modernization Sectors (SMP).
•Work Centers (CT) and Motorization Centers (CMV).
• Hassan II Agronomic and Veterinary Institute.
• Fellah (traditional peasant) vs. Fartah (one who goes in all directions).
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تستكشف هذه الرسالة تطور التعليم الزراعي في المغرب، من الفترة الاستعمارية إلى الاستقلال. تدرس كيف تم استخدام السياسات الزراعية والمؤسسات التعليمية لتحديث العالم القروي ودمج الفلاحين في الاقتصاد الوطني. يحلل المؤلف الجهات الفاعلة المتورطة والمناهج الدراسية والأساليب التربوية المستخدمة لتحويل الممارسات الزراعية التقليدية. يسلط البحث الضوء على التوترات بين أهداف التحديث والواقع الاجتماعي والاقتصادي للفلاحين المغاربة. علاوة على ذلك، فإنه يتساءل عن دور التعليم الزراعي في إعادة إنتاج التفاوتات الاجتماعية وفي نقل القيم المهيمنة. تهدف الدراسة في النهاية إلى فهم كيف يساهم التعليم الزراعي في بناء هوية الفلاحين المغاربة في سياق التغيرات الاقتصادية والاجتماعية السريعة.
الكلمات المفتاحية:
•التعليم الزراعي
•المغرب
•تحديث العالم القروي
•الاستعمار
•الفلاحون المغاربة
•التنمية الزراعية
•السياسات الزراعية والتعليم
•التحول الاجتماعي والاقتصادي
•المؤسسات والمدارس الزراعية
•المعرفة والتقنيات الزراعية
•الجهات الفاعلة الاجتماعية ووسطاء الحداثة
•العقلانية التكنوقراطية
•القطاع الزراعي الحديث مقابل التقليدي
•الإصلاح الزراعي
•المدارس الفرنسية البربرية والمدارس الريفية
•جمعيات الرفاهية الأهلية
•قطاعات تحديث الفلاحين (SMP)
•مراكز العمل (CT) ومراكز الميكنة (CMV)
•معهد الحسن الثاني للزراعة والبيطرة
•فلاح (فلاح تقليدي) مقابل فرطاح (الشخص الذي يسير في كل الاتجاهات)
Doctorat de troisième cycle, « Etudes Politiques de la Culture », sous la direction de Evelyne Pisier-Kouchner et Paul Pascon, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, UER Science Politique, Décembre 1982.
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Ahmed Arrif nous introduit par cette recherche ethno-sociologique dans le quotidien de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (INAV) à travers une ethnographie du processus de socialisation de l’ingénieur agronome. Pratiques pédagogiques, vie sociale et culturelle dans l’Institut, à l’internat ou en immersion en milieu rural, formes de sociabilités, rapports à l’autorité, rituels estudiantins d’institution, bizutage, socialisation politique, stages de ruralisme, examens… forment une trame riche d’observations et d’analyse de la fabrique d’une élite. Une élite dont la mission est de transformer les manières de penser et d’agir constitutives de la condition paysanne. A. Arrif porte son interrogation sur les modes par lesquels l’INAV retraduit à sa manière les éléments du système de valeur constitutif du projet politique et social dits de « développement », de « modernisation » ou de « progrès » destinés au monde rural.
Cette recherche postcoloniale se situe aux frontières de plusieurs disciplines — sociologie, science politique, ethnologie — pour mieux nous restituer les pratiques pédagogiques et sociales à l’œuvre dans la socialisation des élèves-ingénieurs en agriculture. Elle s’attache à déconstruire le processus de modernisation au cœur du projet étatique de conversion du fellah (paysan) à l’agri- culture moderne et capitaliste.
Restée longtemps inaccessible, la publication trente ans après de la thèse d’Ahmed Arrif garde aujourd’hui son actualité et permet d’enrichir le débat et la réflexion sur l’enseignement supérieur et la formation des cadres au Maroc. Elle participe de la mémoire de la construction des sciences sociales postcoloniales au Maroc. [Abdelmajid Arrif]
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Through this ethno-sociological research, Ahmed Arrif introduces us to the daily life of the Hassan II Agronomic and Veterinary Institute (IAV) through an ethnography of the socialization process of the agronomy engineer. Pedagogical practices, social and cultural life within the Institute, in the boarding school or in immersion in rural areas, forms of sociability, relations with authority, student institutional rituals, hazing, political socialization, ruralism internships, exams... form a rich framework of observations and analysis of the making of an elite. This elite's mission is to transform the ways of thinking and acting that constitute the peasant condition. A. Arrif questions the ways in which the IAV reinterprets, in its own way, the elements of the value system that constitute the political and social project known as "development," "modernization," or "progress" intended for the rural world.
