Papers by Margherita Rasulo

Importazione nello spazio europeo di dispositivi neocoloniali.
1. Breve critica storica del co... more Importazione nello spazio europeo di dispositivi neocoloniali.
1. Breve critica storica del colonialismo europeo:
Dalla nascita degli imperi alle decolonizzazioni nel continente africano................................................................................................................................... pag 1
2. La crisi in Europa, l'Europa in crisi ................................................................................ pag 4
3. Dispositivi neocoloniali in Europa:
del machineismo dello spazio urbano e dell'etnicizzazione del lavoro ..................... pag 7
3.1. Importazione dei dispositivi coloniali all’interno dell’Europa:
stati e luoghi di sospensione del diritto............................................................................ pag 9
3.2 Campi di accoglienza straordinaria in Italia:
dinamiche spaziali e razziali di serbatoi di manodopera............................................ pag 12
Bibliografia........................................................................................................................... pag 16

L'Annés sociologique, 2024
Cette contribution vise à analyser les enjeux éthiques liés aux recherches en terrains militants ... more Cette contribution vise à analyser les enjeux éthiques liés aux recherches en terrains militants radicaux à travers une comparaison entre deux cas d’étude méditerranéens : l’organisation de gauche radicale italienne Potere al popolo ! (« Pouvoir au peuple ! ») dans le Mezzogiorno (moitié sud de l’Italie) et les formes de militantisme culturel-identitaire et féminin en Kabylie (Algérie). Nous développons un dialogue avec la littérature internationale et analysons les enjeux éthiques inhérents à chaque étape du processus de recherche. Posture épistémologique, pratiques ethnographiques et restitution/valorisation des résultats font ainsi l’objet d’une réflexion appuyée par les matériaux empiriques mobilisés. Nous défendons une approche éthique réflexive car les principes faisant l’objet d’un consensus au sein de la discipline sociologique se traduisent par des applications pratiques inégales et négociées en fonction des conditions et des configurations de la recherche. Nous reconstruisons les processus qui ont conduit aux choix adoptés dans les différents cas présentés afin de répondre aux injonctions paradoxales entre valorisation des résultats et minimisation des risques.

L'Année du Maghreb
Cet article vise à comprendre les conditions d’émergence du tissu associatif féminin en Kabylie à... more Cet article vise à comprendre les conditions d’émergence du tissu associatif féminin en Kabylie à partir des années 1980 jusqu’aux années 2000, ainsi que les modalités et les effets de la présence féminine dans les cadres de la société civile et des mouvements de revendication berbères. Il s’appuie sur un corpus archivistique et d’entretiens. Les données proviennent d’archives publiques et privées ainsi que d’entretiens réalisés au cours d’une enquête menée entre novembre 2018 et janvier 2019 dans la wilaya de Tizi Ouzou et la ville de Béjaïa, en Algérie. Le choix de la Kabylie implique une contextualisation spécifique en Algérie. Subalternes au sein d’un groupe minoré, les actrices de ce mouvement sont confrontées à des processus de minoration variés. La Kabylie est une région berbérophone caractérisée par la tension entre pérennité et renégociations des structures sociales et symboliques. Dans ce cadre, l’exclusion des femmes des espaces décisionnels, dont la tajmaεt (assemblée de village) constitue l’institution sociale principale, ainsi que l’existence d’un militantisme féminin dans la région sont des aspects qui reflètent la tension entre pérennisation et modernisation du système symbolique, des structures sociales et, par conséquent, des rapports de genre. Du point de vue méthodologique, au regard de son objet et de son contexte géographique, ce travail s’appuie sur une approche théorique hybride qui conjugue les études berbères/amazighes (Abrous, 1988, 1995, 2004 ; Chaker, 1988, 1998 ; Tilmatine, 1989, 2017 ; Ould Fella, 2021) et les études d’ethnologie kabyle (Bourdieu, 1998 ; Lacoste-Dujardin, 1985, 2008) avec l’approche expérientielle de la condition minoritaire (Chassain et al., 2016), les études de genre et les subaltern studies (Spivak, 1988). Une attention particulière est accordée à l’association Tiɣri n’Ttmeṭṭut, active de 1989 à 1995, et au Collectif de femmes du printemps noir, actif depuis 2001. L’hypothèse défendue dans cet article est que mouvements de femmes et mouvements identitaires