Books by Frédéric Cousinié

Avant d’être admirés dans les musées, les tableaux religieux étaient appréciés au sein des espace... more Avant d’être admirés dans les musées, les tableaux religieux étaient appréciés au sein des espaces sacrés qui les accueillaient : églises, chapelles et oratoires où ils pouvaient constituer, entre autres usages, des supports de méditation et de contemplation.
Méditer au moyen d’une image, pratiquer ce qui était désigné comme l’oraison (orare : prier), obligeait alors à associer une série d’espaces et d’images : l’espace fictif que les peintres produisent sur la surface de leurs toiles ; l’espace réel tridimensionnel et le milieu ambiant où elles se présentent ; l’espace intérieur du Sujet où se forment les images mentales issues de la perception sensorielle ; l’espace surnaturel céleste où les êtres auxquels le dévot s’adresse sont censés se tenir. L’articulation en un continuum de ces espaces peuplés d’images de différents statuts forme ce que nous désignons comme l’espace imaginal. Son élaboration et sa traversée lors de l’activité méditative sont au service d’une forme de subjectivation : la transformation ou la « conformation » de Soi par identification, sans cesse inachevée et relancée, à un Autre qui est le Christ.
Notre étude, à la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire de la spiritualité, porte sur l’espace imaginal ainsi constitué et sur le processus de subjectivation qui s’y actualise. Elle prend comme cas d’étude l’exceptionnelle Chapelle Dorée de l’église parisienne de Saint-Gervais-Saint-Protais qui a conservé l’essentiel de son décor, peint par Claude Vignon et Jean de Saint-Igny vers 1630.
![Research paper thumbnail of F. Cousinié, D. Boutet (dir.), [Im]Postures. Langages du corps à l'époque moderne, Paris, éd. 1:1, 2023.](https://attachments.academia-assets.com/108049026/thumbnails/1.jpg)
F. Cousinié, D. Boutet (dir.), [Im]Postures. Langages du corps à l'époque moderne, Paris, éd. 1:1, 2023.
Puisque les images sont muettes il est tentant de leur extorquer la parole. Telle est la fonction... more Puisque les images sont muettes il est tentant de leur extorquer la parole. Telle est la fonction de l’expression des passions qu’exposeraient les visages et les corps dans les représentations de l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle).
Mais pensées, affects, sensations et sentiments sont-ils véritablement lisibles dans le visible ? Sous quelles conditions le sont-ils ? Pourrions-nous, non pas réduire les corps et leurs postures à des mots mais seulement les faire agir sur d’autres corps, corps à corps ?
En proposant à l’analyse un certain nombre de postures exemplaires – se tenir, se dresser, surgir, faire face, se retourner, porter, tendre, prendre, indiquer, etc. – ce volume collectif étudie la généalogie, le sens, les enjeux et les effets que peut induire la représentation corporelle.
Ouvrage publié avec le concours de l’Université de Rouen Normandie (Grhis) et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Cetha).

, 2023
Sous quelles formes le corps du Christ et le corps chrétien se sont-ils manifestés dans les repré... more Sous quelles formes le corps du Christ et le corps chrétien se sont-ils manifestés dans les représentations visuelles? Quatre modalités déterminantes ont été identifiées dans les œuvres de Nicolas Poussin, de Simon Vouet et de leurs contemporains du XVIIe siècle français : le Surgissement épiphanique du divin en ce monde, la Révélation d’un Dieu s’offrant à l’épreuve de la reconnaissance durant sa vie terrestre, l’Extase visionnaire où l’âme tend vers l’union et la connaissance de Dieu, l’Apothéose et le mouvement d’ascension de l’âme faisant retour vers son principe divin. L’analyse formelle, rhétorique et kinésique, attentive au langage corporel, ne peut être dissociée de son inscription dans l’univers spirituel et théologique du siècle étudié. Cette double lecture permet de comprendre les postures corporelles comme autant d’expressions, de reprises et de prolongements d’un mouvement d’origine divine : une dynamique amoureuse, initiée dès l’acte de la Création, puis accomplie par la Grâce et suscitant les propres motions du sujet chrétien. Au-delà, nous constaterons que les multiples tensions qui affectent les visages, les corps mais aussi le temps et l’espace pictural relèvent d’une forme de tension plus générale, caractéristique de l’art de ce siècle : une tensivité des images qui permet de repenser l’analyse des représentations de l’époque moderne.