This postcolonial research lies at the borders of several disciplines —sociology, political science, ethnology— to better restore the pedagogical and social practices at work in the socialization of student-engineers in agriculture. It focuses on deconstructing the modernization process at the heart of the state project of converting the fellah (peasant) to modern and capitalist agriculture.
Long inaccessible, the publication thirty years later of Ahmed Arrif's thesis retains its relevance today and enriches the debate and reflection on higher education and the training of executives in Morocco. It contributes to the memory of the construction of postcolonial social sciences in Morocco. [Abdelmajid Arrif]
Rapports by Ahmed ARRIF
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Projet Hassi (TCP/MAU/4402) sous l'égide de la FAO coécrit par Ahmed Arrif et Paul Pascon en 1985. Ce document est un rapport ronéotypé remis au gouvernement mauritanien et à la FAO le 30 juillet 1985.
Cette recherche postcoloniale se situe aux frontières de plusieurs disciplines — sociologie, science politique, ethnologie — pour mieux nous restituer les pratiques pédagogiques et sociales à l’œuvre dans la socialisation des élèves-ingénieurs en agriculture. Elle s’attache à déconstruire le processus de modernisation au cœur du projet étatique de conversion du fellah (paysan) à l’agri- culture moderne et capitaliste.
Restée longtemps inaccessible, la publication trente ans après de la thèse d’Ahmed Arrif garde aujourd’hui son actualité et permet d’enrichir le débat et la réflexion sur l’enseignement supérieur et la formation des cadres au Maroc. Elle participe de la mémoire de la construction des sciences sociales postcoloniales au Maroc. [Abdelmajid Arrif]
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Through this ethno-sociological research, Ahmed Arrif introduces us to the daily life of the Hassan II Agronomic and Veterinary Institute (IAV) through an ethnography of the socialization process of the agronomy engineer. Pedagogical practices, social and cultural life within the Institute, in the boarding school or in immersion in rural areas, forms of sociability, relations with authority, student institutional rituals, hazing, political socialization, ruralism internships, exams... form a rich framework of observations and analysis of the making of an elite. This elite's mission is to transform the ways of thinking and acting that constitute the peasant condition. A. Arrif questions the ways in which the IAV reinterprets, in its own way, the elements of the value system that constitute the political and social project known as "development," "modernization," or "progress" intended for the rural world.
This postcolonial research lies at the borders of several disciplines —sociology, political science, ethnology— to better restore the pedagogical and social practices at work in the socialization of student-engineers in agriculture. It focuses on deconstructing the modernization process at the heart of the state project of converting the fellah (peasant) to modern and capitalist agriculture.
Long inaccessible, the publication thirty years later of Ahmed Arrif's thesis retains its relevance today and enriches the debate and reflection on higher education and the training of executives in Morocco. It contributes to the memory of the construction of postcolonial social sciences in Morocco. [Abdelmajid Arrif]
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يغطي الدليل، الذي نشر في عام 1981 في الرباط، جوانب مختلفة من البحث الجامعي، مثل اختيار الموضوع ومنهجية البحث وإعداد قائمة المراجع، مع توفير مفردات للمصطلحات المفيدة
in Paul Pascon (dir.), La Maison d'Iligh et l'histoire sociale du Tazerwalt, Rabat, Éd. SMER, 1984.
Présentation :
Ce chapitre de l'ouvrage collectif dirigé par Paul Pascon, avec la collaboration d'A. Arrif et d'autres, intitulé "La Maison d'Iligh et l'histoire sociale du Tazerwalt," décrit en détail un rituel annuel "laïque" : l'ouverture de la caisse du mausolée de Sidi Ahmed Ou Moussa (SAM). L'étude porte sur le déroulement précis de ce rituel, incluant le rôle des Chorfa (descendants du saint), la présence du caïd (représentant du Makhzen, le pouvoir central), et la distribution codifiée des sommes d'argent contenues dans la caisse. L'auteur analyse la hiérarchie sociale et le système de valeurs qui se manifestent lors de cette cérémonie, ainsi que la répartition des revenus aux ayants droit, soulignant l'importance économique et sociale de ce rituel pour la région du Tazerwalt et le maintien d'un équilibre social.
in Paul Pascon (dir.), La Maison d'Iligh et l'histoire sociale du Tazerwalt, Rabat, Éd. SMER, 1984.