s’inscrivent dans un rapport à la fois de tension et de complémentarité les uns par rapport aux autres engendrant des conséquences réciproques, dont nous essayons de mesurer la portée en particulier pour les femmes, minorées parmi les minorisé.e.s. Cette double minorisation se traduit par leur marginalisation dans la réalité sociale et leur invisibilisation dans les cadres théoriques de la connaissance et de la construction des savoirs en raison de facteurs historiques et sociaux. C’est pourquoi, le militantisme féminin s’avère être une perspective intéressante pour analyser les permanences et les changements des rapports de genre dans la réalité sociale des mouvements de revendications kabyles au cours du XXe et XXIe siècles. Cette démarche nous permet, en dépassant l’invisibilité historique du mouvement féminin kabyle, de déceler un processus, non linéaire dans son évolution et toujours en construction, de changement et évolution des rapports de genre qui se traduisent dans la renégociation des identités de genre et l’intersection des revendications des actrices et des acteurs étudié.e.s. Ces mouvements ont pour point commun d’avoir été dès l’indépendance du pays cantonnés par l’État au rang de groupes minorés. La définition d’une identité monolithique arabe et musulmane par le pouvoir central, a en effet eu comme conséquence la minoration de deux groupes de population : les berbérophones et les femmes. Nous expliquons tout d’abord comment l’État a placé les mouvements identitaires kabyles et les mouvements de femmes en position de minorités et comment les luttes de ces acteurs se sont organisées en parallèle ou en s’entrecroisant. Au cantonnement par l’État, a succédé, dans les années 1980-1990, des interactions puissantes entre mouvement féminin en Kabylie et mouvement de revendications culturelles kabyles. Les processus de définition et de négociation identitaire des associations féminines se sont exprimés à travers un mouvement dialectique d’appropriation et de contestation de la revendication identitaire et des identités de genre en référence aux cadres normatifs social, juridique et coutumier. Parallèlement, les revendications féminines et féministes ont été interrogées au sein des associations identitaires kabyles. La reprise des revendications spécifiques des femmes est demeurée toutefois extrêmement limitée et a même connu une régression à partir de 2001. Le « Printemps noir » a amené à une réaffirmation du système patriarcal, y compris dans la structuration du mouvement contestataire de cette période.

L'année du Maghreb, CNRS Éditions : https://journals.openedition.org/anneemaghreb/10725, 2022
Cet article vise à comprendre les conditions d’émergence du tissu associatif féminin en Kabylie à... more Cet article vise à comprendre les conditions d’émergence du tissu associatif féminin en Kabylie à partir des années 1980 jusqu’aux années 2000, ainsi que les modalités et les effets de la présence féminine dans les cadres de la société civile et des mouvements de revendication berbères. Il s’appuie sur un corpus archivistique et d’entretiens. Les données proviennent d’archives publiques et privées ainsi que d’entretiens réalisés au cours d’une enquête menée entre novembre 2018 et janvier 2019 dans la wilaya de Tizi Ouzou et la ville de Béjaïa, en Algérie.
Le choix de la Kabylie implique une contextualisation spécifique en Algérie. Subalternes au sein d’un groupe minoré, les actrices de ce mouvement sont confrontées à des processus de minoration variés. La Kabylie est une région berbérophone caractérisée par la tension entre pérennité et renégociations des structures sociales et symboliques. Dans ce cadre, l’exclusion des femmes des espaces décisionnels, dont la tajmaεt (assemblée de village) constitue l’institution sociale principale, ainsi que l’existence d’un militantisme féminin dans la région sont des aspects qui reflètent la tension entre pérennisation et modernisation du système symbolique, des structures sociales et, par conséquent, des rapports de genre. Du point de vue méthodologique, au regard de son objet et de son contexte géographique, ce travail s’appuie sur une approche théorique hybride qui conjugue les études berbères/amazighes (Abrous, 1988, 1995, 2004 ; Chaker, 1988, 1998 ; Tilmatine, 1989, 2017 ; Ould Fella, 2021) et les études d’ethnologie kabyle (Bourdieu, 1998 ; Lacoste-Dujardin, 1985, 2008) avec l’approche expérientielle de la condition minoritaire (Chassain et al., 2016), les études de genre et les subaltern studies (Spivak, 1988). Une attention particulière est accordée à l’association Tiɣri n’Ttmeṭṭut, active de 1989 à 1995, et au Collectif de femmes du printemps noir, actif depuis 2001.