À travers plusieurs paysages emblématiques de Poussin, du Lorrain, de Bourdon et de quelques-uns ... more À travers plusieurs paysages emblématiques de Poussin, du Lorrain, de Bourdon et de quelques-uns de leurs contemporains du XVIIe siècle, ce livre se propose de faire apparaître ce que nous désignons comme le paysage du paysage. À savoir le paysage mental, culturel, idéologique, entrelacé au paysage réel ou représenté, et co-constitué par lui dans une simultanée émergence.
Site de l'éditeur Presses du Réel : https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=8550
Catalogue de l'exposition de la Maison de l'Université de Rouen (29 septembre-4 novembre 2022), i... more Catalogue de l'exposition de la Maison de l'Université de Rouen (29 septembre-4 novembre 2022), introduction et catalogue de F. Cousinié et essais de Hervé Brunon, Frédéric Cousinié, Antoni Domènech, Sylvain Hilaire, Luis Pérez-Oramas et Denis Ribouillault.
Catalogue de l'exposition de la Maison de l'Université de Rouen (29 septembre-4 novembre 2022), I... more Catalogue de l'exposition de la Maison de l'Université de Rouen (29 septembre-4 novembre 2022), Introduction et notices de F. Cousinié, avec des essais de Hervé Brunon, Frédéric Cousinié, Antoni Domènech, Sylvain Hilaire, Luis Pérez-Oramas et Denis Ribouillault.
Tous droits de traduction, d ' adaptation et de reproduction sous quelque forme que ce soit, rése... more Tous droits de traduction, d ' adaptation et de reproduction sous quelque forme que ce soit, réservés pour tous pays.
Cette publication fait suite à la journée d'études du 15 juin 2018, organisée par l'Université de... more Cette publication fait suite à la journée d'études du 15 juin 2018, organisée par l'Université de Rouen (Groupe de recherches historiques), avec le concours de l'Archevêché de Rouen, qui a généreusement bien voulu en accueillir les participants, et en association avec les Universités de Genève et Lausanne. Légitimation et inscription fictionnelle-Ceinture, Cordon, Scapulaire dans la France du xvii e siècle (Frédéric Cousinié, Université de Rouen-Normandie) / 71 Spiritualité et effets d'incorporation-Ceinture, Cordon, Scapulaire dans la France du xvii e siècle (Frédéric Cousinié,

« d'autre part, qu'est-ce qui serait susceptible d'être mis en place, s'il ne se trouve rien qui ... more « d'autre part, qu'est-ce qui serait susceptible d'être mis en place, s'il ne se trouve rien qui soit dépourvu de place, dès lors que tout est localisé ? en outre, ce qui a été mis en place est placé par quelqu'un, étant auparavant dépourvu de place. si donc dieu est mis en place par les hommes, il était jusque-là dépourvu de place et n'avait même aucune existence du tout. car cela seul serait dépourvu de place, qui n'existe pas ; c'est en effet toujours ce qui n'existe pas qui est mis en place. d'autre part, ce qui existe ne pourrait être mis en place par ce qui n'existe pas, ni non plus par un autre existant ; car il est lui-même existant. il reste alors qu'il l'est par lui-même. mais comment une chose s'engendre-t-elle elle-même ? […] ce peut être aussi le gnostique, cet être d'une haute dignité, d'un grand prix pour dieu, dans lequel dieu a pris place, ou, autrement dit, dans lequel la connaissance de dieu se trouve consacrée. Là nous découvrirons la copie fidèle, la statue divine et sainte, dans l'âme juste, quand elle est devenue elle-même bienheureuse, elle qui aura été purifiée au préalable, et qui accomplit les oeuvres bienheureuses. »
J'appelle au contraire « tactique » un calcul qui ne peut pas compter sur un propre, ni donc sur ... more J'appelle au contraire « tactique » un calcul qui ne peut pas compter sur un propre, ni donc sur une frontière qui distingue l'autre comme une totalité visible. La tactique n'a pour lieu que celui de l'autre. Elle s'y insinue, fragmentairement, sans le saisir en son entier, sans pouvoir le tenir à distance. […] du fait de son non-lieu, la tactique dépend du temps, vigilante à y « saisir au vol » des possibilités de profit. Ce qu'elle gagne, elle ne le garde pas. Michel de Certeau, L'invention du quotidien.