PRESENTATION :
Ce chapitre de l'ouvrage collectif dirigé par Paul Pascon (La Maison d’Iligh et l’histoire sociale du Tazerwalt) explore en particulier le site magico-religieux de l'Arbre de Sidi Chamharouch au sein du horm de Sidi Ahmed Ou Moussa. L'auteur examine la position topographique du site, située à la jonction du pur et de l'impur, et son investissement symbolique par les pèlerins. L'extrait analyse également les légendes associées à Sidi Chamharouch, son rôle de juge entre les hommes et les jnoun, et la dualité de son appartenance aux deux règnes. L'étude s'intéresse aux modalités de célébration du rituel à l'arbre, en soulignant la prédominance des femmes et le caractère dépouillé du lieu, et examine les relations entre le culte de Sidi Chamharouch et celui de Sidi Ahmed Ou Moussa, mettant en évidence la tolérance ambiguë dont bénéficie le premier au sein du sanctuaire principal.
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Ahmed Arrif's article explores the practice of citation in the intellectual field, particularly in Morocco. It examines the motivations behind citation, ranging from tribute to academic strategy, while highlighting the issues of intellectual property. Arrif also analyzes the factors that influence the use of citations, such as the structuring of the scientific field and control mechanisms. It highlights the moral aspects and power dynamics underlying this act, as well as the potential fraud and manipulation associated with citation. Finally, the author suggests that the study of citation can reveal power phenomena linked to writing itself.
• Émergence des empires caïdaux au XIXe siècle L'étude se penche sur l'émergence des empires caïdaux, en particulier ceux des Glaoua et des Gundafa, et leur impact sur les institutions locales de l'Unayn. L'Unayn, en raison de sa position stratégique avec le col du Wijdane, est devenu une zone de compétition entre les caïds. Les assemblées locales (ijmma'n) ont été affectées par la montée en puissance de ces caïds, qui les considéraient comme un obstacle à éliminer.
• Dynamiques des dynasties et du Makhzen L'étude analyse comment les dynasties successives, notamment les Almohades et les Alaouites, ont cherché à contrôler cette région stratégique. Sous les Almohades, l'intégration de l'Unayn était basée sur des aspects religieux, tandis que sous les Alaouites, le Makhzen cherchait à maîtriser les tribus pour exercer plus efficacement sa souveraineté, en particulier sur les plans militaire et fiscal. La compétition entre les caïds pour le contrôle de l'Unayn est soulignée, notamment en utilisant le col du Wijdane comme voie de passage. Moulay Ismail accordait une importance particulière à la maîtrise des réseaux de communication traversant l'Atlas vers le sud.
• Impact du Protectorat français L'étude examine l'impact du Protectorat français sur l'Unayn et comment ce dernier a figé les divisions existantes, menant à un découpage administratif complexe qui persiste même après l'indépendance. Le Protectorat a mis en place un réseau d'administration civile et militaire qui a marginalisé les structures tribales existantes. Après l'indépendance, l'Unayn a été partagé entre trois provinces, ce qui a compliqué davantage les rapports des villageois avec le pouvoir.
En résumé, l'étude d'Ahmed Arrif examine l'intégration de l'Unayn au Maroc à travers les époques, en mettant en lumière les jeux de pouvoir entre les dynasties, les caïds et les forces coloniales, ainsi que les conséquences durables sur les structures administratives et sociales locales
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This study examines the political history of Unayn, a mountainous canton in the High Atlas of Morocco, by examining its progressive integration into the Moroccan national space. The author first explores the emergence of the caïdal empires in the 19th century, notably those of the Glaoua and the Gundafa, and their impact on local institutions. Then, it analyzes how successive dynasties (Almohads, Alaouites) sought to control this strategic region, highlighting the dynamics between the central power (Makhzen) and the local tribes, as well as the competition between the caïds for control of the Unayn, notably using the Wijdane pass as a thoroughfare. Finally, it studies the impact of the French Protectorate on the Unayn, and how the latter froze the existing divisions, leading to a complex administrative division that persists even after independence.