L’hypothèse défendue dans cet article est que mouvements de femmes et mouvements identitaires s’inscrivent dans un rapport à la fois de tension et de complémentarité les uns par rapport aux autres engendrant des conséquences réciproques, dont nous essayons de mesurer la portée en particulier pour les femmes, minorées parmi les minorisé.e.s. Cette double minorisation se traduit par leur marginalisation dans la réalité sociale et leur invisibilisation dans les cadres théoriques de la connaissance et de la construction des savoirs en raison de facteurs historiques et sociaux. C’est pourquoi, le militantisme féminin s’avère être une perspective intéressante pour analyser les permanences et les changements des rapports de genre dans la réalité sociale des mouvements de revendications kabyles au cours du XXe et XXIe siècles. Cette démarche nous permet, en dépassant l’invisibilité historique du mouvement féminin kabyle, de déceler un processus, non linéaire dans son évolution et toujours en construction, de changement et évolution des rapports de genre qui se traduisent dans la renégociation des identités de genre et l’intersection des revendications des actrices et des acteurs étudié.e.s.
Ces mouvements ont pour point commun d’avoir été dès l’indépendance du pays cantonnés par l’État au rang de groupes minorés. La définition d’une identité monolithique arabe et musulmane par le pouvoir central, a en effet eu comme conséquence la minoration de deux groupes de population : les berbérophones et les femmes. Nous expliquons tout d’abord comment l’État a placé les mouvements identitaires kabyles et les mouvements de femmes en position de minorités et comment les luttes de ces acteurs se sont organisées en parallèle ou en s’entrecroisant. Au cantonnement par l’État, a succédé, dans les années 1980-1990, des interactions puissantes entre mouvement féminin en Kabylie et mouvement de revendications culturelles kabyles. Les processus de définition et de négociation identitaire des associations féminines se sont exprimés à travers un mouvement dialectique d’appropriation et de contestation de la revendication identitaire et des identités de genre en référence aux cadres normatifs social, juridique et coutumier. Parallèlement, les revendications féminines et féministes ont été interrogées au sein des associations identitaires kabyles. La reprise des revendications spécifiques des femmes est demeurée toutefois extrêmement limitée et a même connu une régression à partir de 2001. Le « Printemps noir » a amené à une réaffirmation du système patriarcal, y compris dans la structuration du mouvement contestataire de cette période.
archives des luttes des femmes en Algérie, 2021
https://archivefemdz.hypotheses.org/bibliographie
Les femmes kabyles d'Algérie aux XXe et XXIe siècles entre domination et réappropriation du politique, 2020
Pour une historiographie inclusive des femmes: une lecture socio-anthropologique du mythe kabyle sous le prisme du genre, 2020
Transaltions by Margherita Rasulo
Pubblicata nel 1956 nella breve raccolta "Howl and Other Poems", in questa poesia Ginsberg ritorn... more Pubblicata nel 1956 nella breve raccolta "Howl and Other Poems", in questa poesia Ginsberg ritorna sul concetto di America e di essere americani -dopo la celeberrima Howl, scritta nello stesso anno e censurata per oscenità- con ironia disincantata e intelligente.
Call for papers by Margherita Rasulo

Appel à communications 9 es Journées d'étude de la Halqa Jeudi 9 et vendredi 10 juin 2022-École n... more Appel à communications 9 es Journées d'étude de la Halqa Jeudi 9 et vendredi 10 juin 2022-École normale supérieure de Lyon « Marges, Marginalités, Minorations et Minorités dans les mondes musulmans contemporains (XIX e-XXI e siècles) » L'association Halqa, qui réunit depuis 2012 les jeunes chercheurs et chercheuses spécialistes des mondes musulmans, organise les 9 et 10 juin prochains à l'École normale supérieure de Lyon en format hybride ses 9 es Journées d'étude. Le thème retenu cette année est « Marges, Marginalités, Minorations et Minorités dans les mondes musulmans contemporains (XIX e-XXI e siècles) ». Ce choix est né de la volonté de mettre à l'honneur des contributions portant sur des groupes sociaux, des thématiques et des territoires souvent éclipsés dans le champ des études francophones relatives aux mondes musulmans et cantonnés à des aires géographiques et disciplinaires plus spécifiques.