Ce travail a été présenté, sous différents états, au cours de divers séminaires, journées d'étude... more Ce travail a été présenté, sous différents états, au cours de divers séminaires, journées d'études et colloques à paris, Madrid, louvain, Atlanta, Toulouse et lille : je remercie très chaleureusement tous ceux qui m'ont incité à écrire ou réviser ces pages et en particulier pierre-Antoine Fabre, ralph Dekoninck et Agnès Guiderdoni-Bruslé, Anne le pas de Sécheval, Cécile vincent-Cassy et Felipe pereda, Alain Tapié et patrick Michel, Walter Melion, régis Michel et Geneviève Morel, pascal Julien. une version antérieure a constituée la base du mémoire présenté au titre de l'Habilitation à diriger des recherches soutenue en décembre 2006 à l'université de provence. Que les membres du jury reçoivent ici l'expression de toute ma reconnaissance pour leur observations et critiques précieuses : Giovanni Careri, pierre-Antoine Fabre, François lecercle, véronique Meyer, Olivier Bonfait, régis Bertrand et victor Stoichita. Mes remerciements vont encore à Jean-Marc poinsot qui m'a accueilli au sein de l'inHA entre 2004 et 2007 lorsque ce texte a été rédigé, ainsi qu'à ma mère, Catherine, pour sa relecture affectueuse, à mon épouse, Amalia, pour son constant intérêt, et à mes enfants, Artémis et phèdre, pour leur légitime scepticisme. Vers une lecture spirituelle de l'image : La Descente du Saint-Esprit de Charles Le Brun (1657) Lorsque s'est accomplie la Pentecôte, ils étaient tous réunis dans le même endroit quand, provenant du ciel, un bruit soudain, semblable au passage d'un vent violent, a envahi la maison où ils se trouvaient. Ils ont vu des sortes de langues de feu se répartir et se poser sur chacun d'entre eux. Tous, à ce moment, comblés du Souffle saint, ont parlé selon ce que le Souffle leur donnait à dire, dans des langues étrangères. Actes des Apôtres, I, 2 (traduction de P. Monnier et D. Marguerat, Bayard, 2001). Le ravissement ou extase peut faire paraître le corps renversé en arrière, les bras élevés, les mains ouvertes et toute l'action marquera un transport de joie. Charles Le Brun, Traité des Passions.