Dans cet article d'Ahmed Arrif explore les fonctions sociales de l'enseignement agricole au Maroc. Il examine comment cet enseignement a historiquement servi à créer des médiateurs entre les élites dominantes et les populations rurales, avec l'objectif de moderniser l'agriculture et de transformer les valeurs paysannes traditionnelles. Il critique l'idée que l'enseignement agricole se limite à une fonction technique, soulignant son rôle dans l'intégration et la socialisation du monde rural selon des valeurs étatiques dominantes. Arrif analyse également les limites de cette approche, notamment la dévalorisation de l'agronomie traditionnelle et les contradictions du projet de modernisation imposé par l'État.
Quelques points clés de l'article :
• L'examen comme principe régulateur L'examen est plus qu'une simple évaluation des connaissances ; il façonne les pratiques scolaires et les représentations sociales. Le rythme intensif de transmission des connaissances est adopté car il est accompagné de l'évaluation des degrés d'assiduité et de persévérance.
• Pression et mémorisation La pression des examens conduit à une mémorisation superficielle plutôt qu'à une assimilation profonde des connaissances.... Les étudiants ont recours à la mémorisation pure et simple des cours transmis.
• Savoir utile vs savoir inutile Les examens encouragent une distinction entre savoir « utile » et « inutile », ce qui limite l'intérêt pour la lecture et l'approfondissement des connaissances. La lecture est conçue comme une réponse aux exigences utilitaires scolaires.
• Reproduction des hiérarchies sociales L'article suggère que l'examen, en tant qu'institution survalorisée, contribue à reproduire les hiérarchies sociales et à influencer la perception du travail intellectuel chez les étudiants. Le système d'orientation (APESA) instaure une distinction fondamentale entre les étudiants admis et ceux qui ne le sont pas.
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This article examines the central role of the examination in the Moroccan educational system, particularly at the Hassan II Agronomic and Veterinary Institute. The author explores how the examination shapes academic practices and social representations, becoming more than a simple evaluation of knowledge. The pressure of examinations leads to superficial memorization and a distinction between "useful" and "useless" knowledge, limiting interest in reading and the deepening of knowledge. Finally, the article suggests that the examination, as an overvalued institution, contributes to reproducing social hierarchies and influencing the perception of intellectual work among students.
Ce texte est un entretien entre 5 chercheurs et la revue Lamalif portant sur la nature de la recherche scientifique, notamment au Maroc. Arrif et ses quatre autres collègues intellectuels remettent en question le dogmatisme dominant dans le champ scientifique, plaidant pour une approche basée sur le doute méthodique et la reconnaissance de la faillibilité du savoir. Ils critiquent une recherche trop souvent motivée par la défense de thèses préconçues plutôt que par une véritable quête de la vérité. Leur but est de promouvoir une science plus critique et consciente de ses limites, capable de progresser en reconnaissant et en corrigeant ses erreurs. En insistant sur la séparation entre science et politique, ils espèrent favoriser une recherche plus objective et pertinente pour la société.
Cinq intellectuels, Paul Pascon, A. Arrif, Mohamed Tozy, M. Nagi et Hassan Abkour ont constitué un groupe informel, un « espace de discussion », nouveau et différent dans le champ scientifique, afin d’exposer leurs attentes, leurs visions, leurs doutes, démarche qui s’explique « aussi bien par une disponibilité affective, permettant une communication et un partage des préoccupations, que par des projets individuels cherchant le dépassement d’expériences antérieures ou la conquête d’un plein pied permettant l’accès direct au marché du savoir ». Leurs objectifs : éviter d’inscrire leur re cherche dans des préoccupations partisanes déclarées, éviter de diviser le champ scientifique en espace utile et en espace inutile, éviter de favoriser une théorisation prêt à porter au détriment d’une vigilance épistémologique, éviter, enfin, de subir une marginalisation fictive ou une autonomie illusoire qui est en réalité une position d’attente ou de collaboration dans le champ scientifique. Ce groupe prend ici la parole en utilisant le « je » collectif, qui n’est ni un « je » tout court, ni un « nous»; car, disent-ils, « la convergence des attentes, la similitude des préoccupations, n’arrivent pas à cacher des particularités individuelles, et l’expression d’un groupe n’est pas la même chose que l’expression en groupe », pour clamer la nécessité du doute méthodique : la science, insistent-ils, ne peut vivre dans le dogmatisme. Il faut donc faire, même si cela n’est pas évident en sciences humaines, la séparation entre la science et la politique et la première qui ne peut ni ne doit se placer au même titre que ceux qui agissent, est donc obligée d’être en constant décalage par rapport à l’objet de son étude. La notion du savoir absolu est dite impossible et inaccessible et ce n’est qu’à ce prix que la science peut progresser.