Conference Presentations by Margherita Rasulo

Journée d'études, 2024
Cette journée d’études interdisciplinaire vise à explorer la production d’hégémonie par le pouvoi... more Cette journée d’études interdisciplinaire vise à explorer la production d’hégémonie par le pouvoir algérien en relation à ses marges de 1954 à nos jours. Elle propose de penser la société algérienne contemporaine entre l’identité imposée au lendemain de la guerre d’indépendance et les altérités plurielles qui placent certains groupes en situation de subalternité : minorités ethniques, linguistiques et religieuses, émigrant·es et immigrant·es.
Un premier axe questionne le processus de construction de cette identité nationale monolithique, tout en accordant une attention particulière aux expériences contestataires politiques et infrapolitiques, aux affirmations identitaires et aux revendications culturelles des différents groupes de population qui se retrouvent minorés/minorisés, comme les berbérophones, les femmes et les croyant·es non musulman·es.
Le second axe interroge les migrations vers et depuis l’Algérie au prisme des législations, des discours et des représentations, des pratiques et des négociations identitaires. En effet, l’État algérien tend, d’un côté, à intensifier le sentiment de marginalisation d’une partie de ses ressortissant·es souhaitant quitter le territoire par la criminalisation de leur projet migratoire ; et de l’autre, à marginaliser administrativement et socialement une partie des migrant·es étranger·ères arrivant sur son territoire pour s’y installer temporairement ou durablement.
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1. Breve critica storica del colonialismo europeo:
Dalla nascita degli imperi alle decolonizzazioni nel continente africano................................................................................................................................... pag 1
2. La crisi in Europa, l'Europa in crisi ................................................................................ pag 4
3. Dispositivi neocoloniali in Europa:
del machineismo dello spazio urbano e dell'etnicizzazione del lavoro ..................... pag 7
3.1. Importazione dei dispositivi coloniali all’interno dell’Europa:
stati e luoghi di sospensione del diritto............................................................................ pag 9
3.2 Campi di accoglienza straordinaria in Italia:
dinamiche spaziali e razziali di serbatoi di manodopera............................................ pag 12
Bibliografia........................................................................................................................... pag 16
Le choix de la Kabylie implique une contextualisation spécifique en Algérie. Subalternes au sein d’un groupe minoré, les actrices de ce mouvement sont confrontées à des processus de minoration variés. La Kabylie est une région berbérophone caractérisée par la tension entre pérennité et renégociations des structures sociales et symboliques. Dans ce cadre, l’exclusion des femmes des espaces décisionnels, dont la tajmaεt (assemblée de village) constitue l’institution sociale principale, ainsi que l’existence d’un militantisme féminin dans la région sont des aspects qui reflètent la tension entre pérennisation et modernisation du système symbolique, des structures sociales et, par conséquent, des rapports de genre. Du point de vue méthodologique, au regard de son objet et de son contexte géographique, ce travail s’appuie sur une approche théorique hybride qui conjugue les études berbères/amazighes (Abrous, 1988, 1995, 2004 ; Chaker, 1988, 1998 ; Tilmatine, 1989, 2017 ; Ould Fella, 2021) et les études d’ethnologie kabyle (Bourdieu, 1998 ; Lacoste-Dujardin, 1985, 2008) avec l’approche expérientielle de la condition minoritaire (Chassain et al., 2016), les études de genre et les subaltern studies (Spivak, 1988). Une attention particulière est accordée à l’association Tiɣri n’Ttmeṭṭut, active de 1989 à 1995, et au Collectif de femmes du printemps noir, actif depuis 2001.