Papers by Frédéric Cousinié

Dix-septième siècle, 2006
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que d... more La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2006-1-page-23.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Images et contemplation dans le discours mystique du XVII e siècle français Dans son traité portant sur l'oraison, le jésuite espagnol Alphonse Rodriguez, bien connu dans la France du XVII e siècle, distinguait l'oraison « commune & aisee » d'une autre « tres-particuliere, extraordinaire & privilegiee » 1 , en principe réservée aux « parfaits », mais qu'une Mme Guyon, à la fin du siècle, prétendra rendre accessible à tous. La première oraison correspond à cette méditation sur divers mystères (ou oraison dite « discursive ») réglée par Ignace de Loyola et développée notamment par Luis de la Puente et toute une tradition française. La seconde méthode, généralement critiquée, voire réprouvée (de l'élimination des alumbrados espagnols à la condamnation du quiétisme) 2 , est cependant bien représentée dans la France du XVII e siècle, n o 230, 58 e année, n o 1-2006 XVII e siècle 3 par de nombreuses personnalités désormais bien connues comme, entre autres, le capucin Benoît de Canfield, les oratoriens Bérulle, Condren ou Séguenot, les carmes Jean de Saint-Samson ou Laurent de la Résurrection, les jésuites Lallemant, Rigoleuc ou Surin, l'ursuline Marie de l'Incarnation, François Malaval ou encore Jean de Bernières « trésorier de France » et jusqu'au jésuite Jean-Pierre de Caussade au XVIII e siècle 4. Tous ces auteurs s'appuient sur une tradition mystique fla-24 Frédéric Cousinié seur le P. Bastide (voir L. Michel et F. Cavallera, Lettres spirituelles du P. Jean-Joseph Surin, Toulouse, 1928, t. II, appendice III, p. 436-443). Par ailleurs, cette oraison ne s'apprend pas et ne se commande pas, elle est don et élection de rares élus par Dieu, et elle ne saurait donc être une voie que l'on puisse aisément conseiller à tous. Voie individuelle, indépendante de toute éducation (elle touche de façon privilégiée les « simples »), ce type d'oraison tend à échapper au contrôle et à la médiation de l'Église. Enfin, et c'est un problème lié au précédent, on sait que la voie mystique est suspectée de vouloir atteindre par des moyens propres la divinité, sans recourir au Christ. Une telle orientation reviendrait à mettre au second plan le fondement essentiel du christianisme, à savoir l'Incarnation de la divinité dans le Christ, dans une religion qui est celle de la « Transcendance résolue » ou « dépassée par l'Incarnation du Transcendant » (P. Chaunu, Église, culture et société. Essais sur Réforme et Contre-Réforme (1517-1620), Paris, SEDES, 1984 (1981), p. 405-406). Les mystiques, en particulier ceux d'inspiration carmélitaine, n'auront de cesse de remettre au centre de leurs pratiques le Christ. Pour P. Chaunu, c'est la réussite de la Réforme catholique et en particulier de « l'École française de spiritualité » d'avoir mis au point une « mystique christocentrique » qui en a permis, au moins un temps, l'acceptation et la diffusion (ibid., p. 409). 3. Sur le discours mystique voir notamment les études de référence H. Brémond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion,

La constitution d’un système dévotionnel: Le maître-autel de l’église de la maison professe des Jésuites de Paris au XVIIe siècle
Memory & Oblivion, 1999
Tout comme l’on parle «d’art de la memoire» pour decrire les operations d’organisation et de memo... more Tout comme l’on parle «d’art de la memoire» pour decrire les operations d’organisation et de memorisation du savoir dans la culture antique et moderne, on pourrait parler «d’art de la veneration» pour decrire les operations mises en œuvre par les fideles dans le domaine religieux. L’art de la veneration pourrait alors decrire l’ensemble des attitudes, des actes, des pensees, des discours, que produisent les fideles lors de leurs relations avec l’au-dela par le biais d’un certain nombre «d’objets-supports» de la devotion: les livres de spiritualite, les gravures religieuses, les images saintes, etc. La structure du retable baroque ou s’organisent peintures, sculptures, reliques et Saint Sacrement, se prete tout particulierement a ces pratiques spirituelles.