Présentation :
Ce DEA explore l'évolution de l'enseignement agricole au Maroc, de la période coloniale à l'indépendance. Il examine comment les politiques agricoles et les institutions éducatives ont été utilisées pour moderniser le monde rural et intégrer les paysans dans l'économie nationale. L'auteur analyse les acteurs impliqués, les programmes d'études, et les méthodes pédagogiques employés pour transformer les pratiques agricoles traditionnelles. La recherche met en lumière les tensions entre les objectifs de modernisation et les réalités socio-économiques des paysans marocains. En outre, elle s'interroge sur le rôle de l'enseignement agricole dans la reproduction des inégalités sociales et dans la transmission des valeurs dominantes. En fin de compte, l'étude vise à comprendre comment l'enseignement agricole contribue à la construction de l'identité paysanne marocaine dans un contexte de changements économiques et sociaux rapides.
Mots-clés :
• Enseignement agricole.
• Maroc.
• Modernisation du monde rural.
• Colonisation.
• Paysannerie marocaine.
• Développement agricole.
• Politiques agricoles et enseignement.
• Transformation sociale et économique.
• Institutions agricoles et écoles.
• Savoir agricole et techniques.
• Acteurs sociaux et médiateurs de la modernité.
• Rationalité technocratique.
• Secteur agricole moderne vs. traditionnel.
• Réforme agraire.
• Écoles franco-berbères et rurales.
• Sociétés Indigènes de Prévoyance.
• Secteurs de Modernisation du Paysannat (SMP).
• Centres de Travaux (C.T) et Centres de Motorisation (CMV).
• Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II.
• Fellah (paysan traditionnel) vs. Fartah (celui qui va dans tous les sens).
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This thesis explores the evolution of agricultural education in Morocco, from the colonial period to independence. It examines how agricultural policies and educational institutions have been used to modernize the rural world and integrate peasants into the national economy. The author analyzes the actors involved, the curricula, and the pedagogical methods employed to transform traditional agricultural practices. The research highlights the tensions between the objectives of modernization and the socio-economic realities of Moroccan peasants. Furthermore, it questions the role of agricultural education in the reproduction of social inequalities and in the transmission of dominant values. Ultimately, the study aims to understand how agricultural education contributes to the construction of Moroccan peasant identity in a context of rapid economic and social changes.
Keywords:
•Agricultural education.
•Morocco.
•Modernization of the rural world.
•Colonization.
•Moroccan peasantry.
•Agricultural development.
•Agricultural policies and education.
•Social and economic transformation.
•Agricultural institutions and schools.
•Agricultural knowledge and techniques.
•Social actors and mediators of modernity.
•Technocratic rationality.
•Modern vs. traditional agricultural sector.
•Land reform.
•Franco-Berber and rural schools.
•Native Welfare Societies.
•Peasant Modernization Sectors (SMP).
•Work Centers (CT) and Motorization Centers (CMV).
• Hassan II Agronomic and Veterinary Institute.
• Fellah (traditional peasant) vs. Fartah (one who goes in all directions).
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تستكشف هذه الرسالة تطور التعليم الزراعي في المغرب، من الفترة الاستعمارية إلى الاستقلال. تدرس كيف تم استخدام السياسات الزراعية والمؤسسات التعليمية لتحديث العالم القروي ودمج الفلاحين في الاقتصاد الوطني. يحلل المؤلف الجهات الفاعلة المتورطة والمناهج الدراسية والأساليب التربوية المستخدمة لتحويل الممارسات الزراعية التقليدية. يسلط البحث الضوء على التوترات بين أهداف التحديث والواقع الاجتماعي والاقتصادي للفلاحين المغاربة. علاوة على ذلك، فإنه يتساءل عن دور التعليم الزراعي في إعادة إنتاج التفاوتات الاجتماعية وفي نقل القيم المهيمنة. تهدف الدراسة في النهاية إلى فهم كيف يساهم التعليم الزراعي في بناء هوية الفلاحين المغاربة في سياق التغيرات الاقتصادية والاجتماعية السريعة.
