Université de Rennes 1
Licence Sciences Technologie Santé
L2-PCGI
Electromagnétisme
Philippe Rabiller
2007
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 1
Bibliographie
• BERKLEY - Cours de Physique - 2. électricité et magnétisme, E.M. Purcell
(éditions Dunod 1998).
• Champs et ondes électromagnétiques, [Link] et [Link]
(éditions Armand Colin_collection U 1979).
• Comprendre et Appliquer l’électrostatique, J.P. Longchamp
(éditions MASSON 1991)
• Comprendre et Appliquer l’électromagnétisme, J.P. Longchamp
(éditions MASSON 1990)
• Le cours de physique de Feynman: mécanique 1 & 2 (éditions DUNOD
1999)
• ...
•
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 2
Plan du cours
• ch.1 Introduction
• ch.2 Vecteurs et champs
• ch.3 Champ et Potentiel électrostatiques
• intro au ch. 4: relativité restreinte
• ch.4 Champ Magnétique
• ch.5 Induction électromagnétique
• ch.6 Propagation des ondes électromagnétiques
• ch.7 Rayonnement électromagnétique
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Chapitre 2: Vecteurs et Champs
2.1 Introduction
2.2 Différentielle
2.3 Produits scalaire et vectoriel
2.4 Gradient
2.5 Flux et Divergence
2.6 Circulation et Rotationnel
2.7 Théorème de Stokes / champ conservatif
2.8 Laplacien
2.9 Quelques identités
2.10 Coordonnées curvilignes
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Chapitre 2: Vecteurs et Champs
2.1 Introduction
Dans ce cours nous allons étudier des phénomènes électriques et magnétiques en
termes de champs créés par les charges électriques statiques et/ou en mouvement
(courants).
Par exemple, considérons une charge électrique Q située à l’origine et calculons la
force qu’elle exerce sur une autre charge q à la position R. La loi de Coulomb
donne cette force F en fonction de q, Q, la distance R séparant les deux charges et
une constante o:
q
u= R
1 qQ
F= u Q R
4o R 2 R
u
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 5
Chapitre 2: Vecteurs et Champs
2.1 Introduction
Nous pouvons également mettre cette force sous la forme F = q E où E est appelé
champ électrique. Ce champ matérialise l’effet de la charge Q, ou de toute
distribution de charges {Qi} sur la charge test q à la position de cette dernière
charge. Si on change la position de la charge test - les autres charges Qi restant
fixes (ou alors le calcul étant fait au même instant) - le module et l’orientation du
champ E vont changer, ce que l’on peut prendre en considération dans une
notation du type E( r ).
1 qQ Q
F= u
4o R2 E u
q R
F = q E( r ) r
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 6
Plus généralement, un champ est une fonction (être mathématique) qui
représente une quantité physique en tous les points de l’espace. Si la quantité en
question peut être complètement déterminée par un seul nombre (qui peut être
complexe), on parle de champ scalaire (température, densité, potentiel
électrostatique, etc.).
40
exemple: 30
Z=f(X,Y)
20
10
0
8
6
8
4
6
2 4
2
0 0
Y X
Si au contraire il faut connaître en tout point une orientation et un module
(nombre) on parle alors de champ vectoriel (vitesse dans un écoulement, force de
gravitation, champ électrique ou magnétique, etc.).
exemple:
fluide
y v(y)
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 7
2.2 Différentielle
Lorsqu’une fonction scalaire f dépend de plusieurs variables (x,y,z,...)
l’accroissement de la fonction f lorsqu’on accroît les variables x, y, z ,... de
quantités dx, dy, dz,... autour du point de coordonnées x, y, z,... est donné par:
f f f
df (x,y,z) · dx + · dy + · dz
x y z
y,z z,x x,y
ou par simplification d’écriture:
f f f
df dx + dy + dz
x y z
où la quantité f/x est la dérivée partielle de la fonction f par rapport à la
variable x, c’est à dire qu’on calcule la dérivée de f par rapport à x comme s’il
s’agissait d’une fonction à une seule variable x et où y, z,... seraient des
paramètres. Il s’agit d’un développement au premier ordre et l’égalité stricte
n’est vraie qu’à la limite lorsque dx et dy tendent vers zéro.