Imago Vocis : Écho, Image de la voix, dans Écho et Narcisse de Nicolas Poussin
Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée, 1996
Frederic Cousinie, Imago Vocis : Echo, «image de la voix» dans Echo et Narcisse de Nicolas Poussi... more Frederic Cousinie, Imago Vocis : Echo, «image de la voix» dans Echo et Narcisse de Nicolas Poussin, p. 281-317. ; ; La representation de la nymphe Echo jouit de la faveur des artistes romains du XVIIe siecle. Pietro Testa, Pier Francesco Mola, Le Lorrain et surtout Nicolas Poussin se sont essayes a representer la nymphe econduite par Narcisse. Dans le tableau Echo et Narcisse peint a Rome par Poussin a la fin des annees 1620-1630, la representation de la nymphe qui assiste a la mort et a la metamorphose de Narcisse suscite un certain nombre d'interrogations. Sa presence, qui ne correspond pas aux descriptions des Metamorphoses d'Ovide, invite tout d'abord a interroger le rapport de l'artiste a la litterature mythologique, rapport fonde non sur «l'illustration» litterale mais sur «l'ecart», la variation et le reagencement des motifs textuels. L'usage critique par le peintre des sources litteraires se comprend en effet par ; (v. au verso) rapport aux valeurs et aux interets propres a la culture du XVIIe siecle. Dans cette culture, la presence d'Echo peut, notamment, etre rapprochee des preoccupations des savants et des «curieux» du XVIIe siecle - Josepho Blancano, Athanase Kircher, Marin Mersenne - interesses par les proprietes acoustiques de l'echo qu'exploraient egalement certains des musiciens, des poetes et des architectes contemporains. Les interrogations sur la nature physique de l'echo trouvent ainsi un repondant dans le defi expressif qu'etait pour les artistes la representation visuelle de la voix. Ce defi, deja pose par le poete antique Ausone et a nouveau par le protecteur de Poussin, le poete precieux Giovanni Battista Marino, l'Echo et Narcisse du Louvre tente de le relever.
Nouvelles de l'estampe
L'Attention au monde. Paysages gravés du XVII e siècle est publié par les éditions 1 : 1 (ars) à ... more L'Attention au monde. Paysages gravés du XVII e siècle est publié par les éditions 1 : 1 (ars) à l'occasion de l'exposition éponyme qui s'est tenue à la Maison de l'Université Rouen Normandie du 29 septembre au 4 novembre 2022. Ce petit ouvrage d'une centaine de pages propose quelques réflexions autour d'une trentaine de planches à l'eau-forte et au burin, tout en offrant, en contrepoint, une ouverture vers une conception plus contemporaine du paysage. Sous le détail d'une gravure d'Abraham Genoels qui habille la première de couverture, il réunit des textes d'Hervé Brunon, Antoni Domènech, Sylvain Hilaire, Luiz Pérez-Oramas et Denis Ribouillault. Une introduction et des notices de Frédéric Cousinié, le commissaire de l'exposition, encadrent ces cinq essais. L'Attention au monde. Paysages gravés du XVIIe siècle Nouvelles de l'estampe, 268 | 2022
F. Cousinié, « Gloire et déconstruction du retable baroque, entre Rome et Paris », dans Machinae Spirituales. Les retables baroques dans les Pays-Bas méridionaux, dir. P.-Y. Kairis, R. Dekoninck, M. Leeftz, B. D’Hainault, Bruxelles, Institut royal du Patrimoine artistique, 2014, p. 231-254.
Conference Presentations by Frédéric Cousinié
Frédéric Cousinié et al., Ci bas et au delà. Les chapelles dans l'espace ecclésial de la France du XVIIe siècle, Introdution., 2023
Accès libre dans la limite des places disponibles, le 6 et 7 octobre, 9h-17h. Les deux visites pr... more Accès libre dans la limite des places disponibles, le 6 et 7 octobre, 9h-17h. Les deux visites prévues sont limitées à 30 personnes.