L’hypothèse défendue dans cet article est que mouvements de femmes et mouvements identitaires s’inscrivent dans un rapport à la fois de tension et de complémentarité les uns par rapport aux autres engendrant des conséquences réciproques, dont nous essayons de mesurer la portée en particulier pour les femmes, minorées parmi les minorisé.e.s. Cette double minorisation se traduit par leur marginalisation dans la réalité sociale et leur invisibilisation dans les cadres théoriques de la connaissance et de la construction des savoirs en raison de facteurs historiques et sociaux. C’est pourquoi, le militantisme féminin s’avère être une perspective intéressante pour analyser les permanences et les changements des rapports de genre dans la réalité sociale des mouvements de revendications kabyles au cours du XXe et XXIe siècles. Cette démarche nous permet, en dépassant l’invisibilité historique du mouvement féminin kabyle, de déceler un processus, non linéaire dans son évolution et toujours en construction, de changement et évolution des rapports de genre qui se traduisent dans la renégociation des identités de genre et l’intersection des revendications des actrices et des acteurs étudié.e.s.
Ces mouvements ont pour point commun d’avoir été dès l’indépendance du pays cantonnés par l’État au rang de groupes minorés. La définition d’une identité monolithique arabe et musulmane par le pouvoir central, a en effet eu comme conséquence la minoration de deux groupes de population : les berbérophones et les femmes. Nous expliquons tout d’abord comment l’État a placé les mouvements identitaires kabyles et les mouvements de femmes en position de minorités et comment les luttes de ces acteurs se sont organisées en parallèle ou en s’entrecroisant. Au cantonnement par l’État, a succédé, dans les années 1980-1990, des interactions puissantes entre mouvement féminin en Kabylie et mouvement de revendications culturelles kabyles. Les processus de définition et de négociation identitaire des associations féminines se sont exprimés à travers un mouvement dialectique d’appropriation et de contestation de la revendication identitaire et des identités de genre en référence aux cadres normatifs social, juridique et coutumier. Parallèlement, les revendications féminines et féministes ont été interrogées au sein des associations identitaires kabyles. La reprise des revendications spécifiques des femmes est demeurée toutefois extrêmement limitée et a même connu une régression à partir de 2001. Le « Printemps noir » a amené à une réaffirmation du système patriarcal, y compris dans la structuration du mouvement contestataire de cette période.
Transaltions by Margherita Rasulo
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Conference Presentations by Margherita Rasulo
Un premier axe questionne le processus de construction de cette identité nationale monolithique, tout en accordant une attention particulière aux expériences contestataires politiques et infrapolitiques, aux affirmations identitaires et aux revendications culturelles des différents groupes de population qui se retrouvent minorés/minorisés, comme les berbérophones, les femmes et les croyant·es non musulman·es.
Le second axe interroge les migrations vers et depuis l’Algérie au prisme des législations, des discours et des représentations, des pratiques et des négociations identitaires. En effet, l’État algérien tend, d’un côté, à intensifier le sentiment de marginalisation d’une partie de ses ressortissant·es souhaitant quitter le territoire par la criminalisation de leur projet migratoire ; et de l’autre, à marginaliser administrativement et socialement une partie des migrant·es étranger·ères arrivant sur son territoire pour s’y installer temporairement ou durablement.
1. Breve critica storica del colonialismo europeo:
Dalla nascita degli imperi alle decolonizzazioni nel continente africano................................................................................................................................... pag 1
2. La crisi in Europa, l'Europa in crisi ................................................................................ pag 4
3. Dispositivi neocoloniali in Europa:
del machineismo dello spazio urbano e dell'etnicizzazione del lavoro ..................... pag 7
3.1. Importazione dei dispositivi coloniali all’interno dell’Europa:
stati e luoghi di sospensione del diritto............................................................................ pag 9
3.2 Campi di accoglienza straordinaria in Italia:
dinamiche spaziali e razziali di serbatoi di manodopera............................................ pag 12
Bibliografia........................................................................................................................... pag 16
Le choix de la Kabylie implique une contextualisation spécifique en Algérie. Subalternes au sein d’un groupe minoré, les actrices de ce mouvement sont confrontées à des processus de minoration variés. La Kabylie est une région berbérophone caractérisée par la tension entre pérennité et renégociations des structures sociales et symboliques. Dans ce cadre, l’exclusion des femmes des espaces décisionnels, dont la tajmaεt (assemblée de village) constitue l’institution sociale principale, ainsi que l’existence d’un militantisme féminin dans la région sont des aspects qui reflètent la tension entre pérennisation et modernisation du système symbolique, des structures sociales et, par conséquent, des rapports de genre. Du point de vue méthodologique, au regard de son objet et de son contexte géographique, ce travail s’appuie sur une approche théorique hybride qui conjugue les études berbères/amazighes (Abrous, 1988, 1995, 2004 ; Chaker, 1988, 1998 ; Tilmatine, 1989, 2017 ; Ould Fella, 2021) et les études d’ethnologie kabyle (Bourdieu, 1998 ; Lacoste-Dujardin, 1985, 2008) avec l’approche expérientielle de la condition minoritaire (Chassain et al., 2016), les études de genre et les subaltern studies (Spivak, 1988). Une attention particulière est accordée à l’association Tiɣri n’Ttmeṭṭut, active de 1989 à 1995, et au Collectif de femmes du printemps noir, actif depuis 2001.