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 8
Exemple 1D :
f(x)
df
f
dx
x
dx x
df et (f/ x)dx se confondent lorsque dx tend vers zéro
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 9
Exemple 2D : f(x,y) = x2y - y3/3
f (x,y)
6
4
df
2 f f
dy dx
0 y x
-2
-4
2
2
1.5 1.5
1 1
y 0.5 0.5
0 0
x
f f
= x2 - y 2 = y ·2x
y x
d f = 2xy dx + (x2-y2) dy
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 10
2.3 Produits scalaire et vectoriel
Vecteur: un vecteur est caractérisé par ses n composantes (projections) le long
de n axes définissant les n directions d’un espace à n dimensions. Nous nous
limiterons à l’espace physique à 3 dimensions et utiliserons en général un
système d’axes orthonormé. Un vecteur possède donc une orientation (direction
+ sens) et une longueur (module ou norme), mais n’a pas a priori d’origine.
k
A A = (Ax , Ay , Az )
j
Az
Ax i
Ax
Ay A = Ay
Az
A
k Az A = |A| = Ax2 + Ay2 +Az2
Ax
O j Ay Si (i, j, k) repère orthonormé !
i
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 11
Champ de Vecteurs: un champ de vecteur est l’association d’un vecteur à
chaque point de l’espace: en tout point de l’espace on définit le champ par un
vecteur direction & module
1.5
0.5
-0.5
-1
-1.5
-2
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
Le champ de vecteur ci-dessus (flèches bleues) correspond au champ électrique crée par deux charges
électriques ponctuelles. Les lignes de couleurs correspondent à des iso-contours équipotentiels
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Produit Scalaire: A • B = A B cos()
A projection de A sur
A •B
= direction de B
B
A • B = B •A A • A = A2
B A •B = ( A •B )
)
A •( B + C ) = A •B + A •C
repère orthonormé: i·j = i·k = j·k = 0
i·i = j·j = k·k = 1
A • B = Ax Bx + Ay By + Az Bz
exemple: travail dW d’une force F le long d’un déplacement d dW = F ·d r
r:
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Produit Vectoriel: C =A B = A B
A B C •A = C • B = 0
B C = A B sin()
( A , B , C ) trièdre direct !!!
A B= - ( B A)
B = (A
A ( B)
A )
A ( B+ C) = A B + A C
repère orthonormé: i i = j j = k k=0
permutations circulaires
i j = k j k = i k i = j
A B = (AyBz - AzBy) i + (AzBx - AxBz) j + (AxBy - AyBx) k
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 14
Produit Vectoriel: C = A B = A B
C = A B sin()
hauteur du triangle
B
)
in(
parallélogramm
Bs
e
A
ABsin() = surface du rectangle
ABsin() = surface du parallélogramme construit sur A et B
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 15
Invariance: Les produits scalaire et vectoriel sont invariants, ils ne dépendent
pas d’un système de coordonnées particulier mais uniquement des longueurs
des vecteurs et angle entre vecteurs (angle orienté pour le produit vectoriel qui
n’est pas commutatif).
Produit Mixte: A • ( B C ) = C • ( A B ) = B • ( C A)
interprétation géométrique : surface parallélogramme SAB
C •N SAB
C
A B hauteur prisme
B hC SAB = VABC
hC
N
SAB volume parallélépipède A,B,C
A
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 16
astuce de calcul du produit vectoriel dans un repère orthonormé:
Ax Bx
A = Ay B = By
Az Bz
Ax Bx Ay Bz - By Az
A B = Ay By = Az Bx - Bz Ax
-
B
Az z Ax By - Bx Ay
permutation circulaire
Symétrie: y,z pour A et z,y pour B
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 17
2.4 Gradient
Considérons une fonction scalaire dépendant des trois variables d’espace f (x,y,z).
La différentielle d f définit l’accroissement de la fonction au point x,y,z.
f f f
df = dx + dy + dz
x y z
On peut écrire cette différentielle comme le produit scalaire des vecteurs A et d r :
f f f
A= i + j + k
x y z
d r = dx i + dy j + dz k
Le vecteurs A est appelé gradient de la fonction f et on le note : f
f (r+dr) = f (r) + f• dr
développement de Taylor au 1er ordre pour une fonction à plusieurs variables
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 18
D’après la définition du produit scalaire, d f peut s’écrire:
d f = | f | |d r |
cos()
L’accroissement d f est donc maximum quand dr a la même direction que le
gradient. Le gradient de la fonction f est donc un vecteur dont l’amplitude et
la direction sont celles de la variation maximum de f en fonction des
coordonnées d’espace.