Uploads
Books by Frédéric Cousinié
Méditer au moyen d’une image, pratiquer ce qui était désigné comme l’oraison (orare : prier), obligeait alors à associer une série d’espaces et d’images : l’espace fictif que les peintres produisent sur la surface de leurs toiles ; l’espace réel tridimensionnel et le milieu ambiant où elles se présentent ; l’espace intérieur du Sujet où se forment les images mentales issues de la perception sensorielle ; l’espace surnaturel céleste où les êtres auxquels le dévot s’adresse sont censés se tenir. L’articulation en un continuum de ces espaces peuplés d’images de différents statuts forme ce que nous désignons comme l’espace imaginal. Son élaboration et sa traversée lors de l’activité méditative sont au service d’une forme de subjectivation : la transformation ou la « conformation » de Soi par identification, sans cesse inachevée et relancée, à un Autre qui est le Christ.
Notre étude, à la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire de la spiritualité, porte sur l’espace imaginal ainsi constitué et sur le processus de subjectivation qui s’y actualise. Elle prend comme cas d’étude l’exceptionnelle Chapelle Dorée de l’église parisienne de Saint-Gervais-Saint-Protais qui a conservé l’essentiel de son décor, peint par Claude Vignon et Jean de Saint-Igny vers 1630.
Mais pensées, affects, sensations et sentiments sont-ils véritablement lisibles dans le visible ? Sous quelles conditions le sont-ils ? Pourrions-nous, non pas réduire les corps et leurs postures à des mots mais seulement les faire agir sur d’autres corps, corps à corps ?
En proposant à l’analyse un certain nombre de postures exemplaires – se tenir, se dresser, surgir, faire face, se retourner, porter, tendre, prendre, indiquer, etc. – ce volume collectif étudie la généalogie, le sens, les enjeux et les effets que peut induire la représentation corporelle.
Ouvrage publié avec le concours de l’Université de Rouen Normandie (Grhis) et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Cetha).
Site de l'éditeur Presses du Réel : https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=8550
Papers by Frédéric Cousinié
Conference Presentations by Frédéric Cousinié
Méditer au moyen d’une image, pratiquer ce qui était désigné comme l’oraison (orare : prier), obligeait alors à associer une série d’espaces et d’images : l’espace fictif que les peintres produisent sur la surface de leurs toiles ; l’espace réel tridimensionnel et le milieu ambiant où elles se présentent ; l’espace intérieur du Sujet où se forment les images mentales issues de la perception sensorielle ; l’espace surnaturel céleste où les êtres auxquels le dévot s’adresse sont censés se tenir. L’articulation en un continuum de ces espaces peuplés d’images de différents statuts forme ce que nous désignons comme l’espace imaginal. Son élaboration et sa traversée lors de l’activité méditative sont au service d’une forme de subjectivation : la transformation ou la « conformation » de Soi par identification, sans cesse inachevée et relancée, à un Autre qui est le Christ.
Notre étude, à la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire de la spiritualité, porte sur l’espace imaginal ainsi constitué et sur le processus de subjectivation qui s’y actualise. Elle prend comme cas d’étude l’exceptionnelle Chapelle Dorée de l’église parisienne de Saint-Gervais-Saint-Protais qui a conservé l’essentiel de son décor, peint par Claude Vignon et Jean de Saint-Igny vers 1630.
Mais pensées, affects, sensations et sentiments sont-ils véritablement lisibles dans le visible ? Sous quelles conditions le sont-ils ? Pourrions-nous, non pas réduire les corps et leurs postures à des mots mais seulement les faire agir sur d’autres corps, corps à corps ?
En proposant à l’analyse un certain nombre de postures exemplaires – se tenir, se dresser, surgir, faire face, se retourner, porter, tendre, prendre, indiquer, etc. – ce volume collectif étudie la généalogie, le sens, les enjeux et les effets que peut induire la représentation corporelle.
Ouvrage publié avec le concours de l’Université de Rouen Normandie (Grhis) et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Cetha).
Site de l'éditeur Presses du Réel : https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=8550