L’hypothèse défendue dans cet article est que mouvements de femmes et mouvements identitaires s’inscrivent dans un rapport à la fois de tension et de complémentarité les uns par rapport aux autres engendrant des conséquences réciproques, dont nous essayons de mesurer la portée en particulier pour les femmes, minorées parmi les minorisé.e.s. Cette double minorisation se traduit par leur marginalisation dans la réalité sociale et leur invisibilisation dans les cadres théoriques de la connaissance et de la construction des savoirs en raison de facteurs historiques et sociaux. C’est pourquoi, le militantisme féminin s’avère être une perspective intéressante pour analyser les permanences et les changements des rapports de genre dans la réalité sociale des mouvements de revendications kabyles au cours du XXe et XXIe siècles. Cette démarche nous permet, en dépassant l’invisibilité historique du mouvement féminin kabyle, de déceler un processus, non linéaire dans son évolution et toujours en construction, de changement et évolution des rapports de genre qui se traduisent dans la renégociation des identités de genre et l’intersection des revendications des actrices et des acteurs étudié.e.s.
Ces mouvements ont pour point commun d’avoir été dès l’indépendance du pays cantonnés par l’État au rang de groupes minorés. La définition d’une identité monolithique arabe et musulmane par le pouvoir central, a en effet eu comme conséquence la minoration de deux groupes de population : les berbérophones et les femmes. Nous expliquons tout d’abord comment l’État a placé les mouvements identitaires kabyles et les mouvements de femmes en position de minorités et comment les luttes de ces acteurs se sont organisées en parallèle ou en s’entrecroisant. Au cantonnement par l’État, a succédé, dans les années 1980-1990, des interactions puissantes entre mouvement féminin en Kabylie et mouvement de revendications culturelles kabyles. Les processus de définition et de négociation identitaire des associations féminines se sont exprimés à travers un mouvement dialectique d’appropriation et de contestation de la revendication identitaire et des identités de genre en référence aux cadres normatifs social, juridique et coutumier. Parallèlement, les revendications féminines et féministes ont été interrogées au sein des associations identitaires kabyles. La reprise des revendications spécifiques des femmes est demeurée toutefois extrêmement limitée et a même connu une régression à partir de 2001. Le « Printemps noir » a amené à une réaffirmation du système patriarcal, y compris dans la structuration du mouvement contestataire de cette période.
Ho curato personalmente la pagina Wikipedia inerente all'argomento.
Un premier axe questionne le processus de construction de cette identité nationale monolithique, tout en accordant une attention particulière aux expériences contestataires politiques et infrapolitiques, aux affirmations identitaires et aux revendications culturelles des différents groupes de population qui se retrouvent minorés/minorisés, comme les berbérophones, les femmes et les croyant·es non musulman·es.
Le second axe interroge les migrations vers et depuis l’Algérie au prisme des législations, des discours et des représentations, des pratiques et des négociations identitaires. En effet, l’État algérien tend, d’un côté, à intensifier le sentiment de marginalisation d’une partie de ses ressortissant·es souhaitant quitter le territoire par la criminalisation de leur projet migratoire ; et de l’autre, à marginaliser administrativement et socialement une partie des migrant·es étranger·ères arrivant sur son territoire pour s’y installer temporairement ou durablement.