Corollaire: si dr est perpendiculaire au gradient alors cos()=0 et donc df = 0, c’est
à dire que le gradient est perpendiculaire aux lieux où la fonction f est constante
(isocontours, isosurfaces).
f isocontour f=fo
f (x,y) = cste = fo
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 19
Notion d’opérateur: L’opération sur la fonction scalaire f qui donne les
coordonnées du vecteur gradient revient à faire agir l’opérateur (« nabla ») sur
la fonction de la manière suivante:
= i + j + k
x y z
appliquer la dérivation partielle
par rapport à « x » à la fonction f
i
x
+ j
y
+ k
z f (x,y,z)
et prendre le résultat comme
composante suivant x
f f f
f = i + j + k
x y z
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 20
2.5 Flux et Divergence
Flux: Le flux d’un champ de vecteur A à travers la surface S est donné par
l’intégrale sur toute la surface S du produit scalaire de A avec le vecteur dS
représentant un élément de surface infinitésimal:
= d = A • dS A(x, y) dxdy
S x, y A
S
dS
intégrale double !!!
dS est un vecteur orienté !!!
vers l’extérieur pour une surface fermée
exemple: débit massique de fluide dans une canalisation.
S surface axiale de la canalisation [L2].
masse volumique du fluide [ML-3], supposée homogène (constante).
v vitesse du fluide en un point [LT-1], prise constante sur toute la surface S.
v•dS = vS = Q [MT-1] débit massique à travers la canalisation
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 21
Divergence: La divergence d’un vecteur A est définie par le produit scalaire de
l’opérateur « nabla » avec ce vecteur. Le résultat est un scalaire.
A A A
= i + j + k i
Ax i i x i x i i x
x y z x x x x
Ax Ay Az
• A =
A = Ax i + Ay j + Az k x + y + z
Interprétation: Soit un volume infinitésimal cubique de volume d3r = dxdydz au point
de coordonnées x,y,z où l’on considère le vecteur A.
y développement 1er ordre de Ax :
A • en x - dx/2 :
Ax dx
dxg = - ( Ax - x 2) dydz
dSg dSd dxg= A(x-dx/2,y,z)·dSg = Ax (x-dx/2,y,z)i·(-dxdy)i
x
z Ax dx
dxd = ( Ax +
• en x+ dx/2 : ) dydz
dx x 2
Ax Ax 3
soit au total pour la direction x : dx = dxg + dxd = x dxdydz = x d r
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 22
généralisation par symétrie aux directions x,y et z :
Ax 3
dx = x d r
Ax Ay Az
Ay 3 d= dx + dy + dz = ( x + y + z ) d3r
dy = y d r
Az 3 d= •A d3r à la manière d’un produit scalaire !!!
dz = z d r
théorème de Green : = d = A • dS = • A d 3r
S V S
intégrale double !!! intégrale triple !!!
VS volume délimité par la surface S !!!
1
• A d r • A VS •A = lim S A • dS
3
V VS 0 VS 0 VS
S
La divergence est le flux sortant par unité de volume, quand le volume tend vers 0 !!!
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 23
2.6 Circulation et Rotationnel
Circulation: La circulation d’un vecteur A le long d’un chemin L est définie par
l’intégrale du produit scalaire du vecteur A avec un élément infinitésimal du chemin
dL. Le résultat est un scalaire.
L A • dL
exemple: travail d’une force de rappel le long d’un déplacement rectiligne.
r2
r
dW = -k r ·d r W = -k r ·d r = - k [ 1 r2]r2
r1 2 1
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 24
2.6 Circulation et Rotationnel
Rotationnel: Le rotationnel d’un vecteur A est le résultat de l’application de l’opérateur
« nabla » sur ce vecteur, à la manière d’un produit vectoriel . Le résultat est un
vecteur, que l’on peut calculer avec la règle de composition du produit vectoriel en
repère orthonormé.
Az Ay
Ax
x y z
Ax Az
A = Ay =
y z x
Az Ay Ax
z x y
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 25
2.6 Circulation et Rotationnel
Rotationnel: illustration:
Rotationnel: illustration:
Le rotationnel est une mesure de la tendance à pivoter qu'aurait un petit objet situé à l'endroit
étudié, et sur lequel la grandeur vectorielle aurait un quelconque effet d'entraînement .