الكلمات المفتاحية:
•التعليم الزراعي
•المغرب
•تحديث العالم القروي
•الاستعمار
•الفلاحون المغاربة
•التنمية الزراعية
•السياسات الزراعية والتعليم
•التحول الاجتماعي والاقتصادي
•المؤسسات والمدارس الزراعية
•المعرفة والتقنيات الزراعية
•الجهات الفاعلة الاجتماعية ووسطاء الحداثة
•العقلانية التكنوقراطية
•القطاع الزراعي الحديث مقابل التقليدي
•الإصلاح الزراعي
•المدارس الفرنسية البربرية والمدارس الريفية
•جمعيات الرفاهية الأهلية
•قطاعات تحديث الفلاحين (SMP)
•مراكز العمل (CT) ومراكز الميكنة (CMV)
•معهد الحسن الثاني للزراعة والبيطرة
•فلاح (فلاح تقليدي) مقابل فرطاح (الشخص الذي يسير في كل الاتجاهات)
Doctorat de troisième cycle, « Etudes Politiques de la Culture », sous la direction de Evelyne Pisier-Kouchner et Paul Pascon, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, UER Science Politique, Décembre 1982.
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Ahmed Arrif nous introduit par cette recherche ethno-sociologique dans le quotidien de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (INAV) à travers une ethnographie du processus de socialisation de l’ingénieur agronome. Pratiques pédagogiques, vie sociale et culturelle dans l’Institut, à l’internat ou en immersion en milieu rural, formes de sociabilités, rapports à l’autorité, rituels estudiantins d’institution, bizutage, socialisation politique, stages de ruralisme, examens… forment une trame riche d’observations et d’analyse de la fabrique d’une élite. Une élite dont la mission est de transformer les manières de penser et d’agir constitutives de la condition paysanne. A. Arrif porte son interrogation sur les modes par lesquels l’INAV retraduit à sa manière les éléments du système de valeur constitutif du projet politique et social dits de « développement », de « modernisation » ou de « progrès » destinés au monde rural.
Cette recherche postcoloniale se situe aux frontières de plusieurs disciplines — sociologie, science politique, ethnologie — pour mieux nous restituer les pratiques pédagogiques et sociales à l’œuvre dans la socialisation des élèves-ingénieurs en agriculture. Elle s’attache à déconstruire le processus de modernisation au cœur du projet étatique de conversion du fellah (paysan) à l’agri- culture moderne et capitaliste.
Restée longtemps inaccessible, la publication trente ans après de la thèse d’Ahmed Arrif garde aujourd’hui son actualité et permet d’enrichir le débat et la réflexion sur l’enseignement supérieur et la formation des cadres au Maroc. Elle participe de la mémoire de la construction des sciences sociales postcoloniales au Maroc. [Abdelmajid Arrif]
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Through this ethno-sociological research, Ahmed Arrif introduces us to the daily life of the Hassan II Agronomic and Veterinary Institute (IAV) through an ethnography of the socialization process of the agronomy engineer. Pedagogical practices, social and cultural life within the Institute, in the boarding school or in immersion in rural areas, forms of sociability, relations with authority, student institutional rituals, hazing, political socialization, ruralism internships, exams... form a rich framework of observations and analysis of the making of an elite. This elite's mission is to transform the ways of thinking and acting that constitute the peasant condition. A. Arrif questions the ways in which the IAV reinterprets, in its own way, the elements of the value system that constitute the political and social project known as "development," "modernization," or "progress" intended for the rural world.
This postcolonial research lies at the borders of several disciplines —sociology, political science, ethnology— to better restore the pedagogical and social practices at work in the socialization of student-engineers in agriculture. It focuses on deconstructing the modernization process at the heart of the state project of converting the fellah (peasant) to modern and capitalist agriculture.
Long inaccessible, the publication thirty years later of Ahmed Arrif's thesis retains its relevance today and enriches the debate and reflection on higher education and the training of executives in Morocco. It contributes to the memory of the construction of postcolonial social sciences in Morocco. [Abdelmajid Arrif]
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Projet Hassi (TCP/MAU/4402) sous l'égide de la FAO coécrit par Ahmed Arrif et Paul Pascon en 1985. Ce document est un rapport ronéotypé remis au gouvernement mauritanien et à la FAO le 30 juillet 1985.