RÉSUMÉ Selon la recherche et toutes les organisations internationales, la gestion constitue l’un des principaux facteurs de l’efficacité scolaire. La gestion a forcément un impact significatif sur les apprentissages, mais fait l’objet de...
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Selon la recherche et toutes les organisations internationales, la gestion constitue l’un des principaux facteurs de l’efficacité scolaire. La gestion a forcément un impact significatif sur les apprentissages, mais fait l’objet de peu d’attention des organisations internationales, surtout au niveau local.
À la suite des Assises francophones de la gestion scolaire, la Conférence des ministres de l’éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) a adopté, en 2006, le Mémorandum et cadre d’action sur la gestion scolaire, qui proposait des stratégies concrètes visant l’amélioration de la gestion.
Les 300 membres du réseau EduGestion, en majorité des alumni du Master II en Gestion des systèmes éducatifs offert en formation à distance par l’Université Senghor, ont conduit une recherche sur la mise en œuvre effective des stratégies proposées par la CONFEMEN, quinze ans après la tenue des Assises. Les équipes nationales suivantes ont rédigé un texte sur le statut des gestionnaires dans leur système éducatif : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Haïti, Mali et Niger.
Un questionnaire a été adressé aux membres du réseau, sur la prise en compte des stratégies proposées. Les résultats sont variables selon les pays, mais en général : statut défini, absence de corps distinct pour les gestionnaires, formation initiale et continue inexistante ou insuffisante, absence de profil de compétence, processus de nomination identifié mais aléatoire et souvent discrétionnaire, précarité du maintien en poste, absence de regroupement et de représentation professionnelle; leadership pédagogique et administratif théoriquement important, mais difficile à mettre en œuvre en raison d’un manque d’autonomie et de ressources. Ces résultats confirment l’existence de nombreux obstacles à la professionnalisation et à l’efficacité de la gestion de l’éducation.
Recommandations
- Gestionnaires : se regrouper en associations professionnelles pour contribuer collectivement à l’amélioration de la gestion de l’éducation
- Ministères : mettre en œuvre les stratégies proposées par la CONFEMEN; utiliser les centaines d’experts africains en gestion des systèmes éducatifs et en ingénierie de la formation, présents dans leurs systèmes, pour améliorer la formation des gestionnaires.
- Université Senghor : offrir des formations à la gestion dans ses campus nationaux.
- IFADEM : augmenter son offre de formation sur la gestion.
- AUF, CRDI : promouvoir la recherche sur la gestion de l’éducation.
- Organisations internationales : s’investir dans une approche hybride (descendante et ascendante) dans l’amélioration de la gestion systémique.
- OIF, CONFEMEN, GPE, UNESCO : convoquer de nouvelles Assises (francophones ou continentales) de la gestion scolaire.
Mots clés : gestion, leadership, formation, professionnalisation