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 26
2.7 Théorème de Stokes / Champ conservatif
Théorème de Stokes: La circulation d’un vecteur A le long d’un contour fermé L est
égale au flux du rotationnel de ce vecteur à travers une surface SL qui s’appuie sur ce
contour (l’orientation de la surface par rapport au sens de circulation est donnée par la
règle du tire-bouchon - ou trièdre direct).
y • illustration: contour infinitésimal dans le plan xy
A
décomposer dL suivant « x » et « y »
L
A • dL = Axdx + Aydy
dy x
dx • le long de dx: devlpt 1er ordre, en y-dy/2 et y+dy/2
z dSL
Ax dy Ax dy Ax
( Ax - y 2 ) dx - ( Ax + y 2 ) dx - y dxdy
• soit pour le circuit entier: Ay Ax
A• dL ( x - y ) k•dS
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 27
• contour infinitésimal ayant une composante dans le plan xy
Ay Ax
A • dLxy ( x - y ) k•dS xy
• contour infinitésimal ayant une composante dans le plan yz
Az Ay
A • dLyz ( y - z ) i•dS yz
• contour infinitésimal ayant une composante dans le plan xy
Ax Az
A • dLzx ( z - x ) j•dS zx
composantes du
• contour infinitésimal quelconque rotationnel
A • dL ( A ) •dS
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 28
• contour quelconque
A partir de la circulation le long d’un contour fermé infinitésimal on peut donner
une nouvelle interprétation du rotationnel: la composante normale à une surface S
du rotationnel d’un vecteur A est la limite lorsque S tend vers zéro du quotient de
la circulation du vecteur le long d’un contour fermé s’appuyant sur cette surface
par l’aire de cette même surface .
( A ) ·NS= lim
1
S 0 S A • dL
LS
• théorème de Stokes (cas où S n’est pas infinitésimale)
décomposition de la surface en éléments infinitésimaux:
i A • dLi = ( A ) • dSi
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 29
éléments infinitésimaux adjacents :
• dS = dS1 + dS2
• la somme des contributions des deux éléments de surface le
2
long d’une arête commune est nulle (sens inverses).
1
• passage de la somme à l’intégrale.
A • dL ( A ) • dS
=
LS S
Théorème de Stokes
Le flux du rotationnel d’un vecteur à travers une surface est égal à la circulation de
ce vecteur le long d’un contour fermé sur lequel s’appuie cette surface.
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 30
Champ conservatif: On dit qu’un champ de vecteurs est conservatif si sa circulation le
long d’une courbe fermée est nulle.
A • dL = 0
Le rotationnel d’un champ de vecteurs conservatif est nul en tout point.
Pour un contour donné il y a une infinité de surfaces s’appuyant sur ce
contour et donc la seule façon d’annuler l’intégrale de surface est que le
rotationnel soit nul en tout point .
A • dL = ( A ) • dS
LS S
0 si 0
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 31
2.8 Laplacien
En électromagnétisme, ainsi qu’en mécanique des fluides et bien
d’autres domaines, la divergence du gradient d’une fonction revêt
une grande importance. On nomme cette quantité le laplacien et on la
note 2 (ou ).
• pour une fonction scalaire
2f 2f 2f
•f = 2 f = x2 + y2 + z2
• pour une fonction vectorielle
En coordonnées cartésiennes c’est un vecteur dont chaque composante est le laplacien
de la composante du champ de vecteur selon la direction considérée (x, y ou z)
2A = 2Ax i + 2Ay j + 2Az k
En coordonnées quelconques on peut utiliser l’identité suivante:
2A = ( •A ) - A
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 32
2.8 Laplacien
• pour une fonction ne dépendant que d’une
seule variable, le Laplacien s’apparente à la
2f
2
f = x2
dérivée seconde, c’est à dire à la courbure de
la fonction.
• proche d'un maximum le Laplacien est négatif, tandis qu’au voisinage
d’un minimum il est positif.
f (x) 2
f (x)
f (x) < 0 2f (x) > 0
x x
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 33
2.9 Quelques identités (utiles...)
Dans ce paragraphe, ainsi que dans la suite du cours, lorsqu’il n’y a pas
d’ambiguïté entre quantités « scalaires » et « vectorielles », les scalaires seront
représenté en caractères simples et les vecteurs en caractères gras et sans flèche.
Les identités ci-dessous seront souvent utilisées dans ce cours et concernent essentiellement
les règles de distributivité des produits scalaires et vectoriels avec l’opérateur Nabla.
( fg ) = f g + g f
(fA ) = (f ) A + f ( A)
•( fA ) = (f )•A + f •A
•( A B) = B•( A) - A•( B)
(A•B) = (B•) A + (A•) B + B ( A) + A ( B)
(A B) = (B•) A - (A•) B + (•B) A - (•A) B
( A) = (•A) - 2A scalaire !!!
•( A) = 0 opérateur !!!
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 34
2.10 Coordonnées curvilignes
Traiter les problèmes en coordonnées cartésiennes est sans doute le plus
facile du point de vue conceptuel, mais parfois n’est pas le moyen le
plus adapté. La symétrie d’un système doit toujours être prise en
considération car elle permet de simplifier les calculs ou d’avoir des
moyens de vérification a-posteriori.
Ceci conduit à préférer, suivant les cas, d’autres systèmes de
coordonnées qui sont adaptés à la symétrie: coordonnées polaires,
cylindriques ou sphériques.
Les expressions des calculs différentiels, vectoriels et d’application des
opérateurs permettant de calculer le gradient, la divergence, le
rotationnel ou le laplacien dans les systèmes cartésien, polaire,
cylindrique et sphérique seront abordés en TD.
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 35
Coordonnées cylindriques: symétrie axiale (// axe Oz)
z
r
x k
r = y z r =
z
cartésien
O j y z
cylindrique
i
x
x = cos()
y = sin() Est utilisé quand une quantité est
invariante par rotation autour d’un axe:
z=z
Cette quantité ne dépend que de la distance
r2 = 2 + z2 à l’axe et de la cote z suivant l’axe
Pour passer en coordonnées polaires, faire z=0.
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 36
Coordonnées cylindriques: symétrie axiale (// axe Oz)
élément de longueur d’arc
dl= dr = d
d
d
élément d’aire de secteur d
d dA = d2r = dd
dz
élément de surface cylindrique
d
dS =d2r = ddz
d
d
d dz
élément de volume cylindrique
dV=d3r = dddz
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 37
Coordonnées sphériques: symétrie radiale
z
r
x k r
r = y r =
r
z O j y
cartésien sphérique
i
x
x = r sin() cos() Utilisé quand une quantité est invariante
y = r sin() sin() par rotation autour d’un point:
z = r cos() Cette quantité ne dépend que de la distance r
r 2 = x2 + y2 + z 2 au point
Pour passer en coordonnées polaires, faire =/2.
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 38
Coordonnées sphériques: symétrie radiale
éléments de longueur
z dr z
rsin()d
rd drs
in()
k k
O j y O j y
i i
x x
éléments de surface: rdrdrsin()ddrrsin()drd
calcul de la surface d’une sphère de rayon R:
π 2π π 2π
S R sin θ d d R
2 2
sinθ d d R 2
cosθ π
θ 0
2π
0 4 R 2
θ 0 0 θ 0 0
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 39
Coordonnées sphériques: symétrie radiale
élément de volume: r2sin() drdd
z
O j y
i
x calcul du volume d’une sphère de rayon R:
R
S= r2sin() dd = 4/3
R3
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 40
Densité:
z dV=d3r=dxdydz z dV=d 3
r=r 2
sin()drdd
k k
O j y O j y
i i
x x
Imaginons qu’il y ait dN(r) particules dans le volume
infinitésimal d3r au point r.
On définit la densité n(r) en tout point r par:
dN( r )
n(r ) 3
dr
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 41
Pour compléments ou exemples, voir par exemple les sites suivants:
Les définitions et des exemples algébriques (par des suisses francophones …)
[Link]
/Gradient%20rotationnel%20et%[Link]#search=%22rotationnel%22
Les définitions et des explications par des canadiens francophones (peut être une autre façon de voir …)
[Link]
Une démonstration du champ de vecteur électrique où on peut construire et voir …
[Link]
Electromagnétisme - L2 PCGI - Université Rennes 1 - 2005 42